La prévention gay au placard ?

Publié par Mathieu Brancourt le 22.11.2016
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La dernière campagne de prévention du VIH de Santé publique France, qui s’adresse spécifiquement aux gays, est arrivée dans les rues de France et de Navarre. Les non-homophiles revendiqués en ont gros sur la patate. J’ai voulu m’adresser à une certaine plèbe, souvent établie dans l’ouest parisien, leur fournir une explication simple, avec LEURS mots à eux. Pour mieux comprendre et surtout privilégier la santé publique aux cantiques.

Les affiches de la nouvelle campagne de Santé publique France (Ex-Inpes), pleine de prosélytisme homosexuel, promotionnant l’adultère et la sexualité pulsionnelle, sont partout. Le ministère de la Santé, ce nouveau Gleeden, a l’outrecuidance d’afficher à la face du monde la réalité des possibilités de prévention du VIH appliquées à la diversité des pratiques sexuelles. Voilà qu’après la fin du sacrosaint mariage réservé aux gens normaux, ils veulent parler du "cancer gay" et des outils pour s’en prémunir — alors que la prière et l’abstinence suffisent.

Toi, tu es effrayé pour Aglaé qui, chaque matin, en descendant du Renault espace familial, va apercevoir deux sodomites enlacés avant de rentrer dans la cour de son école privée. Ni une, ni deux, tu as une envie d’enfiler ton Loden et filer raturer à la bombe de peinture — celle qui a servi pour le TP de chimie de Jean-Eudes — cette affiche satanique. Avant de retrouver l’adrénaline de tes camps scouts ou celle des AG étudiantes d’Assas, je te demande de lire cette parabole et de retrouver l’espérance.

Pourquoi de telles affiches ?

Ça faisait 15 ans que les autorités de santé, destructrices de la civilisation, n’avaient pas parlé directement aux invertis en place publique. Ces derniers, lorsqu’ils s’adonnent à leurs pratiques, sont 200 fois plus exposés au VIH que les gens normaux. C’est un fait inscrit dans les textes sacrés de santé publique. Certains couchent hors mariage, ou ne se marient même pas (alors qu’ils se sont battus pour l’avoir, ces monstres). Le lobby LGBT a donc demandé à ce qu’on puisse parler de ces choses là, en dehors du Marais où des lieux communautaristes, aux homosexuels qui seraient tentés de mener une vie normale tout autour de nous, prêts à nous convertir. Pour leur dire qu’en plus du préservatif, existeraient des traitements efficaces pour éviter de contaminer leurs partenaires, que ce soit pour les séropositifs, le Tasp (oui, oui, tu as bien lu, "Taspé", ils ont osé !) et pour les séronégatifs la PrEP, une pilule qui, bien prise, empêche, malgré la débauche, de s’infecter, même par les fesses. Les situations varient, la prévention aussi prétendent-ils. Et apparemment ça marche. Il y a même des preuves scientifiques. Et c’est aussi grâce à cette "prévention diversifiée", comme ils disent, qu’on peut mettre fin à l’épidémie partout dans le monde. Amen… non ?

Qu’est-ce que tu peux dire à ta fille de 8 ans ?

Je comprends ton désarroi. Que dire sur le trottoir de l’école Sainte-Clothilde, si Aglaé te demande si les deux hommes sur l’affiche sont des "pédésexuels" ? N’aie pas peur de lui dire que oui, ils en sont. Oui, ces gens existent, mais qu’elle ne doit pas avoir peur : elle ne deviendra pas maléfique, ni elle-même homosexuelle, en regardant l’affiche. Dis-lui que lutter contre une maladie grave concerne tout le monde et qu’il faut aussi parler aux homos masculins, fortement exposés au risque d’être infecté par le VIH, même si personne n’aura ta liberté de penser. Après tout, ces affiches sont plutôt chastes, et avec ces grosses lettres, tu peux même apprendre de nouveaux mots à Aglaé qui pourra ensuite grandir dans un pays où l’information sur la santé est accessible et visible par tous, pour tous.

Comment aller mieux ?

Il existe une thérapie de guérison, mon prochain. Un traitement miracle contre les remarques homophobes, les relents acides face à deux hommes en jean slim et panier en osier. Cela s’appelle Homophobiol et tu peux trouver des boites gratuitement en envoyant un courrier à l’association AIDES. Une grosse pastille à sucer et à avaler une fois bien en bouche, dès que tu sens un "sale enculé" monter du fond de ta gorge. Des amis versaillais l’ont essayée avec succès et n’ont eu qu’à remettre un patch de temps en temps quand ils sentaient une rechute homophobe poindre. Aujourd’hui, ils sont libérés : ils parlent de sexe, d’amour homo ou hétéro ; ils parlent lutte contre les discriminations et font ce qu’ils peuvent pour faire un monde meilleur, un monde sans sida.

Laissons faire. D’une part parce que c’est la démocratie et ce qu’ils appellent la laïcité. Et après tout, mais qui sommes-nous vraiment pour juger ?

Commentaires

Portrait de bonheur9

Moi je suis contre ses affiches car quand on monte des gays qui font des calins sur une campagne anti  VIH sida ,ont dit aux gens regardez ce sont les homos qui ont le sida  et  je trouve cela insultant , moi je pense que de nos jours il y a plus besoin de faire  des  publicités pour le préservatif les gens savent que cela existe 

par exemple  Aides fait des dépistages dans les saunas gay et je trouve que ces lieux ce sont pas fait pour ça , car les gens viennent se détendre et non passer  un moment stressant en voyant des agents de AIDES faire peur aux gens , on devrait faire comme en Allemagne  ,  dans le quartier gay  de  Berlin par  exemple  il  y a  des  permanences ouvert  jusqu a  minuit pour faire un dépistage  gratuit et anonyme  et le centre  est dans une rue discrète  avec  vitrine  feutré  et  vous  etes  super bien accueillis  e t les gens agents sont toujours  d une gentilesse  exemplaire  , doux  avec tout le monde  et  souriant  , pas comme sur PARIS quand vous rentré  dans un centre de dépistage  les  employés tirent des gueulles  de  50 km  de long aucun sourire  comme des robots 

l ALLEMAGNE EST UN EXEMPLE  EFFICACE     les  Allemands disent souvent  les saunas c est pas le lieux  pour faire des dépistage et c est un manque de respect  aux gens de le faire dans des saunas  ou lieux d amusement  

les permanence ouverte le soir  à Berlin sont faite pour ça   

Portrait de sauveniere

Comme quoi il y a à prendre et à laisser dans les messages postés :).

J'adore les saunas allemands, très propres, très belles installations.

Préservatifs à disposition, gel, ... j'ajoute très vite que le bare back est une spécialité maison. 

Chaque système a ses faiblesses.