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Mots clés  : prison

Bonjour, aujourd'hui je vais vous raconter la vie d'un séropositif en prison.

 

Lors de mon arrivé en prison, j'ai étais soumis à des test sanguins, suite auxquelle ont m'a annoncer ma séropositivité, les médeçins qui me l'ont annoncer m'ont tout de suite dit qu'il fallait absolument que je le cache à mes codétenues, et ont donc chercher avec moi le nom d'une autre maladie, car j'étais en larmes et que j'allais être amener à faire de nombreuse prises de sangs et à être convoqué chez l'infectiologue. Ils m'ont dit qu'il fallait que je dise que j'avais la maladie de Crohn. Il faut savoir que j'étais en cellule avec deux co-détenues, que je dormais par terre et que je leur cachais déjà mon homosexualité. (L'ayant révélé à mon premier co-détenue et ayant subit des sévices sexuels j'avais décider de ne plus le dire).

 

Remonter dans ma cellule, j'avais les yeux rouge et j'avais passer une heure à l'infirmerie donc mes co-détenues m'ont tout de suite questionné et je leur ai dit que j'avais la maladie de Crohn... Ils y ont cru. Quelques semaines plus tard je rencontre l'infectiologue qui me met sous traitement Eviplera, il me propose deux solutions : la première étant que je déscende tous les jours à l'infirmerie prendre mon traitement, mais qui selon lui pouvait attiser des soupçons, ou la deuxième solution que je prenne la boite de médicament entière et que je la cache dans mes affaires afin de prendre le traitement en cachette, selon lui c'était la solution la plus sécurisé. J'ai donc pris cette solution. Tous les jours c'était donc mission commando pour prendre mon cachet. Jusqu'au jour ou je décide d'écrire une lettre à un membre de ma famille pour lui annoncer la découverte de ma maladie, je décide donc de donner la lettre à un de mes co-détenue pour qu'il la donne au parloir à son visiteur (afin qu'elle soit distribué plus rapidemment).

 

Mais étant suspiçieux il a décider de ne pas donner cette lettre et de la lire en mon absence, à mon retour dans la cellule il m'as dit "Il faut qu'on parle" "Je sais que tu as le sida". De là j'ai avouer, il c'est mis dans une colère noire "Tu ne te rends pas compte des risques que tu nous fait prendre" "C'est pas parce que t'a donner ton cul que tu doit faire prendre des risques aux autres, tu es contagieux" . Il m'a mis son poing devant la figure, m'as insulter de tous les noms, et a décider d'écrire une lettre au chef de batiment en demandant de le voir expressement.

Il a donc était convoqué chez le chef qui lui aurait dit qu'il comprenais tout à fait son point de vue et qu'ils étaient déjà bien gentil de ne pas m'avoir frapper car si j'avais étais dans les étages suppérieurs je me saurais fait tabasser pour ce motif. J'ai donc écris une lettre à ma Juge en lui expliquant ma situation.

 

Le lendemain je changais de cellule, tout repartez donc à zéro, même si j'avais très peur que la nouvelle ne s'ébruite en promenade, sachant que j'étais déjà réputé pour être cocaïnomane et qu'en prison les nouvelles vont vites. Le gros problème étais que mes nouveaux co-détenues avait une hygiène très limités, par exemple un matin j'en ai vu un se servir de mon rasoir sans me demander l'autorisation... Du coup je culpabilisé énormément en me disant que je leurs cachait la vérité et qu'il allait se retourner contre moi. Quelques semaines plus tard on m'annonce que je suis transféré dans une nouvelle prison, c'est ma Juge qui avait pris cette décision étant inquiète de mon sort.

 

Arrivé dans ma nouvelle prison on me répète la même chose, il faut cacher votre maladie à tout prix, cependant on me retire ma boite d'Eviplera de crainte que je n'essaye de me suicider avec. Il faut savoir qu'en prison beaucoup de détenue ont des téléphones et parfois même accès à internet, et qu'il peuvent donc se renseigner sur les médicaments par l'intermédiaire d'autre détenues en promenade. Un jour alors que j'étais convoqué chez l'assistante sociale, la distribution de médicament se fit en mon absence et le médeçin ayant eu l'intelligence de me distribué l'Eviplera dans sa boite d'origine, mon nouveau co-détenue c'est donc renseigné en cour de promenade et a finit par savoir l'utilité de ce médicament. Il a pété les plombs, m'as agresser physiquement, a fais des pieds et des mains pour que je sois expulser de la cellule, ce à quoi le chef lui a répondu que cela ne pouvait se faire, qu'il fallait attendre que des places se libèrent. Il est même aller jusqu'à faire blocage (c'est à dire refuser d'intégrer sa cellule et être condamné à être placé au mitard). J'ai subit de nombreux sévices pendant mon incarcération qui m'a traumatisé.

 

Au final, c'est honteux mais il faut CACHER sa maladie, et tous les référents que vous rencontrez ne cessent de vous le répéter, c'est comme ça que ça a toujours fonctionner en prison...

Commentaires

Portrait de Exit

Alors que la prison est un endroit ou il y a beaucoup de personnes séropositives, on ne met même pas en place des informations sur le vih, on est resté dans les années 80.

Que fait Actions Traitements ? Je vois leurs publicités partout, qu'ils démarchent les prisons !!!

Portrait de Dakota33

Moi aussi je suis pas étonné car le milieu carcéral est un milieu clos difficile où il se passe plein de trucs hallucinants. Ton témoignage nous montre tout le chemin qu'il y a encore à faire, et je trouve que tu as beaucoup du courage.

Portrait de Sealiah

Le milieu carcéral pour ceux qui ne l'ont pas connu est une énigme.Certains de mes amis qui ignorent mon séjour en prison le qualifient de "paradis".Vu de l'extérieur quoi de plus normal:tu bosses pas, t'es nourri,logé,tu es diverti et pour les prisons les plus récentes; salle de muscu et internet.Le pied en somme.

Vu de l'intérieur ,un enfer aménageable.

J'avais 23 ans quand les portes du pénitencier m'ont été ouvertes.Refermées dès que je les eues franchies.

L'acceuil des plus froid:je n'avais plus de nom; un numéro d'écrou.Fouillé jusque dans mon fondement, à oilpé devant des uniformes.La préposée aux objets enregistre mon patrimoine qui me sera rendu à ma "libération".Séance photos et prise d'empreintes.Le premier jour est terrible.Ma condamnation prononcée,j'oublie mon humanité.

Dans les petites prisons de province les places sont comptées.La surpopulation carcérale en 83 étant,trouver une place de libre te faits séjourner dans la cellule d'attente.Spartiate et graphitée.J'aurais aimé un grafitti de Verlaine.Paul n'a pas été incarcéré à Poitiers (Le ciel est par dessus le toit.).

Mon délit sanctionné de 17 mois d'incarcération m'a privilégié.Quartier des mineurs et des "pointeurs".Les nouvelles vont vite en prison.Tu aurais pu être Sofiane un de mes co-locataires vu ton jeune âge."Ma" cellule donnait sur la salle de projection.Je n'ai jamais vu la projection si ce n'est au travers de l'oeilleton qu'un co-détenu laissé soulevé.

Etre S+ et homo , j'entends tes mots.

Survivre en prison demande un effort considérable.Tout ce sait en prison.Les matons colportants ou les journaux lisants.

Les gens n'ont aucune idée de ce qu'est la prison.23 h sur 24 enfermé dans 9 m2 avec  parfois  des individus surnuméraire.Une heure de "camembert" et par chance le terrain de sport dangereux.Je ne sais pas qui sait quoi de Moi.Quartier des pointeurs , tu peux imaginer le délire.

J'ai écrits pas mal de lettres pour mes co-détenus.J'ai aménagé mon enfer..

Merci Sofiane34.

Portrait de espace

Bonjour

Je suis choqué sur ce qui se passe en prison te concernant.

J espère que tout rentrera dans l ordre et que tu sortiras vite de ce cauchemar.

Prends ton traitement ,tiens bon ,si je peux te venir en aide ,n hesites pas.......;