Témoigner à visage découvert serait un vrai acte militant !

Publié par Rédacteur-seronet le 06.10.2018
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A l’occasion de la nouvelle édition de la Disance, le 6 octobre, Seronet publie le témoignage inédit, d’une femme vivant avec le VIH, médecin à Paris.

Pour la première fois, je décide de franchir ce pas et témoigner.
Un témoignage en demi teinte car je ne le ferai pas à visage découvert et je ne donnerai pas mon nom. Je suis séropositive depuis l'âge de 25 ans et j'en ai 48. Cela fait donc 23 ans que je vis avec ce virus. Je suis médecin. J’exerce à Paris, dans mon cabinet médical. 
En 23 ans, je n'ai pas eu le moindre problème de santé et je n'ai pas pris ne serait ce qu'un jour d'arrêt maladie.
Pas la moindre rupture dans ma vie professionnelle en dehors d'un congé maternité rétréci du fait de mon statut de libéral.
Ma fille a 20 ans. Elle n'a pas été contaminée, évidemment. Elle va bien. Mais, mais elle a vécu toute son enfance sous le poids écrasant du secret qu'était ma séropositivité. 
Pendant 15 ans, j'ai vécu avec la terreur du regard des autres. Je suis guérie de cette terreur.

Je suis guérie de cette terreur depuis le jour où j’ai dit à ma fille que je suis séropositive ; depuis le jour où le monde ne s’est pas écroulé. 
Je n’ai plus peur, mais je me méfie, je reste prudente et je continue de cacher ma séropositivité. Je choisis minutieusement ceux à qui je le confie, toujours après mûre réflexion. La parole libre et spontanée, ce n’est pas pour moi. Car, et cela se vérifie à chaque fois, c'est toujours un choc pour l'autre de l'apprendre. Personne ne s'y attend.
Avec les années, les personnes au courant de ma situation ne se comptent plus sur les doigts d'une main, mais de deux mains voire deux mains et un pied. Cela reste donc presque anecdotique par rapport au nombre de personnes que je côtoie chaque jour, amis-es, connaissances, famille, collègues, patients-es.

Comme tout médecin généraliste, je reçois de nombreuses personnes en consultation chaque jour. Aucune n'est en mesure de deviner ni soupçonner ma séropositivité. Ce n'est pas écrit sur mon visage, ce n'est écrit nulle part.

Je ne porte aucun stigmate physique. Je suis médecin, je suis une femme, une femme blanche et on me considère sûrement comme une privilégiée.
Dans mon cabinet, j'entends régulièrement de la part de patients des paroles sur le VIH qui me heurtent et me font froid dans le dos. Je serre les dents et je me tais. Car ils ne savent pas, ils ne sauront jamais que leur médecin, celle qui est assise de ce coté là du bureau, est séropositive.

Si je ne témoigne pas à visage découvert, c'est parce que je refuse de subir les conséquences attendues d'une exposition publique. Car, c'est cruel, mais c'est ainsi, je n'imagine pas un instant que les gens accepteraient d'être suivis, de faire suivre leurs enfants, par un médecin qu'ils savent séropositif, que ce soit par ignorance par bêtise ou les deux. Pourtant, c'est bien ce que je fais et depuis 23 ans. M'occuper des autres. M'occuper de l'autre, l'autre que je ne crois pourtant pas capable de m'accepter telle que je suis.
Je continue, mais je suis fatiguée. Je suis fatiguée constamment, quotidiennement. Ça se lit sur mon visage, je le sais, on me le dit souvent. Je botte en touche. Je souris peu, et de moins en moins, on me l'a déjà reproché. 
Non, ce n'est pas le virus qui me fatigue, ce n'est même pas mon traitement. 
Ce qui me fatigue, je le sens, c'est autre chose.

Ce qui me fatigue, ce qui m'empêche de sourire — alors que je devrais sourire chaque jour d’être non seulement encore en vie, mais en pleine santé —, c'est l'énergie qu'il faut déployer jour après jour pour cacher, pour ne pas laisser deviner que je vis et depuis si longtemps avec le VIH. Avec ce virus qui est encore associé dans l'inconscient collectif avec l'idée de la mort, de la faute, voire de la dépravation.
Ce qui me fatigue, c’est de devoir serrer les mâchoires pour contenir, taire la réalité de ma situation, dans toutes les situations du quotidien. Le prix à payer pour pouvoir vivre comme je l’entends, sans que la société, les autres, choisissent pour moi. 
Ce qui me fatigue, c’est de manière générale, cette impossibilité d'être en société tel que l'on est, dans son entièreté. Ce qui me fatigue, c’est de devoir enfiler chaque jour le masque de l’impassibilité, que l’on prend parfois pour de la froideur ou de l’indifférence, alors que c’est juste un écran derrière lequel je me protège. 
Ce qui me désespère, c'est que bien que depuis 1996, date d'arrivée des trithérapies, la donne ait radicalement changé d'un point de vue médical, le vécu des personnes séropositives reste toujours aussi difficile et solitaire.
Ce qui me fatigue, c’est de constater le décalage entre le discours et la réalité. C’est le temps que mettent les autorités, les médias, les médecins, à délivrer les informations, et surtout les bonnes nouvelles. Entre le moment où l’on a constaté qu’une personne bien contrôlée par le traitement n’est pas contaminante et le moment où on l’a dit, d’abord du bout des lèvres, puis enfin un peu plus ouvertement, beaucoup, beaucoup d’années se sont écoulées. 
Combien de temps perdu, gâché, pour celles et ceux qui auraient eu ce poids en moins à porter. Combien de temps perdu, pour celles et ceux que cela aurait incité à se faire dépister et traiter. 
Ce qui me fatigue, ce qui me met en colère, c'est que la politique de prévention a toujours reposé sur le maintien, l’entretien de la peur autour du VIH. Et j’entends d’ici les protestations ! Encore aujourd’hui, concernant le traitement du VIH, le seul discours audible, c'est celui-ci : le traitement permet aux séropositifs de vivre, on ne peut pas le nier, mais il est lourd de conséquences, d'effets secondaires, etc.

Oui, c’était vrai pour les premiers traitements.
Ça l’est de moins en moins. Et ça je ne l’entends jamais, ou si peu.

Je suis séropositive depuis 23 ans ; je me porte parfaitement bien. Je suis sous traitement depuis huit ans sans aucun effet secondaire, mais je sais que je n'ai pas le droit de le dire trop fort. Je pourrais me faire lyncher. Pourtant, si les gens entendaient plus souvent cela, ils auraient moins peur de se faire dépister. J'en suis convaincue.

Ce qui me fatigue, c’est ce dilemme qui se repose à moi chaque jour : parler, témoigner et faire avancer la cause ; la cause de tous ceux et toutes celles qui se cachent, mais prendre le risque d’en subir les conséquences. Ou continuer de me taire, de vivre dans cette fausse tranquillité qui est la mienne et laisser les autres parler à ma place, surtout ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent.  
Comment se reconnaître en l'autre si personne ne témoigne, car personne ne veut témoigner. Comment rassurer, si les gens comme moi continuent de se terrer.

Témoigner à visage découvert serait un vrai acte militant, courageux. Mais, je ne veux pas le faire. Je ne veux pas prendre ce risque pour moi-même, mon avenir, ma tranquillité.
Je ne veux pas être définitivement étiquetée.
Je ne veux pas m’exposer à la violence symbolique que ce serait pour moi de voir la grande majorité des patients-es me tourner le dos, s'ils savaient ma situation, quand bien même je leur ai consacré mon temps et mon énergie. Car c’est ce qui se passerait. Je ne me fais aucune illusion.

Alors voila, je fais ce pas, un tout petit pas que j'aurai mis 23 ans à franchir.

Je m'exprime là, et je le fais essentiellement pour dire à ceux qui liront, à ceux qui ne se pensent pas concernés : sachez bien — et je le dis car je l’entends dans mon cabinet et ailleurs —, sachez bien qu'il y a ou qu'il y a eu peut être autour de vous quelqu'un, votre père, votre mère, votre enfant, votre ami, votre belle-mère, votre sœur, votre cousin, qui est séropositif depuis un an, dix ans, vingt ans ou même trente ans et qui n'a jamais osé vous le dire. Par peur d'être rejeté par vous, par peur de vous inquiéter, pour vous protéger de cette inquiétude, par honte injustifiée, par sentiment de culpabilité injustifié, pour toutes ces raisons… 
Je témoigne pour dire que vivre avec le VIH, être séropositif-ve aujourd’hui, c’est, grâce aux traitements, pouvoir vivre aussi longtemps que ceux qui ne le sont pas, c'est sous contrôle du traitement ne plus être contaminant pour l'autre, mais c'est devoir vivre pour l'écrasante majorité des gens dans l'ombre et le secret, encore aujourd'hui, en 2018. Et ça, c'est intolérable.

Même lorsque tout compte fait, on aime vivre à l'ombre, comme moi, même quand cela est un choix, c'est avant tout un choix imposé. Je ne veux pas m'exposer à la lumière comme l'a fait mon amie Anne Bouferguene (1) et pourtant je ne la remercierai jamais assez de l'avoir fait. Mais j’entends encore de telles horreurs, de telles conneries sur le VIH, le sida, que c’est un devoir de prendre la parole. Car se taire, cela revient de fait, à capituler et à laisser perdurer l’ignorance, les fantasmes et les préjugés.

Tout le monde devrait savoir que :
- sans traitement, le VIH reste mortel ; 
- sans traitement, le VIH peut se transmettre par voie sanguine, par voie sexuelle et par voie materno-fœtale, un point c’est tout.

Grâce aux traitements, les personnes séropositives bien contrôlées et qui ont une charge virale indétectable ne transmettent plus le virus à leur partenaire sexuel. 
Grâce aux traitements, les personnes séropositives ont la même espérance de vie que tout un chacun. Les traitements se sont améliorés d’année en année, ils sont mieux tolérés, moins toxiques, mais ils sont à prendre à vie.

Tout le monde devrait savoir que : 
- le VIH continue de tuer ceux qui n’ont pas accès aux traitements ;
- le VIH continue de se transmettre par ceux-celles qui n’ont pas accès aux traitements ; 
- le VIH continue de se transmettre par ceux-celles qui ont peur de se faire dépister.

Ceux-celles qui ont peur de se faire dépister ont de bonnes raisons d’avoir peur. C’est la société toute entière qui est responsable de cela. C’est le regard malveillant, c’est le jugement moral, c’est la mise à l’écart, c’est la discrimination, c’est la stigmatisation. 
Le grand public est très mal informé. Le grand public est indifférent car le VIH, le sida c’est l’autre, ce n’est pas soi, car le VIH n’a plus de visage. Le VIH n’a plus de visage car les gens séropositifs se font discrets, ils ne parlent pas de leur séropositivité. Ils se protègent du regard potentiellement malveillant de la société. C’est un cercle vicieux. 
Mais si les gens sont si mal informés, ce n’est pas uniquement du fait de leur indifférence.

C’est aussi parce que les informations ne sont pas diffusées au public avec suffisamment de force, de courage, de clarté, de rapidité et de détermination.
Les responsabilités sont totalement partagées. Le VIH concerne tout le monde. 
Je dédie ce texte à ceux-celles qui ont nourri ma colère en prononçant des paroles inacceptables auxquelles je ne pouvais pas répondre. Je dédie ce texte à ceux-celles qui ont le pouvoir de prendre la parole et qui ne le font pas. Surtout, je dédie ce témoignage à ceux-celles qui pourront s’identifier, à mon alter ego.

(1) : Anne Bouferguene a publié en 2011 un livre de témoignage sur sa vie avec le VIH : « Un mal qui ne se dit pas » aux éditions Robert Laffont.

 

Commentaires

Portrait de mohican

Bonjour,je viens d'envoyer ce magnifique témoignage aux "DNA" Dernières Nouvelles d'Alsace.Comme le 1er décembre approche nous verrons si c'est publié.

Amicalement vôtre.

Portrait de mohican

Bonjour,voici un extrait du magnifique témoignage de ce médecin femme de Paris :

Tout le monde devrait savoir que :
- sans traitement, le VIH reste mortel ; 
- sans traitement, le VIH peut se transmettre par voie sanguine, par voie sexuelle et par voie materno-fœtale, un point c’est tout.

Grâce aux traitements, les personnes séropositives bien contrôlées et qui ont une charge virale indétectable ne transmettent plus le virus à leur partenaire sexuel. 
Grâce aux traitements, les personnes séropositives ont la même espérance de vie que tout un chacun. Les traitements se sont améliorés d’année en année, ils sont mieux tolérés, moins toxiques, mais ils sont à prendre à vie.

Voici ce que l'on trouve dans le nouveau REMAIDES :

Les traitements réduisent le risque de contamination...Les personnes qui vont lire le magasine REMAIDES ne verront que le verbe réduire donc risque, donc danger de fréquenter et de faire l'amour avec une personne séropositive,indétéctable,sous traitement et suivie médicalement .Je pensais que c'était acté,compris et accepté ' i=i ou U=u indetectable=non contaminant....Mais au lieu de le dire haut et fort on revient à nos vieux démons ( le risque zéro n'existe pas etc...) Pourtant avec Partner 1 et 2 c'est prouvé scientifiquement. Déja que c'est très difficile de faire passer le message .( 36 ans de bourrage de crâne médiathique ,médical et politique ) alors si nos assos ne sont pas claires,offenssives sur le sujet alors.....Restons des parias de la socièté !!! Continuons à nous cacher.

Portrait de Superpoussin

Merci de nous alerter, je n'avais pas encore lu le dernier Remaides (d'ailleurs je le lis de moins en moins tant je me retrouve de moins en moins dans ce magazine).

En 2008 ce sont les grosses associations, dont AIDES, qui ont contribué à faire en sorte que le rapport Hirschel ne soit pas connu du grand publique. On aurait pu espérer qu'en 2019 AIDES aurait changé au moins sur ce point mais si ce que tu dis ici est vrai alors, désolé pour le mot employé, c'est à jerber.

Pourquoi ne pas mettre la protection offerte par les traitements au même niveau que celle offerte par la circoncision pendant qu'on y est? Cela a déjà été fait dans le passé mais, à part nous, qui s'inquiéterait de tels procédés?

Quand je pense que ces s...... font à côté de ça la manche soi-disant pour défendre les séropositifs et qu'ils jouent les tartuffes feignant de s'étonner de la permanence d'une sérophobie qu'il entretiennent par de tels articles.

Il apparait de plus en plus urgent d'ouvrir les yeux et de constater que les intérêts de ces associations sont en opposition avec les notres. Le notre est de voir reculer la sérophobie, le leur est de l'entretenir subtilement pour pouvoir continuer à récolter des fonds soi-disant en notre nom.

Portrait de mohican

 rubrique SIDA-TRAITEMENT ANTIRETROVIRAUX ET LA TRITHERAPIE

Aujourd’hui, il est recommandé que toute personne séropositive au VIH commence un traitement antirétroviral, sans attendre la baisse du nombre de leurs cellules immunitaires et peu importe le niveau de celles-ci.

Auparavant, il fallait attendre que le nombre de CD4 passe sous un certain niveau, mais ce n’est plus le cas. Si on commence un traitement très tôt après la découverte de la séropositivité, on préserve mieux sa santé à court et long terme. Cette mise sous traitement précoce permet une espérance de vie tendant à celle de la population générale. Par ailleurs, l’effet « Tasp » permet de considérablement réduire le risque de transmettre le virus, et réduit ainsi l’angoisse vécue jusqu’ici par les personnes vivant avec le VIH.

Malgré les traitements très efficaces, on ne guérit pas du VIH. La présence du VIH a un impact sur l'organisme : l'inflammation chronique ddue au viruspeut favoriser l'apparition de certaines maladies dont les cancers. 

Portrait de mohican

réduire,risque,transmettre...Tout pour faire peur!

Portrait de Superpoussin

Je viens enfin d'ouvrir le dernier Remaides que j'ai reçu, le numéro 109 d'octobre 2019 et ne trouve pas de rubrique SIDA-TRAITEMENT ANTIRETROVIRAUX ET LA TRITHERAPIE

Y a-t-il eu un numéro en novembre?

Sinon j'irai voir dans le numéro précédent, en tout cas merci d'être vigilant.

Portrait de jl06

j,etait a la réunions a fréjus de Aides , à aucun moment les choses ont était caché sur la réalité des traitement , risques , je vois pas comment dire autrement , l,accent à était mis sur la visibilté des séros , sur les problémes de soins , bien au contraire , 

le fait d'avoir pignon sur rue a Nice , AIDES donne de la visibilité et ouvre  à la discution, Aides Nice fait  énormément  de  travail ,sur les lieux publics ,plages , saunas, bars , etc...plus facile de ralé derriere un écrant ....qu'a faire le '(pantin) excuse le terme ,' dans la rue , 

eux ne se cache pas ils sont au contact direct de la population....avec explications 

après que je sache on' a jamais empêché personne à défilé dans la rue avec une pencarte , .. .libre a toi ,

ps: JE N ,EST AUCUN INTERET DANS AIDES NICE 

Portrait de mohican

Allez sur ACTUALITES puis sur " REMAIDES AUTOMNE EST SORTI" puis CLIQUEZ SUR REMAIDES ( en bleu en début de texte) puis cliquez sur SIDA PUIS CLIQUEZ SUR " traitements antiretroviraux et la trithérapie.....Et oui il faut lire et chercher. Je n'ai aucun interet à quoi que ce soit,ni politique,noi associatif,je ne suis qu'un malade comme tant d'autres.

Portrait de mohican

Vous faisiez partie de ces gens qui criaient au scandal et haro contre ce que disait Hirschel il y a quelques années...pourtant c'est simple de dire i=i ( indetectable=intransmissible).Simple et efficace et prouvé avec partners 1 et 2.

Il n'y a pas à transiger ni à blablabla il faut le dire c'est tout.

Portrait de jl06

Alors si cela peut te rassurer ça étè dit et redit , en assemblée , avec des intervenents du monde médical , les choses sont claires ,

A toi,  à moi , à nous,  de faire passé le méssage !et pas à d,autres , perso cela ne me gêne pas ,de ma vie j,ai compté QUE sur moi ....quelle sâle habitude de toujours demandé à d,autres de faire le taf ....bien un truc Français , ! 

bon j,abandonne  ..... un truc à fêter  mais 72ans .... Wink 

Portrait de mohican

C'est d'abord aux médias,aux politiques,au ministère de la santé( j'ai écris deux fois à Mme BUZYN et je n'ai reçu aucune réponse ),aux médecins généraliste ( il faut qu'ils soient aux faits des avancées sur ce propos ) car ils touchent une grande partie de la population,aux assos,et à nous bien sur...Mais ça je le fais très bien .

Portrait de mohican

Moi bientôt 60

Portrait de Superpoussin

mohican wrote:
Allez sur ACTUALITES puis sur " REMAIDES AUTOMNE EST SORTI" puis CLIQUEZ SUR REMAIDES ( en bleu en début de texte) puis cliquez sur SIDA PUIS CLIQUEZ SUR " traitements antiretroviraux et la trithérapie.....Et oui il faut lire et chercher. Je n'ai aucun interet à quoi que ce soit,ni politique,noi associatif,je ne suis qu'un malade comme tant d'autres.

Merci, je comprends, je cherchais dans la version papier et du coup je réalise que les deux versions sont très différentes dans leur présentation. J'aimerais le retrouver dans la version papier pour le mettre sous les yeux des prochains représentants d'AIDES que je verrais faire la manche dans la rue. J'espère que je ne vais pas y passer trop de temps quand même.

Portrait de mohican

Les mots ont un impact,les gens ne retiennent que "risque","contamination",après comment leur expliquer que i=i.

Portrait de Superpoussin

jl06 wrote:

j,etait a la réunions a fréjus de Aides , à aucun moment les choses ont était caché sur la réalité des traitement , risques , je vois pas comment dire autrement , l,accent à était mis sur la visibilté des séros , sur les problémes de soins , bien au contraire , 

le fait d'avoir pignon sur rue a Nice , AIDES donne de la visibilité et ouvre  à la discution, Aides Nice fait  énormément  de  travail ,sur les lieux publics ,plages , saunas, bars , etc...plus facile de ralé derriere un écrant ....qu'a faire le '(pantin) excuse le terme ,' dans la rue , 

eux ne se cache pas ils sont au contact direct de la population....avec explications 

après que je sache on' a jamais empêché personne à défilé dans la rue avec une pencarte , .. .libre a toi ,

De quels lieux publiques parle-t-on ici? Quand je lis sur un site VIH "saunas" et "bars" j'ai tendance à penser "gay friendly", est-ce le cas? En tout cas je n'ai jamais rencontré de volontaires d'AIDES dans les lieux que je fréquente distribuer la bonne parole. Quand je vois le logo de cette association c'est toujours pour réclamer des sous, pas pour informer et chercher à faire reculer la sérophobie parmi les hétéros.

Si c'est le cas ceci pourrait expliquer cela. Il existe une complète asymétrie entre gays et hétéros en matière de VIH, si le milieu gay est souvent surinformé l'hétéro lambda ne sait du VIH le plus souvent que ce qu'il a vu dans le film "Philadelphie". Dans un milieu gay très informé j'imagine difficilement une association se risquer à persister en 2019 avec des messages visant à occulter I=I, en revanche quand comme ici le publique est moins choisi il semblerait que AIDES continue à freiner des quatre fers pour que le message ne passe pas.

Portrait de Superpoussin

Ca y est j'ai trouvé grace aux indications de Mohican: "l’effet « Tasp » permet de considérablement réduire le risque de transmettre le virus"

Bien sûr ce n'est pas faux, mais la personne non informée qui lira ceci ne comprendra pas (comment le pourrait-elle?) que ce "considérablement réduire" signifie ici "rendre le risque si faible qu'on ne l'a jamais vu se réaliser, qu'il est désormais négligeable".

Je ne serais pas étonné qu'on puisse retrouver des articles traitant dans les mêmes terme de la réduction du risque de transmission du fait de la circoncision, c'est vraiment se foutre du monde.

Bon je reprend ma lecture indigeste de Remaides papier pour voir si on y retrouve la même vacherie.

Portrait de mohican

Que certaines personnes se rendent compte que nous sommes au 21 ème siècle et non au 20 ème. Le plus important est le message magnifique de cette femme médecin et surtout que notre futur soit plus serein.

Portrait de jl06

 Aides Nice fait  énormément  de  travail ,sur les lieux publics ,plages , saunas, bars , etc.Cool (de rajouté , même dans les lieux de dépistages) homo, hétéro, sauf que les hétéros ont une facheuse tendance à se caché se fond dépisté plus dificilement  la faute à qui ? leur femme car beaucoup sont marié ???

l,hétéro qui goutte à la quequette le fait en se cachant ...je juge personne , faut juste être clair ,

.ici oui une grande visibilité de Aides .... 

.les bars ne sont pas tous forçement gays  !, tout comme les saunas .....!

l,info existe , j,oublié en france faut tout servir sur un plateau...pourtant les gens vivent avec le net ....sauf pour le cul la tout le monde se débrouille .....Kiss

cela dit je par éliminé ...

Portrait de avenger

Voyons,voyons ,je viens de lire ( oui  ou bien j'ai mal compris) qu'il y aurais de la sérophobie chez les heteros,tiens donc et pas chez les homos hein !!!! si il y a du ménage a faire c'est bien par la qu'il faut commencer,allez sur certain sites de cul gay ,vous y retrouverez,sérophobie, ect....

Allez dire dans la "comunauttée gay " que vous etes vih ect... vous allez voir la réaction de vos gentils " copains" qui du soir au matin cri au respect mais qui n'ont aucun échantillons sur eux!!!

Q uand a la sur information des homos au niveaux vih/mst est au moins aussi quasiement nul que chez les heteros, avec les meme préjuger,les meme infos ( qui date d'au moins 20 ans) ,trés peus (homo/heteros) sont au courant au sujet de la non-detacbilitée,et je passe sur le reste la liste est trop longue !

Portrait de Sophie-seronet

Hello,

Le texte en question relevé par Mohican ne se trouvait pas dans le dernier Remaides mais sur aides.org.
Je viens de demander sa modification : ce qui a été fait.

Vous pouvez maintenant lire en ligne dans la rubrique La mise sous traitement : "Par ailleurs, l’effet « Tasp » empêche de transmettre le virus, et réduit ainsi l’angoisse vécue jusqu’ici par les personnes vivant avec le VIH"

À votre service ;-)

Bonne journée et keep cool. Sophie

Portrait de jl06

je rentre  de ma journée de détox de bulles ....

bonne nouvelle ,  je persiste et je signe ,l,info  existe  pour toute les communautes , ils suffit  de vouloir la lire ...Cool

bises Sophie 

Portrait de Superpoussin

Merci d'avoir élucidé le mystère des 2 "Remaides" (en fait un seul) et réparé l'erreur. Pour les digressions que ce fil a engendrées je propose d'éventuellement les poursuivre si l'envie nous en prend sur un fil dédié afin de ne pas polluer celui-ci.

Portrait de celle qui a écrit

Une petite histoire dans l’Histoire  Hier, en rentrant à pied de mon cabinet, et pour la première fois depuis le début du confinement, je me suis faite contrôler par un policier en civil.  Le voyant arriver vers moi sans masque et d’un pas un peu trop rapide par les temps qui courent, j’ai tendu mon bras pour le freiner dans son élan en lui disant - je reste à 2 mètres…. 2 secondes , je cherche mes papiers…. Je suis médecin je rentre de mon cabinet… -pas de problème…  Et pendant que je cherche ma carte dans le bordel de mon sac il me demande avec un sourire avenant et sans la moindre hostilité -vous êtes positive?  -je n’en sais rien….peut être … on est tous possiblement positifs ...  Bien sûr il parlait du coronavirus, mais ça m’a fait un drôle d’effet de m’entendre demander en pleine rue et si naturellement si je suis positive…  J'ai bien été tentée de lui répondre que oui je suis positive... mais j’ai résisté à la tentation de jouer avec les mots.  Voila pour l'anecdote qui n’en est pas une.  Une des images qui me viennent à l’esprit, sans doute parce que je fais beaucoup de linge en ce moment, c’est celle d'un monde renversé, retourné, essoré, brassé, comme dans le tambour d’une machine à laver…
Qu’en restera til à la fin de l’essorage , on le saura plus tard .   En ce qui me concerne ce n’est pas le moment d’y penser. La seule option pour l’instant c’est de rester concentrée, vigilante, disponible pour mes patients, et en vie si possible.  Après viendra le temps de mesurer l’impact de cette expérience limite et collective si ce n’est universelle et qui a une résonance particulière pour nous " les positifs " …  Voila  Prenez soin de vous Et des autres 

Portrait de jl06

 La vulgarisation du mot positif , pour les rescapées de ce virus ( COVD 19 ) peut-être un éclairage nouveau sur notre statue ...ou pas !

j,aime beaucoup le formule du léssivage ....pour l,instant présent le tambour tourne à fond ....en attendant d,avoir la bonne poudre (molécules) .....

bon courage ,

J-L

 

Portrait de Big Bad Badaboum

..j'ai bien peur que les fibres du linge le plus fragile soient cassées et que celui-ci ait encore rétréci d'avantage !

Et, je sous entend par linge fragile les plus démunis de notre monde..

"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort", mais à qui profitera ce regain de force ?..

Portrait de jl06

ParolesPassez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent revenir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau de Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
AvantPour retrouver le rose initial
De ta joue devenue pâle
Le bleu de nos baisers du début
Tant d'azur perduPassez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent revenir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau de Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
AvantMatisse l'amour c'est bleu difficile
Les caresses rouges fragiles
Le soleil de la vie les tabasse
Et alors elles passentAllez!
À la machineLe rouge pour faire tomber la misère
De nos gentils petits grands-pères
Noires les mains dans les boucles blondes
Tout autour du mondePassez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent revenir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau de Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
AvantAllez!
À la machine!