Blessant et de mauvais goût !

Publié par jfl-seronet le 19.12.2019
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C’est inédit ! Le 1er décembre dernier, La manif pour tous (vous savez ce mouvement qui s’appuie sur Dieu pour empêcher les LGBTQI+ d’avoir des droits, notamment familiaux, dont les membres de ce mouvement bénéficient librement) avait décidé de profiter de la Journée mondiale de lutte contre le sida pour proposer des rassemblements et manifestations anti-PMA.

Il y a quelques semaines, cette annonce avait suscité nombres de critiques, d’autant que ce mouvement a prévu en 2020 de parasiter d’autres dates importantes : le 8 mars (Journée des droits des femmes), le 17 mai (Journée mondiale de lutte contre l’homophobie), 14 juin (souvent une date de Marche des Fiertés…).

À l’époque, La manif pour tous avait avancé l’argument imparable des « malheureuses coïncidences ». Bah, ouais, c’est vraiment pas de chance, si ça tombe mal ! C’est vrai que le calendrier est un peu juste… au niveau des dimanches. Manifestement, on en manque !

« Ces dates ont été choisies en fonction du calendrier parlementaire, des prochaines échéances électorales et des vacances scolaires », assurait alors (octobre dernier) auprès de BFMTV.com Ludovine de la Rochère, présidente du mouvement. Bien sûr, elle reconnaissait qu'organiser une mobilisation contre la gestation pour autrui (une mesure qui n’est prévue dans aucun texte, ni projet du gouvernement) lors de la Journée internationale des droits des femmes « avait du sens ». C’est sûr que d’interdire certains choix et droits à certaines femmes (au hasard des lesbiennes… ou des célibataires), c’est, pile-poil, défendre les droits des femmes… de toutes les femmes. Décider à leur place… c’est exactement dans l’esprit de cette journée. On le sait tous-tes !

Mais manifester contre l’extension de la PMA à toutes les femmes et agiter « le chiffon rouge de la GPA » un 1er décembre, c’est quoi le message ? « Nous n'avons pas épluché toutes les journées internationales, il y en a beaucoup. La lutte contre le sida est bien évidemment un sujet primordial et je suis infiniment désolée qu'il puisse y avoir une ambiguïté », avançait Ludovine de la Rochère. Elle n'écartait pas l'idée de modifier certaines de ces dates afin de ne pas attiser tout sentiment de provocation « blessant et de mauvais goût ».

Elle n’en a rien fait. Ce 1er décembre, son mouvement avait décidé d’organiser plus de 500 piquets de mobilisation pour y distribuer des tracts pour, prétendument, « alerter les Français sur les enjeux du projet de loi », ainsi qu’une pétition adressée au chef de l’État demandant le retrait du texte. Le choix a donc été fait de parasiter une manifestation qui existe depuis 31 ans ; une journée qui est l’unique temps mondial consacré à la lutte contre le sida et à rendre hommage à toutes les personnes qui ont été, au fil des décennies, les victimes de cette épdémie. Il n’y a pas à dire, c’était vraiment la date idéale pour l’expression d’un mouvement dont le combat est d’empêcher les personnes LGBTQI+ (dont le destin collectif et l’histoire n’ont rien à voir avec le VIH… comme chacun-e sait) d’avoir des droits. On l’a subi au moment de l’ouverture du mariage aux couples de même sexe ; on le subit encore aujourd’hui à l’occasion de ces débats interminables sur le projet de loi de bioéthique. Ludovine de la Rochère prétendait ne pas attiser tout sentiment de provocation « blessant et de mauvais goût »… c’est raté !

Récemment, j’ai reçu un message de la part de collègues, de militants-es LGBTQI+ et de la lutte contre le sida, de travailleurs-ses du sexe, de syndicats… évoquant ce parasitage. Le message était un appel préventif aux journalistes. Les signataires leur demandaient d’avoir une «  grande vigilance » le week-end du 30 novembre au 1er décembre quant aux événements qu’ils choisiraient de mettre en lumière. Leur texte expliquait : « À la suite des débats sur la loi ouvrant le mariage aux couples de même genre, des débats sur la loi bioéthique et de la réapparition de La manif pour tous, nous avons constaté une hausse des violences faites aux communautés LGBTQI+TDS. Ces populations déjà stigmatisées voient les violences se décupler, il y a eu de nombreuses agressions, notamment à Marseille et à Lyon.

La libéralisation de paroles LGBTQI+phobes et putophobes, c’est d’abord à nos institutions que nous les devons. Mais, les médias portent aussi une responsabilité éthique dans le traitement qu’ils font de l’information ». Et les signataires d’expliquer : « Si les médias se font porte-paroles de La manif pour tous en relayant sans la moindre analyse critique leurs propos stigmatisants et leurs incitations à la haine, alors ils portent la responsabilité des violences que cela engendre. Les propos discriminants banalisés notamment dans les journaux télévisés engendrent des agressions envers les jeunes LGBTQI+. Le taux de suicide parmi les jeunes LGBTQI+ est quatre fois plus élevé que dans la population générale. Voilà la manière dont La manif pour tous protège les enfants. »

« Pour rappel l’homophobie et la transphobie ne sont pas des opinions mais des délits. C’est pourquoi, nous appelons à votre plus grande vigilance ce week-end, où comme une insulte à tous les morts-es du sida, La manif pour tous a décidé de se mobiliser le 1er décembre pour piller le peu d’espace médiatique que l’on accorde à la lutte contre le VIH/sida, au devoir de mémoire et de souvenir en l’honneur des personnes décédées du sida, à la lutte contre la sérophobie », concluait l’appel aux journalistes. Le passage en revue de nombreux articles indique le parasitage n’a eu, heureusement, qu’un effet limité. Les médias ont préféré traiter cette journée pour ce qu’elle doit être : une journée de manifestation pour mettre fin à une épidémie mondiale dont les discriminations font le lit, hier comme aujourd’hui.

Manifestement beaucoup ont compris ce que le choix initial de date de La manif pour tous et son maintien avait de provocateur. C’était « blessant et de mauvais goût ». Et même pire !

 

Commentaires

Portrait de avenger

rien d'étonnant quand ont sais qui finance ces  gens la,surement pas les 'dons' et mécéna quelquonque, mais bien les catho ultra ( souvent venu des usa   et cathos integristes français et leurs branches européenne) ,pantecotistes  et autres sectes religieuses ainsi que tous les autres ,les meme qui veulent convertir les homos en hétéros mouarfffff ces mouvement devraient etre interdit en france,ils place la loi de dieu avant celles des hommes ,trés bien ,alors! de plus ce sont les meme religieux qui ont soutenu et fait en sorte que certains criminels allemend échappent a la fin de la guerre,quand aux cathos dis non tradi ,ferais mieux de s'occuper de pretres qui violent des enfants pré puberes ,mais la le silence est de mise de leurs coter bien sur.

comme je l'ais dis vous placer la loi de dieu avant celle des hommes trés bien alors!

Plus de droit de vote

déchéance de la nationalitée ( allez chez les pantotistes  et leurs sbires aux usa vous serez acceuillis bras ouverts)

et si le pays ,la France ne vous plait pas la porte est grande ouverte ,allez hop dehors!!!! a coups de pompes dans le cul si il le faut ( il en est de meme pour toutes les religions  intégristes)

Et aprés ça viens donner des pseudo leçons de morale !!! de qui se fout-ont!!

 

av