Christiane tu nous manque !

Publié par jl06 le 04.02.2020
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Christiane Taubira: «La peine capitale est la négation de la dignité humaine»

Publié le 3 février 2020 à 11h30

Écouter le podcast:iTunesSoundCloudSpotifyDeezerEn 1988, Walter McMillian, un ouvrier africain-américain, a été jugé coupable du meurtre d'une jeune femme blanche, Ronda Morrisson, et condamné à la peine de mort. Au début des années 90, il croise la route d'un jeune avocat diplômé de Harvard, Bryan Stevenson, défenseur des condamnés à tort, fraîchement installé dans l'Alabama. Leur histoire a inspiré un long-métrage, La Voie de la justice, actuellement en salle.

Le 20 janvier, la Warner Bros a organisé une conférence débat au cinéma parisien MK2 Bibliothèque autour des thématiques fortes abordées dans ce film: la peine de mort et le racisme à l’oeuvre dans le système judiciaire américain. Trois spécialistes étaient invités, Simon Grivet, historien et Nicole Bacharan, politologue, elle aussi spécialiste des États-Unis. Et Christiane Taubira, ancienne garde des sceaux de François Hollande, qui nous livre dans cet épisode ses réflexions sur la justice.

Commentaires

Portrait de laurent54

Laughing à part quelques bobos historiques de la gauche, cette dinde ne manque à personne, bien au contraire 

Portrait de jl06

L,intiligence n;est pas l,apanage de la droite ou de la gauche chez moi ,

Portrait de jl06

Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus légère et grave qu’une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve,
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.

Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne,
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main,
Mène-moi loin d’ici battre notre campagne.

Le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir,
Ni les fleurs soupirer, et des prés l’herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire,
Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.

Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde !
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords,
Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.

Nous n’avions pas fini de nous parler d’amour.
Nous n’avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les cours condamnent
Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour.

Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre tes portes !
Traverse les couloirs, descends, marche léger,
Vole dans l’escalier, plus souple qu’un berger,
Plus soutenu par l’air qu’un vol de feuilles mortes.

Ô Traverse les murs ; s’il le faut marche au bord
Des toits, des océans ; couvre-toi de lumière,
Use de la menace, use de la prière,
Mais viens, ô ma frégate, une heure avant ma mort.

***

Jean Genet (1910-1986) – Le Condamné à mort et autres poèmes, suivi de « Le Funambule » (Poésie/Gallimard, 1999)