LES PRINCIPAUX SYMPTÔMES DU COVID-19

Publié par mohican le 05.04.2020
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Les cas de malades asymptomatiques ou qui présentent peu de symptômes (fièvre, toux, difficultés respiratoires, notamment) représentent entre 30 et 60 % des personnes infectées, selon l’Institut Pasteur. « 80 % », disait le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 9 mars.

Mais attention : ces individus sont bien porteurs de charge virale. Ils risquent donc la transmettre en cas de contact avec des individus.

Si vous n’avez pas de symptômes, cela peut aussi s’expliquer par le fait que vous êtes toujours en période d’incubation. Celle-ci sépare le moment de l’infection de l’apparition des premiers symptômes. Elle est d’une durée généralement comprise entre 3 et 14 jours.

Durant cette période également, « le sujet peut être contagieux : il peut être porteur du virus avant l’apparition des symptômes ou à l’apparition de signaux faibles », note le gouvernement dans sa foire aux questions consacrée au coronavirus.

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Quels sont les symptômes atypiques qui seraient lié au coronavirus ?

Des douleurs dans la poitrine sont souvent rapportées chez les malades infectés avec atteinte du poumon (pneumonie). Si ces douleurs sont habituelles au cours d’une pneumonie, du fait du foyer infecté du poumon, elles semblent ici plus persistantes et sont parfois rapportées jusqu’à un mois après le début de l’infection. Si elles sont en lien avec la respiration, elles peuvent correspondre au foyer infectieux du poumon ou à une inflammation de son enveloppe (la plèvre) avec une « pleurésie ». Mais ces douleurs peuvent aussi correspondre à une atteinte du cœur (douleur d’angine de poitrine à l’effort et irradiant dans le bras gauche ou dans les mâchoires). Il peut également s’agir d’une inflammation de l’enveloppe du cœur (« péricarde ») : c’est la « péricardite ». Une atteinte du foie ou « hépatite aiguë » peut donner des douleurs de la base droite du thorax.
Un trouble de l’odorat (« anosmie ») et du goût (« agueusie »), décrit au cours d’autres maladies virales, semble par contre très fréquent au cours de la Covid-19. Il apparait au 6ème ou 7ème jours, serait en rapport avec une atteinte inflammatoire des vaisseaux sanguins des terminaisons nerveuses olfactives nasales (« vascularite »). En témoigne l'association de croûtes noirâtres fréquentes, atypiques dans un contexte de congestion nasale, sans écoulement nasale ("rhinorrhée"), ni mouchage. Le trouble est assez brutal et intense et il régresse généralement en 2 semaines.
Des formes digestives ont également été décrites, avec des diarrhées prolongées, en particulier chez les personnes âgées et les personnes immunodéprimées (diarrhées contagieuses), mais aussi des hépatites.
Des atteintes de la peau sont de plus en plus signalés : plaque rouge fugace (« rash cutané »), urticaire, engelures nécrotiques des extrémités (« acrosyndrome »)…, et correspondraient à des lésions des petits vaisseaux sanguins cutanés par le virus, qui peuvent être précoces et correspondraient à une atteinte inflammatoire vasculaire des petits vaisseaux (« vascularite »). Cette atteinte de la peau de type « vascularite » est ainsi concordante avec les lésions de vascularite des petites terminaisons nerveuses de la muqueuse nasale (« anosmie ») et la destruction de l’endothélium des petits vaisseaux des poumons.
Il existe aussi des atteintes neurologiques et cardiaques spécifiques (encéphalite aiguë hémorragique, myélite, myocardite) ou non spécifiques (décompensation d’une insuffisance cardiaque…).
Les infarctus du myocarde chez les malades souffrant de la Covid-19 pourraient être dus (selon le stade de la maladie) : à une rupture de plaque, à une « tempête cytokinique », à un spasme d’une artère coronaire, à des micro-thromboses ou une lésion endothéliale ou vasculaire directe. Il y a des signes électrocardiographiques (sus-décalage de ST), une élévation de la troponine ultra-sensible qui, selon les cas, peut être associée ou non à une élévation des D-dimères.
Une insuffisance rénale aiguë, survenant lors du SDRA, est signalée dans près de 40% des malades hospitalisés en réanimation à New-York, une proportion très supérieure à ce qui est généralement observée au cours d'un SDRA. Un vrai problème qui expose ces hôpitaux à une insuffisance d'appareils de dialyse disponible, presqu'autant que d'appareils respiratoires.
Par ailleurs, les formes pulmonaires de la Covid-19 semblent s’accompagner très fréquemment d’un syndrome d’hypercoagulabilité avec un risque majeur de formation de caillots, non seulement dans les veines (phlébite, embolie pulmonaire), mais aussi dans les artères (infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux). Ce risque thromboembolique très élevé semble assez caractéristique de l’infection Covid-19. Il est bien sûr d’origine multifactorielle (âge élevé, immobilisation, obésité, cancer actif, médicaments…), mais la Covid-19 s’associe particulièrement à un syndrome inflammatoire marqué. Une partie de ce sur-risque pourrait aussi être expliqué par une toxicité directe du virus sur l’endothélium vasculaire (« vascularite ») ou un « syndrome des antiphospholipides » associé. Les recommandations actuelles préconisent la prescription d’un traitement anticoagulant en cas de pneumonie Covid-19, soit à dose préventive, mais aussi à dose curative, lorsque « l’orage cytokinique » est déclenchant.

De plus on le retrouve maintenant dans la moelle épiniere ,le cerveau,les reins...Il attaque notre système nerveux et lymphatique....CA NE VOUS RAPELLE RIEN ...COINCIDENCE TROUBLANTE !

 

Alors que le Covid-19 gagne du terrain dans la plupart des pays du monde, avec notamment plus de 20 000 décès en France, les scientifiques s'intéressent au rôle des “orages de cytokines” dans la mortalité des patients atteints du nouveau coronavirus. Ce terme fait référence aux molécules polypeptidiques — notamment secrétées par des cellules telles que les lymphocytes et les macrophages — qui sont impliquées dans la régulation des réponses immunitaires.

Un grand nombre de données suggèrent qu'un sous-groupe des patients atteints d'une forme sévère de Covid-19 pourraient avoir un syndrome de choc cytokinique”, avancent des chercheurs majoritairement issus de l'University College London Hospitals (Royaume-Uni) dans une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet. Ce phénomène est défini comme étant “la production excessive de cytokines déclenchée par un agent pathogène d'une virulence extrême et qui se manifeste par une violente réponse inflammatoire du système immunitaire”. Il s'agit d'une réponse inadaptée et particulièrement nocive.

“Une réponse immunitaire exubérante est ce qui tue véritablement les patients”

Dans leur étude, les scientifiques rappellent que l'insuffisance respiratoire provenant du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) est la première cause de mortalité chez les patients atteints du Covid-19. “La lymphohistiocytose hémophagocytaire secondaire est un syndrome hyper-inflammatoire peu reconnu, caractérisé par un orage de cytokines mortel et fulminant, avec une défaillance multi-organique”, ajoute l'équipe. 

OUAI,OUAI,OUAI......VIRUS VRAIMENT DANGEREUX.

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Les caillots de sang, autre symptôme inquiétant du Covid-19   www.nouvelobs.com Il y a 2 heures © Copyright 2020, L'Obs

Après 18 jours en réanimation à Los Angeles, les médecins traitant l’acteur canadien Nick Cordero, gravement malade du nouveau coronavirus, ont amputé sa jambe droite. Un caillot indélogeable y bloquait la circulation du sang.

C’est l’une des sombres découvertes de la pandémie : la maladie Covid-19, initialement perçue comme une virulente affection respiratoire, attaque bien plus que les poumons. Déjà, on s’est aperçu que d’autres organes, comme les reins, étaient affectés.

Un risque de gangrène

 

La formation de caillots dans des vaisseaux sanguins peut asphyxier les membres. Quand ils se forment dans les veines de la jambe (phlébite), ils peuvent se déloger et remonter vers les poumons, y boucher l’artère et les mettre à l’arrêt (embolie pulmonaire). Dans le cœur, ils peuvent provoquer une crise cardiaque. Quand ils vont au cerveau, c’est l’accident vasculaire cérébral.

Tous ces scénarios ont été observés chez des malades du Covid-19 qui n’avaient aucun facteur de risque autre que d’avoir contracté le nouveau coronavirus. Dans son service de NYU Langone, Shari Brosnahan, médecin réanimatrice spécialiste des poumons, dit à l’AFP que c’est encore rare. Mais le nombre de cas où des caillots remontent par les veines a plus que doublé pendant la pandémie chez ses patients en état critique.


Des anticoagulants pas toujours efficaces

La jeunesse relative de certains patients est une surprise. Shari Brosnahan a actuellement deux quadragénaires en réanimation, dont l’un risque de perdre une main et l’autre, les quatre membres. « Les doigts peuvent souvent développer une gangrène sèche », explique-t-elle.

Normalement, contre les caillots, des anticoagulants comme l’héparine sont administrés. Mais cela ne marche pas toujours et cause parfois une hémorragie interne, comme chez Nick Cordero, selon sa femme qui informe ses fans sur Instagram.

 A l’hôpital pour anciens combattants de New York, Cecilia Mirant-Borde, médecin réanimatrice depuis 25 ans, dit que la quasi-totalité des patients de son service sont traités avec des anticoagulants, voire des médicaments plus dangereux qui détruisent les caillots.« Cette coagulation ne ressemble pas à la coagulation habituelle », dit la médecin. Beaucoup ont des « microcaillots », dit-elle, « jusque dans les capillaires », qui sont les vaisseaux sanguins les plus petits. Impossible en ce cas d’opérer, contrairement aux gros caillots dans un poumon ou le cerveau. L’amputation est alors souvent la seule fin possible.

Des « cas anormaux extrêmes » de caillots

Elle explique à l’AFP avoir découvert d’innombrables microcaillots dans les poumons, ce qui éclaircirait au passage un autre mystère du Covid-19 : pourquoi les respirateurs artificiels semblent si inefficaces. En fait, le sang n’arrive pas à bien circuler dans les poumons à cause des caillots… et repart dans le corps sans s’être oxygéné. Le respirateur ne peut rien y faire.

D’abord en Chine, puis en Europe, et maintenant aux Etats-Unis, les médecins apprennent sur le tas et tentent de documenter le phénomène.

  Il a participé à une collaboration internationale de 36 experts qui ont récemment publié leurs recommandations dans le Journal of the American College of Cardiology.« J’ai vu des centaines de cas de caillots dans ma carrière, mais je n’avais jamais vu autant de cas anormaux extrêmes », dit à l’AFP Behnood Bikdeli, spécialiste en médecine interne au centre médical universitaire de Columbia.

Pourquoi cette coagulation ?

L’énigme reste. Peut-être est-ce dû aux antécédents cardiovasculaires ou pulmonaires de nombreux patients, dit le médecin. Peut-être les caillots sont une conséquence de la flambée inflammatoire associée à la maladie. « Toute maladie aiguë, en elle-même, prédispose à la création de caillots », dit aussi tout simplement Behnood Bikdeli. Une dernière hypothèse est que le coronavirus agisse directement sur la coagulation. Mais à ce stade, rien n’est prouvé.

La diversité des complications du Covid-19 peut sembler déroutante, mais la recherche sur le ou les mécanismes profonds n’est commencée que depuis quatre mois. « Il est possible que tout soit causé par une chose unique, et qu’une solution unique existe », imagine Shari Brosnahan.Shari Brosnahan, elle, n’est qu’à moitié étonnée. « Les virus font souvent des choses étranges »,

dit la médecin, en rappelant que le virus de la mononucléose (Epstein-Barr) a été associé à la leucémie, ou le virus HPV au cancer du col de l’utérus. « On est juste en train de découvrir les choses étranges que ce virus produit ».

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L'AP-HP confirme un lien entre le Covid-19 et l'inflammation cardiaque touchant des enfants   Anaïs Moran Il y a 8 heures Dans un hôpital de Mulhouse, le 29 avril.© SEBASTIEN BOZON Dans un hôpital de Mulhouse, le 29 avril.L’équipe de l’hôpital Necker, lors d’une conférence de presse, établit une connexion avec le nouveau coronavirus. Une vingtaine d'enfants ont été hospitalisés ces derniers jours dans des services de réanimation.

La vingtaine d’enfants hospitalisés ces derniers jours dans les services de réanimation parisiens pour défaillance cardiaque ont «tous été en contact» avec le virus Sars-CoV-2. Le lien a été confirmé ce jeudi par l’équipe de l’hôpital Necker lors d’une conférence de presse de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AH-HP). Depuis le 15 avril, un nombre inattendu d’enfants atteints de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) ont été admis dans les services pédiatriques d’Ile-de-France. La majorité d’entre-eux présentant un tableau clinique proche mais incomplet de la maladie de Kawasaki, une inflammation des vaisseaux souvent secondaire à une infection virale.

«Maladie post-infectieuse»

Après deux semaines d’alerte en France, mais aussi au Royaume-Uni, en Espagne ou encore en Italie qui ont constaté le même phénomène, la première grosse interrogation sur la connexion possible avec le Covid-19 vient d’être levée pour les cas français. «Ces enfants ont tous été en contact à un moment ou à un autre avec ce virus», a confirmé Sylvain Renolleau, chef du service de réanimation et surveillance continue médicochirurgicales de Necker. En les testant, les pédiatres se sont aperçus que la totalité de ces jeunes patients avaient soit une PCR «encore positive mais faible» (diagnostic qui permet de voir si la personne est infectée à un instant T), soit un test sérologique positif (qui établit après coup que le virus a bien été présent dans le corps).

Un nombre important de ces tests ont permis d’établir un contact avec le virus datant de trois à quatre semaines. «Ce qu’on comprend de la temporalité de l’arrivée de ces enfants, de façon différée par rapport au début de l’épidémie chez l’adulte, c’est qu’il s’agit probablement d’une maladie post-infectieuse, de mécanismes d’immunologie qui suivent l’infection à Covid 19», a expliqué Damien Bonnet, chef du service de cardiologie médicale pédiatrique de Necker. Même si aujourd’hui on n’a pas tous les arguments de certitude pour dire qu’il y a un lien de causalité directe.»

«Restitution complète de la fonction cardiaque»

Selon les informations communiquées par le staff médical, tous ces enfants ont eu besoin d’une aide ventilatoire à cause de cette «réaction inflammatoire exagérée». Une réaction qui entraînerait donc une atteinte cardiaque et non pulmonaire comme chez les adultes atteints du Covid. «Ils ont presque tous eu besoin d’un support par médicaments pour aider la fonction cardiaque et pour normaliser la pression artérielle, a précisé Sylvain Renolleau. Jusqu’à ce jour, ils ont tous évolué favorablement en trois à quatre jours de soins en réanimation, avec pour l’heure une restitution complète de la fonction cardiaque, même si le délai de surveillance est pour l’instant court.»

Dans une note datée du 29 avril et diffusée aux médecins du groupe, le directeur médical de crise de l’AP-HP, Bruno Riou, indique que 21 cas précisément sont en ce moment pris en charge dans les réanimations pédiatriques. Une adolescente de 16 ans se trouve également en réanimation à la Pitié-Salpêtrière. Aussi, le document fait état d’autres cas dans les villes suivantes : «Reims, Nancy, Bordeaux, Montpellier, Chambéry et Lyon.»

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Des chercheurs chinois ont constaté que le sperme de plusieurs personnes ayant contracté le coronavirus était positif. Mais les auteurs de l'étude soulignent que la portée de l'étude "est limitée par la faible taille de l'échantillon".

Une équipe de chercheurs chinois a constaté que le sperme de plusieurs personnes ayant contracté le Covid-19 était positif au virus, y compris chez des patients en rémission, selon une étude publiée jeudi par la revue scientifique américaine Journal of American Medical Association. L'étude a été réalisée par ces chercheurs de Pékin sur 38 hommes passés par l'hôpital de Shangqiu, dans la province du Henan, dans le nord-est.

Six de ces patients ont vu leur sperme testé positif, soit 16%, dont deux qui avaient passé la phase aiguë de la maladie et étaient considérés comme en rémission.

 Des chercheurs chinois ont constaté que le sperme de plusieurs personnes ayant contracté le coronavirus était positif. Mais les auteurs de l'étude soulignent que la portée de l'étude "est limitée par la faible taille de l'échantillon".© AFP Des chercheurs chinois ont constaté que le sperme de plusieurs personnes ayant contracté le coronavirus était positif. Mais les auteurs de l'étude soulignent que la portée de l'étude "est limitée par la faible taille de l'échantillon".

Des chercheurs chinois ont constaté que le sperme de plusieurs personnes ayant contracté le coronavirus était positif. Mais les auteurs de l'étude soulignent que la portée de l'étude "est limitée par la faible taille de l'échantillon".

 Une étude "limitée par la faible taille de l'échantillon" 

Les auteurs soulignent que la portée de l'étude est "limitée par la faible taille de l'échantillon" testé et que d'autres études seront nécessaires pour mieux comprendre la durée de vie du virus dans le sperme et les conditions de sa transmission.

Le Covid-19 est connu pour se transmettre par des gouttelettes (secrétions projetées par la personne atteinte). Des traces du virus ont déjà été détectées dans la salive, l'urine et les selles. 

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Alors que trois signes devaient être surveillés (fièvre, maux de tête, toux) au départ de l'épidémie, un éventail de symptômes se révèle avec le temps.

 

 

Chaque semaine la liste des symptômes provoqués par le nouveau coronavirus s'allonge et peu d'organes semblent épargnés. De la tête aux orteils, en passant par les poumons et même les reins... Les formes du nouveau coronavirus varient de bénignes à graves.

 

En l'espace de trois mois, ce qui avait commencé comme une grippe classique s'est transformé en un catalogue de syndromes qui dans leurs formes les plus sévères peuvent déclencher ces désormais fameuses "tempêtes de cytokine", un emballement de la réaction immunitaire pouvant entraîner la mort.

Les médecins généralistes, en première ligne, ont été les premiers à tenter de dégager des schémas dans l'évolution de l'épidémie. "On nous avait dit au début : fièvre, maux de tête, petite toux. On nous a rajouté : nez qui coule, gorge qui gratte. Ensuite, c'étaient les symptômes digestifs : diarrhée, maux de ventre", se souvient Sylvie Monnoye, médecin de famille à Paris. Puis douleurs dans la cage thoracique, perte du goût et de l'odorat, lésions cutanées comme l'urticaire ou des engelures sur les orteils, troubles neurologiques... "On a commencé à se dire qu'il fallait se méfier d'à peu près tout", commente le Dr Monnoye.

Cet éventail de symptômes est-il unique ? Pas forcément. "Dans une maladie courante, les complications, même rares, arriveront fréquemment", décrypte pour Babak Javid spécialiste des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire de Cambridge.

  • Perte du goût et de l'odorat

Il n'est pas rare qu'un virus provoque autant de manifestations, mais certains symptômes du SARS-CoV-2, comme la perte d'odorat ou la formation de caillots sanguins, semblent bien spécifiques à cette épidémie.

La perte de l'odorat (anosmie) et du goût (agueusie) n'a été repérée que chez 3,5% des 2591 patients hospitalisés entre le 1er mars et le 1er mai aux Etats-Unis, dont les symptômes ont été analysés par le Centre de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Mais les experts pensent que ces symptômes sont plus répandus chez des cas moins sévères.

  • Des inflammations "multi-systémiques" chez les enfants

Les médecins soupçonnent le Covid-19 d'être également responsable de l'hospitalisation de plusieurs dizaines d'enfants à New York, Londres et Paris présentant des états inflammatoires "multi-systémiques" rares, évoquant une forme atypique de la maladie de Kawasaki ou un syndrome du choc toxique, qui s'attaque aux parois des artères et peut provoquer une défaillance d'organes.

  • AVC et atteintes cardiaques

Des dizaines d'études médicales ont décrit d'autres conséquences potentiellement létales de la maladie, dont des accidents vasculaires cérébraux et des atteintes cardiaques.

Plusieurs études ont relié l'apparition de caillots sanguins à des problèmes cardiaques, des thromboses hépatiques, des embolies pulmonaires et des lésions cérébrales chez des patients du Covid-19. 

  • Atteintes rénales aiguës

Des chercheurs de l'Université de médecine de Nanjing (Chine) ont rapporté des cas de patients ayant développé des complications urinaires et des atteintes rénales aiguës.

  • Bouleversements hormonaux chez les hommes

Ils ont aussi observé des bouleversements dans les hormones sexuelles mâles, conseillant aux hommes jeunes désireux d'avoir des enfants de consulter une fois guéris.

  • Frissons, fièvre et toux

Ces témoignages sont confortés par un rapport interne du Centre de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) aux Etats-Unis, qui a analysé les symptômes sur 2591 patients hospitalisés entre le 1er mars et le 1er mai.

Les trois quarts des patients avaient des frissons, de la fièvre et/ou de la toux, et presque autant des difficultés respiratoires, symptômes les plus courants du nouveau coronavirus. Près d'un tiers se plaignait de courbatures, idem pour la diarrhée ; un quart des nausées ou des vomissements. 

Quelque 18% avaient des maux de tête, 10 à 15% des atteintes pulmonaires ou abdominales, le nez qui coule, des maux de gorge. Or, jusqu'à la fin avril, le CDC n'avait listé que trois symptômes : toux, fièvre et difficultés respiratoires.

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 Il faudait que l'ARS arrête de dire " sortie guéri de l'hôpital " car beaucoup des personnes qui sortent de l'hôpital ont des symptômes qui perdurent des semaines , des mois voir des années après leur " guérison ". ( CNEWS ce matin 22/05 à 07h00 ),fatigue intense,tachycardie ,douleurs à la poitrine persistantes, fonte musculaire etc......

 

Malgré la guérison, le Covid-19 laissera des traces, somme toute pas identiques d'une personne à l'autre. Malgré la guérison, le Covid-19 laissera des traces, somme toute pas identiques d'une personne à l'autre. [pixabay / Illustration]

Une maladie qui ne ressemble à aucune autre. C'est ce que ressentent les patients guéris du coronavirus. Mais malgré la guérison, le Covid-19 laissera des traces, somme toute pas identiques d'une personne à l'autre.

En effet, «on ne pense pas qu'il y ait des séquelles pour les personnes qui ont eu de faibles symptômes», a expliqué à FranceInfo, le professeur et infectiologue à l'hôpital Bichat à Paris, Xavier Lescure.

 

Toutefois, le peu de recul que les médecins ont sur cette pathologie ne permet pas d'émettre avec précision les séquelles que garderont les patients gravement touchés. Pourtant, certaines d'entre elles semblent aujourd'hui attestées. 

LA FIBROSE PULMONAIRE

Les poumons sont les premiers organes touchés par le coronavirus. Dans une vidéo 3D réalisées par des chercheurs de l'hôpital universitaire George Washington aux Etats-Unis, on peut apercevoir que sur des poumons sévèrement infectés par le Covid-19 le tissu pulmonaire est très largement endommagé. Comme le confirme le docteur Keith Mortman, chef du service de chirurgie thoracique : «quand cette inflammation se réduit, elle laisse des cicatrices sur les poumons et crée des dégâts à long terme.» Ajoutant que : «cela peut détériorer les capacités respiratoires d'un patient dans le futur».

Ainsi, les patients gravement touchés développeraient une fibrose pulmonaire provoquant chez certains d'entre eux une forte gêne respiratoire.  Une pathologie que les autopsies ont confirmée. Comme le souligne Xavier Lescure : «on voit que les personnes qui décèdent ont de grosses lésions liées à des inflammations pulmonaires»

DES SYNDROMES CORONARIENS

Si les personnes atteintes d'une maladie cardiovasculaire sont plus à risque, le virus peut aussi entraîner d'importantes complications sur le système cardiovasculaire. Selon une étude réalisée à Wuhan au début de l'année 2020 et publiée dans la revue JAMA Cardiology, sur 416 patients atteints du Covid-19, 82 présentaient des lésions cardiaques dus au virus. «Les leçons des précédentes épidémies de coronavirus et de grippe suggèrent que les infections virales peuvent déclencher des syndromes coronariens aigus, des arythmies ou des insuffisances cardiaques», a expliqué le cardiologue américain Mohammah Madjid dans une autre étude publiée dans la revue médicale. Selon lui, «une lésion du muscle cardiaque peut subvenir chez tout patient, qu'il soit atteint ou non d'une maladie cardiaque, mais le risque est plus élevé chez ceux qui sont déjà atteints d'une maladie».

UNE INSUFFISANCE RÉNALE

Les reins sont un autre organe à surveiller de près. D'après Brad Rovin, directeur du département de néphrologie à l'université d'Etat de l'Ohio interrogé par RFI, «on retrouve le virus dans le rein, il existe plusieurs publications scientifiques à ce sujet. Dans de nombreux cas, ces patients, qui n'avaient jamais eu de maladie du rein, développent de graves lésions rénales. En fonction de la gravité et de la durée de l'infection pendant leur combat contre le Covid-19, ils peuvent développer une insuffisance rénale chronique».

DES LÉSIONS HÉPATIQUES

Chez certains patients, le virus épargne les poumons mais s'infiltre dans l'appareil digestif. «Dans ce cas, nous constatons une augmentation des enzymes du foie», qui suggère que les cellules de cet organe sont détruits, a expliqué Eric Cioe-Pena, médecin urgentiste à New York, au site Live Science

Mais les conséquences du Covid-19 sur le foie pourraient être temporaires : «[le foie] se régénère très bien, donc les dommages ne sont probablement pas permanents», a-t-il ajouté. 

LE STRESS POST-TRAUMATIQUE

Il y a les séquelles physiques et il y a les séquelles neurocognitives. Ces dernières résulteraient d'un long passage en réanimation que subissent certains patients gravement atteints. Interrogé par FranceInfo, le professeur Jean-Michel Constantin, anésthésiste-réanimateur à la Pitié-Salpétrière (Paris) : «on observe des séquelles neurocognitives très impressionnantes à la suite de syndromes de détresse respiratoire aigüe».

 

Un passage long et parfois traumatisant pour certains patients. En effet, «vous vous retrouvez pendant trois semaines avec une machine qui respire pour vous, vous être endormis, vous êtes paralysés avec des curares (des anesthésiques, ndlr)», a expliqué le chef de service de médecine intensive réanimation à l'hôpital Saint-Antoine à Paris.

Et face au syndrome post-traumatique que peuvent développer certaines personnes, le professeur Jean-Michel Constantin, alerte : «tout cela est régressif mais il faut du temps, des années. Et on ne s'en remet pas de la même manière à 20 ans ou à 80 ans.» Certains experts, dans la même ligne, ont prévenu que la réanimation peut être «déraisonnable», conseillant ainsi à certains malades les soins palliatifs, plutôt que la réanimation.

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Les médecins constatent la résurgence, chez certains patients, de symptômes du Covid-19 plusieurs jours après leur guérison. Une étude est lancée afin de comprendre les causes de cette réapparition.

Une consultation à Winkel, le 21 avril 2020.© SEBASTIEN BOZON / AFP Une consultation à Winkel, le 21 avril 2020.

Le Covid-19 recèle encore bien des mystères pour le monde scientifique. Depuis quelques temps, la question de la réapparition des symptômes chez des patients censés être guéris les préoccupe.

En principe, "les malades ayant une infection respiratoire bénigne auront des symptômes qui dureront moins de 14 jours. Sauf la toux qui peut persister plusieurs semaines. Pour les patients qui ont une forme sévère, cela peut durer plus longtemps", expliquait à BFMTV.com au début de l’épidémie Henri Partouche, médecin généraliste, membre de la commission spécialisée des maladies infectieuses. 

La guérison du coronavirus, comme pour les infections virales, intervient ensuite spontanément, grâce aux défenses immunitaires du patient. Mais les jours passent, et le monde médical découvre régulièrement de nouvelles facettes de la maladie, comme ce que des scientifiques appellent le "syndrome post-infectieux", rapporte Le Parisien.

Fatigue, maux de tête, difficultés respiratoires, perte d'odorat… Certains symptômes persistent bien au-delà de la période attendue, ou réapparaissent après quelques jours d’accalmie.

"C'est du jamais-vu"

"En général, il y a un répit, ce qu'on appelle une lune de miel entre le 15e jour, date de fin de la maladie et le 30e jour, puis ça repart. Les signes réapparaissent un à un. Cette situation, c'est du jamais-vu", explique le professeur Benjamin Davido, infectiologue, référent sur la crise Covid à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine. 

Il précise que cette résurgence des symptômes concerne environ 5% des malades, mais de plus en plus de médecins sont témoins de ce phénomène. D’après une étude asiatique relayée par le quotidien, sur 55 patients atteints du Covid-19, 5 ont fait une rechute.

"En général, c'est l'inflammation induite par le virus et non le virus lui-même qui est à l'origine de la réapparition des symptômes", indique Yazdan Yazdanpanah, le patron de l'infectiologie de l'hôpital Bichat, à Paris, qui émet une hypothèse: "Cela arrive chez des gens qui n'ont pas développé d'anticorps, peut-être parce qu'ils sont immunodéprimés."

Mais le monde médical, qui avance à tâtons, n’est pas unanime. D’après Benjamin Davido, cette rechute serait liée à une première phase de symptômes bénins, insuffisants pour développer une immunité. "Il est possible que lorsque les gens ont repris leur vie, après le confinement, ils ont été à nouveau confrontés au virus qui circule toujours. Conséquence: le système immunitaire s'active et les symptômes reviennent", explique-t-il à nos confrères.

Un collectif d’infectiologues s’apprête à plancher sur la question de la persistance et de la résurgence des symptômes par le biais d’une étude sur des patients volontaires afin de comprendre les raisons de ce Covid-19 en "yoyo".

 

 Il faudait que l'ARS arrête de dire " sortie guéri de l'hôpital " car beaucoup des personnes qui sortent de l'hôpital ont des symptômes qui perdurent des semaines , des mois voir des années après leur " guérison ".