Ces pays où le Covid-19 sévit ou menace encore

Publié par mohican le 16.06.2020
791 lectures

Alors que l'Europe commence à rouvrir ses frontières ce lundi, la pandémie fait encore rage dans de nombreux pays, notamment en Amérique latine. Par ailleurs, d'autres États qui pensaient parfois avoir réussi à endiguer la propagation du virus Covid-19, sont aujourd'hui confrontés à la menace d'une deuxième vague. La Chine, l'Iran, le Pakistan ou encore l'Inde, qui semblaient près de tourner la page de l'épidémie, commencée il y a plus de six mois, sont confrontés à un retour en force du nombre de cas et de décès, et pour l'Inde, un manque de moyen hospitalier qui inquiète la population. 

 

Aux États-Unis, la hausse du nombre d'hospitalisations dans plusieurs États, dont le Texas et la Caroline du Nord, fait également craindre une deuxième vague. La même inquiétude pointe en Afrique du Sud ou encore en Russie. Le Figaro fait le point, pays par pays.

Iran : 100 morts en 24h

Pays le plus touché du Moyen-Orient, l'Iran a annoncé dimanche plus de 100 morts en 24 heures dans le pays, ce qui n'était plus arrivé depuis deux mois. Début mai, les autorités ont entamé un déconfinement progressif, en ouvrant les lieux de culte, les commerces ou les restaurants mais l'Iran a rapidement été contraint de reconfiner une partie du pays face à la reprise de l'épidémie en raison, notamment, du non-respect de la distanciation sociale.

Les autorités sanitaires ont ainsi recensé 107 nouveaux décès dus au SARS-CoV-2 entre samedi midi et ce dimanche à la mi-journée, a annoncé Sima Sadat Lari, porte-parole du ministère de la Santé, ce qui porte le bilan officiel de l'épidémie à 8837 morts en Iran.

Le bilan quotidien officiel des morts du virus en Iran était tombé sous la barre des 100 depuis le 14 avril, après que les autorités ont annoncé 111 décès la veille. Selon Sima Sadat Lari, 2472 nouveaux cas de contamination par le virus ont été confirmés en Iran au cours des dernières 24 heures. Selon les chiffres officiels, 187.427 personnes ont été infectées par la maladie depuis l'annonce des premiers cas en février. Depuis début mai, les chiffres officiels traduisent une tendance à la hausse des nouveaux cas recensés. Jusque-là, les autorités affirment que cette augmentation est le résultat d'une intensification du dépistage et donc du nombre de tests réalisés, et que cela ne traduit aucune détérioration de la situation sanitaire du pays.

Inde: 1000 nouveaux cas par jour

L'Inde était devenue un exemple en parvenant jusqu'ici à contenir les premiers cas détectés en janvier. Il y a un mois et demi, le pays avait enregistré 1000 décès, pour 1,3 milliard d'habitants. Mais la virulence de l'épidémie a fini par atteindre le pays qui aujourd'hui rencontre une forte hausse des cas de contamination. 

L'Inde a enregistré plus de 300.000 cas confirmés du nouveau coronavirus qui a fait près de 9000 morts. New Delhi, la mégapole de 20 millions d'habitants, recense à ce jour quelque 1200 morts de cette épidémie. Plus d'un millier de nouveaux cas sont enregistrés quotidiennement dans la ville. Ce lundi, l'État indien du Tamil Nadu (sud) a ordonné le reconfinement de l'agglomération de Chennai, d'une population de plus de 15 millions d'habitants, de vendredi jusqu'à fin juin face à la progression de l'épidémie de coronavirus.

Cette hausse des cas témoigne de la précarité du système de santé indien et cette pénurie de lits suscite une inquiétude grandissante au sein de la population. Le rythme des décès est tel que, dans les morgues, les corps s'entassent alors que le personnel des cimetières et des crématoriums n'arrive pas à suivre le rythme. Les médias indiens font état de nombreuses personnes, souvent issues des bidonvilles, décédées après avoir été refusées par les hôpitaux. Dimanche 14 juin, le ministre de l'Intérieur Amit Shah, a convoqué une réunion de crise à Delhi, où la situation sanitaire est extrêmement confuse : l'estimation du nombre de morts va du simple au double en fonction des sources.

Pakistan : l'OMS demande d'urgence le confinement face à la hausse des cas

Au Pakistan, l'Organisation mondiale de la santé a demandé au gouvernement d'instaurer d'urgence des confinements « intermittents » dans les zones les plus touchées, par séquences de deux semaines.

Jusqu'à présent, le premier ministre Imran Khan, inquiet de la crise économique sans précédent qui s'annonce, mais aussi influencé par la pression de mouvements islamistes, a refusé de paralyser le pays notamment pendant la période du ramadan. Conscient des carences du système hospitalier, il a toutefois appelé ses 220 millions de concitoyens à respecter dans les prochaines semaines un « confinement intelligent » - fermeture des commerces et des marchés dans les quartiers les plus exposés au virus, notamment dans la province du Pendjab.

On compte déjà près de 145.000 cas au Pakistan et un peu plus de 2700 morts. Dimanche, le ministre du plan, Asad Umar, a choqué l'opinion publique en déclarant que « sur la base de sa trajectoire actuelle », le nombre de personnes contaminées pourrait « doubler d'ici la fin juin » voire atteindre jusqu'à « 1 à 1,2 million fin juillet ».

Bangladesh

Alors que le confinement a pris fin le 30 mai au Bangladesh, le pays est passé samedi devant la Chine en nombre de contaminations, avec 87.520 cas recensés et 1 171 morts, pour 160 millions d'habitants. La veille, le ministre de la santé Zahid Maleque avait annoncé le reconfinement des zones les plus infectées, dont quelque 45 quartiers de la capitale Dacca. Le 11 juin, le gouvernement avait voté une hausse de 23 % de ses crédits budgétaires.

Chine: nouveau foyer et retour au confinement

Berceau de la pandémie, la Chine pensait avoir vaincu le virus. Le 22 mai dernier, les autorités chinoises annonçaient, triomphantes, n'avoir recensé aucun nouveau cas de Covid-19 sur le territoire, ce qui n'était pas arrivé depuis que le pays a commencé à publier des données sur l'épidémie, en janvier.

Mais ce week-end, un nouveau foyer de contamination a été détecté dans le sud de Pékin au marché de gros de Xinfadi, qui vend notamment de la viande, du poisson et des légumes. Une découverte qui a entraîné le confinement de 21 zones résidentielles des environs. Selon les autorités chinoises, 57 nouveaux cas confirmés de contamination au coronavirus ont été recensés en 24 heures, dont 36 à Pékin, le plus haut chiffre quotidien depuis avril. 

L'Amérique latine, nouvel épicentre de la pandémie

L'Amérique latine, nouvel épicentre, le Brésil en première ligne

Plus d'1,5 millions de malades du Covid-19 ont été recensés en Amérique latine, désormais sous la menace d'une crise alimentaire, alors que les marchés chutaient à nouveau ce vendredi, les investisseurs craignant une deuxième vague épidémique aux États-Unis. Nouvel épicentre de la pandémie, l'Amérique latine et les Caraïbes déplorent plus de 73.000 morts, dont plus de la moitié au Brésil. 

Le plus grand pays d'Amérique latine, peuplé de 212 millions d'habitants, a franchi le seuil des 40 000 morts et des 800 000 cas confirmés. En dépit de la forte progression de l'épidémie, les centres commerciaux ont rouvert à Rio de Janeiro et Sao Paulo. Le Brésil se situe au deuxième rang mondial en termes de contaminations, derrière les États-Unis.

» LIRE AUSSI - L'Amérique latine, nouvel épicentre du Covid-19, enchaîne les records de décès

Le Mexique et le Chili ont enregistré vendredi leurs pires chiffres quotidiens. Le Mexique totalise plus de 15 000 décès depuis le début de l'épidémie et le Chili 2 870. Et au Honduras, le professeur Marco Tulio Medina, de l'Université Nationale, a souligné que le système hospitalier du pays se trouvait "au bord de l'effondrement".

Plus de 2 millions d'infectés aux États-Unis, menace d'une deuxième vague

Les États-Unis ont enregistré 941 morts supplémentaires liées au coronavirus dans les dernières 24 heures, portant à 113.774 le nombre de décès dans le pays, selon le comptage jeudi de l'université Johns Hopkins. La hausse du nombre d'hospitalisations dans plusieurs États, dont le Texas et la Caroline du Nord, fait craindre une deuxième vague qui ferait encore plus de dégâts et viendrait ralentir la lente reprise économique.

Forte hausse des cas en Afrique du sud

Même crainte en Afrique du Sud où le nombre de nouveaux cas a bondi de plus de 10.000 en un jour, atteignant près de 62.000 cas vendredi, une semaine après le relâchement du confinement.

8700 nouveaux cas en Russie

De son côté, la Russie a fait état samedi de 8706 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus, portant le total à 520.129 cas depuis le début de l'épidémie. Selon les autorités russes, 114 personnes sont mortes des suites du Covid-19 en l'espace de 24 heures pour un total de 6829 décès.

Commentaires

Portrait de mohican

Le nombre de cas de coronavirus repart à la hausse en Europe, a prévenu ce jeudi 25 juin l’Organisation mondiale de la Santé, qui alerte sur l’état des systèmes de santé, déjà sous pression, si cette recrudescence post-confinement n’était pas maîtrisée.

© Copyright 2020, L'Obs

« La semaine dernière, l’Europe a connu une augmentation du nombre de cas hebdomadaires pour la première fois depuis des mois (...) 30 pays ont vu augmenter le nombre de nouveaux cas cumulés au cours des deux dernières semaines », a déclaré le directeur de la branche Europe de l’OMS, Hans Kluge, lors d’une conférence de presse diffusée en ligne depuis Copenhague.

 

« Dans onze de ces pays, l’accélération de la transmission a entraîné une recrudescence très importante qui, si elle n’est pas maîtrisée, poussera les systèmes de santé au bord du gouffre une fois de plus en Europe », a-t-il poursuivi, sans nommer de pays ni fournir de chiffres nationaux.

700 décès par jour en Europe

Selon l’organisation, la région enregistre quotidiennement près de 20 000 nouveaux cas et plus de 700 nouveaux décès. Hans Kluge a par ailleurs salué la réaction « rapide » de pays comme la Pologne, l’Allemagne, l’Espagne et Israël face à la flambée de nouveaux cas survenue dans « les écoles, les mines de charbon et les milieux de production alimentaire » ces dernières semaines. « Lorsque de nouveaux groupes de cas sont apparus, ils ont été contrôlés par des interventions rapides et ciblées », a-t-il félicité.

Portugal, Allemagne, Chine… ces zones contraintes de se reconfiner à cause des nouveaux foyers de Covid

L’Allemagne a annoncé mardi 23 juin pour la première fois un reconfinement à l’échelle locale qui concerne plus de 600 000 personnes. En cause : l’apparition d’un important foyer de contamination parti du plus grand abattoir d’Europe, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest). Lisbonne, au Portugal, a fait de même dans la région de sa capitale.

Suivre et comprendre la crise du coronavirus avec « l’Obs »

La branche Europe de l’OMS qui s’étend de l’Atlantique au Pacifique et comprend 53 pays aussi hétéroclites que la Russie et Andorre, compte plus de 2,5 millions de cas officiels, d’après l’organisation.

Portrait de mohican

Le monde, confronté depuis décembre dernier à la pandémie de Covid-19, a franchi dimanche deux seuils symboliques: plus d'un demi-million de morts et dix millions de cas, alors que le virus continue de faire des ravages aux Etats-Unis et semble redémarrer en Chine.

 

Selon un comptage effectué par l'AFP à partir de sources officielles, 500.390 décès et 10.099.576 cas étaient officiellement recensés dimanche à 22h00 GMT. Le nombre des décès recensés dans le monde a doublé en un peu moins de deux mois (250.000 le 5 mai) et 50.000 décès supplémentaires ont été enregistrés ces 10 derniers jours.

L'Europe est le continent qui compte le plus de décès (196.086 pour 2.642.897 cas), suivie par la zone Etats-Unis/Canada (134.315, 2.642.754), l'Amérique latine et les Caraïbes (111.640, 2.473.164), l'Asie (33.107, 1.219.230), le Moyen-Orient (15.505, 730.977), l'Afrique (9.604, 381.396) et l'Océanie (133, 9.158).

Les Etats-Unis, le pays le plus touché

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, tant en nombre de décès (125.747) que de cas (2.539.544). Bien que le nombre de décès quotidiens ait légèrement diminué en juin par rapport au mois précédent, la contagion progresse dans 30 des 50 États américains, notamment dans les plus grands et les plus peuplés du sud et de l'ouest du pays: la Californie, le Texas et la Floride.

Certains ont dû faire une pause dans le processus de déconfinement. Ainsi, le gouverneur de Californie a ordonné dimanche la fermeture des bars de Los Angeles et de six autres comtés de cet Etat du sud-ouest américain qui connaît un rebond de la pandémie. Cette mesure concerne potentiellement un total de 13,5 millions d'habitants.

Le gouverneur, le démocrate Gavin Newsom, a aussi "conseillé" à huit autres comtés, dont celui de la capitale de l'Etat Sacramento, de faire de même. Il avait autorisé la réouverture des bars californiens le 12 juin. De plus en plus de voix, notamment parmi les Républicains, s'élèvent pour que Donald Trump lui-même porte un masque afin de donner l'exemple. Le président américain n'est jamais apparu masqué en public.

Reconfinement dans une ville anglaise?

Le retour à la normale dans de nombreux pays ne doit pas faire oublier que le rythme de la pandémie continue de s'accélérer dans le monde.

Leicester, dans le centre de l'Angleterre, une ville de 342.000 habitants, risque d'être partiellement reconfinée en raison d'une recrudescence des cas, a indiqué dimanche la ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel.

Berceau de la pandémie, née en décembre à Wuhan, dans le centre du pays, la Chine croyait en avoir fini avec le Covid-19. Mais le virus a refait son apparition mi-juin à Pékin, au point que les autorités ont dû se résoudre à fermer les écoles et à confiner plusieurs milliers de personnes dans les zones résidentielles jugées à risque. Dimanche, les autorités locales ont annoncé le confinement du canton d'Anxin, situé à 60 kilomètres au sud de Pékin, après la découverte d'une dizaine de cas liés au rebond épidémique dans la capitale.

En revanche, la Corée du Sud poursuit son retour à la normale. Le pays a réussi à maîtriser la situation grâce à une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des personnes infectées, sans même imposer de confinement obligatoire.

Une situation contrastée dans le monde

Ailleurs dans le monde, la situation est contrastée. Pays le plus touché par la pandémie au Moyen-Orient, l'Iran a enregistré un record de 144 décès au cours des dernières 24 heures, un plus haut en près de trois mois qui porte le bilan national à 10.508 morts.

En Amérique Latine, le pays le plus lourdement touché est le Brésil, qui comptait dimanche 57.622 morts sur 1.344.143 cas confirmés, selon les autorités. La Bolivie a connu samedi un record de cas quotidiens de coronavirus, soit 1.253 infections supplémentaires. "Nous entrons dans une phase d'augmentation rapide des cas de Covid-19", a reconnu le ministre de la Santé, Eidy Roca.

Le maire de Quito, Jorge Yunda, a averti que les services de santé de la capitale équatorienne étaient débordés face à l'afflux de malades. Avec 54.500 infections, et plus de 4.400 morts, l'Equateur (17,5 millions d'habitants) est l'un des pays les plus touchés en Amérique latine.

Portrait de mohican

Aux Etats-Unis, en Suède ou en Israël, le coronavirus touche désormais en priorité les jeunes, est-ce une mauvaise ou une bonne nouvelle?

Aux Etats-Unis, le nombre de cas de personnes atteintes par le coronavirus a explosé ces dernières semaines. Le nombre de cas quotidien dépasse le précèdent pic d'avril. Pourtant, le nombre de morts continue de baisser. Cette tendance s'explique notamment par le fait que le virus touche une population plus jeune qu'il y a deux mois. Par exemple, en Arizona, la moitié des cas concerne des personnes âgées de 20 à 44 ans. A Seattle, 45% des nouveaux cas sont liés à une population âgée entre 20 et 40 ans, contre 25% en avril.

En Floride, l'âge médian des cas est passé de 65 ans en mars, à 35 ans aujourd'hui. La réouverture des bars et des restaurants joue notamment sur cette transmission accélérée du virus dans cette population. En revanche, les personnes âgées sortent moins et évitent ces lieux trop dangereux. Ce phénomène est également perceptible en Suède ou en Israel où le nombre de cas augmente fortement ces dernières semaines, sans avoir un effet trop important sur la mortalité. Alors, est-ce une bonne nouvelle que le virus touche aujourd'hui davantage les jeunes?

 La population jeune fait moins de formes graves

A première vue, cette nouvelle tendance peut apparaître comme une donnée positive. En circulant dans une population plus jeune, le virus touche une population moins à même de faire des formes graves de la maladie, à l'exception des personnes ayant des comorbidités. Cela pourrait permettre aussi d'arriver à terme à une immunité populationnelle, tout en provoquant moins de dégâts dans la population. Pour le moment, aucun pays n'est néanmoins réellement parvenu à atteindre cette hypothétique immunité de groupe, permettant de protéger sa population d'une seconde vague du virus.

En refusant la mise en place d'un confinement strict, la Suède a ainsi fait le choix de laisser le virus circuler parmi la population jeune, tout en évitant l'engorgement des services hospitaliers. La stratégie n'a pas totalement réussi puisque la population âgée a subi un lourd tribut en terme de mortalité, en particulier durant la période de mars-avril. Ces dernières semaines, c'est davantage la population jeune qui est concernée par l'augmentation des cas. Ce qui permet de contrôler l'épidémie. En Suède, une dizaine de personnes sont ainsi admises en soins intensifs chaque jour en ce moment, contre environ 40 lors du pic en avril. 

 

Vincent Glad @vincentglad ·  En réponse à @vincentglad

5/ Si on regarde les chiffres suédois, effectivement, le nombre de décès continue de chuter malgré l'augmentation très nette du nombre de cas. C'est un phénomène qu'on retrouve également aux USA actuellement.

Voir l'image sur Twitter

Vincent Glad @vincentglad 

6/ Plus de cas mais moins de morts ? Cela s'explique en partie par la très forte augmentation du nombre de cas dans la population jeune, les 0-19 ans et les 20-49 ans.

Voir l'image sur Twitter 2117:59 - 27 juin 2020Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité

 Voir les autres Tweets de Vincent Glad 

 

Comment éviter que le virus ne se diffuse à une population plus fragile?

Mais comment éviter que le virus ne se diffuse à une population plus fragile? "Les jeunes sont infectés en premier, puis ils rentrent chez eux, et ensuite ils infectent les personnes âgées. Les personnes âgées ont des complications, puis elles se rendent à l'hôpital", s'inquiète par exemple le spécialiste américain, le Dr Fauci ."Le taux de mortalité est toujours en retard de plusieurs semaines par rapport au taux d'infection", note-t-il. 

En Israel, on s'inquiète aussi de la diffusion de la maladie des personnes jeunes aux personnes âgées : "Au cours des deux dernières semaines, nous avons assisté à une hausse spectaculaire du nombre d'infections quotidiennes au coronavirus. Il y a eu également, ces derniers jours, une hausse de l'âge des personnes qui ont été hospitalisées, atteintes par la maladie", rapporte par exemple la cheffe de la Société israélienne des maladies infectieuses, Miri Weinberger, qui estime que le pays est "sur le point de perdre le contrôle de l’épidémie".

Portrait de mohican

La pandémie a fait plus de 530 000 morts dans le monde depuis l'apparition de la maladie fin décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP samedi soir. Plus de 11 millions de cas d'infection ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires.

 

La pandémie de Covid-19 « est loin d'être finie » et « s'accélère » même, a averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant le monde à agir dès à présent sans attendre un vaccin. L’OMS a enregistré ce samedi une augmentation record du nombre de cas confirmés de contaminations au coronavirus dans le monde, avec une hausse de 212 326 cas en 24 heures. Les augmentations les plus importantes ont été constatées aux États-Unis, au Brésil et en Inde.

Les pays où la pandémie recule

Le bilan stagne en France sous la barre des 30 000 morts, avec moins de 20 décès toutes les 24 heures. Une information judiciaire va être ouverte par la Cour de justice de la République à la suite de dizaines de plaintes déposées par des particuliers qui accusent Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, à savoir le Premier ministre et les ministres de la Santé qui étaient en poste au moment de la crise, de ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour protéger les Français. Ces plaintes à la CJR avaient commencé à être déposées quelques jours après le début du confinement mi-mars. Elles émanent de particuliers, de médecins, d'associations, ou encore de détenus. Les plaignants dénoncent, selon les cas, des faits de « mise en danger de la vie d'autrui », « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » ou abstention de prendre à temps des mesures pour endiguer la pandémie.

Massivement attendu par des Anglais très attachés à leurs pubs, fermés pendant les trois mois de confinement, le « Super Saturday » avait suscité des inquiétudes, la police s'attendant à une activité aussi importante que lors d'un jour de l'An. Des milliers de personnes se sont retrouvées samedi soir dans les pubs, les restaurants et les bars en Angleterre et en Irlande du Nord, alors que le secteur de la restauration rouvrait pour la première fois depuis le mois de mars. Le Premier ministre Boris Johnson avait rappelé qu'il était « absolument vital que tout le monde respecte les règles en matière de distanciation sociale », alors que la pandémie a fait plus de 44 000 morts dans le pays. Dimanche matin cependant, de nombreuses photos de Britanniques, joyeusement alcoolisés et peu soucieux des consignes sanitaires, ont inondé réseaux sociaux et journaux.

Cuba opère son déconfinement en toute prudence et toujours avec quelques restrictions. Contrairement à ses voisins américains où le coronavirus fait encore des ravages, l’île des Caraïbes considère la pandémie sous contrôle. La capitale a donc entamé son déconfinement pour le plus grand soulagement des Cubains.

Les pays où la pandémie revient

Les apparitions de nouveaux foyers de contamination, majoritairement repérés dans des lieux fermés, sont de plus en plus nombreuses, faisant craindre aux autorités le scénario d’une deuxième vague. Près de 1 200 cas et au moins un mort dans une mine en Russie, 12 mines fermées en Pologne après la découverte de plusieurs milliers de malades du Covid-19 au sein des employés d’un groupe minier, plusieurs milliers de tests positifs parmi les salariés d’abattoirs ou d’usines de transformation de la viande en AllemagneFranceÉtats-UnisEspagnePays-Bas et Angleterre… Des foyers pour travailleurs migrants infectés par le coronavirus en France, en Italie ou à Singapour, et à Chicago, une prison qui enregistre un taux de contamination 30 fois supérieur à celui de la région… Les clusters, ou foyers de contamination sont de plus en plus nombreux. Et ils émergent en particulier dans les lieux clos.

En Espagne, l'un des pays les plus affectés avec plus de 28 300 morts, une « croissance très importante du nombre de cas de contagion de Covid-19 » a amené les autorités de Catalogne à ordonner un reconfinement autour de la ville de Lerida depuis samedi. Dimanche, une deuxième région d'Espagne a été soumise au même régime: les habitants des 14 localités du comté d'A Mariña, en Galice, ne pourront pas sortir de la zone ni se réunir à plus de 10 personnes. « Actuellement, nous avons 106 cas positifs, ce qui représente une hausse de 21 cas depuis hier », a expliqué un responsable régional.

Malgré des hôpitaux publics et des systèmes de santé à bout de souffle, les Balkans avaient relativement bien tenu le choc de la première vague de Covid-19, au printemps, avec un bilan humain resté limité. Mais le déconfinement, rapidement engagé au cours du mois de mai par tous les pays de la région, pourrait dramatiquement remettre en cause ce bilan. Fin mai, le Monténégro s’autoproclamait « premier pays corona-free du monde », et espérait bien lancer sa saison touristique sans tarder. Mais un mois plus tard, la situation s’est considérablement dégradée : le petit pays de 600 000 habitants recense chaque jour plusieurs dizaines de nouveaux cas de contamination. Le 15 juin, alors qu’ils n’avaient pas le droit de franchir la frontière serbe, des centaines de Monténégrins sont passés par la Bosnie-Herzégovine pour se rendre à Belgrade et assister au match de football Partizan-Étoile rouge, qui s’est joué devant 15 000 supporters dans la capitale serbe. Quelques jours plus tard, on comptait 19 cas positifs et depuis, le virus n’a cessé de se répandre.

En Serbie voisine, l’épidémie semble désormais hors de contrôle, particulièrement dans le sud du pays, laissé à lui-même par les autorités centrales. À Novi Pazar, où affluent les malades de la région, il y a des patients jusqu’à dans les couloirs de l’hôpital. Le 30 juin, alors que la Première ministre Ana Brnabić et le ministre de la Santé Zlatibor Lončar étaient en visite à Novi Pazar, le personnel médical les a accueillis en leur tournant le dos. Cette situation sanitaire n'a pas empêché les autorités d'organiser un nouveau tour d'élections législatives, après les fraudes massives constatées le 21 juin. Plus de 200 000 électeurs serbes sont retournés aux urnes mercredi 1er juillet, dans 234 sections, un véritable piège à contagion. Après avoir maîtrisé la première vague de l'épidémie début mai, ce pays des Balkans recense une résurgence du nombre des cas, passant officiellement d'une cinquantaine de contaminations quotidiennes il y a un mois à plus de 350 cette semaine.

En Croatie, les électeurs étaient appelés aux urnes pour les législatives ce dimanche, afin d'installer un nouveau gouvernement qui devra affronter les retombées économiques du coronavirus au moment où un regain de contaminations met les conservateurs sortants sous pression.

Un nouveau confinement, d'au moins deux semaines, est entré en vigueur dimanche au Kazakhstan face à un quadruplement du nombre de cas depuis début juin.

En Australie, des milliers d'habitants de Melbourne doivent eux aussi rester confinés chez eux pour au moins cinq jours depuis samedi.

La Chine, berceau de la pandémie, fait face à un retour du virus depuis la mi-juin à Pékin. Huit nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été recensés en Chine continentale, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires chinoises. Six de ces cas étaient « importés », selon la Commission nationale de la santé, les deux autres ont été enregistrés à Pékin. Le nombre de décès causés par le coronavirus reste inchangé depuis la mi-mai, avec 4 634 morts dans le pays depuis le début de l'épidémie. Le nombre total de contaminations est de 83 553.

Les pays où la pandémie progresse

Les États-Unis ont célébré ce samedi une fête nationale à haut risque en pleine pandémie de Covid-19, qui progresse de façon galopante dans le pays. Les célébrations du 4 juillet, « Jour de l'Indépendance » américaine, ont été revues à la baisse, alors que les États-Unis ont enregistré le même jour 43 742 nouvelles contaminations et 252 nouveaux décès, selon l'Université Johns Hopkins. Les trois jours précédents avaient été marqués par des records de nouveaux cas, dont plus de 57 000 ce vendredi. Kimberly Guilfoyle, la petite amie de Donald Trump Junior, fils aîné du président américain, a été testée positive au Covid-19, rapporte le New York Times. Elle était présente au Mont Rushmore où le président a prononcé un discours vendredi, mais elle n'a pas voyagé dans l'avion présidentiel.

La pandémie flambe également au Mexique voisin et dans le reste de l'Amérique Latine. Le Mexique est ainsi devenu samedi le cinquième pays dans le monde le plus endeuillé, avec 30 366 décès, devant la France, selon un décompte officiel du ministère mexicain de la Santé. Plusieurs gouverneurs d’États mexicains situés près de la frontière demandent un contrôle beaucoup plus strict des voyageurs venant des États-Unis.

Le Brésil enregistrait ce samedi plus de 1 000 décès liés au coronavirus et 37 923 nouveaux cas de contamination en vingt-quatre heures, selon les déclarations du ministère de la Santé. Dans la capitale, le relâchement inquiète alors que le coronavirus continue ses ravages. Des bars pleins de monde, avec des clients sans masques qui ne respectent pas les règles de distanciation sociale… Les images tournées ce week-end dans le quartier chic de Leblon ont choqué une partie des habitants de Rio en pleine pandémie.

Malgré des mesures de confinement drastiques et l'un des plus longs confinements au monde, qui s’est terminé le 30 juin 2020, le Pérou est aujourd'hui le deuxième pays d'Amérique latine le plus touché par l'épidémie de coronavirus, avec plus de 230 000 cas confirmés et plus de 7 000 morts. Hôpitaux saturés, pénurie d’oxygène, manque de personnel : l’épidémie a conduit à l’effondrement du système de santé péruvien, déjà défaillant avant la pandémie.

Au Honduras, les médecins menacent d'abandonner leurs fonctions dans les hôpitaux face à la crise. Ils réclament des autorités la fermeture des secteurs non nécessaires de l'économie du pays, alors que la pandémie continue de progresser. Comme partout dans le monde, les soignants sont en première ligne face au coronavirus, plus d'une douzaine d'entre eux sont déjà morts du virus, notamment en raison du manque d'équipement de protection.

« Nous demandons au gouvernement de fermer les entreprises dans lesquelles la densité de travailleurs est importante, comme dans les secteurs de la confection et de l'industrie textile, ou encore les fast-foods, ou les coiffeurs, témoigne Samuel Santos, vice-président du Collège médical de San Pedro Sula, deuxième ville et capitale économique du Honduras. Nous devrions nous contenter de garder ouverts les pharmacies et les supermarchés. Nous réclamons des équipements de protection pour tous les soignants et le recrutement de 7 000 médecins pour réussir à lutter contre la pandémie. Si on n'obtient pas cela, nous qui travaillons en ce moment dans les hôpitaux allons devoir choisir : soit nous mourons en essayant de sauver des vies, soit nous nous retirons pour nous sauver nous-mêmes. C'est en sauvant les médecins que nous arriverons à sauver des vies, mais la situation actuelle des médecins du Honduras, c'est du suicide ! »

En Iran, le ministère de la Santé a annoncé ce dimanche 163 morts supplémentaires dus au Covid-19, soit le nombre officiel de décès quotidiens le plus élevé dans ce pays depuis le début de l'épidémie en février. L'Iran est le pays le plus durement touché par la pandémie de nouveau coronavirus au Proche et au Moyen-Orient. Les nouveaux décès portent à 11 571 morts le bilan total de la pandémie en Iran, a indiqué à la télévision d'État la porte-parole du ministère de la Santé Sima, Sadat Lari. Ces annonces surviennent alors que l'Iran, confronté depuis plusieurs semaines à une hausse des nouveaux cas confirmés et des décès, a annoncé son intention de faire appliquer le port obligatoire du masque dans certains lieux publics.

L'Inde a enregistré dimanche un record de cas, le ministère de la Santé rapportant un peu moins de 25 000 nouveaux cas et 613 décès dus au coronavirus en 24 heures, soit la plus forte hausse quotidienne depuis le début de la pandémie dans le pays, fin janvier. Ce record de cas survient au moment où la capitale commence à traiter les patients dans un centre spirituel reconverti en un gigantesque centre d'isolement et en hôpital comptant 10 000 lits, dont beaucoup sont en carton. De la taille d'une vingtaine de terrains de football, l'installation traitera les patients présentant des symptômes légers. Le gouvernement craint qu'un demi-million de personnes ne soient contaminées d'ici la fin du mois de juillet, alors que les hôpitaux des grandes villes sont surchargés.

L’info santé

La Commission européenne a approuvé ce vendredi sous conditions l'utilisation de l'antiviral remdesivir contre le Covid-19, à la suite d'un examen accéléré. L'exécutif européen souligne que ce traitement, produit par Gilead Sciences, est le premier autorisé dans l'UE pour les patients atteints du Covid-19 après une procédure d'examen lancée fin avril par l'Agence européenne du médicament et effectuée au fur et à mesure de l'arrivée des données.

La Commission a déclaré mercredi négocier avec Gilead pour obtenir des doses de remdesivir pour les 27 pays de l'UE. Le département américain de la Santé a cependant annoncé avoir déjà obtenu l'intégralité de la production de Gilead prévue en juillet et 90% de celles d'août et septembre.

La demande est très forte pour le remdesivir depuis qu'il a contribué à réduire le délai de guérison dans les hôpitaux lors d'essais cliniques. Il est perçu comme plus efficace que d'autres moyens thérapeutiques comme la dexaméthasone, un corticoïde, dans le traitement plus précoce des patients. Il doit cependant être administré par intraveineuse pendant au moins cinq jours et il est donc généralement réservé aux patients dans un état nécessitant une hospitalisation.

Source