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Mots clés  : vaccinCovid-19

La Société Française de lutte contre le Sida (SFLS) et le TRT-5 CHV demandent que les personnes vivant avec le VIH et immunodéprimées soient elles aussi priorisées dans le programme de vaccination contre la COVID-19

On assiste depuis le début du mois de janvier à des modifications successives de la priorisation des personnes pouvant bénéficier des vaccins contre la COVID-19 avec comme dernière avancée depuis l’argumentaire de la Haute Autorité de Santé (HAS) en date du 27 novembre 2020, l’ouverture, le 18 janvier dernier, à différentes personnes souffrant de pathologies telles que figurant dans la liste appelée « Fischer ». Les personnes listées peuvent être vaccinées car considérées comme à « très haut risque face à la COVID-19 » sans critère d’âge et si elles disposent d’une ordonnance médicale pour se faire vacciner prioritairement dans les centres de vaccination ouverts.

La Société française de Lutte contre le Sida (SFLS) et le TRT-5 CHV ont pris acte de ces stratégies successives de priorisation de vaccination contre le SARS-CoV-2 et du fait qu’a été surtout privilégié le calendrier prévisionnel de livraison de doses de vaccin pour guider les trois premières phases initiales des recommandations de la HAS. Pour autant il est particulièrement compliqué pour les acteurs de terrain dans la lutte contre le Sida de justifier que la revue de la littérature ne permette pas actuellement de considérer dans les listes de priorisation de vaccination de COVID-19 les personnes vivant avec le VIH et particulièrement immunodéprimées (taux de CD4 inférieur à 200/mm3) et/ou en échappement virologique, ce qui représente une partie non négligeable de la file active de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en ville comme à l’hôpital. De plus, ces personnes immunodéprimées conjuguent souvent d’autres facteurs de vulnérabilité vis-à-vis de la COVID-19, notamment sociaux.

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Commentaires

Portrait de sonia

Est-ce que ce plaidoyer va lever l'anonymat des assuré-e-s seropositifs-ves ?

Je reçois chaque année la prise en charge du vaccin contre la grippe, vais je recevoir celui du covid car vih+ ? 

Portrait de frabro

Il parait évident que toute personne immunodéprimée, que ce soit du fait du vih ou d'une autre cause, fait partie des personnes à risques par rapport aux autres maladies infectieuses et donc à la covid19.

Par contre, en France, que représente cette "partie non-négligeable" ? Il me semble que l'accès au traitement y est facilité et que ceux-ci sont efficace pour la majeure partie des personnes concernées...

En tous cas pour moi les traitements sont efficaces, ce qui n'empêche pas que j'essaierai d'avoir accès au vaccin dès que ce sera possible pour ma tranche d'âge.

Portrait de Backonthestage

Ce vaccin ne passera pas pour moi pour l'instant... je l'ai d'ailleurs refusé hier matin,...

Je prends de la vitamine D et du zing tous les jours et cela me va très bien....

Bonne journée

Portrait de fil

Covid-19 : les personnes vivant avec le VIH immunodéprimées ,  oubliées de la priorisation de la vaccination
Alors que la campagne de vaccination en France peine à trouver son rythme de croisière et que la colère gronde, les personnes vivant avec le VIH, et particulièrement les immunodéprimées, ne sont pas considérées «à très haut risque face au Covid-19». Aucune donnée solide ne permet pourtant de l’affirmer, au contraire.

Dans un communiqué commun, la Société Française de lutte contre le sida (SFLS) et le TRT-5 CHV, regroupement d’associations de personnes concernées, annoncent avoir saisi la Haute Autorité de santé (HAS) afin que les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) «non contrôlées sur le plan immuno-virologique puissent être priorisées dans la liste des personnes actuellement vaccinables». La SFLS demande également de «proposer dès à présent la vaccination à toutes les personnes qui ont un risque significativement plus élevé de forme grave de Covid-19, y compris les personnes les plus précaires». En effet, les personnes immunodéprimées conjuguent souvent d’autres facteurs de vulnérabilité vis-à-vis du Covid-19, notamment sociaux.

Le communiqué indique qu’il est «particulièrement compliqué» pour les acteurs de terrain dans la lutte contre le VIH/sida de «justifier que la revue de la littérature ne permette pas actuellement de considérer dans les listes de priorisation de vaccination de Covid-19 les personnes vivant avec le VIH et particulièrement immunodéprimées (taux de CD4 inférieur à 200/mm3) et/ou en échappement virologique, ce qui représente une partie non négligeable de la file active de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en ville comme à l’hôpital».

Cette demande est également appuyée par une recommandation de l’Académie nationale de médecine, publié le 20 janvier dernier, et qui préconise «d’inclure les PVVIH parmi les populations vulnérables devant bénéficier dès que possible de la vaccination, sans considération d’âge» et «de confier l’indication et le suivi de cette vaccination au médecin référent».

Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH ne sont pas spécifiquement considérées comme exposées face au Covid, tant qu’elles bénéficient d’un traitement efficace contre le VIH et qu’elles ne connaissent pas d’immunodépression. Et elles ne sont donc pas classées comme vulnérables et ne sont pas prioritaires pour accéder aux vaccins contre le SARS-CoV-2. Mais les données solides sur le plan méthodologique concernant les interrelations entre VIH et Covid-19 sont encore largement manquantes.

Un manque de données solides :

La position de la SFLS et du TRT-5 CHV n’est pas isolée. Dans un avis commun, les sociétés savantes européennes, dont l’EACS, demandent également que les PVVIH soient considérées comme prioritaires par rapport à la vaccination. En effet, à mesure que de plus en plus de données deviennent disponibles, on constate un risque plus élevé de problèmes chez les personnes co-infectées par le VIH et le Covid-19.

Ainsi, une première étude réalisée au Royaume-Uni chez les patients hospitalisés pour Covid-19 indique un risque ajusté plus important de 1,69 chez les PvVIH. (Les chercheurs n’ont toutefois pas eu accès aux données concernant le traitement antirétroviral, la charge virale ou le nombre de CD4.)1
Dans une autre, le rapport de risque était de 2.59, tout en ne pouvant pas dissocier d’éventuels facteurs de confusion (comme l’âge, le sexe, le statut social ou l’origine ethnique), et la plupart des personnes décédées souffraient de comorbidités.2
Des données récemment soumises par l’État de New York montrent que les PVVIH étaient plus souvent hospitalisées, particulièrement si leur charge virale n’était pas contrôlée, et étaient plus nombreuses à décéder à l’hôpital.3

Certaines personnes vivant avec le VIH particulièrement exposées :

Les résultats récents confirment dans tous les cas que les personnes immunodéprimées (celles avec moins de 350 CD4 par µL) sont très exposées face au Covid-19 et risquent de développer une forme plus grave de la maladie.4 Dans une étude réalisée dans la province Cap-Occidental en Afrique du Sud chez les PVVIH hospitalisés, un taux de CD4 inférieur à 200 par µL était également associé à un risque de mortalité accru5
Mais encore une fois, d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte : une petite étude réalisée au sud de Londres, au Royaume-Uni, a montré une morbidité et une mortalité substantielles dues au Covid-19 chez les PVVIH noirs, même parmi ceux sous traitement efficace.6 Des données similaires ont également été rapportées en France7.

L’immunodépression, facteur possible d’émergence des variants :

Enfin, une nouvelle hypothèse relie l’apparition de variants récents et immunodépression. Il est possible que le variant d’Afrique de Sud par exemple soit apparu chez des personnes séropositives au VIH immunodéprimées et non traitées, dans les quartiers pauvres du Cap. Une hypothèse proche de celle expliquant l’émergence des variants anglais chez des malades d’hématologie immunodéprimés, qui eux avaient reçu du plasma de patients guéris à visée thérapeutique. Même si pour l’heure, aucune donnée scientifique n’est venue confirmer ou infirmer ces hypothèses.

Mais lorsqu’on voit la rapidité avec laquelle les variants plus contagieux du SARS-CoV-2, anglais comme celui d’Afrique du Sud, sont devenus majoritaires en quelques semaines dans les deux pays, on comprend mieux le titre du dernier avis du Conseil Scientifique: «Entre vaccins et Variants : une course contre la montre»!

Dans tous les cas, il reste impérieux, pour l’ensemble des responsables et des acteurs de terrain que les personnes vivant avec le VIH n’interrompent pas leur suivi médical durant ces mois difficiles et n’hésitent pas à se rapprocher de leur médecin au sujet de la vaccination —l’occasion aussi de revoir son calendrier vaccinal—, particulièrement si elles souffrent de comorbidités.

https://vih.org/20210128/covid-19-les-p ... ccination/

Portrait de jl06

Avant tout fraudrait déja avoir les vaccins ... A cette vitesse le virus aura muté plusieurs fois ...rendent la vaccination nulle ou presque ... et  a chaque mutation le virus se consolide ....Dans le departement  06 ou il flambe le plus  en France (500)

,  plus une seule dose ....par contre ont y circule toujours pareils ,(frontiere, Aéroport ,) 

La régions PACA et interdite aux touristes Allemand, Suisse ,  ...si les touristes pouvez rester chez eux quelle bonne idée ! 

bon ont se fait pas trop d'illusions ...devant la débacle des recherches Françaises .......et les mauvais choix qui ont était fait 20ans en arrieres 

,A voir si des changements ou pas vont s,opérer après une telle Humiliation !