La pourriture toujours au top du Outing !

Publié par jl06 le 03.08.2021
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Des usagers de TikTok ont utilisé Grindr pour outer des sportifs olympiques   Sur la plateforme de vidéos TikTok, plusieurs personnes se sont amusées à utiliser Grindr pour se géolocaliser au village olympique de Tokyo afin d'y dénicher les athlètes LGBTQI+. Une initiative dangereuse pour celles et ceux qui sont encore dans le placard.

La notion d'outing continue d'échapper à certains. En marge des JO 2021, des internautes ont eu recours à l'application de rencontre gay Grindr pour se géolocaliser à Tokyo, dans la zone du village olympique, afin d'y trouver des sportifs LGBTQI+. Des captures d'écran de leurs recherches ont ensuite été partagées par leurs soins sur le réseau social TikTok mais aussi sur Twitter. En résultent des vidéos alarmantes susceptibles de mettre en danger des athlètes issus de pays où l'homosexualité est encore mal perçue, voire pénalisée.

Une tendance condamnée par Grindr

Comme le précise Insider, plus d'une dizaine de posts de ce genre ont été mis sur les réseaux sociaux. La plus populaire – que TÊTU n'intègrera pas dans cet article par respect des sportifs concernés – cumule plus de 140.000 vues sur TikTok. On y aperçoit notamment les visages et/ou des informations pouvant trahir l'identité d'athlètes queers qui ne s'assument probablement pas. Une des personnalités olympiques ayant été outées par la vidéo proviendrait notamment d'un pays étant identifié pour sa politique anti-LGBTQI+.

De nombreux internautes condamnent la prolifération de ces vidéos inquiétantes, soulignant leur côté pernicieux. Une partie d'entre elles ont été supprimées par TikTok et Twitter. De son côté, Grindr souligne qu'elles n'auraient jamais dû voir le jour. "Ces individus ne respectent pas les règles générales d'utilisation qui leur interdisent de montrer publiquement, de publier ou bien de distribuer tout contenu ou information qui fait partie des services Grindr, souligne un porte-parole de l'application. Par respect envers l'intimité de nos utilisateurs et par respect des engagements contractuels que ces individus ont pris, Grindr leur demande de retirer des réseaux sociaux tous les posts qui incluent des images de la plateforme Grindr".

Un schéma qui se répète

Ce n'est évidemment pas la première fois que Grindr est utilisée à des fins déplorables pouvant mettre en danger ses usagers. L'an dernier, une vague massive d'outings avait fait trembler le Maroc. En effet, des personnes malicieuses avaient téléchargé l'application de rencontres pour débusquer des hommes qui pratiquent le sexe avec d'autres hommes, afin de révéler leur sexualité au grand jour. Dans un pays où, rappelons-le, l'homophobie continue de faire des ravages et où l'homosexualité peut être punie de trois ans de prison.

ET ENCORE ..............................................!!!!Embarassed

Après Dua Lipa, Madonna sèche le rappeur DaBaby sur ses propos sérophobes Madonna recadre DaBaby sur Instagram  Déprogrammé du festival Lollapalooza et pris à partie par plusieurs célébrités dont Dua Lipa après ses récents dérapages sur le VIH/sida, le rappeur DaBaby reçoit désormais une leçon de vie par Madonna. Via un post Instagram, la popstar condamne vertement sa sérophobie crasse.

S'il y a bien une cause que Madonna aura soutenue avec une même ténacité au fil de sa carrière, c'est bien la lutte contre la sérophobie. Alors, en ayant vent des propos stupides du rappeur américain DaBaby sur le VIH/sida, la chanteuse a vite su réagir. "Si tu comptes faire des remarques haineuses envers la communauté LGBTQ+ au sujet du VIH ou du sida, alors sache au moins de quoi tu parles", lui assène-t-elle via un post Instagram.

Madonna au point sur le VIH/sida

La semaine dernière, DaBaby se produisait sur la scène du festival Rolling Loud Miami. C'est au gré de sa performance qu'il a eu l'idée de déverser un flot de venin sérophobe. "Si vous n'êtes pas venus aujourd'hui avec le VIH, le sida, ou une autre de ces maladies sexuellement transmissibles mortelles qui vous feraient mourir en deux à trois semaines, alors allumez les lumières de vos téléphones", a-t-il hurlé. Les enregistrements de sa diatribe ont été partagés sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation générale.

"Après des décennies de recherches scientifiques laborieuses, il y a désormais des traitements disponibles qui sauvent la vie des enfants nés avec le VIH, des gens qui contractent le VIH à travers des transfusions de sang, des aiguilles usagées ou par échanges de fluides corporels, rappelle Madonna à l'ignorant. Ces nouveaux antirétroviraux peuvent permettre à une personne séropositive de vivre tout le reste de sa vie ! Le sida ne se transmet pas en restant debout près d'une personne dans la foule". Et la Queen de la pop d'enfoncer le clou :  "Je veux lever la lumière de mon téléphone et prier pour ton ignorance. Plus personne ne meurt du sida en deux ou trois semaines".

Dua Lipa condamne aussi DaBaby

À la suite de ce bad buzz qui n'a pas encore fini de s'apaiser, le rappeur a aggravé son cas en postant un nouveau clip. Sur ce morceau, il dit ainsi que "comme le sida", il ne partira pas. Au terme de la vidéo apparaissent pourtant les mots, en lettres arc-en-ciel, "don't fight hate with hate" – autrement dit, "ne combattez pas la haine avec de la haine". Enfin, une nouvelle déclaration apparaît à l'écran : "Je m'excuse d'être moi-même, de la même manière que vous voulez la liberté d'être vous-mêmes". Dans les méandres de ces propos fumeux, DaBaby semble donc proposer un mea culpa qui n'en est, finalement, pas vraiment un.

Avant Madonna, d'autres personnalités comme Chris Brown ou Questlove ont tenu à exprimer leur mécontentement face aux propos ignorants du rappeur. Dua Lipa, qui a récemment collaboré avec lui à l'occasion d'un remix de son titre "Levitating", a elle aussi fermement condamné sa prise de parole : "Je sais que mes fans savent où se trouve mon cœur et que je soutiens à 100% la communauté LGBTQ+. Nous devons nous unir pour lutter contre la stigmatisation et l'ignorance autour du VIH/sida." De nombreux internautes appellent par ailleurs à son boycott. Le festival Lollapalooza, à Chicago, vient d'ores et déjà de décider de le retirer de sa programmation.

Commentaires

Portrait de Cmoi

Spectacle pour "bas du front" sanguinaires (et je suis d'origine espagnole), se rêvant ce qu'ils ne sont pas. La plus belle chanson sur la corrida et tout son poids de frustrations en transfert reste "Les toros" de Brel. Il y a tout: la vanité et la vacuité de l'esprit et des hormones humains, producteurs de cette grand-messe de la cruauté en musique, pis-aller qui concentrent les aigreurs de tous dans le "courage" d'un seul, torero symbole androgyne d'une virilité de pacotille: "C'est l'heure où les épiciers se prennent pour Don Juan", assène Brel, puis "pour Garcia Lorca", puis "pour Néron", spectateurs-empereurs d'arrière-cuisine. 

https://youtu.be/7KQ6aQiEePQ

Portrait de jl06

Il n'est caché à personne, même parmi les taurins eux-mêmes, que la fête taurine - comme on l'appelle aujourd'hui - a encore deux programmes d'information. Des fans très sérieux, avec beaucoup de bon sens dans la tête, reconnaissent avec une profonde douleur, en public et en privé, certains l'ont fait dans ce journal, que leurs petits-enfants n'apprécieront pas comme eux l'émotion qui peut naître dans le combat entre un taureau et un torero.

 

Et ce danger est là malgré le fait que la tauromachie a fait preuve d'une force quasi-ecclésiale tout au long de sa déjà longue histoire. Il a bravement résisté aux interdictions des plus hauts niveaux terrestres, de la papauté de Rome à la monarchie espagnole, et a navigué victorieusement au milieu de controverses intellectuelles acides, sortant sur les épaules de la gauche et de la droite, endurant stoïquement les insultes de toutes sortes.

Mais il n'est pas du tout évident qu'il puisse résister aux attaques impitoyables que la fête taurine s'inflige, et aux volées qu'il subit de ce dictateur bien pensant du politiquement correct que les réseaux sociaux mènent et suivent ceux qui sont convaincus de sa morale. hauteur dans ce monde à tort et injustement divisé entre le bien et le mal.

Il y a quelques jours, Twitter a fermé le compte d'un adepte du torero Morante de la Puebla pour avoir promu le "plaisir sadique", en incluant des images d'une tâche de béquille et un tiers des drapeaux d'une corrida par le droitier sévillan à Algésiras .

Et il y avait beaucoup d'anti-toreros qui ont célébré la décision alors que le secteur, à l'exception d'une note de la Fondation Toro de Lidia, et les fans ont déploré, une fois de plus, au bar. Il est surprenant, et de quelle manière, qu'une société comme la nôtre qui vénère, comme il se doit, la liberté d'expression lève une pointe dans le trou des aiguilles de ce droit fondamental qui assiste tout être humain.

"Les fans de tauromachie feraient la queue dans un abattoir et non sur une place s'ils étaient des sadiques raffinés"

Comme si ce n'était pas une raison suffisante, ce qui est le cas, Twitter est au-dessus de la loi espagnole - la fête de la tauromachie n'est pas seulement une activité légale, mais est reconnue par la loi comme patrimoine culturel - ce qui ne semble pas trop importer aux ennemis de la tauromachie. , qui oublient que la démocratie implique d'accepter les décisions de la souveraineté populaire même si, parfois, elles ne coïncident pas avec leurs idées.

Mais il y a quelque chose de plus en plus grave : Twitter se met à ses risques et périls en mandarin des mœurs et établit que les images de Morante favorisent le « plaisir sadique ». Qui est Twitter, peu importe à quel point il s'agit d'une entreprise étrangère et privée, pour établir que les fans de tauromachie sont de cruels tortionnaires qui aiment les combats raffinés et la mort d'un taureau ? Et le pire : pourquoi les antis l'admettent-ils, qui avouent aux quatre vents de fervents militants de la liberté de pensée ?

Que cela plaise ou non à la corrida, une opinion est aussi respectable que l'inverse. Ce qui est inacceptable, c'est que ceux qui se sentent mieux parce qu'ils ne vont pas sur une place appellent sadisme le fait de s'asseoir sur une civière. Bien sûr, se détacher de la fête taurine, c'est ce que le politiquement correct ordonne aujourd'hui : on ne le voit pas bien comme un torero.

Promenez-vous dans les arènes de Valence en 2017.Promenez-vous dans les arènes de Valence en 2017. TESEO

La mascotte est à la mode aujourd'hui (un Espagnol sur trois en 2014 accordait plus d'importance à son chien ou son chat qu'à ses amis, selon une étude de la Fondation Affinity) ; les jeux vidéo, où nos enfants apprennent à tuer les autres de mille manières différentes ; films et séries, dans lesquels la violence et les instincts les plus bas sont exposés à la surface… Mais les jeux vidéo sont considérés comme un plaisir sain pour les enfants et les adultes, et les images à l'écran sont des produits d'inspiration artistique.

Soit dit en passant, la mascotte est une grande entreprise mondiale. En décembre 2016, El País Semanal a publié un rapport qui disait que « la tendance à traiter les animaux de compagnie comme des enfants favorise une industrie qui l'année dernière a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 100 000 millions d'euros uniquement aux États-Unis, en Europe, en Amérique latine et au Japon ; et les Européens ont dépensé 30 000 millions d'euros pour leurs animaux de compagnie, la moitié en nourriture, et autant en soins, médicaments et services ».

Y a-t-il un rapport entre cette poignée de millions d'euros et la tendance animalière grandissante si à la mode dans la société moderne ? Il est vrai, en revanche, que le nombre de spectateurs fréquentant les arènes s'est considérablement réduit, et que cette fête ne fait plus partie des premières options de loisirs, comme au temps de nos grands-parents.

"Si Twitter et certains de ses followers étaient pleinement conscients du concept de liberté, ils éviteraient l'insulte"

Mais quiconque prétend que la cause principale est que ceux qui sont partis l'ont fait parce qu'ils ont honte devant le combat et la mort d'un taureau se trompent. Si la société espagnole avait atteint ce haut niveau de conscience morale, elle n'admettrait en aucun cas des excès beaucoup plus graves et pernicieux pour l'être humain.

Les taureaux ont fondamentalement perdu du public (voici un modèle d'autodestruction) parce que leurs mentors ont transformé la corrida passionnante en un spectacle long, ennuyeux, prévisible, monotone, rassis, sans étincelle et sans surprises, dans lequel le protagoniste est parti d'être un animal beau, hautain et puissant, et se présente comme une caricature de lui-même, maladif, obéissant et pitoyable.

Et pourtant, il continue d'être le centre d'intérêt de quelques millions d'Espagnols, parmi lesquels se mêlent tendances politiques, niveaux économiques et diversité professionnelle, et ils sont unis par la recherche de l'émotion et la passion pour un animal mythique, né et élevé pour se battre. Si les fans de tauromachie étaient des sadiques raffinés, ils feraient la queue dans un abattoir et non dans une arène.

Si Twitter et certains de ses abonnés étaient pleinement conscients du concept de liberté, ils éviteraient l'insulte. Les taureaux finiront, bien sûr qu'ils le feront, mais pas à cause de la cause morale que ceux qui semblent plus occupés par des causes animales qu'humaines, mais à cause de l'incompétence des toreros et de l'indifférence des fans.