Trop d'Alcool en France

24 Novembre 2021
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Si vous consommez de l’alcool, « pour votre santé, c’est maximum deux verres par jour, et pas tous les jours ». Cette formule est celle qui résume les recommandations officielles françaises. Selon les données publiées par Santé publique France, le 9 novembre, ces repères de consommation sont dépassés par 23,6 % des Français-es, un chiffre qui n’a pas diminué depuis 2017 et appelle à de nouvelles actions, notamment en améliorant le ciblage des actions de prévention. C’est ce qu’explique la Fédération Addiction dans un communiqué. L’organisation rappelle qu’en France, l’alcool est responsable de plus de 40 000 décès par an : cancer, AVC, hypertension… « Les autorités sanitaires ont donc défini des repères de consommation comme des objectifs d’information et de prévention pour limiter les risques par rapport à la santé : pas plus de 10 verres par semaine et de deux verres par jour, avoir des jours dans la semaine sans consommation », point le communiqué. Alors qu’en est-il de l’application de ces recommandations ? Des données 2020 du baromètre de Santé publique France, publiées le 9 novembre, montrent que 23,7 % des Français-es dépassent ces repères. « Un chiffre qui n’a pas diminué depuis 2017 », comment la fédération Addiction. « Si des progrès sont observés (plus de huit Français sur dix savent que « la consommation de boissons alcoolisées peut augmenter le risque de cancer »), il reste toujours un écart important entre le niveau d’information sur les risques et l’évolution des comportements. Ainsi, parmi les consommateurs dépassant les repères, seuls 23 % déclarent avoir envie de diminuer leur consommation », souligne la Fédération Addiction. Dans son communiqué, la structure recommande de « réduire l’accessibilité (fiscalité, disponibilité) et l’attractivité (publicité) de l’alcool », notamment en appliquant « réellement l’interdiction de la vente aux mineurs », de « développer une offre élargie de réponses de soins et de réduction des risques adaptée aux différents publics (âge, genre, catégories sociales, etc.) et contextes (milieux festifs, etc.) » et d’amplifier « les campagnes de prévention adaptées, non moralisatrices ni culpabilisantes, invitant chacun à réfléchir à sa propre consommation ». Et d’expliquer : « Le Dry January — qui sera organisé en 2022 pour la troisième fois sans soutien de l’État — en est un exemple. Dans le communiqué,  Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction explique : « Les types d’écart par rapport aux repères sont différents en fonction de l’âge : les jeunes boivent moins souvent mais en plus grandes quantités que leurs aînés, tandis que les seniors consomment plutôt moins mais plus régulièrement, plus de cinq jours par semaine. Il faut donc adapter les actions ». Comme le souligne le Bulletin épidémiologique hebdomadairede Santé publique France, ce travail est rendu difficile « du fait de la puissance du marketing déployé par les industriels de l’alcool. » De son côté, la Fédération Addiction reste convaincue qu’une « politique de santé peut s’articuler avec les enjeux économiques à condition que les autorités assument pleinement leur devoir de régulation… pour l’alcool comme pour d’autres produits ou pratiques ».

Commentaires

Portrait de Superpoussin

C'est con j'envisageais justement de commencer sur le tard, moi qui déteste la plupart des boissons alcoolisées, une carrière d'alcoolique pour limiter mon risque de suicide.

Au passage si quelqu'un connaissait des structures de soutien au personnes touchées par le VIH acceptant les hétéros je suis preneur, ESPACE m'ayant fait comprendre que je n'avais pas la bonne orientation sexuelle.

Au fait vous avez oublié d'évoquer la question du diabète, l'alcool étant particulièrement mauvais pour la glycémie.

Portrait de Superpoussin

Merci pour la correction du précédent message mais là je m'inquiète pour mon cerveau car j'ai aussi écrit "ESPACE" au lieu d'"ESPAS" et oublié un x à "au personnes"...

Je ne sais si c'est le VIH, le COVID ou un vaccin mais mes neurones semblent défaillants.

Portrait de jl06

La France du pinard  na pas de soucis à se faire ,

Au vu du nombre de lobbistes  qui se balade dans les couloirs des assemblées .....et que nos très chers députés.  sénateurs ,aime bien le bon vin de nos terroirs ....surtout quand ils est gratuit ! 

Après bien-sûr cela représente une économie non négligeable , mais que l.on viennent pas nous faire supporté le poids du risque ,puisqu'il y a tentations ,de toutes parts ,