Assos et labos : quels rapports ?

Publié par jfl-seronet le 03.06.2009
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loi HPST
A la faveur des débats sur la loi HPST, une tribune relance le débat (toujours utile) sur les relations entre firmes pharmaceutiques et associations de personnes malades. Un texte qui interpelle, mais qui, hélas, élude certains aspects du débat.

Le Monde a publié le 28 mai une tribune intitulée : "Associations de patients et firmes pharmaceutiques : halte aux liaisons dangereuses". Dans cette tribune, le président de la Mutualité française, Jean-Pierre Davant, le directeur de la revue médicale "Prescrire" et Alain Bazot, président d'UFC-Que choisir, dénoncent l'activisme des firmes pharmaceutiques, à l'occasion des débats sur la loi HPST, pour obtenir "la possibilité d'"informer" les patients sur les médicaments de prescription suivant diverses stratégies allant de l'éducation thérapeutique à des actions d'"accompagnement" des patients." Selon eux, il s'agit là d'une demande qui leur permettrait de faire de "la publicité directe auprès des patients." Les auteurs de la tribune étrillent aussi "certaines associations de patients" qui s'associeraient "dans des démarches aussi mercantiles." Si la tribune est efficace, elle écarte malheureusement une partie du débat. En effet, de nombreux programmes d'éducation thérapeutique et d'accompagnement des patients reçoivent des financements de firmes pharmaceutiques sans que cet engagement soit lié à la promotion d'un médicament, les associations qui les organisent y veillent.  Par ailleurs, nombreux sont les exemples où les associations d'usagers du système de santé conservent leur "impartialité" ni ne vendent leur âme au diable malgré un financement de ce type. Enfin, les auteurs de la tribune qui demandent une radicalisation des contraintes (déjà sévères) en matière de financement de programmes de santé n'indiquent pas comment pallier l'absence de financements de la part des laboratoires. La loi HPST ne prévoit quasiment rien dans ce domaine et la création d'un Fonds uniquement dédié aux programmes d'éducation thérapeutique a été écartée par le gouvernement.

 

Commentaires

Portrait de sonia

il est notoirement connu que les associations principales de lutte contre le sida et hépatites reçoivent des subventions des labos, sans lesquelles certaines auraient dû mettre la clé sous le paillasson, de même que les plus gros pollueurs financent des programmes dits "ECOLO", où se trouve l'info là dedans?