Au travail, avez vous dit votre seropositivité ?

Oui, et j'ai eu des marques de soutien
16%
(15 votes)
Oui, et mon quotidien n'a pas vraiment changé
3%
(3 votes)
Oui, et les suites n'ont pas été favorables
11%
(10 votes)
Non, par crainte de réactions défavorables, d'incompréhension ou de stigmatisation
52%
(48 votes)
Non, pas de craintes mais je n'en ai pas ressenti le besoin
18%
(17 votes)
Total des votes : 93
93 votes

Commentaires

Portrait de derdeder

toujours pas de réponse me concernant  :-/

Non, je ne l'avais pas dit, mais le médecin au moins étaient au courant (il connaissait ma maladie première et comme 100% des parisiens porteurs de cette maladie forme grave ont été contaminés) il me proposait de prendre ma retraître à l'âge de 35 ans !  et comme il y a déjà eu dans ma boite des problèmes de fuite de "secret médical", qui d'autre est au courant, pour qu'il me lache je lui ai promi un procès personnel (c'est que j'ai une tendance procédurienne), depuis, quelques petites joutes mais on me laisse tranquile et pourtant, ca licencie à tour de bras mais pour le moment ne viennent plus trop me chatouiller...

Portrait de nathan

Je n'en ai ni parlé à mes collègues ni à ma hiérarchie. Toutefois, j'en ai informé le médecin de prévention (l'équivalent du médecin du travail) que je tiens au courant régulièrement de l'évolution de ma situation médicale... C'est d'ailleurs ce médecin de prévention qui m'a formellement recommandé de n'en parler à personne au travail.

Portrait de frabro

Je ne m'imagine même pas travailler en dissimulant ça. Mais je travaille en milieu medico-social, à priori plus apte à comprendre et à relativiser, même pour un poste de direction comme celui que j'occupe.Ma séropositivité n'as aucune répercussions sur mon travail, je gère mon emploi du temps en fonction des "coups de pompe" qui sont la seule restrictuion à ma force de travail, avec la compréhension de mon DG qui me recommande le repos dans les moments où la charge de travail est moins importante.

Mais j'ai tout à fait confiance d'être un privilégié sur cette question.

Il appartient à chacun de se déterminer en fonction de son entourage professionnel.

Par ailleurs, dans ma fonction de direction, quand un salarié est atteint d'une maladie qui risque de diminuer sa capacité à occuper un poste et quelle que soit la pathologie, je préfère qu'il m'en parle et adopter les mesures nécessaires avec le medecin du travail plutot que de l'apprendre par hasard et de supporter d'incompréhensibles arrets de travails à répétitions qui démolissent la confiance, désorganisent les services et font supporter la charge à ses collègues.

Portrait de maya

au feeling , je sens quand je peux ou pas. Au début tout feu tout flamme j'envoyais l'info comme une autre . J'en suis revenue après deux trois évictions -évidemment sans rapport aucun- subites...Il ya extrêmement peu de milieu si ce n'est celui du sida lui même et celui artistique et encore quand on voit des artistes mourir des suites d'une longue maladie ça laisse augurer des avancées coté mental.

je le dis maintenant avec circonspection, quand je sais que le risque est balisé.

Ca s'appelle aussi de la réduction des risques. Et la encore, il faut être prêt à assumer après. 

Portrait de Kaaphar

salut,

"Oui, et j'ai eu des marques de soutien"

Contaminé en 1992 c'est aussi à cette époque que j'ai repris un travail salarié et j'en ai parlé très explicitement et j'ai effectivement reçu des marques de soutien et pas seulement des "bons sentiments" - c'était certes dans le milieu culturel du "spectacle vivant" où les gens sont réputés plus "ouverts" et aussi une communauté (la danse notamment) concernée par le sida.

Je ne bosse plus depuis 2002 et depuis mars de cette année, je me remets dans une dynamique de retour à l'emploi et comme dans je fais état de mon statut de TH et que je mentionne dans mon CV mes bénévolats à "sos-hépatites" puis à "Aides", même si je ne le disais pas explicitement, faut pas prendre les gens pour des cons, les recoupements sont évidents. Et dans ce programme "d'insertion", j'y suis rentré via une assocaition sida locale et c'est un programme sidaction... donc...

k. 

Portrait de jeanlouis

Les stigmatisations restent fortes et deux phénomènes affectent le discours par rapport aux autres maladies chroniques: le mode de transmission et le fait que l'on soit interdit de séjour dans certains pays.... ou pas sur d'être accueillis.......

Je l'ai dit haut et fort; cela facilite la vie mais c'est définitif; je m'en fous un peu car j'ai peu de risque professionnel; mais je suisdéjà bien en marge de l'entreprise..... et un pied déjà dehors....Sinon, je ne l'aurai jamais dit.

Les entreprises crient qu'il n'y a pas de conséquences...mais alors pourquoi tout le monde  a peur de le dire? A mon sens, il est temps que les boites protègent ceux qui osent parler de leursituation pathologique car ce faisant, ils se mettent dans une situation où tout signe de faiblesse sera perçu comme un signe que l'on est dans unedynamiquede la sortie.

Il faut que les entreprises garantissent à ceux qui parlent de leur pathologie que dans les grandes périodes d'affaiblissement ( primo infection, changement de traitement, déprimes....), on ne touche ni à l'évolution salariale ni à l'emploi pendant la période de fragilité et que cela soit inscrit dans un document où le DRH s'engage et qui soit opposable aux syndicats. C'est un vrai enjeu de débat dans l'entreprise lors des négociationssur le handicap;

Qu'en pensez vous?

Portrait de frabro

Ils sont là pour garantir les droits et les revenus d'une personne en période de maladie ou en cas de handicap partiel permanent ou d'incapacité à occuper le poste de travail.

Toute personne ayant un contrat de travail bénéficie au minimum des droits reconnus par le Code du Travail et par l'assurance maladie, ainsi que par le contrat prévoyance obligatoire.

Les conventions collectives ou les accords d'entreprises améliorent en général ces prestations.

La medecine du travail est aussi là pour aider les salariés à faire valoir ces droits et aider les entreprises à adapter les postes de travail si nécessaire avec le concours de l' AGEFIPH. 

La représentation du personnel (délégués du personnel, délégués syndicaux, comités d'entreprise...) peuvent également être saisis par le salarié en difficulté.

Mais tout celà demande de la part de la personne malade ou handicapée la transparence sur sa santé et on voit bien que c'est là que le bât blesse si j'en crois les premiers resultats et commentaires de ce sondage. 

Portrait de nathan

Il existe désormais tout un arsenal législatif (loi 2005 sur le handicap) qui permet à un salarié de "se protéger" au travail sans pour autant devoir évoquer sa maladie avec ses collègues ou sa hiérarchie. Seule l'intervention du médecin du travail suffit. Le salarié relève alors de l'obligation d'emploi.

Je pense qu'il est toujours risqué de parler de sa vie privée au travail sauf à en rester à des banalités et, à mon avis,  la maladie fait partie de la sphère privée.

Mais il faut avoir la volonté de faire reconnaître son handicap ainsi que le prévoit la loi. Et c'est tout le problème, en tout cas dans la fonction publique où je travaille. Il y a une sous déclaration globale par crainte injustifiée aujourd'hui des conséquences.C'est comme pour les traitements, le bénéfice est supérieur au risque. Plus on retarde à faire reconnaître son handicap, moins on peut bénéficier de certains avantages que donne la loi 2005, notamment en matière de retraite par exemple.