Les archives communautaires

Dans le cadre d'une guerre de tranchées entre associations sur la prévention et la RDR, l'un d'entre nous (Romainparis) a posé cette question :

  • "Pourquoi la prévention ne marche pas chez les gays ?"

Quelques pistes ont été proposées :

  • la désinformation d'abord : avec l'arrivée des ARV, on a pensé à tort que le sida pouvait être guéri.
  • la déresponsabilisation : dans une société qui pense le risque à la place de l'individu, celui-ci n'assume plus "sa" responsabilité.
  • le manque d'amour : de soi, de sa famille, de ses collègues, de la société (homphobie), de la communauté gay (jeunisme, culte de la beauté...)...
  • la "chronicisation" du sida : on ne meurt plus du sida dans les pays riches ; il y a des traitements comme pour le diabète...


J'ajouterai que peut-être il faut se demander aussi chez quels gays la prévention marche encore moins bien :

  • Dans quelle classe d'âge en particulier ?
  • Change-t-on d'attitude vis-à-vis de la prévention au cours du temps, au fil des circonstances ?
et plein d'autres questions annexes sans doute...

Commentaires

Portrait de skyline

Je pense que la prévention fonctionne plutôt bien chez les gays, qui se protègent plus que les hétéros. Et je crois en fait que le risque est inhérent à l'espèce humaine et que certaines personnes font le choix du risque : certains en connaissance de cause et en assumant les conséquences, d'autres en connaissance de cause et sans en assumer les conséquences, d'autres encore par ignorance.

La société est donc en face de différentes situations individuelles, qui évoluent au fil de l'âge, des rencontres, des contextes. Moi-même je suis passé de séronegatif tout capote à séropositif séroadapteur, et non pas par intention, mais parce que mes partenaires ne voulaient pas de capote. 99% du temps je mets des capotes avec des séronegs, rarement avec des séropos (ils sont rares à l'exiger d'ailleurs), car le risque de surcontamination n'est rien en comparaison de ce que les pesticides provoquent sur mes organes. Avec le temps, on est passé du "protégeons-nous du sida" à "protège-toi du VIH". La prévention s'est individualisée au rythme de la société ultra-libérale et de la chronicisation de la maladie. C'est pourquoi le message unique du tout capote connait des limites et que la RDR, pargmatique et adaptative doit être ajoutée aux méthodes classiques de prévention. Elle ne doit évidemment pas s'y substituer, même si c'est absurde de préciser cela puisque la capote est le premier outil de RDR.

Oui la désinformation est dommageable. Voilà pourquoi je crois, comme le CNS, Aides ou Warning, qu'il faut TOUT dire aux gens. Bien sûr cela demande un effort pédagogique que tout le monde n'est pas prêt à fournir (c'est tellement plus simple de dire : "mets une capote et tais-toi!") ; et cela postule qu'on fait confiance et qu'on reconnaît l'intelligence des personnes. C'est donc bien un postulat, donc arbitraire, voilà pourquoi on en arrive à la partie suivante.

Ensuite viennent les considérations éthiques, philosophiques et politiques... et là, vous l'avez constaté sur ce site, deux écoles s'affrontent : la mienne, qu'on pourrait qualifier de warningienne ou néopréventionniste, et celle d'Akrobat, qu'on pourrait qualifier d'actupienne ou tradipréventionniste. Pour ma part, je pense que ces 2 écoles peuvent tout à fait cohabiter dans le champ de la prévention, à condition qu'elles soient représentées à part égale dans les choix institutionnels et les services de santé, et qu'on définissent bien les populations auxquelles elles s'adressent, qui ne sont absolument pas les mêmes. Entre le "jeune" pédé parisien qui se protège contamment, le pédé africain qui n'a pas accès aux capotes et le "vieux" pédé barebacker qui fait des virées à Berlin, les situations sont tellement différentes que les messages préventifs doivent être adaptés...

C'est pourquoi je pense qu'il faut retourner la question de départ que pose Nathan : "pourquoi tous les gays ne marchent pas avec la prévention ? " C'est seulement ainsi que nous pourrons analyser, décortiquer et comprendre les raisons économiques, sociales, culturelles, professionnelles, psychiques, émotionnelles, contextuelles, amoureuses, libidinales, etc... qui entrent en jeu entre un homme gay et la gestion individuelle de sa prévention. Il faut partir des gens,de leur vécu et de leur pratiques, pas d'une idéologie pré-fabriquée (genre ABC). Mais cela exige bien sûr tolérance et non-jugement. La santé gaie (la sante globale chère à Kaaphar) nous offre tous les outils pour cela. De nombreuses associations ont commencé ce travail, l'ANRS a entammé des recherches en ce sens. Cela va encore prendre du temps, il faut être patient mais pas trop. Mais comme vous le savez, en France le consensus est toujours dur à atteindre, et les réfractaires aux chagements de paradigme sont toujours nombreux, bien organisés, financés et médiatisés. Les français n'aiment pas les réformes.

Enfin, il s'agit d'accepter que, tout comme le "risque zéro", le 100% réussite en prévention est une illusion naïve.

Portrait de phenix31

Je fais suite au commentaire de Skyline dont je trouve la réflexion sur le sujet très bien tournée et documentée.

Sans être expert en prévention, il est facile de noter (en France du moins) les diverses tentatives "sectorisées" de prévention.

Il est bien évident que l'on ne s'adresse pas de la même manière à des publics divers, ayant des particularités propres...

Chaque individu réagit différemment aux divers messages de prévention, en fonction de données socio-culturelles mais aussi contextuelles, économiques, phychiques, emotionnelles. La liste et longue et même si l'on s'adresse à un groupe, comment être certain de toucher chaque personne de ce groupe?

Au plus on entre dans le personnel et l'individuel, au plus il est difficile de prendre en compte et d'intégrer tous ces aspects dans une campagne de prévention.

En fait, c'est le même principe que pour le marketing:

Les consommateurs potentiels sont analysés, qualifiés et "découpés" en cibles, généralement suivant des socio-styles (comportement, catégories socio-professionnelle, âge, etc.

Puis un message adapté leur est adressé afin qu'il accomplissent un acte d'achat en direction d'un produit élaboré pour eux.

Et, nous avons beau être submergés de messages publicitaires de plus en plus personnalisés, ou de plus en plus intrusifs; nous n'achètons pas pour autant le produit qui nous est destiné, ou pas toujours ou alors avec une fréquence variable...

Il en est de même pour la prévention... on se protège le plus souvent mais pas toujours... et la modification de notre comportement de prévention peut être lié à tellement de facteurs, qu'il est tout simplement impossible de prévenir de manière systématique...

Pendant qu'en France, on nous servait le célèbre "Le Sida il ne passera pas par moi"; en Australie, à la même époque, des publicitaires montraient le VIH (sous les traits de la Faucheuse), jouant au bowling, toute génération et sexualité confondue...

Et comme le dit Skyline, je suis passé moi aussi de Séronegatif tout capote (et conscient qu'il aurait fallu que je me protège systématiquement) à Séropositif séroadapteur.

Portrait de eris

 Je parlais des différentes campagnes de prévention liée à la capote qu'il y a eu en France ces 20 dernières années avec un medecin sexoloque de Sida Info Service il y a très peu et je lui disais qie, personnelllement, ces campagnes, au lieu de me faire mettre des capotes, ont eu tout l'effet inverse...

Pour moi, avec le temps, la capote n'a plus été un symbole de protection mais un symbole de maladie... le comble !!

En effet, les campagnes (si mal faites pour ma part...) associent énormément le preservatif au sida, ce qu'il ne faudrai surtout pas faire ( toujours selon moi)

Associer la capote au plaisir, mais fait inteligemment, serait beaucoup plus subtil et ne mettrait pas d'entrave dans la liberté sexuelle dans la tête des gens !

Si bien que bon nombre de personnes, dans l'"effet relapse" disent maintenant aussi à leur partenaire : 

"Ha bon, on met une capote, mais tu es malade?"  .....

C'est tout dire !!

Il était d'accord avec moi sur ce que je disais, n'étant lui-même pas en accord avec les différentes campagnes  anti sida des dernières années.

Ce n'est que mon avis, mais je suis presque certain qu'on a joué avec le feu et qu'on s'est brûlé chez les publicitaires de tous bords, et chez les politiques aussi...

« Le but est le chemin lui-même. Prenez plaisir maintenant. L'éternité est ici. » Soyons nous-mêmes, en toute circonstance...

Portrait de jean-rene

C'est évident qu'il fallait associer la capote au plaisir; mais, maintenant, c'est trop tard, l'équation "capote=maladie" est dans la tête des gens et ceux qui ne veulent plus l'utiliser réclament à présent qu'on remplace la capote par un traitement à 2000 euros par mois; ce qui fera bien l'affaire des labos pharmaceutiques (suisses?).
Portrait de olivier-seronet

Bonjour Jean-René, As-tu lu des revendications de personnes qui demandent "qu'on remplace la capote par un traitement à 2000 euros par mois ?". Merci de nous en dire plus. On pourrait faire une actualité sur le sujet afin d'en discuter sur Seronet. A plus, Olivier Administrateur Seronet
Portrait de nathan

Le coût moyen d’une combinaison d’ART était à € 26,6/j/personne en 2002-2003, 29,3 € en 2004-2005, et 32,2 € en 2006-2007 (p < 0,0001). Des combinaisons plus coûteuses étaient prescrites chez les patients SIDA (coût moyen = 31,8 €/j/personne vs 29,5 si non SIDA ; p < 0,0001), et chez les patients avec une CV > 100 000 copies/ml (coût moyen = 31,0 €/j/personne vs 28,3 si CV< 10 000 ; p < 0,0001). Les combinaisons qui n’étaient pas en adéquation avec les recommandations étaient plus coûteuses que celles qui étaient en adéquation (coût moyen = 38,3 €/j/personne vs 29,1 ; p < 0,0001).

En France donc, le coût mensuel moyen maximum d'une combinaison d'antirétroviraux est donc de 38,3 x 30 = 1149 euros en 2006-2007 et pour une minorité de patients hors recommandations puisque les infectiologues français respectent majoritairement les recommandations.

Pour de très rares exceptions, en effet, le traitement peut dépasser les 2000 euros mais cela n'a aucun rapport avec leur usage du préservatif :

Portrait de sonia

Très intéressante ta réflexion Olivier, elle vient élargir les perspectives d'une discussion à venir sur seronet...
Cependant, la remarque de Jean René n'est pas dénuée de sens...tout dépend de la position qu'on occupe, de la posture, ainsi , il n'est pas du tout en contradiction quand il affirmait

"""Un traitement anti-rétroviral pris avant un rapport non protégé et destiné à bloquer toute contamination ?

Pourquoi pas! Les femmes ont bien la possibilité, depuis 1967, de prendre la pillule pour éviter une grossesse.
Ce serait bien le moins de pouvoir prendre un traitement prophylactique pour bloquer toute contamination par le VIH!
Le problème, c'est plutôt: COMBIEN COUTERAIT LE TRAITEMENT et QUI LE PAIERAIT"
Jean René le 04/08/09

http://www.seronet.info/billet_forum/prep-vous-en-pensez-quoi-15939#comment-25266


Les chiffres je les laisse aux calculateurs, euh désolée aux calculatrices...


ps : il faudrait éviter de tirer des conclusions hâtives, ou "bombes à retardement", telle  que nous a démontré l'annonce explosive des études suisses du professeur Hirschell !et qui n'a pas fini de faire des remous deux années plus tard ! De là à se passer de préservatif pour aller ingurgiter des pilules du lendemain, il y a une marge...Attendons donc prudemment les résultats des études sur des couples serodiscordants (vih+/vih-)
...

Olivier pose les questions fondamentales , en voix off, c'est pour relever le niveau hein le grand?

  • l'accès au traitement précoce (>500 CD4)
  • les enjeux de la prévention hommes entre eux comment communiquer s'adapter faire évoluer les mentalités, internet, nouvel outil??
  • la réduction des risques sexuels et les recommandations Hirschell

Je ne sais plus qui a parlé de " filles à pédés" dans un précédent post, mais j'apprécierais mieux une vraie en chair et en nonosse qu'un fourreau sec et qui brûle, à condition que le dit traitement, genre viagra, ne bloque pas l'érection! le message est peut être dans la perception du préservatif avec sa virilité...

Portrait de jean-rene

Ceux "qui demandent qu'on remplace la capote par un traitement à 2000 euros par mois" sont ceux qui ne sont "pas en mesure de mettre en oeuvre une protection par le préservatif" parce qu'on leur a mis en tête l'équation "capote=maladie".

Je reprends le texte du Conseil National du SIDA publié dans le dernier REMAIDES:

"Le traitement permet de réduire très fortement le risque de transmission et peut permettre d'éviter de nombreuses contaminations dans les situations où une personne infectée N'EST PAS EN MESURE DE METTRE EN OEUVRE UNE PROTECTION PAR LE PRESERVATIF".
Ce que je souligne simplement, c'est que, pour ces personnes,on est maintenant obligé de remplacer les capotes distribuées gratuitement dans les assoces de lutte contre le SIDA par un traitement à 2000 (pardon1149) euros par mois.

Voilà quelles sont les conséquences financières (pour l'individu comme pour la société) d'une campagne de promotion du préservatif basée sur la culpabilité plutôt que sur le plaisir.

Mais notre société est-elle capable d'entendre que le plaisir sexuel est une valeur positive? 

Portrait de skyline

Les capotes gratuites sont suventionnées par l'état... donc le contribuable... de la même manière que les ARV. Si l'on considère qu'une personne traitée n'est presque plus contaminante, à long terme et au niveau populationnel, le traitement et plus intéressant du point de vue coût/bénéfice que la capote (hors fait que la capote reste aussi un moyen de contraception). Du point de vue individuel et à court terme, la capote reste plus simple et moins couteuse d'utilisation.

C'est dommage de revenir encore une fois dans cette discussion à une dialectique capote vs traitement. C'est absurde. Ce sont des moyens égaux et complémentaires. Mettons-les en oeuvre de façon pertinente et adaptée, dans les contextes qui l'exigent.

Portrait de jean-rene

Mais, Skyline, comment "mettre en oeuvre" la capote auprès de personnes qui la rejettent?
Portrait de nathan

En leur tatouant un préservatif sur le sexe ou en leur imposant un préservatif inamovible genre ceinteure de chasteté ?

Non, sincèrement, si quelqu'un a pris mûrement la décision de ne pas utiliser de préservatifs,rien ne peut l'en dissuader à mon avis. On aura beau le gaver d'informations sur le sujet style Orange Mécanique, cela ne changera rien. Et heureusement !

Portrait de jean-rene

Donc, Nathan, la capote et le traitement ne sont pas "des moyens égaux et complémentaires" comme le dit Skyline. Une fois que la capote a été rejetée, elle l'est définitivement, ce qui n'est pas le cas du traitement.
Portrait de nathan

de ne pas utiliser de préservatifs dans certaines situations et d'en utiliser dans d'autres. C'est ce que je voulais exprimer.

A vrai dire, je n'ai pas bien compris de quel traitement vous parliez ici. Pour moi c'est confus. S'agit-il du traitement qu'on prend quand on est une pvvih ou du traitement post exposition ou comme il paraît que cela se fait aux USA d'un traitement pré exposition ?

Dans les deux derniers cas, de toute façon, par rapport au coût, ce sont des traitements très temporaires.

Mon point de vue c'est qu'il faut commencer le traitement le plus tôt possible et de préférence avec les nouvelles molécules qui ont moins d'effets secondaires mais qui sont plus coûteuses et si du même coup on réduit le risque de transmettre le virus alors tant mieux.

Portrait de skyline

Je précise : 

- "égaux" : du point de vue de la réduction du risque de transmission (c'est pas moi qui le dit mais le CNS)...

- "complémentaires" : car à utiliser ensemble ou séparement quand l'un ou l'autre n'est pas possible...

Portrait de nathan

Moins de 60% des étudiants d'Ile de France utilisent systématiquement un moyen de contraception, selon les résultats de la dernière enquête réalisée par l'institut de sondage CSA pour la mutuelle étudiante Smerep, en juin, et communiquée le 24 septembre. La pilule est privilégiée à 62% par rapport au préservatif (55%). 33% des étudiantes ayant répondu au questionnaire ont eu recours à une contraception d'urgence, appelée pilule du lendemain.

En cause, 42% évoquent un accident lié au préservatif. A la suite de cet accident, 82% des jeunes femmes ont utilisé un moyen de contraception régulier.

3,7% des étudiantes ayant répondu au questionnaire ont eu recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG). 62,3% des étudiants n'ont jamais fait de test de dépistage, contre le VIH/Sida, l'hépatite B et C ou d'autres infections sexuellement transmissibles.

10,7% des étudiants ne se sentent pas suffisamment informés concernant la santé sexuelle. 11,1% d'entre eux ne savent pas où trouver ce type d'information. Ceux qui estiment être informés trouvent leurs sources principalement sur Internet et dans les médias pour 49% d'entre eux.

Concernant les interrogations des étudiants en matière de santé, cette enquête a récolté pour la première fois des demandes d'information sur les thèmes des violences sexuelles (5,9%) et de l'identité sexuelle (6,1%).

L'enquête a été réalisée en juin 2009. Un questionnaire de santé a été envoyé à 50.000 étudiants en France. Les résultats présentés ici reposent sur les 12.070 réponses des étudiants d'Ile de France.

Portrait de Zagadoum

Je pense qu'au contraire ils savent où aller , mais qu'ils n'ont pas envie , ni le besoin d'y aller.

Portrait de Zagadoum

Chez les dits " homos " chais pas , je vais pas dans un blackroom , je vois mes partenaires en face , mon rectum est intègre , et ça mouille pas . apparament plus risqué sans préso , mais bon est-ce vivable ?

Quand je discute avec pote , voisin séropo , qui me stigmatise quand j'écris ce qui suit et qui m'avoue : " il m'est arrivé de m'oublier dans un cul , sans le lui dire " , ben .. pas trés glop...

Chez les héteros, qui ne pratiquent pas la sodomie et qui enchainent les partenaires comme les billes d'un chapelet , en s'arrêtant bien sur chacune d'elles et bien si l'une de ces billes vit avec le VIH et que sa charge virale est indétectable ,avec un traitement bien pris , ma foi sur la base de la connaissance réciproque de l'état sérologique de l'autre et bien , mesdames messieurs faites votre choix.

La peur n'est pas forcément le rejet même si on le ressent ainsi.

Maintenant quand je lis " traitement prophy " chez les couples sero , je me dis OMG l"'angoisse de celui qui écrit .

Esssayez de réfléchir à cette sexualité ou le préservatif n'est plus l'impératif absolu mais encre une nécéssité , pour garder le contrôle de sa sexualité face avec à une personne qui pose question .. franchement la nana qui me dit au bout de cinq minute , " peut on faire sans préservatif " , je lui réponds " je suis séropositif" .

La nana qui me pose la question au bout de six mois , je lui dis , et je lui donne tous les contacts possibles pour qu'elle puisse affiner son choix.

Mais là franchement les gens , que d'enthousiasme , que d'angoisse , d'opprobre ,  de stigmatisation ou de deni ...

Je suis curieux de savoir ce que vous allez me répondre.

Portrait de avg

Je pense Nathan que la majorité des réponses sur ce phénomène de prévention chez les hommes gay ou bi, sont dans liste non exhaustive que tu a exposé mais ça reste un problème complexe pour pas dire au cas par cas.

On a tous un passé et des réactions plus ou moins différente face à la prévention et à la sexualité au quotidien.

Pour moi perso, j'ai vécu longtemps une sexualité no kpote avec mon 1er ami mais avant aussi, alors que c’était l’hécatombe dans le milieu gay, que la prévention était très active (infos-kpote)..

Mais depuis l'annonce de ma s+, mes rapports avec des mecs séronégatif me bloques au moment ou je dois mettre le préso...Alors qu’avec un mec séropo je n’ai pas ce problème kpote ou non!!!

Pour moi il me serais impossible de ne pas mettre un preso avec un mec seronég et rien que l'idée me choque personnellement, alors pourquoi je bloque?

Pourquoi mes rapports sexuelles avec les séronégatif  finissent souvent en cata?

En conclusion, je ne me suis pas encore mis dans une case, et je n’ai pas vraiment de  réponse à ta question, mais je peu te dire qu’a l’époque ou j’y allais à donf sans préso, j’avais complètement mis de coté le hiv qui était pour moi quelque chose qui ne pourrais jamais m’arriver, j’étais dans un déni total de  l’existence du sida…