Les jours tombent aux nuits qui trainent et la seconde à peine se livre, se laisse violer, puis reprends sa courbe menteuse comme une ombre sans soleil, des pleurs sans larme, plus rien ne bouge. La colère handicapante, parce que trop inerte, collé aux jurons, aux cris imbéciles et à l'espoir stérile que Dieu le suit. Un samedi soir sur une tempête, mais aussi sur une vérité plus crue, plus noire. Mourir.
Mourir c'est précisément ce que j'ai commencé à faire. Pas tout à fait comme un enfant qui naît. Mourir, comme un geste, un jour, de ces jours qui tombent et qu'on oublie, mais qui vous condamne. Mourir violemment un 8 décembre et comprendre que la vie n'est qu'une lente condamnation sans bourreau, sans juge. Vous êtes les trois à la fois. Mourir, comme on gratte la croute, parce qu'elle irrite.
Je n'ai pas de promesse, je sais trop bien mentir. Me voyez vous ? Monstre ruisselant de sueur, je m'épuise de colère. Mon sexe pend, suinte comme une pustule malodorante, j'ai des boutons que j'éclate. Venez lécher ma plaie qui jamais ne cicatrise. Venez, ne soyez pas timide, je suis le pervers qui vous tuera, comme le vers de terre, je ne sers qu'à nourrir. J'ai raté ma connasse de vie.
Admettons que c'est ma colère qui me condamne à être victime plutôt que bourreau, elle qui vous tend vos armes pour me mettre en joue, me tirer dans le dos. Je reste debout et fier, le doigt dressé et le sourire moqueur, je vous emmerde, je vous emmerde, si vous saviez comme je vous emmerde ! Usez de vos civières, de vos camisoles, de vos conseils barbarres, j'ai les mains qu'il faut pour vous les foutre à la gueule.
Voyez comme je resiste à votre solidarité de surface, comme je ne me leurre de vos saluts de paillasses. J'ai encore de ma lucidité, mon arme blanche aiguisée, mon fusil chargé. Vous n'avez pas encore tiré que je vous ai déjà liquidé de honte et de larme à être cette farce de vacarme, ce juron inconsolé, ce drapeau déchiré, humilié dans les gestes, les incestes, les infidélités faites à vos costumes de paille. Sans vous priez, Foutez moi la paix !
Kalisha KA !
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Commentaires
Au sujet de ton poste.............
...
je suis d'accor avc jéjé, la solitude ne te permetra ue de rester dan cette otpique et t'entérer de plu en plu ...
c'est dure mai pa insurmontable, soi fort