Les archives communautaires

Salut,

J'aurais voulu avoir votre avis concernant le sujet, avantages/inconvéniants, si ça vous a aidé à retrouver du taf, ou pas tout compte fait... Si votre "direction" a pu trouver un poste adapté, si vous vous y etes vraiment adapté....Merci!

Commentaires

Portrait de Sophie-seronet

Je viens de déplacer ton billet dans la rubrique sac de noeuds. As-tu déjà lu les trames sur le sujet ?

 

Tu peux aussi utiliser le moteur de recherche pour retrouver des articles ou des brèves.

 

Pas de nouveaux témoignages à apporter ?

 

Et toi Hopyman, tu en es où dans ta reflexion, ou tes démarches ?

 

Bonne journée. Sophie

 

Portrait de MICK04

J'ai la reconnaissance adulte handicapée et commence à l'utiliser ! Pour trouver du taff, ça peut être utile car pour un employeur privé et si tu signes un contrat CDI entre 80% et 100%, il touche la coquette somme d'environ 12000 € et pas de charge !

Il faut que je me rancarde un peu plus car il y a d'autres choses !

J'ai dernièrement tenté ma chance devant un employeur potentiel mais le hic, c'est qu'il m'a demandé la raison de cette reconnaissance et j'ai eu le malheur de lui dire que je ne voulais pas lui dire ! Je n'ai pas été embaucher ! Il faut aussi la jouer rusé pour le coup !

J'ai même demandé récemment à avoir la carte bleue d'handicapé pour garer ma voiture! C'est en cours et la réponse sera donnée dans 3 mois !

Très intéressant de lancer  le sujet de la reconnaissance adulte handicapée, ma chère Sophie ! 

As-tu des infos à ce sujet ? les tenants et aboutissants ?

Merci  

Portrait de guppy

Il n'y a plus que l'employeur qui perçoit une somme? Avant la personne rqth percevait également une indemnité à l'embauche. Est-ce que celà a disparut ?
Portrait de krikri7429

MICK04 wrote:

J'ai la reconnaissance adulte handicapée et commence à l'utiliser ! Pour trouver du taff, ça peut être utile car pour un employeur privé et si tu signes un contrat CDI entre 80% et 100%, il touche la coquette somme d'environ 12000 € et pas de charge !

Il faut que je me rancarde un peu plus car il y a d'autres choses !

J'ai dernièrement tenté ma chance devant un employeur potentiel mais le hic, c'est qu'il m'a demandé la raison de cette reconnaissance et j'ai eu le malheur de lui dire que je ne voulais pas lui dire ! Je n'ai pas été embaucher ! Il faut aussi la jouer rusé pour le coup !

J'ai même demandé récemment à avoir la carte bleue d'handicapé pour garer ma voiture! C'est en cours et la réponse sera donnée dans 3 mois !

Très intéressant de lancer  le sujet de la reconnaissance adulte handicapée, ma chère Sophie ! 

As-tu des infos à ce sujet ? les tenants et aboutissants ?

Merci  

non maintenant la donne a changé pour les employeurs, ils sont juste exemptés de l'amende s'ils n'emploient pas de personnes handicapées, mais tout dépend du nombre d'employés de l'entreprise. à l'embauche, le salarié perçoit une prime qui doit être de l'ordre de 1 000 ou 1 500 euros environ, s'ils ne l'ont pas baissée. pas d'autres avantages pour nous, et peu pour les employeurs. ça change tellement vite les lois de ce coté là, qu'on ne sait jamais à quoi s'en tenir !

Portrait de frabro

Dans le secteur medico-social, l'organisme compétent est l'OETH, équivalent de l'AGEFIPH.

L'employeur et le salariés touchent une somme d'nviron 2900 € chacun lorsqu'un salarié obtient sa RQTH en cours d'emploi.

Pour les embauches, il me semble que les deux parties touchent une prime mais je vérifierai.

Je viens de demander la RQTH que j'avais eue dans le passé mais que je n'avais pas renouvelée à la fin de la seconde période de cinq ans. J'ai aussi demandé la carte de stationnement mais ça m'étonnerait qu'ils m'accordent ça...Je viens de déposer le dossier, je vous tiendrais au courant !

Portrait de maya

yo !

dans le privé lors de l'embauche dune personne RTQH (ou sous pension invalidité) l'emPLoyé touche aussi dans les 800 euros par l'agefiph et l'employeur dans les 3000 selon les besoins nécessaires ou pas à l'aménagement de son poste ça peut être plus (par le sameth)

qu'est ce qui justifie qu'un employé du secteur médical touche lui 2900 euros ?

 bizz bzz

Portrait de frabro

maya wrote:

yo !

dans le privé lors de l'embauche dune personne RTQH (ou sous pension invalidité) l'emPLoyé touche aussi dans les 800 euros par l'agefiph et l'employeur dans les 3000 selon les besoins nécessaires ou pas à l'aménagement de son poste ça peut être plus (par le sameth)

qu'est ce qui justifie qu'un employé du secteur médical touche lui 2900 euros ?

 bizz bzz

L'OETH est probablement moins sollicité que l'AGEFIPH, collecte plus et redistribue moins ?  Je ne vois pas d'autre explication possible.

Portrait de munny

krikri7429 wrote:
MICK04 wrote:

J'ai la reconnaissance adulte handicapée et commence à l'utiliser ! Pour trouver du taff, ça peut être utile car pour un employeur privé et si tu signes un contrat CDI entre 80% et 100%, il touche la coquette somme d'environ 12000 € et pas de charge !

Il faut que je me rancarde un peu plus car il y a d'autres choses !

J'ai dernièrement tenté ma chance devant un employeur potentiel mais le hic, c'est qu'il m'a demandé la raison de cette reconnaissance et j'ai eu le malheur de lui dire que je ne voulais pas lui dire ! Je n'ai pas été embaucher ! Il faut aussi la jouer rusé pour le coup !

J'ai même demandé récemment à avoir la carte bleue d'handicapé pour garer ma voiture! C'est en cours et la réponse sera donnée dans 3 mois !

Très intéressant de lancer  le sujet de la reconnaissance adulte handicapée, ma chère Sophie ! 

As-tu des infos à ce sujet ? les tenants et aboutissants ?

Merci  

non maintenant la donne a changé pour les employeurs, ils sont juste exemptés de l'amende s'ils n'emploient pas de personnes handicapées, mais tout dépend du nombre d'employés de l'entreprise. à l'embauche, le salarié perçoit une prime qui doit être de l'ordre de 1 000 ou 1 500 euros environ, s'ils ne l'ont pas baissée. pas d'autres avantages pour nous, et peu pour les employeurs. ça change tellement vite les lois de ce coté là, qu'on ne sait jamais à quoi s'en tenir !

Moi aussi j'ai la reconnaissance depuis début 2004 et je travaille depuis février 2009 dans un centre hospitalier, j'ai un CAE mais je n'ai jamais perçu de prime de retour a l'emploi...

A suivre...

Portrait de maya

ton employeur a fait la demande ? Faut faire les démarches aupres de l'agefiph ça n'arrive pas tout seul ..

bizz à toi 

Portrait de frabro

Le CAE est un dispositif aidé par l'état, et en principe le cumul des aides ne doit pas etre possible.

De plus l'hôpital est un service public, ses salariés ont un statut fonctionnaire, avec des règles différentes. Quoique certains n'ont pas ce statut de fonctionnaire, mais sont seulements vacataires ou contractuels.

Il est bien difficile de se retrouver dans cette jungle, je vous l'accorde volontiers ! 

Portrait de maya

Pourquoi ce serait impossible de cumuler agefiph aide embauche et cae ?

 le pb il est la on te repique tout ce qu'on te donne d"une main de la'utre coté  :-(

 comme vouloir bosser un peu pour vivre mieux avec aah : pas possible ! alors que les rmistes eux sont soutenus : ca tient pas la route ce binzz

(munny n'est pas fonctionnaire françois sauf erreur de ma part il bosse dans un truc privé en réception/accueil )

Portrait de serofille

Je suis en CAE depuis janvier 2010, je ne sais pas pourquoi cela a était accepté j'ai cru que c'était à cause de mon retour à l'emplois et à ma situation familial . Mais à lire les témoignages on dirait que c'est d'abord à cause du handicap

Je venais d'être recu au Conseil Général pour ma demande de travailleur handicapé, alors se serait pour cette raison?

Portrait de MICK04

Il y a une quinzaine de jours, j'avais rendez-vous après un an d'attente avec un professionnel d'Handicap Emploi pour y glaner des informations persos !

Dans la conversation, je lui ai demandé quelle était le montant de la prime pour l'employeur en cas d'embauche dans le secteur privé !

Je l'avais noté et vous les livre :

- 10.600 € pour un CDI ou CDD (1an) pour un travail entre 80 à 100%

- 8.350 € pour un CDI ou  CDD (1an) pour un travail entre 5O à 80%

- 4.100 € pour un CDI ou CDD (1an) pour un travail de 16 heures à 50% 

 - Pour un contrat de 6 mois ...... Montant de la prime : 1.600 €.

Par contre, je n'ai pas noté les infos en ce qui concerne les charges patronales ni la prime éventuelle pour l'employé !

C'est ce que m'a dit le professionnel d'Handicap Emploi et c'était, il y a 15 jours !

Portrait de MICK04

J'ai oublié de dire que cette prime doit être demandée par l'employeur sinon il s'assoie dessus !

Pascal 

Portrait de maya

Salut mick ca ne me parait pas crédible du tout ces sommes tu imagines 1 plaque par handicapé yaurait plus de chomeurs lol

je viens de vérifier sur le site agefiph:

coté employeurs :

 Une subvention forfaitaire pour un CDI conclu à compter du 1er janvier 2009, à l'issue d'un ou de plusieurs CDD (ou contrat de travail temporaire, ou contrat d'apprentissage ou contrat de qualification), d'une durée minimale de 3 mois (continus ou non) au cours des 6 mois précédant l'embauche en CDI.

  • L'aide est fixée à 3 000 € pour un contrat de travail à temps plein. En cas de travail à temps partiel, elle est modulée au regard de la durée conventionnelle de travail applicable dans l'entreprise :
    > durée supérieure à 80 % du temps plein : 3 000 €,
    > durée de 50 à 80 % inclus : 2 250 €,
    > durée inférieure à 50 % : 1 500 €.
  • Cette prime peut être majorée de 50 % lorsque l'embauche en CDI concerne un travailleur handicapé Senior âgé de 45 ans et plus.
bzz bzz
Portrait de munny

Pourquoi ce serait impossible de cumuler agefiph aide embauche et cae ?

 le pb il est la on te repique tout ce qu'on te donne d"une main de la'utre coté  :-(

 comme vouloir bosser un peu pour vivre mieux avec aah : pas possible ! alors que les rmistes eux sont soutenus : ca tient pas la route ce binzz

(munny n'est pas fonctionnaire françois sauf erreur de ma part il bosse dans un truc privé en réception/accueil )

 

 

En effet je ne suis pas considéré comme fonctionnaire. Je percevrais la prime de retour a l'emploi après la déclaration des impots.

Portrait de krikri7429

munny wrote:

Moi aussi j'ai la reconnaissance depuis début 2004 et je travaille depuis février 2009 dans un centre hospitalier, j'ai un CAE mais je n'ai jamais perçu de prime de retour a l'emploi...

A suivre...

 

ben oui mais dans le cadre d'un CAE tu ne peux pas percevoir la prime de l'agefiph, me demande pas pourquoi, mais c'est comme ça ! 

Portrait de jimmhy

c'est quoi un CAE?
Portrait de Valala

= contrat d'aide à l'emploi Jimmhy

Portrait de spare1


Le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE)

Synthèse

Le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) est un contrat de travail à durée déterminée, destiné à faciliter l’insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières d’accès à l’emploi. Ce contrat s’adresse aux employeurs du secteur non marchand (collectivités territoriales, associations loi 1901, …). Sur le dispositif des «CAE-Passerelle» destinés aux jeunes de 16 à 25 ans révolus, on se reportera aux précisions fournies par le ministère en charge de l’Emploi .

A savoir

Le dispositif du CAE présenté ici est celui applicable avant l’entrée en vigueur, depuis le 1er janvier 2010, du nouveau « contrat unique d’insertion » (CUI) créé par la loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008.

Pour de plus amples informations voir Paulo (Pôle Emploi)!

Portrait de Meliah

  C'est pas bien l'endroit pour raconter ça ,parce que ce n'est pas très sérieux ,mais bon ... j'y vais quand même.

   Mon mari a 53 ans et a une incapacité de travail ,fixée par la MDPH ,à 95%  ! on dirait pas quand on le voit et donc il a pu obtenir facilement la fameuse carte d'handicapé(e) ,de couleur bleue que l'on colle ou appose à l'avant de son véhicule sur les emplacements etc.....Nous ,on a un camping-car,dont  nous faisons grand usage aux beaux jours ...

 Un beau jour justement, on a pris le C-car,pour se balader .Comme on a une autre voiture, la carte n'est pas fixée :juste posée à la verticale ,sur le pare-brise .Super soleil, petite brise chaude par nos vitres ouvertes( et elles sont très larges!) Dans un virage, en ville, un coup de vent a fait que la carte s'est envolée de l'autre côté de la rue!!!! Quand, on pense au mal qu'on se donne pour l'obtenir... et mon mari ,handicapé à 95% ,de bondir hors du c-car et de courir comme un dératé après cette fichue carte!!!   Que dit la loi? Où est la police?

       On a vraiment beaucoup,beaucoup rigolé . Heureusement que les toilettes étaient sur place . 

     Un peu hors sujet mais sujet à rire un peu . bises de meliah

Portrait de Superpoussin

Les avantages pour un employeur d’embaucher une personne reconnue travailleur handicapé ?

Côté prime si plusieurs primes sont possibles pour la « Prime initiative emploi » versée par l’AGEFIPH semble la plus importante, et par son montant, et par sa fréquence.
Sous certaines conditions :
L'aide est fixée à 6 000 € pour un contrat de travail à temps plein. Pour un travail à temps partiel, elle est modulée au regard de la durée conventionnelle de travail applicable dans l'entreprise :
> durée supérieure à 80 % du temps plein : 6 000 €,
> durée de 50 à 80 % inclus : 4 500 €,
> durée inférieure à 50 % : 3 000 €.

http://www.agefiph.fr/index.php?nav1=entreprises&nav2=toutes&action=sear...

A côté de ça, et c’est le plus important, la majeure partie des entreprises paient des pénalités car ayant moins de 6% de leur personnel reconnu travailleur handicapé.
Le montant de ces pénalités doit grimper prochainement à 1000 fois le smic horaire, ce qui est énorme.

Ainsi si on cumule la (ou les) prime(s) versée(s) et la pénalité évitée l’entreprise a une carotte financière réelle pour lui faire embaucher des travailleurs handicapés.

A cela on peut aussi pour certaines boîtes considérer un plus pour leur image de marque. N’oublions pas que beaucoup d’entreprises paient des fortunes en communication, or le label « éthique » a le vent en poupe, aussi je ne serais pas surpris que pas mal d’entreprises aimeraient pouvoir mettre en avant qu’elles embauchent beaucoup de personnes reconnues handicapées afin de redorer leur blason.


Sinon l’AGEFIPH peut aider au financement de formations ou d’aménagement de poste de travail.
On peut envisager que ceci puisse aider une entreprise à alléger son budget formation (refacturant à l’AGEFIPH tout ou partie d’une formation qu’il aurait du financer intégralement avec un travailleur ordinaire) et peut-être aussi alléger le coût d’installation (pour ma part je me demande si je ne vais pas tenter de négocier un ordinateur portable pour me permettre de travailler à domicile en cas de problèmes de transports pouvant me fatiguer au-delà du supportable).


Il faut avoir en tête que depuis que les pénalités doivent grimper pour les entreprises ne respectant pas le quota de 6% de nombreuses structures de recrutement de travailleurs handicapés se sont mises en place et que beaucoup de DRH voient d’un bon œil la mention de ce statut sur un CV.

Portrait de hopyman

Merci d'avoir réagi.

Une "famille" originale

Portrait de tofo

Bonjour,

demain sur le chat à 17h France Colom, secrétaire confédérale au handicap à la CFDT, réagira à vos expériences sur le statut de travailleur handicapé, et les discriminations en entreprise. 

N'hésitez pas à poster vos expériences sur le forum pour ceux qui ne pourront assister au chat. ESt-ce que certains d'entre vous hésitent à demander ce statut ? se posent des questions ou éprouvent des craintes ?

Bonne journée.  

Portrait de balwin

Si la possibilité de cette prise en charge sociale est précieuse, il faut aussi, à mon sens, s'interroger sur l'impact que cela produit chez la personne d'être cataloguée "handicapée".

On peut assister à de véritables effondrements psychologiques.

En effet, une telle "étiquette" n'a rien d'anodin.

Une nouvelle fois, Il ne s'agit pas d'en nier le caractère précieux dans les situations critiques (paupérisation; état de santé fragile, etc.).

Cependant, il n'est vraiment pas exclu qu'un tel statut vienne alimenter des états dépressifs, contribue à l'isolement - "être isolé comme" et désocialisation possible.

La "reconnaissance" vient comme étayer une représentation d'un soi malade comme valide et validable. N'y a-t-il pas là le danger d'une "pérennisation" d'un état pathologique ?

Ainsi peut-on dire que la reconnaissance de travailleur handicapé n'est pas qu'affaire d'argent. 

A l'identique, on pourrait admettre qu'il peut être périlleux de faire un repli communautaire aux armoiries "séropositif, homosexuel, handicapé" et d'aller ainsi toujours plus avant dans un affinement des critères d'identification et de reconnaissance mutuelle.

Cela ressemble à une sorte de négatif ou d'effet miroir de l'époque des "3 H." dans les années 1980. On peut redouter qu'il n'y ait une ségrégation de l'intérieur cette fois.

Portrait de tofo

Balwin, comment te situes-tu par rapport à ce statut ? Tu souhaites nous en parler ?

Est-ce que des personnes se reconnaissent dans ce que tu écris ? (sentiment de rejet dès qu'ils ont acquis ce statut)

Portrait de alsaco

je suis reconnu travailleur handicapé. Nécessaire pour favoriser mon retour dans la vie actives  avec Pole emploi .

 quelle galère d 'être confronter sans cesse a différents forums , a des services spécialisés, a des personnes vraiment handicapées .

je ne suis pas au top  mais de la à travailler en CAT et d être pris pris pour un débile profond dans les quelques structures excitantes sur marseille ( d 'ailleurs elles changent d 'appelation fréquement  ) et par un personnel plutot concentré sur la réussite du projet commun que par l 'élaboration d 'un cursus personnalisé.

en huit ans je n 'ai réussi a faire qu 'un stage informatique, une biographie - heureuse découverte .Mes souhaits malheureusement n 'ont jamais aboutis car les formations demandées  ne faisaient pas partie de leur offre . a+

Portrait de balwin

J'avoue que lorsque j'ai découvert, bien tardivement, que nombre de gens vivaient avec la seule AAH , pour en avoir rencontré certains, cela m'a semblé injuste car injustifié:

Je ne regrette pas de m'être battu, d'avoir conjugué plusieurs activités, entrepris des thérapies complexes, d'avoir marché de longs kilomètres sous la neige à cinq heures du matin pour aller au travail lors des "Grandes Grèves" de 1995, mais ...

On ne m'a jamais proposé d'AAH; on m'a toujours enjoint d'aller de l'avant.

La désocialisation que Alsaco exprime bien ne semble pas gêner d'aucuns.

Oui, il m'a été pénible d'entendre quelqu'un me dire: "Je me lève quand je me réveille."

Cela est un des aspects.

L'autre, à moins de n'être sans aucune morale, ou psychologiquement très fort, consiste à pouvoir assumer une étiquette "handicapé" sans, pour le coup, s'y coller.

Etre statué "handicapé" vous colle à la peau comme le matricule tatoué aux déportés.

Cela n'est d'ailleurs pas sans faire frissonner: L'histoire est faite de boucles et notre stigmatisation n'est pas "éreintée".

Le bon aspect, c'est à quel point ce statut est un outil précieux, à l'instar de sécurité sociale, dans les cas graves, en relevant légitimement: précarité, maladies graves.

Bien-sûr, je mêle et mélange l'AAH et le statut de travailleur handicapé.

Travailleur handicapé ? Je crois que tout est beau dans les textes mais que les employeurs ne sont pas faits de cette mansuétude, fût-elle rémunérée !

Il y a toujours, et c'est affligeant en 2010, le risque d'être mis à l'écart parce que vous êtes séropositif, voire licencié pour des raisons qu'il y a toujours moyen de trouver.

Alors, oui, dans le meilleur des mondes, peut-être cela marche-t-il ?

Si l'on songe à la manière dont les êtres stigmatisés par la maladie sont évincés, ne serait-ce que de la scène gay, sûrement une des plus cruelles, alors non, je ne puis croire à la mansuétude des employeurs.

Tout cela est complexe, car s'inscrivant dans l'histoire, celle de l'homme et celle des hommes.

Partant, je ne prétends rien résoudre, sinon évoquer une nouvelle fois qu'un statut social marqué est difficile à vivre.

"Je n'ai pas été embauché" écrit MICK04 ...

J'espère ne pas susciter de réactions épidermiques car je veux juste exprimer, précisément, qu'il y a un derme et un hypoderme pour soutenir ce tissu social fragile et que les brûlures de l'Histoire se font encore sentir.

Que j'aie par ailleurs pu être heurté par des ronronnements tout autres est mon propre vécu des choses.

Pour finir, dans une entreprise, il est bien plus simple d'avoir un cancer, qui vous assure une audience assidue, malsaine et curieuse, que le sida.

C'est au reste un des grands mérites du sida que d'avoir démythifié les carcinomes et donné une place aux "bons malades".

Non, la reconnaissance travailleur handicapé n'est pas qu'une histoire d'argent. 

Portrait de izeline

Il éxiste plusieurs types d'ESAT, les plus connus sont ceux qui accueillent des deficients intellectuels .. d'autres sont réservés aux handicapés sensoriels, et d'autres aux personnes en situation de handicap moteur !!

Oui ! la RQTH établit un statut, dans lequel on se reconnait ou pas,mais de toute façon pas facile à assumer !

une petite question : sur quels éléments medicaux vous obtenez cette reconnaissance ? 

Je m'explique , déficit moteur ?  fatigabilité ?  troubles psychiques ?  maladie chronique ?

Portrait de alsaco

mais ton médecin peut rajouter hépatite C

prothèses totales des hanches bilatérales

ulcere

urticaire chronique

ostéonécrose

ostéoporose

a+

Portrait de nathan

Depuis la loi de 2005, on ne parle plus de travailleur handicapé ou de personne handicapée mais de travailleur  en situation de handicap ou de personne en situation de handicap. Et ça change beaucoup de choses de ne plus être réduit - déjà dans les mots -  à une essence ou à une "étiquette" comme j'ai lu plus haut mais d'être reconnu comm une existence à part entière qui a simplement besoin de compensation(s) pour que le premier principe qu'affirme le préambule de la Déclaration universelle des Droits de la Personne humaine puisse s'appliquer effectivement :

"Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde...."

Malheureusement, si on relit tout ce qui a été écrit ci-avant, on constatera que nous-mêmes intégrons dans notre langage cette inégalité de dignité supposée entre valide et handicapé. Il faudrait déjà que nous réformions notre propre langage si nous voulons que par  diffusion les "valides" modifient eux-mêmes leur perception du handicap et intègrent que la personne en situation de handicap est d'abord comme eux une personne et un(e) citoyen(ne) et non une sous-personne humaine.

Et quels que soient les dispositifs, RQTH, Carte d'invalidité..., ce n'est pas un avantage financier qu'ils procurent à la personne en situation de handicap - d'autant plus la RQTH comme cela a été écrit ci-dessus n'en procure aucun à la personne en situation de handicap. Ils lui permettent d'appartenir à la famille humaine en tentant de compenser précisément ce qui pourrait l'en écarter, conformément au premier principe du préamblule de la Déclaration universelle des droits de la personne humaine.

Bizarrement, c'est la France qui est toujours un des pays d'Europe qui déclare officiellement le moins de personnes en situation de handicap. Pourtant c'est elle qui a inventé la catégorie administrative particulière d'invalide avec la prise en charge par l'Etat des gueules cassées après la Première Guerre Mondiale puis qui poursuivi ce travail d'intégration par les lois de 1975 et de 2005, Loi sur l'égalité des chances qui n'est pas spécifiquement centrée d'ailleurs sur les personnes en situation de handicap mais qui concerne aussi notamment les membres des minorités visibles par exemple ou des minorités sexuelles... C'est paradoxalement aussi en France où on prend le plus d'anitdépresseurs. Alors affirmer comme j'ai pu le lire ci-dessus qu'apprendre son classement dans la catégorie des travailleurs en situation de handicap pouvait plonger dans une pathologie névrotique, cela doit exister sans doute. Mais c'est surtout, faute de compensation de leur handicap, le fait de se morfondre chez soi, au chômage, exlues du monde du travail et de la société qui plonge une majorité de personnes en situation de handicap dans le désespoir et éventuellement dans la maladie mentale qui s'ajoutent au handicap existant Et c'est cela qui est immoral, pas le fait de prétendre légitimiment à la reconnaissance de son handicap et à la compensation de celui-ci pour effectivement pouvoir appartenir à la famille des travailleurs et à la famille humaine.

Portrait de frabro

La lecture des derniers billets de ce forum me rend perplexe...

Que la RQTH soit comparée au tatouage des déportés dans les camps de concentration par exemple ! Ou qu'elle soit demandée pour rentrer dans un ESAT ! Ou qu'il y ait des bonnes maladies et des moins bonnes...

Je l'ai demandé pour la première fois en 1997 pour avoir un atout supplémentaire pour retourner au travail après un arrêt complet de près de deux ans. C'était un choix, pas une obligation. Je n'en ai aucun regret : mon employeur de l'époque à touché une prime, moi aussi et ça m'a bien aidé pour redémarrer.

Je l'ai renouvelée cinq ans après pour les mêmes raison car je voulais changer d'employeur. 

Je viens à nouveau de la demander et de l'obtenir parce que j'espère qu'un jour prochain il en sera tenu compte dans le calcul des retraites et que ça me permettra de partir avant 67 ans avec une retraite complète (ce n'est bien sûr pas le cas aujourd'hui...). mais aussi parce que j'encourage d'autres salariés de l'entreprise à le faire, ne serait-ce que pour atteindre le "quota" nécessaire pour ne pas payer la cotisation, mais aussi pour qu'eux-même touchent la prime prévue pour la première reconnaissance de handicap déclarée à l'employeur. Tout le monde est gagnant dans ce processus, il s'agît seulement de faire valoir ses droits et pas autre chose.

Je n'en tire pas de fierté et n'en ressent aucune honte.  D'ailleurs ça ne m'empêche pas de travailler à temps plein, dans un poste à responsabilités, et pas dans un emploi  réservé de la fonction publique mais avec un contrat de travail normal de droit privé. Je n'ai pas besoin de "compensation", juste de m'assumer comme je suis pour être bien dans ma peau.

Puisque l'on parle ici des mots, dans RQTH il y a Qualité, Reconnaissance, et Travailleur : trois mots qui confortent bien plus que ne peut dévaloriser le quatrième mot Handicapé.

Portrait de nathan

frabro wrote:

La lecture des derniers billets de ce forum me rend perplexe...

Que la RQTH soit comparée au tatouage des déportés dans les camps de concentration par exemple ! Ou qu'elle soit demandée pour rentrer dans un ESAT ! Ou qu'il y ait des bonnes maladies et des moins bonnes...

Je l'ai demandé pour la première fois en 1997 (...)

Je l'ai renouvelée cinq ans après pour les mêmes raison car je voulais changer d'employeur. 

Je viens à nouveau de la demander et de l'obtenir parce que j'espère qu'un jour prochain il en sera tenu compte dans le calcul des retraites et que ça me permettra de partir avant 67 ans avec une retraite complète (ce n'est bien sûr pas le cas aujourd'hui...).

Si la RQTH obtenue avant les décrets d'application de la loi de 2005 portait  la mention catégorie C, "handicap grave et défnitif nécessitant un aménagement important du poste de travail" alors elle permet également - comme le fait d'être détenteur de la carte d'invalidité notamment - de bénéficier du dispositif particulier de départ en retraite anticipé pour handicap au prorata de la durée de sa détention. La loi de 2005 a ensuite supprimé les trois catégories de RQTH, A, B, C décrivant une gravité croissante du handicap. Peu de personnes ayant bénéficié de cette RQTH catégorie C le savent.

Portrait de frabro

Dans mon cas il n'y a jamais eu de catégorie C mais à l'époque de catégorie B, et de toutes façons ces catégories n'existent plus. 

Je n'ai à aucun moment parlé de handicap grave et définitif, ni de nécessité d'aménager le poste de travail puisque je n'en ai pas besoin.

Comme la majorité d'entre nous, le handicap reconnu est dû principalement à la fatigabilité liée au vih et aux effets secondaires des traitements. Ceci ne demande pas d'aménagement particulier en dehors du respect des temps de pause et de récupération nécessaires.

La carte d'invalidité que je viens d'obtenir ne permet pas de droit particulier par rapport à la retraite, elle permet seulement quelques priorités  dans les files d'attentes ou pour les places assises dans les transports en commun. Et l'accès gratuit aux musées nationaux pour moi et une personne m'accompagnant.

Aucune mesure fiscale n'y est attachée non plus : je continuerai à payer au tarif maximum mes impôts et ma taxe d'habitation, ainsi que la taxe TV.

Toutes les mesures matériellement intéressantes sont liées à un taux de handicap supérieur à 80 %, qui sera de plus en plus difficile à obtenir avec la seule pathologie VIH.

Portrait de nathan

frabro wrote:

La carte d'invalidité que je viens d'obtenir ne permet pas de droit particulier par rapport à la retraite, elle permet seulement quelques priorités  dans les files d'attentes ou pour les places assises dans les transports en commun. Et l'accès gratuit aux musées nationaux pour moi et une personne m'accompagnant.

Aucune mesure fiscale n'y est attachée non plus : je continuerai à payer au tarif maximum mes impôts et ma taxe d'habitation, ainsi que la taxe TV.

 

Inexact. C'est précisément la carte d'invalidité qui ne s'obtient que pour un handicap > ou = à 80 % qui permet d'abord de bénéficier des conditions particulières de départ à la retraite et également de la demie part supplémentaire pour le calcul de l'impôt sur le revenu comme l'indiquent les deux extraits de documents administratifs ci-dessous :

__________________________________________________________________________

http://www.info-retraite.fr/index.php?id=164

Pour bénéficier d'une retraite anticipée (pour handicap ndlr), vous devez remplir trois conditions :

  • Etre atteint d'une incapacité permanente au moins égale à 80 %, reconnue officiellement (par la Cotorep ou par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), qui lui a succédé le 1er janvier 2006). Depuis février 2006, peuvent également en bénéficier les assurés atteints d'un niveau de handicap comparable mais reconnu sur la base d'un autre barème, notamment :
    -les victimes d'un accident du travail ou de trajet ou de maladie professionnelle, titulaires d'une rente d'incapacité permanente dont le taux notifié est d'au moins 66% ;
    -les victimes d'un dommage corporel justifiant d'un taux d'incapacité permanente de 44% établi par une transaction ou une décision de justice sur la base du barème du " concours médical " ;
    -les personnes reconnues invalides par le régime d'assurance invalidité des professions industrielles et commerciales ou celles justifiant d'une invalidité totale et définitive au titre du régime des professions artisanales (RSI), les salariés agricoles titulaires d'une décision d'attribution d'une pension d'invalidité (catégorie 2 et 3) ou les non salariés agricoles titulaires d'une décision d'attribution d'une pension d'invalidité pour inaptitude totale à l'exercice de la profession agricol..................................
__________________________________________________________________

 Calcul de l'impôt

http://www3.finances.gouv.fr/calcul_impot/2010/simplifie/index.htm :

Attribution d'une demi-part supplémentaire   
     
    K
    E
       
    L
    N
   
  Titulaire d’une pension (militaire, accident du travail) pour une invalidité d’au moins 40% ou d’une carte d’invalidité d’au moins 80%  
  Vous remplissez cette condition P
 

Votre conjoint remplit cette condition ou votre conjoint décédé en 2009 remplissait cette condition

Portrait de tofo

Pour ceux qui l'ont obtenu, est-ce que vous pensez que la qualité de travailleur handicapé vous a amené sur des postes peu gratifiants, voire ingrats, ou a freiné votre évolution professionnelle ? 

Alsaco, tu dis que Pole Emploi t'a fait rejoindre des structures peu réjouissantes... 

Portrait de nathan

tofo-seronet wrote:

Pour ceux qui l'ont obtenue, est-ce que vous pensez que la qualité de travailleur handicapé vous a amenés sur des postes peu gratifiants, voire ingrats, ou a freiné votre évolution professionnelle ? 

Pas du tout. Au contraire. Dans mon cas, l'aménagement de mon poste de travail suite à la RQTH a favorisé mon emploi dans un domaine de haute technicité en plein développement dans le service où je travaille et accélère de ce fait mon déroulé de carrière. Mais cela ne dépend-il pas aussi du niveau de qualification où on a été recruté initialement et du fait qu'on ait été recruté avant d'avoir bénéficié de la RQTH ?

Portrait de frabro

J'aurai du dire "carte de priorité pour personne handicapée" et non "carte d'invalidité".

Cela ne change rien à mes conclusions précédente : la reconnaissance de handicap à 80 % n'est plus accessible du seul fait du VIH, et entretenir les séronautes dans l' idée que la majorité peuvent l'obtenir (ainsi que la carte d'invalidité et les avantages qui vont avec) est un leurre.

 Pour ce qui est de la question de tofo, j'ai déjà répondu : non !

La RQTH ne donne pas de compétences et ne prouve pas la valeur professionnelle : or, ce sont ces deux éléments qui permettent de trouver un travail et d'y progresser. La RQTH est un plus que l'on choisit où non d'utiliser, ce n'est pas la panacée universelle ni la clé magique qui ouvre les portes de l'emploi.

Pour la suite, le chat c'est ce soir et j'essaierai d'y participer ce sera plus simple et plus utile que de jouer ici au ping pong virtuel.

Mort de rire 

Portrait de alsaco

oui. j 'ai été reformé (donc foutu dehors de la fonction publique où je travaillais comme infirmier ) pour inaptitude au travail à la seule vue du dossier médical vih et Hep C . comme je voulais faire un break ca tombait bien ;

Me suis inscrit a l 'ex ANPE en vue de poursuivre dans le paramédical ;  déjà avec une reconnaissance de travailleur handicapé ca la fout mal . coup de fil sur le champ et envoie dare - dare a des antennes + spécialisées  dans la clientèle lambda.

Entretiens poussés voire voyeuristes que j 'ai tjours refusé . Et ensuite rv toutes les semaines en vue d 'élaborer un plan d 'action . !!!!

face a des fonctionnaires  la relation s 'avere très vite déboussolante . Et la recherche est chronometrée et ne peux dépasser les 10 entrevues .............

donc re pole emploi et re antenne - une nouvelle  - sympa  on va  essayer . Meme pratique , mm questionnements . mm blocage de ma part . et on recommence  et encore et encore .

Les dernières structures furent  carrement pénibles.

j 'ai gardé les noms et les dossiers : mais au bout de 8 ans ras le bol . il fo se débrouiller tout seul. mais avais -je vraiment envie de retourner  dans le domaine du travail ??

Mon diplôme d 'infirmier étant tjours valable  j 'avais cette possibilité de faire des remplacements dans diverses cliniques de la ville. mais la fatigue et la perspective d 'n boulot soignant - soigné  alors que je me trouvais mm "soigné"m 'a longtemps rebuté.

je suis maintenant a la retraite et laisse tomber tout ce système inadapté et stérile .

bonne chance a ceux qui sont dans les démarches peut être que la situation a évoluée

a+

Portrait de nathan

D'un côté, l'expression d'angoisses exprimées par de personnes séropos à juste titre vis-à-vis de la stigmatisation et bien compréhensibles et de l'autre la confusion suscitée par des travailleurs sociaux qui ne maîtrisent pas du tout ni les concepts ni les procédures de l'action sociale. Faute d'une qualification d'emploi pour lequel ils ne semblent pas manifester plus de motivation que nécessaire ni disposer de la stature indispensable, pincipe de Peter oblige, ils font de l'occupationnel. Au final, ces deux points de vue se rejoignent pour intensifier l'angoisse des personnes en situation de handicap dans la volonté d'accomplir les démarches nécessaires pour faire valoir leurs droits.

Entre ces deux pôles délétères, il y a la place pour d'autres démarches professionnelles constructives. Non ?

Portrait de tofo

Balwin, tu parles du risque d'effondrement psychologique après être reconnu "travailleur handicapé"...

Pensez-vous que cette situation peut être vécue de manière honteuse ? Cela vous est-il arrivé ?

Bonne soirée

Portrait de maya

sans doute...si 1 personne est mal traitée d'entrée de jeu dans son "entrée dans sa vie de personne handicapée" par soit ses collègues, sa hiérarchie ou les personnes censées s'occuper de son insertion oui c'est une empreinte qui reste le rejet et on glisse facilement dans la honte puisqu'ily a ressenti de jugement.

et c'est aussi particulier au sida et à sa mauvaise presse.

perso je ne les perçois pas honteusement et c'est heureux car je suis cumularde, j'ai ci et ça et encore ca je dois composer avec ça ne change rien de ce que je "vaux" en tant que travailleuse  je dirais au contraire on se donne souvent plus de mal que d'autres parce qu'on a qq chose à prouver... 

mais ca reste délicat car on te demande ce pourquoi tu as ce statut de handicap et  perso je me réfugie derrière l'hépatite c à laquelle personne ne connait jamais rien mais qui est bien moins stigmatisante quand même que le vih.

bizzz bzzz 

Portrait de Valala

Connement je n'ai jamais osé rien demander à qui que ce soit quand je bossais en CDI, bien que je m'assumais bonnant malant pourtant...

Début des années 2000, j'ai commencé à faire des démarches auprès de la Cotorep. Mais lorsqu'ils m'ont envoyé une convocation, j'ai bêtement pris peur, j'ai eu cette espèce de "honte" et j'ai simplement répondu à l'époque que je rennonçais.

Ben voui, je ne me sentais pas spécialement "handicapée" ou "invalide" pour prétendre à une quelconque reconnaissance ! J'avais l'impression d'abuser...

Fin 2007, j'ai eu les soucis que j'ai eus... Une voisine m'a dit (de façon aléatoire et sans connaissance de cause) qu'elle bénéficiait d'une rente accident du travail (pour une cheville cassée) et d'une reconnaissance handicapée pour asthme !

La bougresse profitait allègrement du système alors qu'elle fumait (et fume toujours) 2 paquets de clops par jour et qu'elle courait comme un lapin dans le cadre de son job (et court toujours !). Entre autres profits... bref...

Depuis lors, elle a même monté sa boîte (avec les aides AGEFIPH...) bref...

Je ne me serais certainement pas risquée à lui parler de ma maladie, sachant (au fil de nos discussions aléatoires) ce qu'elle pensait des personnes HIV+.

Pour cette dernière, nous ne représentons que de la contagion en passant par la crasse !!! de vulgaires individus indignes d'être dans la société et j'en passe...

J'ai dû prendre sur moi, garder mon flegme et la boucler !

En 2009, j'ai réitéré ma démarche et cette fois, je suis allée jusqu'au bout !

J'ai vu un médecin conseil à la CPAM (munie de mon dossier) qui m'a questionnée autant comme autant... C'est moi qui lui ai demandé une invalidité 1 !

30 % du salaire moyen des 10 dernières années... alors qu'elle me préconisait l'AAH histoire, soit disant, de toucher plus ! Moi, j'avais demandé la cat. 1 simplement pour pouvoir continuer de travailler sans encombre...

Or, j'ai appris par la suite que l'on pouvait travailler même en cat. 2 (50 %) ! arf

Et là, forcément, j'aurais gagné (entre guillemets) plus que l'AAH...

Bien évidemment, le toubib a validé ma demande.

En clair, je suis reconnue désormais "adulte handicapée à plus ou moins 80 %" par la MDPH alors que je suis en invalidité première catégorie vis à vis de la CPAM.

Ma pension reste bien en deçà de l'AAH...

J'ai voulu m'en servir pour trouver un job mais dans ma région, force est de constater que l'on ne m'a proposé que des postes en contrats précaires mais surtout inadaptés.

Et bien sûr, à chaque fois, l'on m'a demandé ce que j'avais !!!

Je me suis contentée de répondre que cela m'appartenait et que je ne souhaitais pas en parler... Que je n'avais pas plus de problèmes au dos que ce soient etc...

Pas facile en tous cas, en entretien... Pas sûre non plus que l'on y "gagne" non plus.

Faudrait peut-être que je songe à m'inventer un truc !!! le truc qui banalise...

Je n'ai pas envie d'avoir à me justifier systématiquement.

Me voilà avec une carte d'invalidité !!! (orange je crois bien !) lol

Y'en a combien, au juste, des cartes ???

bien à vous tous, Valérie

Portrait de Valala

Vous ne pouvez prétendre au complément AAH que si et seulement si (dans le cadre d'une pension d'invalidité) vous percevez l'ASI (l'allocation supplémentaire d'invalidité).

Valaaaaaaaaaaaaaaa

Portrait de Doume29

... Devait tourner car elle finira bien par tourner (le plus tard possible) que pourrais je bien faire de mes journées moi qui suis naturellement anxieux et dépressif?? J'ai la chance de travailler et je vie pour mon travaille et au moins durant tout ce temps j'essaie de ne pas trop penser à moi. J'ai pas mal de vacances et au bout d'un certain temps je commence à m'ennuyer et je déprime et au moins pour le moment j'ai une certaine sécurité psychique et, ne nous voilons pas la face, financière également.

Bien à vous,

Doumé 

Portrait de nathan

Doume29 wrote:

... Devait tourner car elle finira bien par tourner (le plus tard possible) que pourrais je bien faire de mes journées moi qui suis naturellement anxieux et dépressif?? J'ai la chance de travailler et je vie pour mon travaille et au moins durant tout ce temps j'essaie de ne pas trop penser à moi. J'ai pas mal de vacances et au bout d'un certain temps je commence à m'ennuyer et je déprime et au moins pour le moment j'ai une certaine sécurité psychique et, ne nous voilons pas la face, financière également.

Il n'y a pas de contradiction entre le fait d'être reconnu travailleur handicapé et le fait de travailler, justement.

Dans RQTH, il y a "travailleur". J'en suis un d'ailleurs et en situation de handicap puisque j'ai la carte d'invalidité (> ou = à 80 %) avec en plus une mention particulière. Et je travaille et gagne bien ma vie. Et de mon côté, je milite pour que les travailleurs handicapés accèdent aux plus hauts postes. il y a d'ailleurs actuellement plusieurs préfets et sous-préfets en situation de handicap, par exemple. C'est à cette condition que les Th ne se retrouveront plus en masse dans les emplois subalternes peu rémunérés comme c'est encore malheureusement un fait majoritaire.

Mais travailler pour une personne en situation de handicap ne peut pas se faire dans n'importe quelles conditions. La loi prévoit des aménagements mais elle reste bien souvent virtuelle dans ses applications car la loi est soit mal connue de ceux chargés de l'appliquer soit de ceux à qui elle doit s'appliquer. Or l'exercice des droits passe toujours par le savoir et non par des représentations catastrophiques ou timorées ni par le hasard. Cet exercice exige du volontarisme et de l'entêtement.

Portrait de homdispoahom

Bonjour à tous,

Etant moi-même chargé d"insertion professionnelle essentiellement tournée vers des publics reconnus travailleurs handicapés dont nous faisons partie pour la plupart d'entre nous, je voudrais tout de même écrire une petite remarque :

Etre à la recherche d'un emploi est la même démarche pour n'importe quel individu déclaré apte au travail : homme, femme,  jeune, sénior, gros, maigre, intellectuel, manuel, malade ou en bonne santé...

Tous recherchent en priorité un boulot.

En conséquence et dans cette perspective REELLE ET SERIEUSE, chacun doit mettre en avant ses qualités personnelles et professionnelles face à un éventuel employeur.

Si vous commencez à penser handicap, vous le mettez involontairement en avant et la démarche est de toute façon faussée dès le départ.

Oui il existe des aides dont on peut parler à un employeur mais elles ne doivent venir dans le discours qu'en finalité en guise de "cerise sur le gâteau".

La séropositivité reste mal perçue, on le sait bien, mais il y a tellement d'autres mots pour définir un handicap : A vous de les faire comprendre en fonction de ce que vous pouvez faire ou non dans le cadre d'un nouveau travail avec de nouvelles capacités à travailler. 

Pas facile tout ça mais ça marche, croyez moi!

A qui veut des exemples de réussites, je reste à disposition.

Alors pensez d'abord boulot avant de penser handicap svp. (En plus c'est une formidable thérapie!).

Jérôme

PS : N'hésitez pas à contacter des organismes gouvernementaux, régionaux, locaux qui sont là pour vous guider avec pertinence (AGEFIPH, HANDISERTION, MDPH, ASSOC. PRIVEES...).

Portrait de fantomas35

Je ne suis pas concerné par le sujet pour le moment mais une petite chose me chiffonne quand même: apparemment beaucoup de personnes en RQTH ont été questionnées sur la nature leur handicap par leurs éventuels employeurs. Est-ce bien légal de demander une telle chose, au même titre que la religion, la sexualité et autres? S'il y a un juriste dans le coin.....
Portrait de Valala

m'a guidée, en ce qui me concerne, avec pertinence... yes !

Ouais, direct "cap emploi" (ou Adiad) et queue dalle !!!

Je pense bien au boulot avant mon "handicap" mais...

quoi ??? nada quand même !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

On ne me propose que des contrats précaires et/ou inadaptés.

"réels et sérieux" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

ou pas d'ailleurs.................................

Mais voui, on y croit toujours et encore, alors à quand ??????????

Je mets mes qualités et capacités en avant, oui, ça fonctionne et après ?

Ca reste du précaire et de l'inadapté !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Portrait de nathan

homdispoahom wrote:

Oui il existe des aides dont on peut parler à un employeur mais elles ne doivent venir dans le discours qu'en finalité en guise de "cerise sur le gâteau".

A mon avis, parler d'"aides" est inapproprié. Ce n'est  d'ailleurs pas dans la lettre de la loi ni dans son esprit. On parle d'"aménagements" et de "compensation". Le mot "aides" est trop fortement connoté.

homdispoahom wrote:

Pas facile tout ça mais ça marche, croyez moi!

A qui veut des exemples de réussites, je reste à disposition.

Bah oui que ça marche. Il faut en effet qu'il y ait de plus en plus d'exemples visibles quel que soit le handicap et surtout de plus en plus d'exemples de cadres supérieurs du privé comme du public. Il faut aussi que l'Ecole et l'Enseignement supérieur permettent davantage aux élèves en situation de handicap d'atteindre aussi l'excellence ce qui n'est cependant pas encore gagné.