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Salut,

J'aurais voulu avoir votre avis concernant le sujet, avantages/inconvéniants, si ça vous a aidé à retrouver du taf, ou pas tout compte fait... Si votre "direction" a pu trouver un poste adapté, si vous vous y etes vraiment adapté....Merci!

Commentaires

Portrait de nathan

fantomas35 wrote:
Je ne suis pas concerné par le sujet pour le moment mais une petite chose me chiffonne quand même: apparemment beaucoup de personnes en RQTH ont été questionnées sur la nature leur handicap par leurs éventuels employeurs. Est-ce bien légal de demander une telle chose, au même titre que la religion, la sexualité et autres? S'il y a un juriste dans le coin.....

Toute information sur sa santé appartient à l'individu lui-même, même pas au médecin. Chacun est donc libre de délivrer les informations qu'ils souhaitent délivrer, qu'elles soit exactes ou pas. Dans ce cadre, un chef d'entreprise n'a pas à connaître les raisons du handicap du candidat. Il n'a d'ailleurs pas à connaître le handicap de ce candidat si celui-ci ne souhaite pas le révéler.

L'embauche d'un salarié est nécessairement soumise à une visite médicale d'aptitude au  poste de travail par le médecin du travail. Là aussi le nouveau salarié est libre ou pas de déclarer les informations qu'il souhaite. Mais c'est à double tranchant car le médecin du travail peut demander des aménagements utiles du poste de travail. Il faut donc aviser en fonction de l'emploi.

Ou alors postuler aux offres d'emploi qui relève de l'obligation d'emploi telle qu'elle est prévue par la loi. Et dans ce cas, la procédure de recrutement est tout à fait différente puisque les postes sont alors "profilés".

Portrait de balwin

Il n'y a pas de honte à avoir un statut de travailleur handicapé.

Mais il y a un risque, celui de se conformer à l'image que l'on a du handicapé, la repésentation en étant sociale mais aussi individuelle.

Au niveau du retentissement psychique qui nous intéresse ici, ça n'est pas le handicap qui est en cause mais être handicapé. (peu probable que avoir un handicap et être handicapé soient deux "formulations" qui entretiennent une dialectique)

En revanche, entre "aménagé" (le poste de travail p.ex.) et à ménager il y a une sorte d'écho assez funeste: La personne à ménager peut sombrer dans un état dépressif de type anaclitique au sens "se reposer sur".

On peut toujours redouter l'impact psychique d'une relation de dépendance aussi symbolique soit-elle, un peu comme le retentissement que peut avoir un séjour dans un service de réanimation.

Quantité d'expériences a priori anodines peuvent en effet réactualiser des conflits longtemps "passés à l'as".

Ce qui est à craindre, dans la position de dépendance, c'est la réactualisation de situations de dépendance archaïques: Le petit d'homme est celui des mamifères qui est le plus longtemps dépendant de la mère ou de qui en fait office. 

La non-aboutissement de l'individuation peut trouver un point d'ancrage ou de "déclenchement" dans cette reconnaissance de l'être handicapé.

Il est bien-sûr évident que cela est fonction de l'histoire individuelle et que ces réactualisations, voire décompensations (au pire), ne sauraient être systématiques.

Plus systématique, et bien ancrée, semble être la représentation du handicapé par le groupe, ce qui pourrait faire dire que les plus aguerris psychologiquement connaissent un "avant" et un "après" le statué handicapé.

Portrait de GRANITGRIS

Je travaille depuis l'âge de seize ans et j'ai actuellement 57 ans (en Janvier)...

Je travaille depuis tout ce temps dans la restauration comme "cuisinier responsable"...

Je suis de plus en plus fatigué et ne supporte plus le stress permanent. car on nous demande toujours la performance et de ce fait,j'ai de plus en plus de difficultées...Je suis dans un état dépressif permanent (antidépresseurs.)...Mon employeur ne connaît pas ma situation sur ma santé,J'ai fait une demande de travailleur handicapé...Je ne vois absolument travailler jusqu'à 60 ans voir plus !!! Je voudrais trouver une solution pour sortir du mon du "travail "....

Portrait de frabro

GRANITGRIS, il est difficile de donner une réponse unique à ton questionnement, sans connaitre plus précisément ta situation. La demande de "travailleur handicapé" que tu as entreprise ne te seras utile que si tu envisage de faire reconnaitre ce handicap par ton employeur, et que tu demandes en conséquence un aménagement de ton poste de travail, comme une réduction de temps par exemple.

Si tu es réellement décidé à "sortir du monde du travail" avant l'age légal de la retraite, peut être faudra-t-il que tu envisages de commencer par un arrêt de maladie de longue durée.  Il serait peut être aussi intéressant de voir ta caisse de retraite pour savoir comment s'applique à ton cas la nouvelle réforme, et à quelle date tu pourras effectivement faire valoir tes droits.

 Si tu opte pour l'arrêt de maladie, il est possible que ta caisse te propose au bout de quelques mois un passage en invalidité, cumulable ou non avec l'emploi selon la catégorie d'invalidité reconnue.

Dans tous les cas, il faudrait aussi savoir par quel type de contrat prévoyance (contrat employeur) tu es couvert, de façon à être conscient de la perte de revenus qu'entrainera l'une ou l'autre solution.

Le service social de la caisse d'assurance maladie à laquelle tu es affilié est probablement le meilleur endroit pour faire l'évaluation de ta situation et rechercher les choix possibles en toute connaissance de cause.

Solidairement

François 

Portrait de romainparis

Avant de penser à te servir du statut de travailleur handicapé, peut-être pourrais-tu bénéficier d'un mi-temps thérapeutique*, qui est plus avantageux bien que limité dans la durée. Cela peut-être une solution de transition. C'est ton médecin traitant qui le prescrit, confirmé par le médecin du travail et dans les deux cas, le motif auprès de ton employeur peut être, disons, camouflé. Tu peux demander à ton médecin de le prescrire pour une "fatigue passagère". Par contre, je ne sais pas si l'employeur peut le refuser ? Quelqu'un sait ?

* tu travailles à mi-temps et touche ton salaire en entier, il me semble qu'il est limité à une durée d'un an 

Portrait de frabro

En complément aux infos de Romain.

Il faut obligatoirement passer par une période d'arrêt total (même courte) pour demander ensuite un mi-temps thérapeutique. La durée de ce mi-temps est à l'appréciation de la CPAM (j'ai bénéficié pour ma part dans le passé d'un mi-temps thérapeutique de 18 mois)

L'employeur n'est pas obligé de l' accepter s'il peut démontrer que le mi-temps est incompatible avec la bonne marche de l'établissement. Par contre, il n'a pas à connaitre les raisons médicales qui motivent la demande, qu'il l'accepte ou non.

Dans ce cas il y a deux solutions :

1/ l'arrêt complet dans la durée (possible jusqu'à trois ans en ALD)

2/ faire constater par le médecin du travail l'inaptitude au poste de travail, ce qui entraîne la rupture du contrat de travail (licenciement).

La passage par le service social de la CPAM me parait dans tous les cas la première démarche à faire pour faire une évolution globale de la situation. 

Portrait de nagib

en tant que conseiller retraite prends contact avec moi peut etre que peux t aider en matiere de retraite 
Portrait de nathan

Bien que promulguée, la réforme des retraites ne pourra pas s'appliquer avant les élections présidentielles de 2012, compte tenu de la nécessité de nombreux décrets d'application techniques et de la mise à niveau nécessaire des services compétents. Et puis la loi promulguée comprend elle-même la nécessité de sa révision en 2013, vers la retraite à points. C'est donc simplement un signe donné aux producteurs d'andouillettes AAA.

 

Le mi temps thérapeutique n'est possible qu'une fois dans la carrière d'une personne mais est fractionnable.

 

L'aménagement horaire du poste de travail n'est possible que pour les salariés relevant de la RQTH. Il est donc toujours temps de faire les démarches. D'autre part, cette RQTH peut permettre par exemple une fin de carrière en tant que maître d'apprentissage. D'autres possibilités existent.

 

Le médecin du travail peut aussi ordonner des aménagements du poste de travail hors protocole habituel et hors cadre juridique à condition que l'employeur les accepte.

 

 

Portrait de tofo

Bonjour,

vous avez été nombreux à demander un retour du chat avec France Colom sur la qualité de travailleur handicapé.  C'est vrai que ce chat a attiré un grand nombre de participants et beaucoup de questions ont été abordées sans tabou.

Comme il l'avait promis, Tibear a bossé sur un résumé en format Q/R de haute tenue, que France Colom (CFDT) et des militants de AIDES ont amendé par la suite.

Cela donne deux fiches pratiques, basées sur les expériences des participants, pour mieux saisir les avantages à demander la RQTH. 

D'autres fiches suivront ;).  Hop, voici la première partie (1) : http://www.seronet.info/doc/la-qualite-de-travailleur-handicape-une-etiq...

Et la seconde : http://www.seronet.info/doc/la-qualite-de-travailleur-handicape-une-etiq...