Vieillir avec le VIH : ça cherche !
"Age, VIH, résilience", le triptyque fait donc l’objet de toutes les attentions de certains chercheurs. Pour faire simple, la résilience est un phénomène psy qui consiste pour une personne touchée par un traumatisme à prendre acte de l'événement traumatique pour ne pas ou ne plus vivre dans la dépression. C’est du moins la définition proposée par Wikipédia. Dans ce cas, disons qu’il s’agit de personnes qui vieillissent avec le VIH, qui connaissent des difficultés, mais qui, au final, ont mis en place des stratégies, des outils leur permettant de "bien vieillir". C’est du moins ce qu’elles disent vivre. Ce sont ces outils et stratégies que des chercheurs américains ont donc cherché à identifier. Pour cela, ils ont, comme l’explique le site Catie qui a consacré un article à cette étude, interviewé des "personnes vivant avec le VIH qui manifestaient ce genre de résilience".
Les chercheurs ont recruté vingt-cinq participants entre 50 et 70 ans. Ils ont réalisé des interviews structurées. Sept thèmes principaux ont été abordés lors des entretiens comme l’acceptation de soi, l’optimisme, la volonté de vivre, le souci de pérennité (se préoccuper du sort des générations à venir), vivre en relation (recevoir du soutien formel et informel d’autres personnes), l’indépendance, etc. Sans entrer dans le détail de la présentation qu’on vous recommande de lire sur Catie, on peut dire qu’une des clefs est l’acceptation de soi. Cette dernière est, selon les chercheurs, "cruciale pour surmonter les effets négatifs du VIH/sida et les complexités du vieillissement dans le contexte d’une maladie tellement stigmatisante". Cette acceptation semble, par ailleurs, aider les personnes à se rendre compte de leurs forces et de leurs limites. Elle incite également à aller de l’avant plutôt qu’à se morfondre dans la nostalgie ou le regret.
Autre clef : la volonté de vivre. "Beaucoup de participants affirmaient vivement qu’ils s’attendaient à vivre encore plusieurs décennies grâce aux progrès accomplis dans le traitement du VIH", indique Catie. Enfin, un des facteurs importants était la capacité des personnes à se prendre en charge (observance, atteinte d’un équilibre entre repos, activité physique et alimentation saine, etc.) "Plus les participants se prenaient en charge, plus ils réussissaient à bien gérer l’infection au VIH", indiquent les chercheurs cités par Catie. Pour l’organisme canadien, cette recherche "pourrait s’avérer importante pour orienter les services de soutien psychosocial destinés aux personnes séropositives, surtout à mesure qu’elles vieillissent."
Plus d’infos sur www.catie.ca puis rubrique Nouvelles.
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Commentaires
Plus tu vas bien, plus tu iras bien
hello
Piqûre de rappel
rigolo
Pour bien vieillir, rien de mieux que
Pas concluant.
Bon départ