Faut-il avoir peur de son assiette ?

Publié par Ferdy le 23.03.2011
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La France s'est constituée, au fil des siècles, une grande réputation culinaire et gourmande qui paraît aujourd'hui remise en cause.

En digne héritière des traditions aristocratiques et bourgeoises, jusqu'à la fin du XIXe s., cette nation a été capable d'élever la gastronomie au rang d'un art majeur, où l'abondance et la diversité des mets allaient puiser dans son terroir une source infinie de créations dont elle sortait grandie.

Mais nos goûts et nos modes de consommation ont changé. Plus personne aujourd'hui ne songerait à commander, en entrée, un cent d'huîtres comme Balzac ou Dumas. Nos estomacs seraient-ils des organes socio-culturels comme les autres ?

Selon une récente enquête de l'OCDE, les Français sont, parmi les trente pays industrialisés, ceux qui passent le plus de temps à table (et au lit). En moyenne, 2 heures 15 minutes / jour, contre 75 minutes aux États-Unis.

Je suis toujours assez étonné de constater qu'il soit si rare de se voir proposer une consultation avec un(e) diététicien(ne) dans le secteur hospitalier. Comme si tout devait incomber à la magie salvatrice des produits pharmaceutiques.

De nombreux médias ont traité du sujet de la mal-bouffe récemment (cf. Notre poison quotidien, documentaire de Monique Robin, diffusé sur Arte, accessible en ligne.

L'invasion des substances chimiques dans notre alimentation participe à une augmentation considérable des maladies chroniques (cancers, diabète, obésité, troubles du comportement, etc.), tandis que le bio, pour tentant qu'il soit, demeure trop souvent encore un label réservé aux bobo.

Il n'est pas dit que l'on saurait se soigner seulement par un régime alimentaire adapté, mais il est clair pourtant que les bénéfices d'une cuisine économe et patiente produira des effets bénéfiques sur des métabolismes malmenés par de puissants traitements.

Pamelos, dans son blog hilarant, souligne cependant la difficulté économique que certains pourraient rencontrer à mettre du beurre dans les épinards.

Même si je comprends bien que l'on n'a pas spontanément envie de recevoir une quinzaine de personnes inconnues chez soi, pour une première rencontre, parce que les liens élémentaires n'ont pas encore été tissés, soit enfin parce que le logement ne le permet pas, le restaurant s'impose donc comme étant une solution commode, sans engagement, à toute proposition de rendez-vous pour un premier contact.

Nos tables seraient-elles devenues plus secrètes et plus intimes que nos lits ?

Commentaires

Portrait de frabro

J'ai bien conscience des efforts que je devrait faire dans le domaine alimentaire, d'autant que mon pèse-personne me le rappelle avec une effrayante régularité, tout comme d'aillerus les ceintures des mes pantalons ou les boutons de mes chemises.

Je me suis donc demandé, en lisant le billet de Ferdy, pour quoi je ne le faisait pas.  

Outre que les études "scientifiques" ne prouvent pas que les produits "bio" améliorent la santé et écartent les risques sanitaires (certaines disent même le contraire), il faut bien admettre que la course aux "bons" aliments et la confection de repas "équilibrés" demande de la patience, du temps et du savoir faire. Je ne dispose hélàs d'aucun de ces trois éléments. Du coup, mon déjeuner est souvent le plat du jour au bistrot du coin, et mon diner le plat cuisiné acheté dans ma supérette favorite. Pour le coup, je suis très loin des 2 h 15 par jour, et plus proche de la norme nord américaine !

Pour les mêmes raisons, j'invite peu chez moi : trop de fatigue lorsqu'il faut faire les courses, faire le ménage, préparer, ranger, refaire le ménage... D'ailleurs l'idée de faire entrer dans mon chez moi des inconnus m'est carrément insupportable, alors oui, dans ce cas, je préfère le resto !

Ma table n'est pas secrète, mais comme mon lit elle est intime : je ne pratique ni lit ouvert ni table ouverte.

François 

Portrait de ecceomo

"...Outre que les études "scientifiques" ne prouvent pas que les produits "bio" améliorent la santé et écartent les risques sanitaires (certaines disent même le contraire),...."

PTDR,

des études qui disent que manger des aliments bio, c'est dangereux !!!...

morbleu, ça m'intéresse de connaître ces scientifucks, y a du Allègre dans l'air ma parole.

Consommer bio, c'est plus complexe que le soucis individuel pour sa santé. La dimension politique et de mode de production sont aussi des choix collectifs;

Les "paniers paysans" sont des alternatives existantes ...

j'attends tes sources frabro,  très sérieusement intéressé Moqueur

Portrait de frabro

Que c'était dangereux, mais que le bénéfice pour la santé n'était pas prouvé.

Il serait bien que l'on cesse de tenter de déformer systématiquement mes propos. 

Et comme j'ai autre chose à faire que polémiquer je te conseille google pour les

recherches. 

Voici quand même un lien qui renvoie à une étude de l'Afssaps :

 http://www.lefigaro.fr/sante/2010/05/20/01004-20100520ARTFIG00777-manger-bio-n-est-pas-meilleur-pour-lasante.php

Fin du débat en ce qui me concerne sur ce point.

Portrait de ionesco

Portrait de ionesco

Portrait de ionesco



Portrait de ionesco

Portrait de romainparis

Léon Guéguen et Gérard Pascal, auteurs de l'étude sur le bio, qui sont des membres du conseil d’administration de l’Institut français pour la nutrition, IFN, qui comprend notamment des représentants de l’industrie agroalimentaire comme Nestlé ou Danone. Donc partiaux. Donc pas de débat nécessaire, cette information suffit à les décrédibiliser.
Portrait de guppy

il  vaut mieux quand même si on en a les moyens de manger bio,où de cultiver pour ceux qui ont un jardin une parcelle de terrain. Lorsque je lis qu'une pomme reçoit 26 traitements différents avant de pouvoir être consommée, je préfère ne plus en manger.
Portrait de frabro

Le vrai héros est celui qui livre bataille avec l'esprit ouvert et sans partialité et qui pourtant mène une vie de paix et de liberté.
 Swâmi Râmdâs]

Je remarque que toute personne qui émet un avis différent du votre est forcémment "partiale" et donc "décrédibilisée". Belle façon d'imposer ici cette vision unique que vous décriez si fort par ailleurs.

L'intéret du site est de pouvoir y témoigner de ce que l'on vit et pratique soi-même et non d'y faire de multiples copiés collés de sites partisans sans jamais donner son propre avis. 

Portrait de ionesco

Y a un moment , faut se rendre à l'évidence...

http://www.dailymotion.com/video/x9s8wb__shortfilms

Pour les copier coller, (y en a un beau dans ta réponse...Sourire.)

je prefere m'appuyer sur des articles,  de ceux qui me semblent aller dans le bon sens,  (là est, mon avis perso) dont je donne toujours les sources...(y a pas la tienne? Evene?)

et ce qui permet ensuite à chacun de se faire sa propre opinion...

Portrait de ionesco

http://www.rue89.com/planete89/2010/07/24/rabhi-cest-la-civilisation-la-...

Il teste et vante depuis cinquante ans la « sobriété heureuse ». Pierre Rabhi est un Gandhi à la française, version agricole.

Le grand public a un peu entendu parler de lui lors de sa pré-campagne présidentielle de 2002, ou dans le dernier film de Coline Serreau. Chez les écolos convaincus, il est un des penseurs qui comptent le plus.

Lui n'a pas « fait le Larzac », car la communauté ce n'est pas son truc. Il n'a pas été embringué par Europe Ecologie non plus. Il a simplement cultivé son jardin, écrit des livres, et développé ce qu'il a appelé l'« agroécologie », une agriculture plus bio que bio mais sans logo. Il exporte ses techniques dans le monde entier, surtout en Afrique.

Clin d'oeil

Portrait de romainparis

"Je remarque que toute personne qui émet un avis différent du votre est forcémment "partiale" et donc "décrédibilisée". Belle façon d'imposer ici cette vision unique que vous décriez si fort par ailleurs."

Je n'ai pas dit que c'était toi qui est partial, mais les auteurs de l'étude auquel tu fais référence. Et c'est le cas !

Pour moi, l'agriculture industrielle a été une solution au sortir de la guerre mais elle est devenu aujourd'hui un problème sanitaire pour les personnes et pour la Terre. Les responsabilités ne sont pas unilatérales ! puisque l'industriel ne fait que vendre ce que l'on lui achète... alors à nous aussi de nous responsabiliser mais sans non plus nous culpabiliser ! parce que c'est bien beau d'être anti, il faut aussi proposer des solutions de rechanges, viables et pas utopistes. Je propose une première solution à l'échelle mondiale : que toutes les denrées alimentaires ne soient plus soumis à la spéculation boursière.

Portrait de Sophie-seronet

J'ai effacé les liens hypertexte sur le post de Frabro, je le fais de manière systématique, au fil de la lecture quand les liens n'apportent rien aux commentaires... D'habitude je ne le précise pas, je le fais juste ici parce qu'il y est fait référence dans un autre post.

Sur ce, les commentaires qui ne comportent qu'un copié/collé sans avis partagé, je trouve que c'est un peu réducteur quand ils sont insérés dans un fil de discussion. Même si on écrit que quelques mots, c'est forcément plus interactif si on écrit avec ses propres mots...

Bises. Sophie

Portrait de ionesco

Je participe aussi avec mon clavier ...mais parfois pour argumenter, les images ou la musique, les "spécialistes" d un sujet , sont + "parlants" et explicites pour moi, que ma petite personne..

cela reste un partage de mes idées, les articles, images, reportages  ne sont pas "balancés" par hasard......et comme je suis un peu autiste,c'est ma facon d etre...

je ne trouve pas cela réducteur, mais un argument de+, d autant que toujours je cite mes sources....Mais je ferais un effort! lol