Cannabis : ASUD appelle à marcher le 7 mai
"La criminalisation du cannabis ne sert à rien. La loi n’influence pas la décision de consommer ou pas. La répression professionnalise le trafic sans le résorber. La réponse pénale est inhumaine pour les usagers thérapeutiques. Elle est inefficace pour inciter à une gestion socialement acceptable de la consommation récréative et protéger les mineurs", voilà ce qu’affirme l’association ASUD qui dénonce, au passage, la politique actuelle en matière de drogues (plus spécialement du cannabis) qui, quoi qu’en disent les pouvoirs publics, a "des conséquences très négatives pour la société". Ainsi, les "organisations criminelles prospèrent sur ce marché noir, régentent de nombreux territoires et gangrènent l’économie et la vie quotidienne. La prohibition du cannabis est une source majeure d’insécurité", affirme ASUD. Pour toutes ces raisons, ASUD appelle à participer à la Marche mondiale du cannabis, samedi 7 mai 2011. Mais l’association ne se contente pas d’appeler à manifester, elle fait aussi des propositions et entend porter des "revendications citoyennes".
"Les consommateurs de cannabis partagent le besoin de sécurité exprimé par l’ensemble de la population. Ils sont à la fois victimes de la répression et de la violence générée par le marché noir (…) Afin de protéger efficacement toute la population, nous demandons une réforme de la loi de 70 de lutte contre la toxicomanie, incluant une régulation publique du marché du cannabis", indique ASUD. Pour l’association, cette régulation s’articulerait, d’une part, autour de la "dépénalisation de la consommation privée, de la possession et de l’autoproduction pour usage personnel" et d’autre part autour de "l’autorisation de cercles privés à but non lucratif regroupant des consommateurs majeurs afin d’organiser en filières courtes la production, la distribution et l’usage social". Cette régulation aurait l’avantage, estime l’association, d’assurer la sécurité des usagers puisque le "cannabis ne serait plus le seul produit de consommation de masse échappant à tout contrôle de qualité et aux règles d’usage". ASUD avance que cela permettrait la "sécurité des territoires" car "l’adoption de ce modèle pragmatique de gestion devrait entraîner la fin du deal de rue et donc la libération des territoires dominés par les trafiquants de cannabis". Ce serait, par ailleurs, une "sécurité pour la société" car "la limitation du marché noir diminuerait la masse de capitaux blanchis par les trafiquants, le risque de corruption pour protéger leur business, leur pouvoir sur des populations précaires". Même les familles seraient en plus grande sécurité. "Une information objective serait plus efficace pour limiter les risques liés au cannabis que la stigmatisation et la désinformation actuelle, avance ASUD. En favorisant un dialogue constructif dans les familles et entre adultes, elle s’articulerait autour de campagnes sur les effets, les pratiques pour réduire les risques, les dispositifs d’assistance aux usagers problématiques.
- 1260 lectures
- Envoyer par mail
Commentaires
mon opinion
Bien entendu meliah