TasP : gare aux IST !
On a beau le répéter, à côté du VIH, il y a les IST, nombreuses. Et il ne faut pas les négliger. Pas seulement parce qu’elles ont la désagréable habitude d’émailler la vie sexuelle - parfois sans se faire voir – mais parce qu’elles favorisent, selon de nombreux rapports, la transmission du VIH. En effet, les personnes ayant une infection sexuellement transmissible ont un risque accru de se contaminer. De plus, les personnes séropositives contractant certaines IST peuvent voir leur charge virale augmenter. Dès lors, c’est un plus fort risque de contamination lors d’un rapport sexuel. L’analyse des différentes études s’est donc penchée sur la prévalence, parmi les personnes vivant avec le VIH, d’une co-infection avec une ou plusieurs IST.
Cet agrégat de 37 d’études, principalement menées en Europe et Amérique du Nord sur plus de 700 000 personnes vivant avec le VIH, montre une moyenne de 16,3% de personnes séropositives, ayant dans le même temps une infection sexuellement transmissible, parmi celles qui sont connues pour favoriser la transmission du VIH. Reviennent le plus souvent trichonomase, syphilis et gonorrhée, dans les mêmes proportions chez les hommes que chez les femmes. Aucune différence non plus, entre les personnes sous traitement ou non. Une prévalence élevée, voire inquiétante, dans son caractère facilitateur de la transmission du VIH. Un chiffre qui peut faire office de rappel concernant l’importante du dépistage des IST, symptômes ou pas, et de la prévention sur ces infections. Un moyen aussi de faire réfléchir sur les stratégies de réduction des risques que mettent en place les personnes. Ce taux élevé de co-infection VIH/IST montre qu’une stratégie efficace contre le VIH n’est pas obligatoirement efficace pour les IST ! De ce fait, les auteurs de cette méta-analyse sont préoccupés par l’impact d’une IST sur certains outils de prévention, tels que PreP (traitement pré-exposition) ou le traitement comme prévention (TasP). Sachant que le risque de transmission du VIH augmente en présence d’une IST, une prévalence élevée de la co-infection VIH/IST peut nuire à l’efficacité du traitement comme outil de prévention. Les chercheurs avancent l’hypothèse que les personnes utilisant cette stratégie pourraient ressentir "un faux sentiment de sécurité" et par là, relâcher leur vigilance. D’après eux, le traitement n’élimine pas complètement la transmission, que ce soit pour le VIH, comme pour les IST. Par conséquent, les auteurs craignent un relâchement général, accroissant la prévalence de la co-infection, réduisant de fait l’efficacité du traitement comme outil de prévention.
Par cela, ils incitent les personnes utilisant le TasP à passer des tests de dépistage réguliers, tous les trois à quatre mois. Un accompagnement ("counseling") pour éviter les idées reçues est aussi recommandé, afin de réduire la transmission des IST qui sont, VIH ou pas, en pleine recrudescence.
(1) : Nombre de personnes atteintes d'une certaine maladie à un moment donné dans une population donnée.
Plus d’infos sur le site de la CATIE.
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Commentaires
Co-infections and co
Bon ok ! j'essaie de suivre..
- d'un côté, les associations ONUSIDA et les labos nous promettent de mettre fin à l'épidémie, "zero infection" dans les prochaines décennies, grâce aux traitements ; "tester et traiter" et
dans le même temps, on assiste à une recrudescence de nouvelles infections dûes aux IST.....syphilis, hpv.herpes Simplex virus...
Alors question : Pourquoi les chercheurs ne trouvent ils pas une formule qui combatte aussi bien les infections sexuellement transmissibles que le vih ?
Quand le tenofovir ou viread (contenu dans l'atripla) est apparu sur le marché, le professeur Hirshell et d'autres ont bien déclaré que ces molécules traitaient tant l'hepatite B que le VIH, n'est ce pas ?!!
Ou alors(bis), cette annonce cache une autre mauvaise nouvelle, comme des virus multirésistants qui ne peuvent pas être "soignés" avec les thérapies actuelles !!!
Encore une histoire à dormir debout....bonne nuit les loulous
ps : HIRSHELL disait que la super infection était un mythe (bien français)
Confuse
Il existe bien des recherches combinées pour traiter l'herpes et le vih, voici quelques liens et il semble que malheureusement la route soit encore pavée d'embûches
http://www.seronet.info/breve/acyclovir-et-vih-resultats-decevants-d-une... http://www.seronet.info/breve/herpes-et-vih-d-une-pierre-deux-coups-23984
Bullshit...