C'est lundi, c'est sérieux

Publié par Ferdy le 21.11.2011
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Marre d'entendre à longueur de journaux ces cours d'économie pour thésards d'HEC. Les compagnies aériennes n'imposent pas à leurs passagers une formation accélérée de pilotage d'un Boeing lorsque le crash de celui-ci est annoncé. Il y le masque à oxygène qui tombe tout seul du plafond, et le message enregistré d'une hôtesse bilingue qui vous recommande de garder votre calme et de redresser votre siège.

Il est vrai que parvenu à cette proximité de la catastrophe, le commandant de bord et son équipage n'en mènent pas large et ont d'autres priorités. Tout se joue en quelques minutes, quelques secondes à peine.

Tandis que nous vivons l'agonie de notre système économique et financier comme une longue et pénible maladie, parfois assortie de quelques rémissions passagères, de poussées de fièvre, d'un léger répit vite contrecarré par un effondrement des marchés qui fait craindre le pire... or, c'était sans compter sur le discours rassurant du président de la BCE, promettant une légère reprise de l'activité économique dans la zone euro, ce qui produit un bien fou chez les traders les plus aguerris.

Ce feuilleton, j'aurais tendance à emprunter le terme d'épopée à mon ami Virgile, qui ne saurait trop s'en émouvoir, joue au yoyo avec l'adrénaline des bourses mondiales. La crise offre à la droite européenne l'occasion de se refaire une virginité et reprend, pays après pays de l'UE, tous les pouvoirs. Parmi les 27, il n'y en plus que quatre estampillés à gauche, et la bascule de la Slovénie paraît déjà jouée. 

En Espagne, le gouvernement socialiste de Zapatero s'est fait licencier par les agences de notation, et il faut bien l'admettre aussi pour son incurie et sa mauvaise gestion. Un jeune sur deux au chômage, on ne peut pas dire que le bilan soit particulièrement positif.

Une Europe en panne, j'aimerais entendre parler de temps en temps de projets culturels, de démocratie appliquée, d'échanges fructueux... plutôt que de ce boulet qu'est devenue cette devise mal aimée depuis son apparition, est-ce vraiment le rêve en lequel nous avions cru, assez naïvement, au début de cette folle utopie à objectif fédéral ?

Commentaires

Portrait de frabro

Et si c'était justement, par cette crise, l'aboutissement d'un processus inexorable menant à une véritable gouvernance européenne sans laquelle l'Europe économique et l'Euro n' ont aucune chance de se redresser ?

Le problème, me direz-vous, est que cette gouvernance se fera sous l'égide des banquiers et non sur un objectif politique multi directionnel incluant la culture, la vie démocratique, l'écologie raisonnée, la solidarité...

Bon j'arrête, voilà que j'utopise aussi !

Motus 

Portrait de into the wild

est ce que ce monde est serieux,

un sujet chasse l'autre ,dépassé "into the wild"

submergé meme,tant va la cruche.....Perplexe