Des ARV quatre jours sur sept : le rêve d’Iccarre ?
L’allègement des traitements VIH : un espoir pour les uns, un projet pour les autres. C’est l’enjeu de l’essai Iccarre qui entend évaluer l’efficacité d’une prise d’ARV quatre jours par semaine au lieu de sept, lorsque le virus est contrôlé. Ce projet intéresse les experts, mais surtout les personnes traitées. Et pourtant il ne trouve pas de financements. Seronet fait le point sur un dossier qui mérite d’avancer.
ARV : Leibowitch pilote l'allègement !
(27 juillet 2011) Des médicaments anti-VIH pris quatre jours sur sept peuvent-ils rester efficaces chez une personne dont la réplication du virus est contrôlée depuis plusieurs mois ? Pour poser cette question iconoclaste, sans doute fallait-il un homme qui le soit tout autant : Jacques Leibowitch, 70 ans et jeune retraité, a longtemps été maître de conférence, praticien hospitalier à l’Université Versailles Saint Quentin ; il reste médecin vacataire à l’hôpital Raymond Poincaré, à Garches. Envoyé en banlieue en 1979, "par un ponte du centre de Paris", l’homme a toujours été à la marge. Surtout, dit-il, après qu’on lui a fait "comprendre qu’il dépareillait dans les assemblées de constitué(e)s"...
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Iccarre : des hypothèses biologiques à confirmer
(28 juillet 2011) La possibilité des traitements quatre jours sur sept d’Iccarre, Jacques Leibowitch l’entrevoit par le distingo, de plus en plus accepté, entre le traitement d’attaque et le traitement de suite. En clair, si les trithérapies sont indispensables au début du traitement, quand il faut écraser la folle réplication du VIH, par la suite, lorsque la charge virale est déjà contrôlée depuis plusieurs mois et que le virus est indétectable, peut-être serait-il possible de l’alléger. Plusieurs stratégies ont été évaluées (par exemple, des monothérapies par anti-protéase boostée, mais le nombre de comprimés, le booster Norvir compris, et les effets indésirables de ces molécules limitent leur intérêt). L’intermittence telle que la conçoit Jacques Leibowitch est toute autre.
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Des vacances thérapeutiques aux interruptions courtes programmées
(29 juillet 2011) Retour au début des années 2000. Les multithérapies antirétrovirales, si elles permettent de contrôler la réplication du virus, sont lourdes. Diarrhées, troubles de la répartition des graisses (lipodystrophies) et douleurs aux extrémités des membres (neuropathies), entre autres, ont un fort impact sur la qualité de vie. Au point que l’on envisage de les interrompre pour des durées plus ou moins longues (plusieurs semaines à quelques mois). Objectif : permettre aux personnes de souffler un peu, d’avoir des sortes de "vacances" thérapeutiques. Pratiquée par certains médecins, l’idée fait l’objet d’un essai clinique, SMART (Strategies for Management of Anti-Retroviral Therapy). Débuté en 2002...
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Entretien avec Jean-Michel MOLINA : "Alléger le traitement antirétroviral sans compromettre l'efficacité"
(30 juillet 2011) De plus en plus efficaces, de mieux en mieux tolérées, de plus en plus simples à prendre. Jusqu’où pourra-t-on aller dans l’allègement des thérapies antirétrovirales ? Quelles sont les principales stratégies actuelles, au-delà de l’essai d’intermittence, quatre jours sur sept, proposé par Jacques Leibowitch ? Jean-Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses de l’Hôpital Saint-Louis (Paris), et président de l’AC 5, l’instance d’évaluation des essais cliniques de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS), nous donne son point de vue.
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Le témoignage de Max : "Partir en week-end sans amener une pharmacie, pour moi, c'est fabuleux"
(31 juillet 2011) Suivi par le Dr Leibowitch, Max témoigne de son expérience personnelle de prise de traitement par intermittence dans un cadre décidé avec son médecin et avec un suivi particulier. Le Dr Leibowitch met en garde contre toute tentative sauvage de réduire le nombre de ses prises sans avis médical.
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Allègement du traitement VIH : La polémique en débat
(22 février 2012) Un essai "en difficulté institutionnelle et financière". C’est ainsi, qu’à mots choisis, Gilles Pialoux résumait sur VIH.org la situation de l’essai Iccarre. C’était fin décembre. Depuis plus d’un an, son promoteur, Jacques Leibowitch, 70 ans, iconoclaste médecin à l’hôpital de Garches, se livre à un important lobbying, inondant les boites mails des cliniciens-chercheurs français d’appels en faveur de sa recherche. Sans grand succès jusqu’à présent.
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Iccarre : 5 spécialistes donnent leur avis
(22 février 2012) Que pensent 5 spécialistes réputés de l’essai Iccarre proposé par l’équipe de Jacques Leibowitch à l’hopital de Garches ? Voici les réponses de Gilles Pialoux (Hôpital Tenon, Paris), Christine Katlama (Hôpital de la Pitié Salpétrière, Paris), Alexandra Calmy (Hôpital de Genève), Yazdan Yazdanpanah (Hôpital Bichat, Paris) et Eric Billaud (Hôpital de Nantes).
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Le témoignage de Louise : "Mon pilulier s'est allégé en même temps que mon traitement"
(7 mars 2012) Louise témoigne des nouvelles perspectives que lui a ouvert le Dc Leibowitch face à son traitement contre le VIH. Un soulagement... qui dure.
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Iccarre : le "4 jours sur 7" évalué à l’automne
(17 juin 2013) Les antirétroviraux peuvent-ils rester efficaces s’ils ne sont pris que 4 jours au lieu de 7, une fois la charge virale rendue indétectable ? AIDES et d’autres associations du TRT-5 avaient fortement plaidé pour l’évaluation de cette stratégie, laquelle répondait à une forte demande des personnes, symbolique, car changeant la perspective du traitement à vie devant être pris tous les jours et diminuant la toxicité à long-terme des molécules antirétrovirales sur le corps. Bel espoir que de faire aussi efficace avec moins de médicaments.
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Commentaires
Le but de ce débat
La réponse de LEIBOWITCH
oui
Je vois
ça suffit les messages prives !!!
il y a une semaine, j'ai remarque un flou de nouveaux seronautes, qui ont ouvert des comptes sur SeroNet et nous ont balance leurs temoignages miracles...
J'ai trouve bizarre la forme & la contenue de ces temoignages, et j'en ai parle publiquement. Une semaine apres, on confirme que les temoignages sont sinceres mais je (et plusieurs autres seronautes comme moi) n'avais pas tort de trouver la forme bizarre !!! je suis content de faire eclairsir la raisone de ces temoignages apparus successivement...
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je ne suis ni contre les labos ni contre Pr Leibow .... et, je ne vois pas qui pourrait etre contre un allegement de traitement.
Nous savons tous que n'importe quel traitement pourra causer des effets negatifs a longterm...alors il vaut mieux d'avaler moins de poisone!!! sans s'exposer a d'autres dangers... (je repete: j'en ai deja parle a mon medecin, qui m'a conseille d'attendre les resultats des etudes fiables)
je souhaite que icccarre sera finance rapidement et nous saurons plus sur toutes les consequences d'un allegement ...
Je ne suis pas francais, du coup je ne me concidere pas concerne des propos de HUMBERTO !
Un dernier mot pour ceux qui me contactent par messages prives, sur le sujet ! si vous desirez une reponse, ayez le courage de m'ecrire vos arguments publiquement et je vous repondrai de la meme maniere...! je ne vais pas polemiquer avec vous par le moyen que vous utilisez !!!
des temoignages positifs mais des informations
incomplets car pendant ces allegements, on n'a suivi que la CV et les cd4 ... On ne sait rien sur les reservoirs et l'inflamation possible ! Donc du point de vue scientifique, la reussite n'est pas prouvee encore.
J'ai deja parle a mon medecin il y a 5 mois de ça, de l'etude realise aux E.U. sur mon traitement (Atripla- 5 j/ 7 )... La reponse que j'ai recu: Ces etudes ne sont pas suffisamment fiable pour alleger un traitement qui fonctionne bien, sans aucun effets secondairs dans mon cas. C'est une reponse honette et correcte...
Je suppose qu'il faut examiner et decider avec son medecin, cas par cas. Et qu'on soit bien informe sur les dangers probables qu'un allegement peut poser !
Si un seropos souffre gravement des effets indesirables, et qu'il n'en peut plus, la decision est plus facile a prendre ...
sinon, il vaut mieux attendre de voir les resultats de l'iccarre ... (et esperer qu'on puisse activer des fond pour la realisation de cette etude complete)
Suite de mon témoignage du 1er mars
Bonjour,
Le 5 mars, après 8 semaines de traitement, un nouveau suivi a été effectué dont les résultats me sont parvenus hier : charge virale <20 c, transaminases en légère baisse. Actuellement dans la 10° semaine de traitement, je prends 1 comprimé de Truvada + 2 de Reyataz, le soir au moment de me coucher les lundi, mardi , mercredi et jeudi soit 4 jours/7.
La première phase d’ICCARRE devrait donc en principe se terminer dans 6 semaines, après deux nouveaux contrôles de virémie, des transaminases et de la bilirubine ( à cause du Reyataz) après les 12° et 16° semaines. Aucune numération des CD4/CD8 pour l’instant, le docteur Leibowitch considérant que la charge virale est l’indicateur pertinent pour le suivi de l’évolution de l’inflammation. Lisez son livre « Pour en finir avec le SIDA » si vous souhaitez comprendre cette position. A ce stade, dans mon cas, il n’a pas été effectué de contrôle des « réservoirs ». Avant d’entrer dans le protocole ICCARRE, mon traitement consistait en 1 comprimé de Truvada + 1 d’Isentress 7 jours/7. Le docteur Leibowitch a considéré que l’Isentress n’était plus indiqué dans un protocole 4/7.
En complément des traitements, depuis 2008, je prends également le matin 1 ou 2 gélules (100mg)/jour de l-Glutamine avec un contrôle périodique de la créatinine prescrit par mon médecin référent. Ce complément avait à l’origine pour but de limiter les effets secondaires du traitement de l’époque (Viread+Telzir+Norvir) sur mon système gastro-intestinal, fragile.
Ayant ainsi répondu aux questions posées à la suite de mon témoignage du 1° mars, je veux maintenant dire que les réactions de certains m’ont étonné. Je me suis interrogé sur leurs motivations réelles et leurs liens éventuels avec des laboratoires (voyez comme il est facile d’être suspicieux, « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose »). Je me suis jusqu’à maintenant abstenu de réagir pour éviter d’alimenter cette polémique stérile et parce que je n’ai pas (encore) développé d’addiction suffisante aux réseaux sociaux dans lesquels certains participants écrivent plus et plus vite qu’ils ne réfléchissent.
Voilà, c’est fait, c’est facile, c’est totalement stérile, je peux le faire « moiz’aussi » ! N’espérez plus maintenant me faire dévier du seul sujet qui nous préoccupe ou qui devrait nous préoccuper.
Quel est-il selon moi ?
Seuls les faits, leur observation, la réflexion et l’expérimentation ont un intérêt. Eux seuls permettront de faire progresser la connaissance de la maladie, la recherche, les traitements, leurs protocoles d’administration aux patients et la pratique médicale. Car c’est bien ainsi que la médecine a progressé : dissection, connaissance de l’anatomie, des organes, de leurs fonctions, de leurs interactions... première vaccination... découverte du rôle de l’antisepsie et de l’asepsie dans la chirurgie opératoire... origine microbienne des maladies contagieuses... etc.
Molière n’a apparemment pas assez ridiculisé l’autorité de la « Faculté » et ses « ordonnances » (la racine du mot en dit déjà beaucoup sur la conception de la relation médecin/patient !) et Saint Simon reconnaissait à la même époque quelques avantages (du point de vue du malade) à ceux qu’il nommait les « empiriques » sur leurs confrères qui tuaient leurs patients à force de saignées !
Pour moi, le docteur Leibowitch appartient bien à la lignée des premiers, les seconds ayant aujourd’hui une propension à tuer leurs patients à force de médicaments. La théorie sur le développement de la maladie qu’il expose dans son livre me paraît tout aussi plausible que celle qui prévaut encore dans la majorité de la communauté médicale.
Comme je l’ai exposé dans mon témoignage du 1° mars, j’ai personnellement expérimenté de 2002 à 2006 la stratégie traitements d’attaque/traitements de suite qu’il préconise, alors que je ne le connaissais que de nom pour ses interventions conjointes avec le Dr Rozenbaum au sujet du SIDA, au début des années 80, et que j’étais suivi par mon propre médecin traitant (qui l’était déjà depuis 10 ans avant que je sois contaminé) dans le cadre d’un réseau de soins ville/hôpital. Les résultats en sont résumés dans mon texte du 1° mars. Je n’ai interrompu cette pratique que contraint par le retrait du marché de l’une des molécules et il m’a fallu du temps pour retrouver un traitement (Truvada + Isentress) dont je supportais les effets secondaires mais dont la toxicité hépatique m’a de nouveau contraint à m’interroger sur la prise de médicaments 7/7jours.
Où en suis-je aujourd’hui ?
Je crois que l’expérimentation de nouveaux protocoles dans le cadre d’un suivi et d’un contrôle médical stricts, comme celui d’ICCARRE, est le seul moyen de faire progresser la pratique médicale sur le sujet.
Je ne dénie pas, pour autant, aux laboratoires le rôle qu’ils ont joué dans le contrôle de l’infection et la survie d’un grand nombre d’entre nous.
Mais nous n’en sommes plus à ce stade et ce qui m’importe aujourd’hui c’est l’intérêt des patients et leur qualité de vie.
J’entends donc y contribuer et en bénéficier. Si possible, sur ce dernier point, car je pense que seule une expérimentation sur des bases statistiquement significatives (au moins 1000/1200, voire plusieurs milliers selon les génotypes que l’expérimentation pourrait déterminer ?) permettra de dire avec une certaine sécurité qui peut en bénéficier et qui doit, par précaution en être exclu, car n’ayez pas d’illusion, je crains qu’il y en ait... Je vous invite donc à un espoir raisonnable et raisonné !
Icarre et moi
on l'empéche,n'empéche,
L'âge ?
tant mieux et cela me rassure
un point de vue
Je suis restée..!