Les Français et les franchises médicales
Une majorité de Français est hostile aux franchises médicales
Les franchises ont été instaurées en janvier 2005 par la droite. Il s’agissait d’un moyen, dans un objectif affiché de retour à l’équilibre des comptes du système de santé, d’y contribuer. Pour ce faire, une participation de 1 euro est automatiquement déduite des remboursements des consultations médicales. Fort de ce précédent, le gouvernement décide d’instaurer en 2008, de nouvelles franchises médicales : une retenue de 50 centimes d’euro est effectuée sur chaque boîte de médicaments, même montant de retenue pour chaque acte paramédical et une retenue de deux euros pour les transports sanitaires. Le sondage réalisé par CSA pour AIDES indique qu’une majorité de Français est hostile à ces mesures. Ainsi, "65% des personnes interrogées estiment qu’elles vont plutôt dans le mauvais sens car elles pénalisent les personnes les plus malades ou les plus démunies et peuvent générer un retard dans l’accès aux soins", indique le CSA. "A l’inverse, 33% considèrent que ces dispositifs vont plutôt dans le bon sens car ils peuvent limiter la consommation individuelle et responsabiliser les usagers du système de santé", note l’institut.
Dans le détail, on note une différence entre les personnes appartenant aux milieux privilégiés et celles qui n’en font pas partie. Autrement dit, ce sont les personnes qui sont dans les situations les plus précaires qui trouvent le plus que les franchises "vont plutôt dans le mauvais sens". En outre, ces dispositifs sont davantage rejetés en Ile-de-France (71%) qu’au sein des autres régions, et notamment dans le Sud-Ouest (58%). "Quant aux sympathisants de gauche (81%), davantage attachés à la préservation de l’Etat-Providence en général, ils y sont nettement plus hostiles que ceux de droite (41%), plus enclins à se prononcer en faveur de la réduction des dépenses publiques. Soulignons que les sympathisants du FN sont beaucoup plus proches par leurs réponses de ceux de gauche que de ceux de droite : 73% jugent que ces mesures vont plutôt dans le mauvais sens.
Une large majorité de Français favorable à une dispense des franchises médicales pour les personnes les plus malades et les plus pauvres
L’institut CSA a rappelé lors de l’enquête aux personnes sondées que les franchises médicales ne sont remboursées, ni par la Sécurité sociale, ni par la plupart des complémentaires Santé, puis il a demandé aux personnes si elles pensaient que les personnes les plus malades et les plus pauvres devaient être dispensées de paiement. 87% des enquêtés se déclarent favorables à ce que les personnes touchées par une maladie chronique ou en affection longue durée soient dispensées de leur paiement (dont 60% "tout à fait favorables" et 27% "plutôt favorables"), contre seulement 12% qui y sont opposés. Notons que les 65 ans et plus (90%) y sont plus favorables que les autres classes d’âge. C’est logique puisque ce sont eux qui sont les plus exposés au paiement des franchises.
D’autre part, "80% des Français se déclarent favorables à ce que les personnes vivant sous le seuil de pauvreté (954 euros par mois), comme par exemple les bénéficiaires de minima sociaux, soient dispensés de ces paiements, avec néanmoins une intensité des opinions favorables moins forte qu’au sujet des personnes gravement malades (avec 47% de réponses "tout à fait favorables" et 33% de réponses "plutôt favorables"), contre 18% qui y sont opposés", précise le CSA.
Sondage exclusif CSA/AIDES réalisé par téléphone les 2 et 3 avril 2012.
Echantillon national représentatif de 1 004 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération.
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Commentaires
Franchises = non remboursements
J.L. Mélenchon indique dans son programme
La solidarité comme tout a ses limites...
Solidarité ou grignotage?
Je suis séropo et salarié,
Hollande s'engage à supprimer les franchises...
... en 2008 !!!
J'étais là quand il s'est engagé devant le malade du sida en grève de soins. http://reloaded.e-llico.com/article.htm?articleID=16878
Il avait même dit à l'époque qu'il s'agissait d'une "taxe inique sur les malades" et qu'elle n'avait rien de médicale !
Alors François ? un début d'alzheimer ?