In bed with Madonna

Ca me fait bizarre d'écrire cela ici, mais je me demande si je ne suis pas en train de perdre ma libido ...

Qu'on ne me comprenne pas mal, j'ai toujours de temps en temps des envies de sexe mais soft, mais j'ai plus envie d'avoir un rapport complet.

J'ai envie de tendresse, de câlins, de longues et profondes embrassades, voir même un petit peu plus, mais dès qu'on me propose d'aller plus loin, d'aller jusqu'à la sodomie (faut bien appeler un chat un chat) je bloque et peu importe le rôle : je n'en ai pas envie, il y a qqch en moi qui bloque.

Ca fait maintenant environ un an que je sais que je suis séropositif, et je suis sous traitement depuis deux mois, est-ce que mon traitement pourrait expliquer mon manque d'envie de sexe ?

Qui a déjà vécu telle situation et qu'avez-vous fait pour passer au-delà de tout ca ?

Commentaires

Portrait de Joan

Je te comprends très bien pour avoir vécu la même chose des mois durant. Après cette nouvelle, j'avais perdu toute confiance en moi et chaque rapport me rappelait que c'était ainsi que j'avais été contaminé. Cela n'a rien à voir avec nos orientations sexuelles. Toi homo, moi hétéro et alors qu'est ce que cela change? C'est d'amour, de tendresse et surtout de compréhension dont nous avons besoin. Un jour, et c'est ce que je te souhaite tu rencontreras un amour puissant, véritable et sincère, et là ça ira mieux, et ce n'est pas cette merde qui coule dans nos veines qui t'en empêchera. Lorsque j'ai annoncé ma séropsitivité à la femme que j'aimais et que j'avais rencontré peu de temps avant de savoir, elle m'a pris dans ses bras et m'a dit que ce n'et pas ça qui allait détruire notre amour. Pourtant elle est en pleine santé, elle est belle, intelligente et plus jeune que moi de 26 ans. Nous sommes maintenat mariés, elle m'a donné un fils  conçu naturellement et nous allons bien tous les trois. Parfois j'ai des coups de blues qui comme tout un chacun provoquent une petite panne. Alors sa douceur, ses mots d'amour et sa tendresse réparent tout ça. Tu dois être, comme moi un être sensible et c'est d'amour dont tu as besoin, plus que de sexe pour le sexe. Je ne juge pas ceux qui aiment baiser à tout va (je l'ai été parfois moi même). A chacun ses envies, ses besoins et ses motivations. Ne te force pas à la performance à tout prix, laisse parler ton coeur. Bonne chance. 
Portrait de romainparis

C'est vrai que les ARV peuvent diminuer le taux de testo (la médecine ne sait pas pourquoi et elle a du mal à reconnaître qu'elle ne sait pas), mais sinon je pense que la libido est principalement pyschologique. C'est, je pense, l'effet kiss cool d'être devenu séropo. Cela t'amène à te poser des questions qui peuvent t'amener sur des remises en question. Je te conseillerai de ne pas les fuir, car une fois les réponses trouvées, tu pourras passer à une autre étape. La meilleure façon d'avancer est de faire un pas après l'autre. Puis, l'absence de sodomie n'est pas un drame en soi -:) 
Portrait de joeydebxl

Bonjour,

Les antis rétroviraux, du moins, certaines molécules peuvent, dans certains cas, réduire le taux de testostérone chez l’homme…

Quelle trithérapie prends-tu ?

Par contre, comme te le disent en somme les deux amis, ceci doit certainement plus relever du psychologique, en effet, non seulement tu es séropositif et peut-être le vis-tu mal mais en plus, si je puis oser dire, c’est par cette « voie » que tu t’es fais contaminé… ;

Alors, le mieux à faire est de reprendre confiance en toi, de prendre ce que tu peux prendre, à savoir, des câlins, c’est déjà bien non ?

Puis, après si tu vis plus ou moins mal ta séropositivité, certains professionnels pourront t’aider à accepter ceci, mais, nous aussi on peut t’aider, c’est quand même le site Internet d’AIDES !

Tu as aussi certaines gélules à base de plante qui peuvent t’aider à avoir « une meilleure libido », c’est une autre solution…

Toujours est-il qu’en cas de besoin, nous serons tous toujours là pour t’aider !!

Pour conclure, très personnellement, je pense qu’une relation est déjà complète à partir du moment ou l’on a satisfaction ; A savoir donc que la sodomie n’est pas un passage « obligatoire » pour obtenir satisfaction, il existe d’autres possibilités de se faire plaisir, d’agrémenter la chose, mais, ça, c’est à toi à les trouver !!

Une excellente, douce et magnifique journée !!! J

 

VIH = virus de l'infecte humour!

Portrait de laurent44

Je sais, cela ne fait pas tout... mais l'autosatisfaction est déjà là pour combler la peur de l'acte et la peur de contaminer l'autre..

Patience.... un jour viendra ! ou pas....

Portrait de joeydebxl

Bonjour,
Oui, l'auto satisfaction, à savoir, Messieurs, la branlette!
Ca peut être une technique pour "être comblé", mais, il existe encore plein d'autres choses pour être satisfait lors d'un rapport, à chacun sa sauce, si je puis oser dire...
Bonne journée!! :)

VIH = virus de l'infecte humour!

Portrait de Abearnathy

Merci déjà à vous d'avoir pris un peu de votre temps pour me répondre.

Pour donner + d'infos, je suis donc sous tri depuis environ 2 mois maintenant et je me sens réellement revivre. Oublié la fatigue, l'abattement général, les suées la nuit les hausses de températures etc.

Pour moi, la prise de médicaments : Truvada, Reyataz et Norvir à été un grand + dans mon confort de vie.

En ce qui concerne la branlette, c'est pas mon truc et ca ne l'a jamais été, j'ai bien essayé devant un film porno, voir avec des photos ou des videos de contacts qui me les envoie, mais passé la minute d'excitation, je trouve ca nul. Je vois pas l'intérêt, enfait.

Par contre, comme le disais Joan dans sa réponse à mon post, je crois que j'ai besoin simplement d'amour.

J'ai très souvent et même plus souvent qu'à mon tour profité et utilisé le sexe facile, et c'était bon je n'en disconvient pas.

Mais maintenant pour parler un peu plus crument ... C'est un baiser doux et un regard tendre, une main dans la mienne qui me fait bander.

Mais dès que les choses deviennent plus sexe, plus hot, plus intenses ... ca bloque ...

A la clinique ou je suis suivi, il y a un soutient psychologique et une spécialiste. Mais bon c'est un peu cru aussi de lui dire que meme si me soulage tout seul, ca reste mou ... et que j'ai pas envie de cul ... mais c'est surtout quand je rencontre qqn que quand vient le moment de coucher ensemble (et ce même si j'annonce ma S+) ... j'ai pas envie d'aller très loin, a la longue ben le mec il se casse et va voir ailleurs ...

Devrais-je demander à repasser des tests de niveau de testostérone et demander un traitement pour l'augmenter ? Qu'en pensez-vous ?

Portrait de romainparis

de rajouter la recherche de la testo sur l'ordonnance de ta prise de sang (une ligne suffit) et ensuite, avise selon les résultats.
Portrait de joeydebxl

Hello, oui, comme Romain, ça ne coûte rien de toute façon...
Euh, par contre, tu sais, c'est un "petit moment un peu dur", mais, je crois perso que c'est surtout dans la tête et pas tellement la testostérone...
Tu peux parler crument ici, t'inquiètes!!
Donc, pour moi, tu vas un jour pouvoir retrouver le plaisir quand tu auras retrouvé confiance en toi et ensuite viendra donc le reste et l'Amour avec un grand A, tu l'auras aussi un jour, t'inquiètes!
Comme le dise certains mecs "se vider" même seul ça peut faire énormément de bien, il n'y a pas que les films pornos, à titre tout à fait perso, oui je trouve ça très con aussi les films porno!
Et ensuite, tu ne dois jamais mais alors jamais hésiter à dire à des pros (psy, médecin,...) tout ce qui va et ne va pas aussi, ils sont là aussi...
Pendant tout un temps, j'avais peur de me déshabiller devant un médecin, finalement, je me dis que des horreurs ils en voient sur une journée, donc!! :)
Voilà, bises et bonne journée!!! :)

VIH = virus de l'infecte humour!

Portrait de mademoiselle B

j'ai egalemnt le même problème (pas envie de sexe mais juste des calins et une chaleur humaine) et je pense que cela n'a rien à voir avec le traitement parce que je ne suis pas encore sous ARV.

tout  ira avec le temps.

Portrait de derdeder2

faut encaisser, après si l'on rencontre quelqu'un l'annonce n'est pas simple non plus, puis lorsque tout est ok, toujours une appéhension, une peur...

Je suis sujet à énormement d'effets secondaires avec les arv pourtant pris au tier ou à demie dose, mais de ce coté pas encore eu ce problème bien qu'ils soient signalé sur plusieurs molecules. 

Wheel after wheel...

Portrait de Abearnathy

j'ai rendez-vous demain chez mon infectiologue, je vais faire rajouter le test de testosterone à la prise de sang qu'elle ne manquera pas de me faire faire :)

Depuis le moment où jai posté mon message original, rien n'a changé, pas + d'envie qu'avant, je pense qu'il doit y avoir un souci avec la production de dopamine ou qqch du genre ...

Je verrai bien ca dans les jours qui suivront la prise de sang de demain.

Portrait de Slashy

Précise bien (mais je ne doute pas des compétences de ton infectio :p) que c'est surtout une recherche de la testostérone libre en plus de la recherche de la testostérone totale :)

"La testostérone libre c'est celle qui circule dans le sang et qui a un effet hormonal
La testostérone totale, c'est la testostérone libre + la testostérone liée aux protéines de transport, qui n'a pas d'effet hormonal mais traduit quand-même la sécrétion par les testicules

Les deux sont importants et nécessaires pour l'interprétation..."

 Source : yahoo answers

Portrait de Abearnathy

Cela fait maintenant un petit peu plus de deux ans que je suis sous traitement et ma libido est quasi inexistante.

Je me suis rendu chez mon médecin et chez ma spécialiste pour effectuer des tests sur mon taux de testosterone.

Tout semble OK, mes taux sont "classiques" tout devrait fonctionner correctement, et pourtant ce n'est pas le cas.

Je n'ai plus d'envie, je n'ai plus désir de relation sexuelle, j'ai envie de câlins, j'ai envie moments tendres, romantiques, de complicité, mais dès que on me propose un moment sans lendemain, eh bien toute envie disparait.

Tout cela rejoint mon post d'il y a presque un an. Je remarque que rien n'a réellement changé ...
Alors dites moi vous qui lirez ce message,  avez-vous aussi perdu toute envie de sexe ou vos envies se sont-elles transformées avec le temps et votre S+ ?

Portrait de toulouse_decembre2011

Salut et je te remercie tout d’abord pour ton post, je m'y retrouve assez dedans… Après 1 an et demi de rapports sexuels systématiquement "à risque"  (une période où je me suis bien amusé) j'ai été diagnostiqué en décembre 2011 séropositif. Moi qui m’étais toujours protégé pendant 18 longues années auparavant. Bref, voilà çà y est, c’est tombé ! Au vu de mes résultats, charge virale/CD4, j'ai été mis sous traitement 1 mois et demi plus tard, en janvier 2012. Que le temps passe, déjà 16 mois. Pendant les premiers mois, j'ai eu des rapports qu'avec des séropos et/ou des gens qui baisent bareback. C'est facile avec internet, les lieux de dragues gay. Mais le rythme des rapports a sérieusement baissé. L'été dernier, en juillet 2012, alors que j'étais déjà sous traitement (et déjà indétectable) j'ai eu une semaine de baise à la plage naturiste gay, des rapports pratiquement à chaque fois sans capote (je suis autant actif que passif). Aujourd'hui (mai 2013) je n'ai plus aucune libido, je n'ai pas eu de rapport sexuel depuis juillet 2012, il y plus de 9 mois. Perte totale de libido. Mais j'attends les vacances à Barcelone cet été et je compte bien m’amuser là-bas. Ca fera alors un an que je n’aurais pas eu de rapports sexuels. Barcelone, j'en garde d'excellents souvenirs depuis l'été 2011... je sais qu’on peut s’y amuser. La libido va revenir avec le soleil je pense. Je prie chaque matin le Dieu Popper et Sainte Viagra. J’avais déjà une mauvaise alimentation, mais avec l’arrivée de "Truvada/Norvir/Prézista", çà n’est pas passé. Ma mauvaise alimentation couplée avec la trithérapie m'avait fait prendre 13 kilos. 13 kilos en 13 mois. Après on est tous différents face au VIH et face aux traitements. Moi ca m’a fait grossir, d’autres ont maigri, d’autre n’ont pas bougé (les chanceux !!). Bref, depuis décembre 2012, j’ai changé de trithérapie, je prends à présent "Eviplera" et çà va TELLEMENT mieux. Depuis 2 mois je fais BEAUCOUP plus attention à ce que je mange. Résultat je viens de perdre 7,5 kilos en 8 semaines. J’ai aussi arrêté ou/et diminué très progressivement tous les médicaments que je prenais pour dormir (insomnies apparues dès la mise ne place de la trithérapie). Maudit Tercian !! en particulier  Je me sens déjà beaucoup mieux. J’ai l’impression de reprendre tranquillement «les choses en main», à mon rythme. Aves des bourrelets de graisse et le ventre rond, je ne m'imaginais pas me foutre à poils. Même pas envisageable de filer un rencard à un mec, trop peur d'être rejeté. Le fameux "désolé çà va pas le faire", je ne voulais surtout pas risquer de l'entendre.  Il me faut encore perdre 6 kilos environ, pour pouvoir bien "me retrouver". L’absence de libido : les traitements ? la psychologie ? la peur de choper autre chose ? la prise de poids qui modifie l’image de soi ? un peu de dépression ? La peur de transmettre ?  J’y ai réfléchi un peu et je pense que dans mon cas personnel, il y a un peu de tous çà. J’habite Toulouse, malgré la prise de poids je ne suis pas vilain, je pourrais baiser, je sais où aller (lieux de dragues etc…) pourtant je n’en ai AUCUNE ENVIE. Aucun besoin. Sauf peut-être, comme toi, j’aimerai quelque chose de tendre, de câlin (moi qui jusque là privilégiais au contraire les rapports ultra direct et hard). Bizarre comme les choses changent.. Le souci c’est que je ne sors pas et je ne fais que passer très rapidement sur les profils des 2 sites de rencontres où je suis inscris, donc ce n’est pas comme çà que je vais trouver un tendre compagnon avec qui essayer de vivre une belle relation stable et équilibrée… Bon, de toute façon, je ne vais pas entamer quelque chose de posé avant les vacances à Barcelone. On verra pour le sérieux en septembre ! 

Portrait de fioredelmiosegreto

Abernathy, quand tu dis que ta libido est quasi inexistante, je n'en suis pas si certain, puisque tu dis que tu as envie de câlins, de moments tendres, etc. Dans ce que tu exprimes, l'envie de l'autre et du partage d'une intimité me semble bien là. La libido prend diverses formes de satisfaction et ce n'est pas, à mon avis, parce que tu ne recours plus au "sexe facile" comme tu l'as dit dans un précédent message que tu n'as plus de libido. La sexualité, ce n'est pas que les rencontres fugitives et crues. 

Tu me donnes plutôt le sentiment d'avoir changé dans la satisfaction de tes désirs et comme te l'a dit très justement Romain à mon avis, il n'y a rien d'anormal à cela.

Peut-être que la question que tu devrais te poser est la suivante : est-ce que ce changement dans ton rapport à l'autre et à ton désir te convient ou bien te fait-il souffrir en te laissant un sentiment d'inachevé et d'insatisfaction ?

Si ça te convient, c'est ce qui compte, et tant pis pour celui que tu rencontres et qui ne se sent pas en phase avec toi et ton désir. Dans une relation, on est quand même deux.

En revanche, si cette situation ne te convient pas, vu que tes bilans et autres contrôles hormonaux sont normaux, une petite aide psychologique pourrait t'aider à comprendre d'où te vient le "blocage" que tu évoquais dans ton premier post, pour le dépasser.

Maintenant, tu demandes à chacun d'entre nous de te livrer notre expérience personnelle.

Quand j'ai découvert ma séropositivité en 2011, j'ai eu une période de sexe intense avec des inconnus pendant 3/4 mois et, à terme, je me suis dis que ça n'avait pas beaucoup de sens et que ce n'était pas vraiment ce que je voulais.

Avec le temps et un peu de réflexion, je me suis rendu compte que cette recherche effrénée de sexe était un moyen pour moi de lutter contre l'angoisse. Cette période a pris fin, j'avais envie (comme avant ma séronconversion), d'une relation stable et j'ai arrêté ce type de relation.

J'ai ensuite rencontré un garçon, 7 mois après ma séropositivité, lui-même séropositif. C'était une relation sérieuse et stable, du moins pour moi et dans ses dires à lui. 8 mois plus tard, je me suis aperçu qu'il me mentait beaucoup sur des choses essentielles et j'ai mis fin à cette relation.

J'en ai été extrêmement déçu et blessé, car qu'on le veuille ou non, quand on est séropositif, notre rapport à l'autre change et on est sûrement plus fragile émotionnellement et affectivement, du moins c'est mon cas.

Depuis, je n'ai plus envie que l'on me fasse chier car la confiance en l'autre dans le domaine affectif s'est bien délitée. Je n'ai plus de relations tendres avec qui que ce soit (caresses, baisers) puisque dans ma manière d'être, ce sont des choses trop personnelles qui ne peuvent être données et partagées qu'avec quelqu'un qui me touche affectivement. Je n'ai que des relations sexuelles humainement froides avec ceux qui recherchent des "plans culs" comme on dit, et finalement, ça me convient comme ça. On s'envoie en l'air en deux temps trois mouvements, et quand c'est fini, chacun à sa casa, une soupe et au lit ! 

Portrait de Muffin64

Fiore a répondu avant moi et je pense la même chose. La première année et 6 mois après l'annonce de la séropositivité j'ai eu aussi une baisse de ma libido. Je pense que c'est normal. Depuis peu j'ai rencontre un  garçon qui a intégré et accepte ma séropositivite. Je me sens moins bestial et sexuel mais a nouveau très désirable et serein. Le temps n'efface pas tout les doutes mais j'avance. Je te souhaite de trouver les mêmes réponses a tes interrogations et a trouver un équilibre dans des relations plus saines. Les collections sont nécessaires a la construction et a l'expérience  mais elle flatte souvent que l'ego et sont que l'espace de plaisirs futiles et passagers. Certains s'en contentent moi non. Mieux vaut construire ou reconstruire sa vie. 

Portrait de Abearnathy

Je voudrais déjà vous remercier davoir pris le temps de répondre à mon post sur le manque de libido ... j'avoue avoir trouvé un certain écho dans le post de fioredelmiosegreto.


Je ne me suis pas posé la question de savoir si j'avais changé dans la satisfaction de mes désirs cependant je suis quand même conscient que les goûts changent, on a pas les mêmes envies à 18 ans qu'à 25 ou 35 ans. Les préférences se dessinent, les choix se précisent et mêmes certains fétichismes apparaissent.

Depuis mon post du 15 mai dernier certaines choses se sont passées, j'ai rencontré deux personnes.
Un coup de coeur, un véritable coup de coeur, j'ai vu son sourire, j'ai craqué, je lui ai dit de suite que j'avais ce "Petit +" il a eu un peu peur, mais a réagi avec beaucoup d'intelligence. Il s'est renseigné, m'a posé des questions, et il l'accepte.

Mais même malgré la flèche de cupidon et ce coup de coeur, quand nous avons commencé à nous rapprocher, eh bien effectivement, là ... un vériable blocage.Au final je lui ai dit que je n'étais pas prêt et que j'avais (je pense) un travail à faire sur moi.

Pour l'autre personne que j'ai rencontré c'est + la raison qui m'a poussé à me rapprocher de lui, c'est qqn que je connais depuis + de 6 mois mais il m'a seulement avoué récemment ses sentiments.

J'ai donc "essayé" et quand est arrivé le matin, j'avais bien dormi et rien ne s'était passé ... mais un homme est un homme et le matin ... c'est dur.

Ca ne m'a pas derrangé qu'il soit "dur" au matin car moi aussi, mais ... quand il a voulu plus ou quand il m'a fait poser la main dessus pour que je m'en "occupe" c'est un sentiment de rejet que j'ai eu.

Je pense de + en + qu'effectivement il y a une grande partie psychologique.

Je vais prendre rendez-vous dès demain, j'ai difficile de vivre ainsi et faisant du mal autours de moi.


Portrait de Mehdi0913

Je ne suis pas séropo, mais j'ai travaillé durant 1 an dans une association pour la lutte contre le sida bénévolement et j'ai des amis séropos et je sais à quel point c'est dur pour vous pour trouver un partenaire qui peut etre compatible et qui peut accepter certaines chose comme le manque de libido, la panne sexuelle dû à un souci et j'en passe...

Pour vous rassurez, y'a pas besoin d'être séropo pour ne pas avoir de libido, c'est ce qui m'arrive en ce moment de plus tout comme vous je cherche la personne avec qui je serai bien, ce qui est plus dur car les mecs bien qui te prennent comme tu es c'est rare... Bon, je l'ai peut-être trouvé...

Voilà, c'était un message pour vous encouragez et surtout ne perdez pas espoir car je sais qu'un jour vous trouverez la bonne personne qui vous acceptera comme vous êtes... Et n'oubliez pas le plus important n'est pas ce qu'on voit de vous mais ce qu'on ne voit pas, la beauté intérieur...

Portrait de Lowie

Pendant le confinement j'ai rencontré cette situation . Les ARV n'y sont pour rien . 25 ans que j'en prends sans aucune incidence sur ma sexualité . J'ai un peu levé le pied aprés la rupture avec mon ami . 27 ans de vie commune + le VIH , une réflexion s'impose sur les relations que j'attends avec un(e) nouvel(le) ami(e) . Je suis strictement homosexuel et j'en suis actuellement en questionnement quant à une aventure hétérosexuelle voir bi .

Avec le recul ( j'ai 60 ans ) le milieu hommosexuel me laisse un goût amer , pas mon homosexualité mais celle qui nous est proposée . J'ai évolué dans ce milieu superficiel , fait d'artifices divers : vestimentaire , culture du corps , endroits branchés , personnes a avoir dans son carnet d'adresse , usage de substances en tout genre....... etc. Je suis encore par certains côtés dans cette posture illusoire pour des rapports strictement sexuels . J'ai très vite compris que sur les lieux de drague ( bars , saunas , discothèques , naturels ....... etc . ) parfois les homos en ont dans le boxer mais rarement dans la tête . Que la sexualité chez eux se réduisait à la fellation ou la sodomie ( reçue ou donnée ) ou aux carresses mais jamais le tout ensemble ; une sexualité parcellaire . Avant de partir à l'armée ( 21 ans ) j'ai rendu visite à mon voisin homo pour coucher avec lui . C'était un homme de 60 ans passé et très cultivé . Ce que j'appréciais énormément chez lui . Je suis aussi cultivé et nous passions des journées entières à discuter phylosophie , littérature , politique , religion devant un verre d'un excellent porto . C'était un homme raffiné , élégant , calme et sans nul doute un amant attentionné et expert en amour . J'étais " beau gosse " ( je le suis encore ) et lui plaisais beaucoup . Ma demande ne l'a pas surpris . Bien au contraire il en a été flatté de la confiance que je lui accordais . Il ne s'est pas passé ce que j'avais imaginé . Non . J'attendais des relations sexuelles ; il m'a parlé du milieu dans lequel j'envisageais de me lancer . J'ai son âge aujourd'hui et repense à ses mots . Mon seul regret est de ne pas être aller le revoir à la fin de mon service militaire ( 17 mois ) pour vivre avec lui . J'ai fait ma propre expérience mais malheureusement je me suis fait prendre par les lumières éblouissantes mais éphémères du milieu gay . Tantôt leader , tantôt objet . Je n'ai satisfait que mes instincts sexuels sans vergogne , sans retenue . J'ai mis entre parenthèses mon intelligence et culture pour une satisfaction insatisfaisante de mon appétit physique . J'aime faire l'amour mais j'ai sabotté celui-ci . Pas évident de s'extirpé du stéréotype . 

Ma baisse de libido était dûe aux traitements neuroleptiques que je prenais depuis quelques mois . J'avais toujours des érections nocturnes . Le problème n'était pas mécanique . J'aime bien me branler mais je n'arrivais plus à jouir et avoir une érection satisfaisante . Ma libido était bien dans ma tête mais n'arrivait pas jusqu'à mon sexe . Consulter est une démarche pas évidente pour un homme . Les statistiques sont là : les hommes consultent moins un sexologue que les femmes leur gynéco . Lors d'une réunion avec un groupe de parole sur l'alcool , un intervenant avait parlé de sa baisse de libido liée à son traitement . Nous avions le même traitement . Aprés vérification sur le net et auprés de mon généraliste j'ai supprimé ces molécules et j'ai retrouvé ma libido . 

Soulagé et pas peu fier de son retour je m'en suis donné à coeur joie . D'abord en solitaire ; si celle-ci venait à nouveau à disparaître sur un lieu de drague , imagines les rageots à mon sujet . Si , si , le milieu gay est implacable dans ce domaine ; au garde à vous sinon tu es montré du doigt .Peine à jouir , impuissant chacun y va de son bon mot . La taille du sexe est déjà un handicap dans le milieu . Objet de complexes ou de phantasmes . Je phantasme et je complexe mais je me soigne . Biensûr mon regard se porte sur ton sexe mais pas queue . De retour sur le lac naturiste j'expérimente mon renouveau de libido . Y a-t-il quelquechose de bandant ? En pleine lumière l'artifice est inutile . Tu me vois , je te vois . Je vais me faire des ennemis je le sents . Il y a toujours du monde , des têtes et sexes connus . Pratiqués le plus souvent par le passé . Plus pratiquables aujourd'hui . Les sexes sont les mêmes . Je les reconnais et les souvenirs d'antan me reviennent . En pleine lumière l'artifice est parfois utile et je vais devoir l'installer . Le " glory holle " . Réduction du gay au maximum utile : sa bite et ses couilles . De mon passé gay j'ai gardé la culture du corps athlétique et musclé ( pas bodybuldé aux stéroïdes ) . Je n'ai pas de phobies particulières mais l'esthétique me fait bander , la désharmonie ne m'attire pas . Avoir des abdos et un cul musclé se travaille quelque soit l'âge . J'ai ce respect personnellement envers moi et ma faim de sexe s'étant apaisée je peux me permettre d'être un peu plus exigeant . Le corps mais aussi l'esprit . Lequel est le plus important ? Les deux à la fois .

Très heureux pour toi , Medhi0913 , tu as peut-être presque trouvé ton alter-égo . Ce n'est pas gagné pour moi . Je m'aime bien .

Bien à vous . Lohic .