Coups de sang

« Mon infectio est aussi mon médecin traitant. J'ai confiance mais j'ai souvent
le sentiment qu'il est lui-même fatigué, pas assez à l'écoute, pas toujours présent. Souvent, il me dit que c’est l’âge. Cela m’agace un peu même si je vais sur mes 50 ans.
 Il minimise parce que je l’ennuie ? Parce qu’il ne me croit pas ? Parce qu’il n’a rien de mieux à me proposer ?
Je m’aperçois que je me tais de plus
en plus souvent, je lui dis que tout va bien lorsqu’il m’interroge mécaniquement. 
Il n’insiste jamais d’ailleurs. Je gère
 de plus en plus tout seul. Je crois que 
je deviens résigné. »

« Marre des jugements du médecin ou des infirmiers quand je me plains : avec les pratiques que vous avez, c’est normal ! »

« À l’annonce : vous nous posez un problème, vous êtes séropositif. »

« Avec le médecin, je ne me sentais pas écouté. Avec le psy non plus d’ailleurs. »

« L’information est donnée oralement, floue, parfois incompréhensible. Bac + 12 peut-être, mais pas en communication ! »

« Je ne me résume pas à mon bilan.
 Le mien a inventé la CGV, la consultation grande vitesse, caché derrière les feuilles du labo. »

« J’ai un docteur dictaphone : il lit le bilan que va taper sa secrétaire. »

« Le médecin du travail : alors, évidemment, ce qui me gêne, c’est que vous travaillez avec des enfants. »

« Mon médecin traitant, c’est moi qui lui donne des cours de VIH. Et je crois qu’il pige que dalle ! »