Régularisation, un combat au féminin !

Publié par Sophie-seronet le 25.07.2015
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Liberté, égalité, fraternité, la devise du pays des droits de l’Homme qui résonne pourtant faiblement dans le quotidien des étrangers en France. La lutte est quotidienne pour obtenir le sésame, le titre de séjour qui permettra d’être régularisé et ne plus avoir peur d’être expulsé. Les droits des étrangers se réduisent comme peau de chagrin, et les étrangers malades ne sont pas beaucoup mieux protégés que les autres. Alice, Adda et Cindy témoignent du parcours du combattant qui a transformé leur vie jusqu’à l’obtention de leur régularisation.

Préfecture : des allers retours incessants

Les problèmes ont commencé quand j’ai déménagé de Paris à Rennes. J’étais en possession d’une carte de séjour d’un an encore valable 3 mois. Chaque préfecture me renvoyait de l’une à l’autre. Finalement après avoir produit un justificatif de domicile rennais mon dossier a été transféré à la préfecture d’Ille-et-Vilaine. J’ai attendu une convocation qui n’est jamais venue. Deux semaines avant la fin de mon titre de séjour, je me suis présentée mais ils n’ont rien voulu savoir. J’ai alors pété les plombs jusqu’à ce que j’obtienne un récépissé de 3 mois m’autorisant à travailler. J’ai fourni le récépissé à Pôle emploi et à la CAF (Caisse d'allocations familiales).
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Le combat d'une femme considérée comme une étrangère

Je suis arrivée en France, à Rennes en 2011. Le jour même une amie m’accompagne à Aides, où je rencontre Fabienne, une militante. Je suis avec mes enfants sans nulle part où aller. Le 115 nous propose un hébergement à 45 km de Rennes pour 9 jours. Puis nous sommes logé sur Rennes quelques jours, à nouveau sur Vitré, sur Rennes… jusqu’à ce que je fasse un malaise d’épuisement. Hospitalisée, je suis prise ne charge par un assistant social qui prendra contact avec Aides pour me trouver un logement stable. Mon état de santé ne me permettant pas d’être ainsi trimballée d’un logement à un autre, d’une ville à une autre. J’ai occupé cet appartement jusqu’en Septembre 2013, délogée par un incendie. Aides est ma deuxième famille, grâce à Fabienne j’ai retrouvé l’espoir de vivre.
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Quand régularisation rime avec soins

On m’a annoncé au Cameroun en 2002, pendant ma grossesse, ma double pathologie VIH et VHC. Sept mois après, j’ai perdu mon enfant qui venait de naitre. La même année, j’ai perdu mon ainé de 10 ans dans une mort accidentelle. J’avais déjà perdu un enfant un an avant… J’étais alors très affaiblie par tout ça. Je suis allée en Belgique en 2013 dans le cadre d’une mission professionnelle et c’est à ce moment là que tout mon passé a ressurgi ; j’étais en état de choc. A l’aéroport avant mon retour au Cameroun, j’ai fait un malaise. J’ai appelé une amie, qui habitait Limoges. Elle m’a proposé de la rejoindre et m’a payé mon billet.
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