Entre séropos, la surcontamination, ça existe ?

Pendant les années 1990, la surcontamination inquiétait. Aujourd’hui, on sait qu’elle est exceptionnelle, circonscrite à quelques situations, et sans conséquences sur la santé.

La surcontamination, c’est théoriquement le risque de se réinfecter par un nouveau virus (une nouvelle souche, un virus présentant un profil de résistance différent), ce qui pourrait compliquer le choix d’un traitement efficace. Il y a eu beaucoup de débats sur l’importance de ce risque. Il dépend de la situation, et doit être évalué au cas par cas (virus résistant, charge virale indétectable...). Ce n’est souvent pas possible avec les partenaires occasionnels-les.

Selon l’organisation mondiale de la santé, le risque de surcontamination est faible, circonscrit à quelques situations : « les données scientifiques disponibles sont insuffisantes pour justifier une recommandation d’usage systématique du préservatif ». En effet, alors que l’inquiétude était forte au début des années 90, les études ont montré que la surcontamination est rare, susceptible de survenir seulement en l’absence de traitement antirétroviral, et sans conséquences sur la santé. En cas de CV indétectable des deux partenaires, le risque est considéré comme nul.

Cela ne veut pas dire que le préservatif devient inutile dès lors qu’on est séropositif-ve. Hors couple, le risque de contracter une IST est important – sur- tout si vous avez de nombreux partenaires. Le risque principal est celui du virus de l’hépatite C, qui peut se transmettre si des saignements surviennent lors des rapports sexuels. Le nombre de gays séropositifs qui se contaminent au VHC est important.