Gérer mon adhésion au traitement

Bien prendre son traitement, c’est essentiel pour maintenir l’efficacité sur la durée. Cela demande de se motiver et de s’organiser
au quotidien.

Pour empêcher la multiplication du VIH, il faut des quantités suffisantes de médicaments dans le sang. Sinon, le virus peut continuer à se multiplier et devenir résistant. Avalé, le médicament passe dans l’intestin, dans le sang, puis est dégradé par le foie ou éliminé par les reins, plus ou moins vite. Certains doivent être pris deux fois par jour, d’autres une fois par jour. Respectez les conseils de prises (avec ou en dehors des repas).

Choisir ses horaires et s’y tenir. Les médicaments doivent être pris à intervalles réguliers, mais on peut décider des horaires : si deux prises, 8 h/20 h ou midi/minuit, par exemple. Si cela pèse, un décalage d’une ou deux heures avant ou après l’horaire habituel ne pose pas de problème. Certains médicaments supportent mieux que d’autres qu’on décale les prises : ils sont plus « pardonnants ». C’est souvent le cas des dernières générations de médicaments. Cependant si le traitement a été optimisé ou allégé, la marge de manœuvre redevient plus étroite. En cas d’oubli, prendre son traitement dès qu’on s’en aperçoit et ne pas décaler la prise suivante, pour conserver le rythme de prise habituel. Parlez-en avec votre médecin ou votre pharmacien-ne.

Mettre le paquet au début. Être très observant est très important lorsqu’on débute le traitement antirétroviral. Rendre rapidement la charge virale indétectable est le meilleur moyen d’éviter les résistances, de ne plus risquer de transmettre le virus et de préserver sa santé.

Situations à risque. Ces circonstances peuvent déstabiliser la prise régulière du traitement : déprime, phase difficile, effets indésirables, prises trop compliquées, alcool, faible soutien, mauvais dialogue avec le médecin. D’autres situations plutôt chouettes aussi : sorties, week-ends, voyages. Anticipez.

Parlez-en. Si vous sautez souvent des prises, parlez-en avec l’équipe soignante. De nombreux hôpitaux ont mis en place des consultations ou des groupes de parole sur la prise du traitement. Les associations comme AIDES sont également là pour vous écouter et vous aider.

Ruptures d’ARV dans les pharmacies... signalez-les !

Un observatoire des ruptures d’approvisionnement des pharmacies en médicaments anti-VIH a été mis en place par le collectif TRT-5 (dont AIDES est membre). Si vous avez été concerné-e, ou eu connaissance d’un cas (pas d’obtention dans un délai habituel, avoir dû se rendre dans une autre pharmacie), remplissez le questionnaire en ligne. Le site du TRT-5 donne aussi les lignes d’urgence mises en place par les laboratoires.

« Tous les cachets du mois bienà l’abri d’une boite hermétiqueau fond de mon sac. La trithérapie en un médoc par jour, c’est juste le pied ! »

« Je passe toujours commande de mon traitement une semaine à l’avance à mon pharmacien qui me prévient quand il est arrivé. No stress et excellente observance. »

« Je me promène toujours avec une jolie boîte en argent avec quelques prises d’avance : ça me donneun succulent gout de liberté ! »

« Depuis que j’allège mon traitement, je ne pense plus de manière obsessionnelle à mon traitementet sa prise est devenue beaucoup plus naturelle. »

« Je vis entre deux villes : deux logements plus mon bureau.Mes médocs, je les mets dans une boîte de vitamines dans mon sacà dos. Le déblistage mensuel est un moment de relaxation très attendu... comme on perce les bulles de plastique d’emballage. Je laisse toujours quelques comprimés de secours dans mes lieux de vie. »