AAD

AAD : mêmes taux de guérison pour la co-infection

L'utilisation de traitements antiviraux à action directe a montré des taux élevés de réponse virologique soutenue pour l'infection par le virus de l'hépatite C chez les patients avec et sans infection par le VIH comparativement aux taux de patients mono-infectés par le VHC, selon les résultats publiés dans Hepatology . 

En raison des faibles taux de réponse virologique prolongée associés aux thérapies à base d'interféron, de la progression accélérée de la maladie hépatique liée au VHC et des obstacles au traitement, la FDA a identifié les personnes infectées par le VIH et la co-infection par le VHC comme spécifiques. », a déclaré Cameron Sikavi, un résident de troisième année du département de médecine de l'Université Harbour de Californie au Los Angeles Medical Center. «Avec l'avènement des thérapies [AAD], le traitement du VHC a entraîné des taux de guérison plus élevés avec une courte durée de traitement comparativement aux traitements à base d'interféron pégylé et de ribavirine, en plus de meilleurs profils de sécurité et de tolérabilité. 

Des recherches antérieures ont montré que le traitement DAA peut améliorer l'espérance de vie et les taux de RVS. À l'aide de bases de données cliniques, les chercheurs ont examiné systématiquement le traitement de l'infection chronique au VHC chez les patients infectés par le VIH afin de déterminer si l'utilisation d'agents AAD répondait à un besoin médical non satisfait et entraînait des taux de RVS similaires à ceux des personnes mono-infectées. Dans leur revue, les investigateurs ont inclus des études datées entre janvier 2004 et juillet 2017, recherchant les mots clés «hépatite C», «VIH», «coinfection» et «antiviral à action directe». 

Les patients ayant une co-infection par le VHC et le VIH traités par des traitements à base d'interféron présentaient des taux de RVS nettement inférieurs à ceux observés chez les patients mono-infectés par le VHC. Les personnes mono-infectées qui ont commencé à prendre des agents DAA avaient des taux de RVS similaires à ceux des personnes co-infectées, avec une RVS supérieure à 93%. En comparaison avec les régimes à base d'interféron, il a été démontré que les médicaments DAA ont amélioré la sécurité, l'efficacité et la tolérabilité chez les patients co-infectés et mono-infectés. Sikavi et ses collègues notent également que les médecins doivent être conscients des médicaments antirétroviraux contre le VIH avant de commencer un traitement contre le VHC, et des comorbidités qui peuvent avoir un impact sur la RVS. 

"Compte tenu du succès de la thérapie DAA, il est impératif que la recherche future vise à identifier les programmes et les interventions qui réduisent le risque de réinfection au sein de cette population", a écrit Sikavi et ses collègues. "Les cliniciens doivent rester vigilants, particulièrement en ce qui concerne l'identification des interactions médicamenteuses, les prédicteurs négatifs ou la RVS, et les obstacles aux soins. Ce faisant, les améliorations des taux de RVS accordées aux AAD peuvent répondre à un besoin médical non satisfait parmi la population coinfectée, avec des implications cliniques significatives. » 


https://www.healio.com/hepatology/hepatitis-c/news/online/%7B5a07ee82-9a...

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VHC : Antiviraux à action directe

HARVONI et SOVALDI : prise en charge universelle dans l'hépatite C chronique 
le 06 Avril 2017 

Le périmètre de remboursement des antiviraux d'action directe (AAD) hospitaliers HARVONI (lédipasvir, sofosbuvir) et SOVALDI (sofosbuvir) est étendu à tous les patients adultes présentant une hépatite C chronique, y compris les porteurs asymptomatiques ayant un stade de fibrose F0 ou F1 qui ne sont pas à risque de transmission du virus de l'hépatite C (VHC). 

Le taux de prise en charge est de 100 %. 

Cette extension de prise en charge s'applique dans le cadre de l'agrément aux collectivités et de la rétrocession aux patients ambulatoires. 

Pour les populations particulières (échec d'un 1er traitement, insuffisance rénale, cirrhose grave, co-infection avec le VIH, VHB, etc.), la prise en charge de ces AAD nécessite la tenue d'une réunion de concertation pluridisciplinaire lors de l'initiation du traitement. 

HARVONI et SOVALDI sont les deux derniers AAD commercialisés à ce jour à bénéficier officiellement de cette prise en charge universelle. Pour les autres AAD (DAKLINZA, OLYSIO, EXVIERA, VIEKIRAX), l'extension de prise en charge est applicable depuis février et mars 2017. 

En outre, de nouveaux tarifs de prise en charge sont entrés en vigueur le 1er avril 2017 : 
• pour HARVONI, le prix de vente (HT) par UCD (unité commune de dispensation) aux établissements de santé passe de 547,619 euros à 513,009 euros ; 
• pour SOVALDI, le prix de vente (HT) par UCD aux établissements de santé passe de 488,095 euros à 341,667 euros. Autrement dit, pour un traitement de 12 semaines (1 comprimé par jour), le coût total passe de 41 000 euros à 28 700 euros. 

Une prise en charge universelle, quel que soit le stade de fibrose 
Dans le cadre de l'agrément aux collectivités et de la rétrocession, le remboursement des antiviraux d'action directe HARVONI 90 mg/400 mg comprimé pelliculé (lédipasvir, sofosbuvir) et SOVALDI 400 mg comprimé pelliculé (sofosbuvir) est étendu à l'ensemble des patients adultes présentant une hépatite C chronique, quel que soit le stade de fibrose. 

Le périmètre de prise en charge couvre désormais l'indication entière de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de ces AAD, à savoir le traitement de l'hépatite C chronique (HCC) chez les adultes, en association avec d'autres médicaments (Cf. VIDAL Reco "Hépatite C"). 

Cette décision repose sur les recommandations de la Commission de la transparence (Cf. avis du 19 octobre 2016), selon lesquelles le traitement par AAD "peut désormais être proposé à l'ensemble des patients infectés par le VHC, y compris les porteurs asymptomatiques ayant un stade de fibrose F0 ou F1 qui ne sont pas à risque de transmission du VHC". 

La Commission appuyait sa recommandation sur : 
• la qualité des résultats thérapeutiques et la bonne tolérance observée actuellement avec les antiviraux d'action directe, 
• le fait que la majorité des malades graves ont été traités au cours des 3 dernières années, 
• le bénéfice attendu sur la qualité de vie. 

Tous les AAD disponibles sur le marché bénéficient désormais d'une prise en charge universelle 
HARVONI et SOVALDI sont les 2 derniers AAD à bénéficier officiellement de la prise universelle pour le traitement de l'HCC. 
Cette extension de prise en charge a été accordée successivement : 
• aux médicaments EXVIERA (dasabuvir) et VIEKIRAX (ombitasvir, paritaprevir, ritonavir) fin février 2017 (notre article du 28 février 2017) ; 
• aux médicaments OLYSIO (siméprévir) et DAKLINZA (daclatasvir) au mois de mars (notre article du 23 mars 2017). 

Pour le médicament ZEPATIER (elbasvir, grazoprévir) commercialisé en janvier 2017, la prise en charge a été d'emblée applicable à l'ensemble des patients adultes présentant une HCC (génotypes 1 et 4 selon l'AMM). 

Des libellés de prise en charge communs à tous les AAD 
Comme pour les autres AAD, la prise en charge d'HARVONI et SOVALDI dans les populations particulières (Cf. Encadré 1) nécessite que le traitement soit décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). 

Encadré 1 - Populations particulières pour lesquelles la prise en charge d'OLYSIO et de DAKLINZA est subordonnée à la tenue d'une RCP 

• patients en échec d'un premier traitement par antiviraux d'action directe 
• patients insuffisants rénaux (si le débit de filtration glomérulaire est inférieur à 30 mL/min), hémodialysés chroniques ou transplantés rénaux ; 
• patients ayant une cirrhose grave, compliquée MELD supérieure à 18 ou avec facteurs d'aggravation ou ayant des antécédents de cirrhose grave ; 
• patients en pré ou post-transplantation hépatique ; 
• patients ayant un carcinome hépatocellulaire ou un antécédent de carcinome hépatocellulaire ; 
• patients co-infectés par le VIH, le VHB ou un autre virus à tropisme hépatique ; 
• patients dont l'état de santé ou le traitement peuvent interférer avec la prise en charge de l'hépatite C. 

Modalités de prescription : en pratique 
Le remboursement d'HARVONI et de SOVALDI est intégralement pris en charge par l'Assurance maladie (taux de 100 %). 
Leur prescription est hospitalière et réservée aux spécialistes en gastro-entérologie et hépatologie, en médecine interne ou en infectiologie. 

Des prix en baisse au 1er avril 
Outre l'extension de prise en charge, les prix d'HARVONI et de SOVALDI ont été renégociés à la baisse, ce qui permet de diminuer (considérablement dans le cas de SOVALDI) le coût global de ces traitements. 

Les nouveaux prix de vente (HT) par UCD (unité commune de dispensation) aux établissements de santé applicables à partir du 1er avril 2017 s'élèvent à (Cf. Tableau I) : 
• 513,009 euros au lieu de 547,619 euros pour HARVONI. Autrement dit, pour un traitement par HARVONI de 12 semaines (1 comprimé par jour), le coût HT total passe de 46 000 euros à 43 092 euros. ; 
• 341,667 euros au lieu de 488,095 euros pour SOVALDI. Autrement dit, pour un traitement par SOVALDI de 12 semaines (1 comprimé par jour), le coût HT total passe de 41 000 euros à 28 700 euros. 

http://eurekasante.vidal.fr/actualites/21166-harvoni-et-sovaldi-prise-en...

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