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Deuxième déclaration de Durban : L’accès, l’équité et les droits, dès maintenant !

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Des progrès considérables ont été réalisés dans la réponse au VIH/sida depuis le dernier rassemblement de la communauté mondiale du VIH à Durban, en 2000. Comme première étape, il fallait ralentir la propagation du VIH. À présent, il s’agit d’accélérer les investissements et l’action pour un ordre du jour solide en matière de droits humains et de justice sociale.

Malgré d’importantes percées scientifiques, des obstacles structurels continuent d’entraver les progrès dans le monde réel. Réaliser la promesse de la réussite scientifique nécessite un engagement accru à abolir les barrières entre la découverte et la mise en œuvre. Le 21e Congrès international sur le sida (SIDA 2016) doit réunir tous ces éléments – les percées scientifiques nécessaires à enrayer l’épidémie et les obstacles structurels au progrès – et obtenir des engagements politiques accrus (y compris des ressources financières) pour accomplir le travail.

Cibler les cinq principales percées scientifiques

Assurer l’accès au traitement antirétroviral pour toutes les personnes vivant avec le VIH Les bienfaits du traitement antirétroviral (TAR) précoce et soutenu, pour la santé des personnes vivant avec le VIH et du traitement comme méthode de prévention dans la population générale, sont indéniables et largement reconnus. Nous devons faire en sorte que toutes les personnes vivant avec le VIH aient accès au TAR dès leur diagnostic, en dépit des contraintes de ressources.

Mettre à l’échelle l’ensemble des outils de prévention combinée moderne du VIH La prophylaxie préexposition (PrEP) et la circoncision masculine médicale volontaire constituent d’importantes percées scientifiques en prévention du VIH. Elles devraient compléter les bienfaits du TAR universel et demeurer des priorités. Des méthodes préventives à action prolongée et plus pratiques, comme la PrEP injectable, devraient être développées et faire partie intégrante de l’ensemble actuel des outils de prévention combinée du VIH.

Traiter et gérer les co-infections et les comorbidités La morbidité et la mortalité chez les personnes vivant avec le VIH sont alimentées de plus en plus par des co-infections et des comorbidités. Un éventail de nouvelles technologies et d’options médicamenteuses ont été développées et doivent à présent être mises à l’échelle, notamment pour les co-infections à VIH/hépatite C et à VIH/tuberculose. Les maladies non transmissibles comme le diabète et l’hypertension sont un autre domaine connexe qui nécessite une attention.

Intensifier les efforts de recherche d’un vaccin et d’un remède Des stratégies de vaccins préventifs et la rémission soutenue du VIH en l’absence du TAR demeurent cruciales au contrôle définitif et économiquement durable de l’épidémie. Les récents progrès dans le développement de vaccins et la recherche d’un remède contre le VIH devraient être accélérés, et appuyés par les ressources nécessaires et par la motivation à faire du VIH/sida une chose du passé.

Optimiser la recherche sur la mise en œuvre La science de la mise en œuvre devrait devenir la pierre angulaire de l’accès, de l’acceptabilité, de l’utilisation et de l’observance soutenue, d’un bout à l’autre de la cascade du VIH. Cela inclura de mettre à profit des modèles de soins différenciés et d’autres approches novatrices pour transposer la science dans des progrès à long terme, durables et équitables.

Résoudre les cinq principaux obstacles structurels

Cibler les populations clés dans divers scénarios d’épidémie du VIH Les populations clés – hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, personnes transgenres, travailleuse(-eur)s du sexe et personnes qui s’injectent des drogues – sont affectées de manière disproportionnée par le VIH. On a récemment observé parmi ces groupes une résurgence des infections par le VIH. Les réponses nationales devraient créer un cadre habilitant et accroître l’accès de ces populations aux services liés au VIH, d’un bout à l’autre de la cascade – y compris pour les populations clés d’adolescents.

Répondre à l’inégalité des sexes et habiliter les jeunes femmes et les filles Des iniquités enracinées socialement rendent les jeunes femmes et les filles – y compris les femmes transgenres – particulièrement vulnérables à l’infection par le VIH. Nous avons besoin d’un plan mondial qui favorise la synergie multisectorielle des politiques et des programmes et qui englobe la santé et les droits sexuels et génésiques, pour mettre fin à l’épidémie dans cette population.

Contester les lois, politiques et pratiques stigmatisantes et discriminatoires à l’égard des personnes vivant avec le VIH et des populations clés Il est grand temps d’amender et d’abroger les lois, politiques et pratiques inappropriées qui régissent (p. ex., violation des droits sexuels et génésiques), contrôlent (p. ex., restrictions touchant l’entrée, le séjour et la résidence), punissent à tort (p. ex., criminalisation de la non-divulgation, de l’exposition au VIH et de sa transmission) et/ou échouent à protéger (p. ex., criminalisation de l’homosexualité, du travail du sexe et de la consommation de drogues ; manque de protection contre la violence) les populations clés et les personnes vivant avec le VIH dans plusieurs contextes.

Accroître les investissements dans les réponses dirigées par la société civile et la communauté La société civile – ses activistes, militants et fournisseurs de services – est depuis longtemps l’épine dorsale de la réponse au VIH/sida, assurant le rehaussement de l’imputabilité et de l’action des dirigeants politiques face à l’épidémie. Dans plusieurs milieux, ces groupes sont aux prises avec des lois restrictives et des coupes financières. La communauté mondiale du VIH doit être solidaire de la société civile et réaffirmer sa place dans la réponse au VIH.

Renforcer la capacité des travailleurs de la santé de première ligne Veiller à ce que les travailleurs de la santé de première ligne aient ce dont ils ont besoin pour fournir des soins centrés sur le patient, par l’offre d’une formation initiale et continue de qualité à l’échelon national. Cela devrait inclure la réponse à la stigmatisation et à la discrimination, qui sont souvent considérées comme l’un des plus grands obstacles à l’accès aux services liés au VIH.

Nous soussignés, convenons que le retour du Congrès à Durban cette année marquera un moment décisif pour tracer une voie claire afin de garantir que personne ne soit laissé derrière dans la réponse au VIH/sida. Lorsque nous écrirons l’histoire de l’épidémie, qu’il soit dit qu’à Durban, en 2016, nous avons saisi l’occasion de changer définitivement le cours de l’épidémie.

http://www.iasociety.org/Second-Dur...

Plus que jamais, nous devons assurer L’accès, l’équité et les droits – Dès maintenant.