fin de l'épidémie

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"Avec les traitements actuels, on sait très bien qu'en 2050, si on suit les modèles (informatiques), et si toute personne infectée peut avoir accès...
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Les Anitirétroviraux , une certitude médicale

Ce n’est pas seulement une confirmation, cela devient une certitude médicale: le traitement antisida réduit de façon spectaculaire le risque de contamination. En clair, une personne séropositive bien traitée n’est quasiment plus contaminante. C’est tout le paradigme de l’épidémie du VIH qui est ainsi en train de changer.
Hier, l’OMS et l’Onusida ont ainsi rendu publique une étude menée par les instituts nationaux de santé des États-Unis. Elle montre que «si la personne séropositive dans un couple adhère à la posologie du traitement antirétroviral, le risque de transmission du virus à son partenaire sexuel non infecté peut être réduit de 96%». «Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l’avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au premier rang des nouvelles options de prévention», a déclaré Michel Sidibé, directeur de l’Onusida.
Cet essai, conduit par le Réseau pour les essais de prévention du VIH, a engagé plus de 1.700 couples sérodiscordants (où l’une des personnes est séropositive tandis que l’autre est séronégative). Des couples originaires d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et des États-Unis d’Amérique. La réduction de la transmission du VIH par voie sexuelle a été si importante que l’essai a été arrêté trois à quatre ans avant les délais impartis.
«Cette avancée est cruciale car nous savons que la transmission par voie sexuelle représente environ 80% du total des nouvelles infections», a indiqué Margaret Chan, Directeur général de l’OMS.

Eradiquer l'épidémie en dix ans

«Les résultats produits par l’essai vont renforcer et étayer les nouvelles orientations que l’OMS publiera en juillet pour aider les personnes vivant avec le VIH à protéger leur partenaire.» Ce résultat est essentiel: il montre que le traitement est un outil prioritaire de prévention, à l’égal du préservatif. D’autant que cette étude n’est pas la première à le souligner: cela fait près de cinq ans que les travaux s’accumulent pour pointer l’effet préventif des traitements.
Dernier en date, il y a deux mois, le Département de santé publique de San Francisco a publié son rapport épidémiologique annuel sur le sida pour l’année 2009. Et bonne surprise, la séro-incidence – c’est à dire le nombre de nouveaux cas de VIH diagnostiqués sur une période donnée – a baissé de 36% entre 2006 (975 cas) et 2008 (621 cas). Cette baisse peut s’expliquer en grande partie par le fait que la plupart des séropositifs sont mieux traités. Et donc sont de moins en moins contaminants. Tout cela rejoint les résultats des études prospectives de l’OMS montrant que, si dans un pays donné on traitait toutes les personnes touchées par le virus, on arriverait en dix ans à éradiquer l’épidémie.

http://www.liberation.fr/monde/01012337042-les-antiretroviraux-empechent-la-transmission-du-sida