notification aux partenaires

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Afin de mieux intégrer la notification aux partenaires dans la palette d’outils de la prévention diversifiée dans la perspective de mettre fin à l’...
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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que la notification des partenaires est essentielle pour améliorer l’accès au diagnostic du VIH. L’...

VIH, IST : doit-on aller vers la notification aux partenaires ?

Deux lettres : NP. No problem, no power, now playing, Nintendo power ? En matière de VIH et d’infections sexuellement transmissibles, le sigle a un tout autre sens : notification aux partenaires. Autrement dit, faut-il informer systématiquement les partenaires sexuels de personnes diagnostiquées séropositives pour le VIH ou une autre IST ? Cette démarche doit-elle être volontaire ? Obligatoire ? Comment pourrait-elle être mise en œuvre et par qui ? La personne elle-même, un soignant, quelqu’un d’autre désigné par la personne ?

Cette notification est pratiquée de façon systématique depuis longtemps dans plusieurs pays comme la Suède, les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, le Danemark ou encore les Pays-Bas. Des programmes de notification aux partenaires existent également dans certains pays du sud. Ils sont parfois inscrits dans la loi, d’autres fois l’objet de simples recommandations à l’application facultative. La notification aux partenaires a fait l’objet d’études scientifiques et de préconisations de la part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou de l’Onusida.

C’est un sujet complexe qui soulève des questions éthiques, juridiques, médicales, sociales et même logistiques. Un des enjeux est de tenter de concilier les intérêts de santé publique et le respect des droits des personnes. En France, il n’existe pas de recommandations, ni même de cadre juridique et, globalement, peu de réflexions sur le sujet. Le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) s’est autosaisi de cette question et mène depuis quelques mois une réflexion approfondie sur ce thème pour pouvoir rendre un avis sur le sujet, le premier du genre en France.

Avez-vous déjà entendu parler de cette question (qui a fait l’objet d’un récent article "Un partenaire avisé pour une prévention consolidée" de Frédérique Prabonnaud, Transversal n°80, janvier/février 2016) ? Pensez-vous que la notification aux partenaires soit utile ? Si une telle mesure devait être adoptée en France, quels en seraient, pour vous, les conditions, les garde-fous ?

C'est à vous !