Vivre comme si j'étais mort

Portrait de Trimrûdra
Publié par Trimrûdra le 24.08.2010
724 lectures
Couché sur le parquet lisse, j'ai chaud. J'ai laissé s'installer la saleté, le désordre, la nonchalance et l'oubli, comme un geste indécis, repoussé sans cesse à demain. Le temps semble fuir partout et arrêté ici. J'attends un message, un appel de lui. Sa voix semble occupée comme le sont les projets de ma chambre. Les choses n'ont pas de place, pas de lieu qui leur appartiennent. Ils s'entassent...
Portrait de Trimrûdra
Publié par Trimrûdra le 07.08.2010
742 lectures
Il est des cris qui n'ont pas l'écho de l'âme qui explose, Ni de l'émotion infinie de ce saut qui entame et arrose. Il est des joies effrayantes qu'on ne peut partager Et des voix impuissantes qu'on ne pourra jamais préparer. Seul devant ce lit de regain où l'abandon se lit à la fin, Il y a tout un jury de gamins qui diront : "Je me lie à ma faim". Seul devant l'explosion qui fait naître un...
Portrait de Lluphukaâb
Publié par Lluphukaâb le 19.03.2010
804 lectures
D'un jour plus hirsute, veine rouge solaire avec des mains de mélopée Elles claquent comme une pute, la charge amer et le fouet éclopé De ces jours d'insultes, le poing fier lancé comme une onde qu'on écope Les chemins de luttes, l'horizon désert et la voix qu'on salope ! Des pas, des pontons enragés sur la grève, des chevaux attelés Divers attentions trompés mais que la trêve rature les arrachés...
Portrait de Lluphukaâb
Publié par Lluphukaâb le 15.03.2010
1 100 lectures
Je rentre de mon hiver, je crois déjà voir une éclaircie. Au milieu du sentier, je me suis dévêtu, sur l'herbe je me suis étendu et mon esprit a su s'échapper comme le jour de cet accident de la route. Le spectacle était magnifique. Toute cette carlingue se froissant comme du papier. J'étais dans cette voiture comme un voile, dansant, imperturbable. Je me retrouve à nouveau en train de lâcher...
Portrait de Lluphukaâb
Publié par Lluphukaâb le 12.03.2010
1 402 lectures
Ce soir, je voudrais convaincre ma migraine, torture du silence que je m'impose au rythme lent de ces pensées confuses, lourde nausée qui s'insinue comme une vieille horloge, comme une roulette russe, lui dire tous les alcools dont elle me prive et le tabac qui m'écœure. J'ai fini par admettre que je n'ai besoin d'aucune tension dans mon sang, sur mes tempes pour me décider, me contraindre comme...
Portrait de kalishaka
Publié par kalishaka le 27.02.2010
2 168 lectures
Nous avons été prévenu, nous ne sommes plus autorisé à régler nos comptes sur les forums. J'en prends donc bonne note, du moins, c'est promis, je vais essayer. Permettez moi, néanmoins, de vous faire part de mon ressenti, de ce que je vis, parmi vous, depuis le 8 décembre 2009. J'ai tout d'abord été reçu avec compréhension et solidarité et plus particulièrement, grâce à la présence de celui que...
Portrait de kalishaka
Publié par kalishaka le 21.02.2010
1 218 lectures
Je ne suis... pas d'ici... Je ne suis pas d'ici, ni d'ailleurs, ni de vos regards, ni de vos projets, ni de vos envies comme on tient la rampe d'un escalier automatique. Je ne me laisserais pas endormir, ni porter par plus fier, juge indigeste, viagra de ma tempérance, je préfère me secouer et dégorgé le poison, vomir l'espoir, conduire en retard. Je salis mes rêves pour mieux les sentir. Je...
Portrait de kalishaka
Publié par kalishaka le 21.02.2010
627 lectures
Il faudrait que j'essaie, que je tente de soulever mon désespoir, ma langue à essuyer le bitume, j'ai ma vie qui rampe. Il faudrait que je reconte les lourdes, les jours qui tombent, les balafres et les lumières éteintes, la vie est triste sur mes tempes. J'ai des ombres au bout de mon fusil, je n'arrive pas à les viser et dans mes veines le jus des jours qui se fracassent. J'ai déjà vu tout ça...
Portrait de kalishaka
Publié par kalishaka le 21.02.2010
989 lectures
Les jours tombent aux nuits qui trainent et la seconde à peine se livre, se laisse violer, puis reprends sa courbe menteuse comme une ombre sans soleil, des pleurs sans larme, plus rien ne bouge. La colère handicapante, parce que trop inerte, collé aux jurons, aux cris imbéciles et à l'espoir stérile que Dieu le suit. Un samedi soir sur une tempête, mais aussi sur une vérité plus crue, plus noire...