Chemsex

Le chemsex désigne l’usage de produits psychoactifs dans un cadre festif et sexuel chez les gays. Les produits utilisés sont surtout les cathinones, seules ou parfois associées avec d’autres substances : cocaïne, kétamine, GHB/GBL, poppers, MDMA, alcool, etc.

Ces produits sont utilisés par absorbation : sniff (par le nez), plug (par l’anus) ou slam (en injection intraveineuse). Si à l’origine c’est la performance sexuelle et la recherche de sensations intenses qui sont convoitées, le slam et le chemsex cachent parfois une pratique addictive assortie d’une augmentation du risque de transmission des infections sexuellement transmissibles (IST).

L’usage de produits peut modifier notre rapport à la prévention. Les IST et les hépatites virales sont plus fréquentes chez les usagers-es de chemsex. Il est donc important de se faire dépister et traiter régulièrement pour limiter leur transmission et pour éviter d’être exposé-e à des complications médicales.

L’usage de matériel propre, notamment à usage unique pour l’injection, réduit les risques. Des problématiques psychiques, sociales, cardiovasculaires et veineuses, de dépendance et de sur- doses (notamment avec le GHB/GBL) voire de décès, existent, même si une partie des utilisateurs-rices ne rencontre pas de problèmes majeurs avec un usage maîtrisé de ces produits. Il faut impérativement se renseigner avant de consommer et réduire les risques au maximum.

Quelles aides ? En cas de besoin, les structures de recours du dispositif médicosocial de ville sont les Csapa (centres de soins, d’accompagnement et prévention en addictologie), et les Caarud (centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers-es de drogues). Des dispositifs coordonnés ou spécialisés existent dans certaines villes, associant la prise en charge de santé sexuelle et de sexologie à celle de l’addiction et de l’accompagnement psychologique.

Groupes de parole et auto-support

Trois centres de santé sexuelle communautaires ont été développés par AIDES : le Spot Paris 3e (51 boulevard Beaumarchais - 01 53 69 04 06), le Spot Marseille 1e (3 boulevard Longchamp – 04 91 14 05 15) et le Spot Marshall à Nice (29 rue Delille – rendez-vous via Doctolib).

AIDES a également mis en place un dispositif avec une équipe restreinte de militants-es spécialement formés-es à l’usage de produits en contexte sexuel, à la réduction des risques, aux bonnes pratiques et à la prévention. Des militants-es sont en capacité de répondre à vos questions et de vous orienter en fonction de la situation vers une prise en charge médicale ou un soutien. Échanger sur le chemsex par messages sur WhatsApp (07 62 93 22 29) ou sur le groupe Facebook « Info Chemsex (by AIDES) ».

Ces lignes ne visent pas à répondre aux urgences vitales immédiates, les personnes concernées ou l’entourage doivent immédiatement se tourner vers le Samu (15) ou les pompiers (18).