Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse : des candidats parlent du VIH

Publié par jfl-seronet le 06.06.2012
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législatives 2012
Candidates et candidats dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var, le Vaucluse, ils ont répondu aux propositions de AIDES pour la fin de l’épidémie de VIH. Voici leurs réponses recueillies par les militants de AIDES dont Marie Suzan, présidente de la région AIDES Rhône Alpes Méditerranée et Cécile Chaussignand, coordinatrice des actions régionales AIDES Rhône Alpes Méditerranée.
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Philippe Gandin, candidat Front de Gauche dans la 6ème circonscription des Alpes-Maritimes
"Votre questionnaire est très intéressant et on y trouve beaucoup de préoccupations et revendications du Front de Gauche", note Philippe Gandin dans courrier adressé à AIDES. Il renvoie aux positions de Jean-Luc Mélenchon publiées sur Seronet lors de la campagne présidentielle. "Nous sommes pleinement en accord avec ses réponses", écrivent le candidat et sa suppléante Martine Nativi. "J'ajouterai juste que la situation de la santé est plus grave encore ici qu'au niveau national. Par exemple dans notre circonscription (6ème) il n'y a aucun établissement public. Les dépassements d'honoraires voire les dessous de table sont souvent nécessaires pour se soigner. Nous revendiquons la création d'un centre de santé public et les soins remboursés à 100 % pour tous (Français et étrangers). Nous sommes aussi pour des minima sociaux supérieurs au seuil de pauvreté. Notre région souffre aussi des politiques répressives dans tous les domaines (drogues, prostitution) et d'une homophobie bien présente. Nous sommes à vos côtés pour lutter pour l'éducation et la prévention et pour l'égalité des droits quels que soient les genres", indique Philippe Gandin.

 
François Michel Lambert, candidat EELV dans la 10ème circonscription des Bouches-du-Rhône
"Je vous remercie de votre engagement dans ce combat incessant pour redonner dignité à tous", écrit le candidat écologiste à Marie Suzan, présidente de la région AIDES Rhône Alpes Méditerranée. "Je ne conçois pas une société où l'on ne saurait aider les plus fragiles, les plus démunis. La valeur humaine est de savoir être aux côtés de tous, pour tout et en tout moment. Quels que soient les moments difficiles. Je me mobilise depuis des années pour que la santé soit replacée au centre d'une société moderne, apaisée, solidaire. En ce sens je partage et je défendrai vos demandes".
 
Mireille Peirano, candidate PS dans la 2ème circonscription du Var
La candidate socialiste a fait parvenir une très longue réponse, très précise. Elle y trace sa vision d’ensemble sur "les questions brûlantes d’actualité" que pose AIDES. Mireille Peirano estime ainsi que : "La politique de santé menée ces dernières années par la droite au pouvoir et particulièrement aggravée ces 5 dernières années a exclu de plus en plus de nos concitoyens du système de soins. Or, la France était fière d’avoir un tel système qui permettait l’accès aux mêmes soins aux plus pauvres et aux plus riches dans les mêmes conditions. La France, comme le disait déjà François Mitterrand, est un peuple d’assurés, non d’assistés. Le Président Hollande s’est clairement engagé à restaurer l’accès aux soins publics sur notre territoire (….)  La France a toujours accueilli et soigné les malades étrangers, sauf ces dernières années où des circulaires de l’Etat ont stigmatisé ces malades les rendant les boucs émissaires de tous nos maux, pour flatter l’électorat du Front National. Il est évident que nous reviendrons sur ces dispositions car notre Président fait de la Justice une de ses priorités", indique la candidate. Elle note aussi que "la politique sécuritaire menée ces dernières années par la droite à l’égard des usagers de drogue et de la prostitution a été clairement un échec. Ce n’est pas ainsi que l’on fait avancer la prévention. Nous reviendrons sur cette autre stigmatisation et permettrons à ces personnes de sortir de l’ombre où on les a forcés à se cacher." Engagement aussi à l’échelle internationale. "La France a à y retrouver sa place et sa voix, non seulement dans le domaine de la santé, de l’aide humanitaire, mais aussi sur bien d’autres dossiers. Certains industriels pharmaceutiques pratiquent des coûts inacceptables pour leurs médicaments, ce qui est un frein à leur utilisation. La solution des génériques est une voie, mais une baisse importante du prix des produits originaux eux-mêmes est nécessaire", indique-t-elle.
 
Denis Grandjean, candidat EELV dans la 9ème circonscription des Bouches-du-Rhône
C’est dans le strict respect de l’accord Europe Ecologie Les Verts-PS que Denis Grandjean a fait sa réponse aux demandes de AIDES. Il a donc repris "la partie santé de cet accord". Que dit-il ?
Extraits. "De plus en plus de Français renoncent à se soigner faute de moyens, l’hôpital public se dégrade et la désertification médicale s’aggrave. Les causes environnementales et des modes de vie de nombreuses maladies sont désormais prouvés. Il est temps de rendre plus juste, plus efficace et plus accessible notre système de soins. Les inégalités de santé se combattent dès la petite enfance. Pour que la prévention soit au cœur de la politique de santé publique, nous consacrerons 1 % du budget des soins au terme de la mandature à la prévention primaire (éducation pour la santé, santé environnementale), à l’éducation dans l’entreprise (tâches pénibles, stress, exposition aux produits toxiques), à la promotion d’une alimentation équilibrée et à la prévention des addictions (…) Pour qu’aucun Français ne soit mis en danger faute d’accès aux soins ou à un praticien près de son domicile, nous agirons contre les déserts médicaux et les déremboursements injustes (…) Nous reviendrons sur les franchises médicales et le forfait à un euro (…) L’hôpital public, sinistré par la droite, sera au cœur du système. Concurrence des structures privées, engorgement des urgences faute de permanences des soins en ville, manque de personnel, le risque est grand d’altérer la qualité de soins et d’accueil. L’hôpital sera mieux inscrit dans le parcours de soins, en réponse aux besoins de santé sur le territoire et articulé avec un système de soins de premier recours comme les Maisons de Santé que nous développerons. La politique aveugle de suppression d’emplois sera supprimée et le mode de financement revu pour remédier aux effets pervers de la tarification à l’acte (T2A). Nous renforcerons l’action contre les lobbies pharmaceutiques. Nous veillerons à la prise en charge solidaire de la perte d’autonomie : à cet effet, un droit à la compensation des incapacités tout au long de la vie dans le cadre de la Sécurité sociale sera créé". Bref, tout un programme.
 
René Raimondi, candidat PS dans la 13ème circonscription des Bouches-du-Rhône
"Vous voudrez bien m’excuser (…) si la teneur de mes réponses n’est pas "techniquement" aussi au point que vous l’espéreriez, écrit-il à Marie Suzan, présidente de la région AIDES Rhône Alpes Méditerranée. Mais je préfère vous faire part de mon sentiment profond sur ces sujets majeurs qui engagent la préservation de la vie humaine." Sur les conditions de vie des personnes touchées par le VIH et/ou une hépatite, René Raimondi revient sur son expérience d’élu local et explique : "Pour moi, il n’y a rien de pire pour un élu qui a choisi de se mettre au service des autres, de se sentir parfois impuissant devant la détresse d’une personne qui vient vous demander de l’aide, le plus souvent humblement même parfois avec honte. Je me suis toujours appliqué dans ma vie quotidienne d’élu à conserver cette approche du rapport avec l’autre qui soit teintée d’humanisme, de tolérance, de main tendue, d’écoute, en ayant une oreille encore plus attentive envers celles et ceux qui en avaient le plus besoin (…) Pour moi, l’accès à la santé pour tous est l’un des fondements de notre société française. Il est indispensable que là aussi et surtout, des réformes justes et équitables redeviennent la normalité s’agissant de la vie quotidienne des Français. Oui,  je suis scandalisé par les conditions de vie des personnes atteintes de VIH que vous évoquez. Oui, je suis partisan de la revalorisation des minima sociaux, à la suppression des franchises médicales pour les plus malades et les plus pauvres, aux nécessaires accès aux soins des étrangers malades tout en évitant les abus. Oui, il nous faut étudier ces revalorisations tout en préservant l’équilibre des comptes sociaux que j’estime indispensable. Il y a des efforts à faire pour faire payer les plus aisés d’entre nous tout en organisant sans doute mieux nos services de protection sociale", plaide le candidat socialiste.
"Ces injustices dont vous parlez me révoltent et depuis longtemps", explique René Raimondi. Interrogé sur l’homophobie, il explique : "Je ne la supporte pas. Je ne la cautionnerai jamais. L’homophobie est à l’opposé des valeurs que porte la société française depuis des siècles. Celles du respect de l’autre dans sa différence, celle de l’égalité des droits. Je suis fier d’avoir été le premier maire de ma commune [Fos sur Mer, ndlr] voici quelques années à célébrer un PACS entre deux personnes homosexuelles. Je pense que des mesures plus fortes et donc dissuasives en termes de justice pénale devraient être initiées. Je pense toutefois qu’au-delà de ces atteintes à la personne humaine, il nous faudra un jour avoir un débat ouvert, clair, dépassionné, respectueux sur la place légitime que doivent avoir les homosexuel(le)s dans notre société. Hélas, les périodes de campagne électorale ne sont pas forcément le meilleur des moments pour lancer de tels débats dont nous pourrions tous pourtant sortir grandis".
En matière de prévention et soin auprès des travailleurs du sexe et des usagers de drogue, le candidat s’interroge d’abord. "Question préalable : est-on travailleur(euse) du sexe par volonté ou sous la voie de la contrainte ? Selon le cas de figure, la réponse n’est pas forcément la même. Chacun est libre de "faire commerce" de son corps. Etre sous la coupe d’un "souteneur" n’est pas forcément la voie à suivre quand on en connaît les conséquences. Il me semble que la prostitution n’est pas condamnée en France, le racolage oui ! Quelle hypocrisie ! La protection de l’individu, dans sa chair, son entité, son esprit, voila ce qui m’importe. Sur l’usage de la drogue, je vous avoue que je ne suis pas forcément partisan de la fin de la répression ou tout au moins je pense qu’il est utile d’en débattre concernant surtout le cannabis même si je ne suis pas à ce jour pour la dépénalisation. Encore faut-il définir de quelle drogue nous parlons ! Je condamne le trafic et donc les trafiquants. Je mesure tous les ravages qu’ils génèrent tant auprès de notre jeunesse que des personnes atteintes par le VIH ou l’hépatite. Des associations comme les vôtres sont indispensables. L’Etat ne peut pas tout ! Votre rôle est primordial.
J’entends bien vos difficultés concernant le travail de prévention. Notre société mérite un grand débat là aussi dépassionné sur le sujet avant de prendre toute décision. Vous avez bien compris toutefois ma réticence à l’accumulation d’interdits d’ordre pénal qui n’ont pas, de toute façon, démontré une grande efficacité."
 Sur la politique de santé et la participation des malades, René Raimondi défend un "préalable", celui du "retour à l’équilibre des comptes sociaux". "C’est indispensable. On ne peut promettre ce que l’on n’est pas en mesure d’assumer. A ce titre, je me bats depuis des années pour que les Maisons de santé médicalisées ne ferment pas leurs portes (…) Ces Maisons médicales de santé sont devenues primordiales pour nombre de nos concitoyens. Les personnes atteintes d’affection de longue durée doivent être prioritaires." Enfin, le candidat est d’accord pour un soutien financier plus fort aux associations de lutte contre le sida. "L’Etat vous aide beaucoup moins. Les collectivités territoriales ont à faire face à une baisse de leurs rentrées fiscales avec les dernières réformes. Néanmoins, je pense qu’une coordination entre collectivités territoriales est nécessaire afin de croiser les financements et vous assurer le développement de vos missions", indique René Raimondi. Sur le plan international,  il est favorable à "la production et à la distribution de génériques à moindre coût (…) Concernant la Taxe Robin (des Bois), qui consiste à instaurer une taxe minimum de 0,05 % sur les transactions financières mondiales, afin de lutter contre la pauvreté, contre le changement climatique, contre des maladies qui tuent chaque année des millions de personnes, j’en suis un chaud partisan. Une taxe d’au moins 0,05 % sur les transactions financières permettrait de lever entre 6 et 10 milliards d'euros chaque année en France, 220 milliards en Europe, et autant aux Etats-Unis. Je n’aime pas que l’on fasse de l’argent sur de l’argent. Ce n’est pas le modèle économique que je souhaite".
 
Catherine Arkilovitch, candidate PS dans la 3ème circonscription du Vaucluse
"Sachez  que vous pourrez toujours compter sur moi concernant ces sujets, écrit la candidate socialiste. Je connais des personnes touchées par le VIH et mesure bien l'impact des médicaments sur le corps et sur la vie quotidienne. Je mesure aussi les problèmes liés à la discrimination  notamment dans l'emploi. Enfin il me semble que banaliser le VIH déconnecte les citoyens et les pouvoirs publics du sujet".
 
Mohamed Zaidat, candidat EELV dans la 5ème circonscription du Vaucluse
"Pour assurer l'accès aux soins à tous, nous soutiendrons une augmentation du niveau de prise en charge des soins par l'Assurance Maladie et la suppression des franchises médicales. L’Aide médicale d’Etat doit être garantie pour les étrangers. La contribution financière pour son "droit d'accès" doit être abrogée. Les revenus de substitution ne doivent pas être en dessous du SMIC pour les personnes reconnues comme souffrant d'une "maladie de longue durée" ou handicapées. Les écologistes soutiennent l'établissement d'un revenu universel d'existence, inconditionnel et individuel. A terme, celui-ci sera garanti à chaque citoyen-n-e, à hauteur de 80 % du SMIC et permettra d'assurer plus efficacement la sécurité économique des personnes, indépendamment de leur statut social, ou médical", écrivent le candidat et sa suppléante Magali Galdo. Ils estiment aussi que "la guerre à la drogue sous forme de répression systématique des usagers a échoué, particulièrement dans le domaine sanitaire. L'arsenal répressif doit être réorganisé autour de la protection de la population y compris les usagers de drogues, la première condition étant la dépénalisation de l'usage des drogues". Par ailleurs, "les travailleurs du sexe devront être reconnus comme travailleurs indépendants, il faut en finir avec les politiques de stigmatisation tout en protégeant les personnes, par la prévention, l'accès aux soins, en luttant contre l'esclavage sexuel, et en aidant socialement les personnes qui souhaitent une reconversion", avancent-ils. Ils souhaitent que la lutte contre le VIH et les MST en général soit "renforcée, en termes de prévention, de soins et d'accompagnement des malades. Cet effort s'appuiera en particulier sur le réseau des associations communautaires".


Gaëlle Lenfant : Candidate PS dans la 11ème circonscription des Bouches-du-Rhône

Gaëlle Lenfant fait notamment face pour cette élection au député sortant UMP Christian Kert. Tout comme son concurrent, la candidate socialiste a voulu répondre aux interrogations de AIDES. "Pouvoir se soigner dans de bonnes conditions est un droit fondamental proclamé par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. La France, à travers son histoire et les mouvements sociaux, a su se doter d’un système de protection sociale qui répond à un principe fondateur : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Nous sommes donc dans un système qui a pour ambition de mettre tous les citoyens en situation de sécurité sociale", rappelle la candidate. "Pendant les 10 ans qu’elle a passés au pouvoir, la droite s’est attelée à affaiblir le système de protection sociale qui permet à chacun d’être soigné dans de bonnes conditions quelle que soit son origine sociale, géographique ou encore sa maladie. Petit à petit, les malades ont été accusés de coûter trop cher à la Sécurité sociale, ils sont devenus suspects de fraudes. Avec la droite, on est devenu coupable d’être malade. La solidarité s’est effritée d’année en année : l’assurance maladie ne couvre désormais qu’un peu plus de la moitié des frais de soins courants de sorte que bénéficier d’une mutuelle devient indispensable pour accéder aux soins. Dans le même temps, l’augmentation des taxes frappant les mutuelles et l’inflation des tarifs pratiqués par les professionnels, appliquant des dépassements d’honoraires, ont provoqué un renchérissement des cotisations, aux dépens des plus démunis", avance la candidate socialiste.

"Ce sont les personnes les plus fragiles qui souffrent le plus de cette remise en cause de la Sécurité sociale, notamment les personnes atteintes par les pathologies les plus lourdes. La mise en place des franchises médicales, la hausse de la fiscalité sur les mutuelles, la remise en cause du rôle de l’hôpital public renforcent leur précarité sociale et médicale", diagnostique Gaëlle Lenfant. "L’objectif de François Hollande et des candidats de la majorité présidentielle dont je fais partie est de garantir un financement pérenne de notre système de protection sociale et de réduire de manière significative les inégalités de santé dans un contexte économique contraint. C’est pour cela que le gouvernement a déjà annoncé sa volonté d’encadrer rapidement les dépassements d’honoraires et de réaffirmer la mission de service public de l'hôpital. La prise en charge à 100 % des ALD sera réaffirmée. Le droit d'être soigné doit s’appliquer à tous, quelle que soit sa nationalité ou sa situation, régulière ou pas". A ce titre : "Les restrictions posées à l’obtention des titres de séjours pour raison médicale, de même que la mise en place d’un droit d’entrée financier à l’AME sont des mesures qui ont pour unique but de stigmatiser les étrangers. Nous rétablirons le droit des étrangers séropositifs de bénéficier de soins et d’un titre de séjour quand les traitements ne sont pas accessibles aisément dans leur pays d’origine. Quant à l’intégration de l’AME à la Sécurité Sociale, le débat sera posé avec les partenaires sociaux lors des concertations sur le financement de la protection sociale. Cette logique d’accès aux soins pour tous doit aussi s’appliquer aux pays du Sud. Le fait que certains traitements soient inaccessibles aux pays les plus pauvres du fait de leur coût constitue un scandale. François Hollande et la majorité présidentielle œuvreront à la mise en place d’une taxe européenne sur les transactions financières qui servira, en partie, à financer les politiques de co-développement".

Gaëlle Lenfant indique aussi être sensible à la question des discriminations, sujet qu’elle connaît bien puisqu’au PS, elle est Secrétaire nationale aux Droits des femmes. "La lutte contre le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles est un combat quotidien, auquel l'Etat doit pleinement participer, par l’amélioration de la prévention, de l’accès au dépistage et aux soins, par le soutien à la recherche, par la lutte contre les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH/sida, et notamment les femmes (sur les lieux de travail, par exemple), par le soutien aux associations, notamment. Nous mettrons fin à l’exclusion du don de sang, parce qu’il est dévastateur à tous les niveaux d’accréditer une forme de présomption de séropositivité des hommes homosexuels. Il n’y a pas de "population à risques", mais des "pratiques à risques". Enfin, le gouvernement développera une éducation au respect et agira sur les programmes scolaires afin de lutter contre les préjugés sexistes et homophobes. Dès le plus jeune âge, l’éducation devra faire une place à l’apprentissage du respect d’autrui. La lutte contre les clichés peut commencer très vite. Au collège, les questions de genre et d’orientation sexuelle seront abordées pour changer la perception sociale de l’homosexualité. A l’adolescence, une vigilance accrue est nécessaire, la forte exposition des jeunes LGBT au risque de suicide ayant été démontrée (…). Engagée depuis des années dans la lutte contre toutes les discriminations, je mettrai un point d’honneur à ce que chaque citoyen soit respecté dans ses droits, quels que soient son sexe, son identité de genre, son orientation sexuelle, ou son statut sérologique".

Rudy Salles, candidat Nouveau Centre, 3ème circonscription des Alpes Maritimes
En ballotage favorable avec 36,80 % des voix, le député sortant et adjoint au maire de Nice a répondu à AIDES. "Comme vous le savez, centriste et humaniste, j’ai toujours été attentif au respect des droits de l’Homme et ceci dans tous les domaines, écrit le député sortant. Aussi, je ne manquerai pas, si les électeurs me renouvellent leur confiance, de relayer vos préoccupations le moment venu, auprès du Parlement.