Le labyrinthe des passions

Moi même bipolaire j,ai appris au fils du temps a me dompté......

 

Santé mentale : Maxime, diagnostiqué bipolaire à 22 ans, crée une asso pour les jeunes ayant un trouble psychiqueMA TÊTE ET MOIMaxime, atteint d’un trouble bipolaire, a co-fondé La Maison Perchée, un lieu d’échange et d’entraide pour les jeunes souffrant d’une maladie psychique, pour l'instant exclusivement en ligne et bientôt à Paris 
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Trouble bipolaire : «Je me suis réveillé, attaché en camisole»     Publié le 21/04/2022 à 07h05  L'essentiel

  •   «Ma tête et moi », le programme hebdomadaire de 20 Minutes consacré à la santé mentale des jeunes, revient pour une saison 2 sur Snapchat.
  •  Le but de ce rendez-vous : lever le tabou sur différentes pathologies psy grâce aux témoignages de jeunes concernés et tenter de trouver des solutions pour aller mieux.
  •  Pour ce premier numéro de la saison 2, on a rencontré Maxime Perez Zitvogel. Atteint d’un trouble bipolaire, il a co-fondé La Maison Perchée, une association pour venir en aide aux jeunes souffrant d’un trouble bipolaire, de schizophrénie ou d’un trouble borderline.

 

EDIT: Cet article est rediffusé car ce samedi 30 mars, c'est la Journée mondiale des troubles bipolaires.

Alors qu’il étudie en Chine, Maxime Perez Zitvogel ne dort quasiment plus. Il quitte son école de commerce pour créer quatre sociétés en trois mois, enchaîne les soirées, se promène dans les rues peint entièrement en bleu, rencontre une mannequin qu’il demande en mariage quelques jours après. Bref, Maxime vit à cent à l’heure. Pour lui, rien de bien grave. Mais progressivement, ses amis commencent à s’inquiéter. Et ils font bien. Le jeune homme sera diagnostiqué d’un trouble bipolaire peu de temps après.

Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique chronique caractérisée par des variations de l’humeur disproportionnées dans leur durée et leur intensité. Les malades enchaînent les périodes de manie, avec une exaltation de l’humeur, de l’agitation, et les périodes de dépression. Entre elles : des moments de rémission, également appelés « euthymies ». Ces phases peuvent durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Dans un type de trouble bipolaire, elles peuvent être beaucoup plus courtes. La phase de manie qu’a vécue Maxime en Chine a duré près d’un an.

 Un espace en dehors de l’hôpital

Pour annoncer qu’il avait un trouble bipolaire à ses proches, Maxime a posté une vidéo sur Facebook. C’était en 2017 et il venait d’être hospitalisé pour la seconde fois. « J’ai directement dit que j’allais créer une association sur le sujet. » Dès sa sortie de l’hôpital, Maxime fonde Bipolaires et fiers et fières. Son but : déstigmatiser cette maladie psychique. « Les gens m’ont félicité, m’ont proposé leur aide et certains se sont confiés à moi en me disant qu’ils avaient un proche bipolaire. » Alors Maxime ne s’arrête pas là.

« Quand tu sors de l’hôpital, on te dit « voilà tes médicaments et ton prochain rendez-vous avec un psychiatre. On espère ne pas te revoir trop tôt. » Mais il manque un espace entre les deux. » Alors quand il rencontre Lucille Zolla et Victoria Leroy, aussi vingtenaires et atteintes de schizophrénie et de trouble bipolaire, ils décident de fonder cet espace avec Caroline Matte. C’est ainsi que La Maison Perchée voit le jour.

Un lieu d’échange pour les jeunes

« A l’hôpital, on nous apprend à survivre. Nous, on a envie d’apprendre aux gens à vivre. » La Maison perchée se veut un lieu d’échange et de partage entre malades, en dehors de l’hôpital, des rendez-vous avec les psychiatres et des médicaments. « On veut que les psychiatres disent « allez à La Maison perchée. » Cela permet de garder un bon rythme et de ne pas ressombrer, tout seul chez soi. » L’association est en train de nouer des partenariats avec des hôpitaux.

Les troubles bipolaires débutant majoritairement entre 15 et 25 ans, selon la Haute Autorité de santé, Maxime veut surtout s’adresser à ce public. « Les jeunes qui viennent d’être diagnostiqués vivent leur première histoire d’amour, ont leur premier job, leurs études. Ils se posent plein de questions. »

 Groupes de parole, ateliers et tchat

Ces questions, ils peuvent les poser sur la plateforme en ligne de l’association, en discuter avec des pairs-aidants, mais aussi participer à des ateliers et des groupes de parole depuis les quatre coins de la France, voire du monde. « On a aussi créé un discord, baptisé le "tchat perché" et La boussole, un groupe de parole destiné aux proches pour qu’ils parlent entre eux ou avec d’autres malades. » Maxime va bientôt animer un atelier rétablissement avec sa mère. Le but : confronter les histoires de chacun et se nourrir du vécu des autres.

Deux ans après sa création, 50 personnes ont rejoint l’équipe et les jeunes sont de plus en plus nombreux à participer aux activités. Il ne manque plus qu’un lieu pour abriter La Maison perchée : « On enchaîne les visites depuis notre dernier crowdfunding pour trouver un endroit dans le centre de Paris. On veut avoir signé avant l’été. » Si Maxime continue de vivre à cent à l’heure, c’est aujourd’hui avec un objectif bien précis en tête : développer La Maison Perchée. Et cela lui réussit bien. Depuis sa création, le jeune homme n’a pas été réhospitalisé.

Si vous voulez faire un don à La Maison perchée, c’est par ici.

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