Argentine : OUTrans salue l’avancée

Publié par jfl-seronet le 13.07.2012
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transidentité de genre
"Une avancée sans précédent pour la communauté trans". L’association française OUTrans a salué l’entrée en vigueur en Argentine de la loi sur l’identité de genre. "Un changement d’état civil dépsychiatrisé et sur simple demande en Argentine", constate l’association qui demande : "Et en France, le changement, c’est pour quand ?"
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"Le 9 mai 2012, le Sénat argentin a voté une loi pour la reconnaissance de l’identité de genre de la personne. Il s’agit d’une réelle avancée pour les droits des trans dont OUTrans se réjouit", indique l’association dans un communiqué début juillet.

"En effet, sur simple déclaration auprès de l’officier d’état civil, les personnes majeures (à partir de 18 ans) pourront changer leur mention de sexe sur leurs papiers d’identité", indique l’association. Les personnes mineures pourront être représentées par un avocat pour leurs démarches si leurs parents refusent de donner leur accord. Cette "décision légale" marque un "tournant décisif concernant le droit à disposer de son corps et de son état civil", analyse l’association trans française puisqu’elle assure un "respect réel de la vie privée des personnes" tant majeures que mineures.

"Ainsi, c’est toute une communauté qui gagne en liberté et en autonomie, note OUTrans. L’Argentine en votant cette loi montre la voie aux autres pays. En laissant à chacun et chacune le choix de changer son état civil sur simple déclaration, les catégories "homme" et "femme" perdent de leur sens. Cette loi ouvre une brèche dans un système qui impose que le genre de l’état civil soit uniquement basé sur le sexe assigné à la naissance. Le sexe assigné à la naissance ne relève pas d’une vérité scientifique, mais bien d’un processus éminemment politique servant à classer et hiérarchiser les individus entre deux catégories : les hommes et les femmes", estime l’association.


La grande nouveauté de cette loi et d’offrir "la liberté de passer d’une catégorie à l’autre sans contrôle psychiatrique ou juridique". Elle constitue, en cela, une "avancée politique".

"Aujourd’hui, si les recommandations du Conseil de l’Europe (rapport de Thomas Hammarberg) étaient suivies, elles permettraient  aux pays de la Communauté européenne de constituer un cadre juridique semblable à celui de l’Argentine concernant les droits des personnes trans, affirme l’association. Ce n’est malheureusement le cas pour aucun pays en Europe. Nous attendons donc des gouvernements européens, et du gouvernement français en particulier, un engagement clair allant dans le sens de l’exemple argentin".


"L’Argentine nous a montré l’exemple, et la France, "pays des Droits de l’Homme" avec à sa tête un gouvernement socialiste se doit d’accomplir ce changement maintenant !", conclue OUTrans.