Baisse des financements : MSF au front !

Publié par jfl-seronet le 23.06.2010
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Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé (27 mai) le désengagement des bailleurs internationaux (organismes, pays…) dans la lutte contre le VIH/sida. MSF montre, dans un Rapport inédit, quelles sont les conséquences directes pour les personnes touchées par le VIH/sida en Afrique subsaharienne d'un tel désengagement.

MSF (Médecins sans frontières) publie un rapport "No Time To Quit : HIV/AIDS Treatment Gap Widening in Africa" pour mettre en garde contre le retrait des bailleurs de fonds internationaux dans la lutte contre le VIH/sida. Dans un communiqué, MSF (qui a présenté son rapport lors d'une conférence de presse en Afrique du Sud, le 27 mai), explique qu'une "diminution de leurs financements risque d'anéantir des années d'avancées dans ce domaine et de causer un grand nombre de morts évitables". Ce rapport s'appuie sur des analyses réalisées dans huit pays d'Afrique subsaharienne et illustre le désengagement des principales institutions internationales de financement telles que PEPFAR (plan américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida, dont les responsables contestent une baisse des financements), la Banque mondiale et UNITAID (centrale d'achats internationale de médicaments), ainsi que celui des donateurs du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. "Au cours des 18 derniers mois, ces bailleurs de fonds ont décidé de plafonner, de réduire, voire de supprimer leurs dépenses pour les traitements VIH et l'achat d'antirétroviraux", dénonce MSF. L'ONG française rappelle que "ces coupes généralisées se sont directement traduites par une réduction du nombre de patients mis sous antirétroviraux. Cette tendance a pu être observée en Afrique du Sud, en Ouganda et en République démocratique du Congo, où le nombre de patients ayant démarré un traitement antirétroviral a été divisé par six. La plupart des systèmes de santé ne pourront pas faire face à un nombre de patients toujours plus élevé et ayant besoin de soins plus importants". Pour l'ONG, malgré les progrès enregistrés ces dernières années, il reste dans le monde neuf millions de séropositifs ayant besoin de médicaments antirétroviraux (ARV), dont deux tiers en Afrique sub-saharienne. "Si les mesures nécessaires ne sont pas prises, un grand nombre d'entre eux risquent de mourir", a expliqué une responsable de MSF.
Par ailleurs, MSF indique que des "ruptures de stocks de médicaments ont déjà été constatées et risquent de devenir de plus en plus fréquentes si des fonds ne sont pas rapidement débloqués. Au Malawi, au Zimbabwe, en République démocratique du Congo, au Kenya et en Ouganda, les autorités et d'autres organisations ont récemment demandé à MSF de suppléer à leur manque de médicaments et de fournir des stocks en urgence". MSF demande aux "bailleurs de fonds et aux gouvernements de pérenniser et de renouveler leur engagement dans la lutte contre le VIH/sida, afin qu'une réponse appropriée puisse être apportée à ce grave problème de santé publique."

Commentaires

Portrait de lilit88

et terrible ,personne ne dit rien ,les gens meurent ,sachez que notre sort est meilleur mais qu'il n'ira pas en s'améliorant....pour l'instant :" c'est ailleurs...." et demain?