Grippe A : ça marche toujours !

Vous avez peut-être entendu parler de trois cas de mutation du virus H1N1 détectés en Norvège. "L'Institut norvégien de santé publique a informé l'Organisation mondiale de la santé qu'une mutation avait été détectée [dans trois cas] de virus H1N1", a expliqué l'OMS (20 novembre). "Les virus ont été isolés à partir des deux premiers cas mortels de grippe pandémique dans le pays et à partir d'un autre patient atteint gravement par la maladie", a indiqué l'OMS. L'organisme rappelle aussi que les études précisent qu'en dépit de cette mutation les vaccins actuels restent efficaces. "Les vaccins contre la grippe pandémique restent efficaces malgré la détection par la Norvège d'une mutation du virus H1N1 dans trois cas, a indiqué de son côté le directeur général de la Santé Didier Houssin. "C'est d'ailleurs parce qu'on craignait une telle mutation qu'on a fait en sorte qu'un certain nombre de nos vaccins soient des vaccins avec adjuvant, pour pouvoir éventuellement faire face à des mutations", a expliqué le directeur générale de la Santé. Selon lui, cette mutation "ne traduit pas la circulation particulière d'un virus qui aurait complètement changé (…) En revanche, ça veut dire très clairement qu'il faut suivre la recommandation de vaccination concernant cette grippe". Par ailleurs, l'Agence européenne du médicament (EMEA) a estimé (20 novembre) à cinq millions le nombre de personnes déjà vaccinées contre la grippe A dans l'Union européenne. Dans un communiqué de presse, l'EMEA réaffirme l'efficacité et la sûreté des vaccins pandémiques contre la grippe H1N1". Elle indique qu'elle recommande désormais l'usage à dose unique, dans la plupart des cas, de deux des vaccins, le Focetria (laboratoire Novartis) et le Pandemrix (laboratoire GSK) au lieu de deux doses précédemment. L'agence indique que "les effets secondaires constatés pour ces deux vaccins, et pour le Celvapan de Baxter, ont généralement été jusqu'à présent "légers", comme des fièvres, nausées, maux de tête, réactions allergiques, notamment cutanées, ce qui confirme selon elle "le profil sûr" de ces trois vaccins.