Les drogues font leur récréation au "Comptoir"

Publié par Mathieu Brancourt le 29.06.2011
12 499 lectures
Notez l'article : 
0
 
Drogues festives
Mercredi 22 juin, la réunion du Corevih IDF-Centre (1), sur le thème "VIH et drogues festives" a mis en lumière la situation des personnes séropositives consommatrices de produits. Afin de mieux en saisir les enjeux sur la santé des personnes et le rôle des médecins dans leur prise en charge, notamment des patients gays, plusieurs intervenants ont apporté leurs éclairages sur les "tendances récentes" de l’usage de drogues dans les lieux festifs.
cocaine-ligne-drogue_8.jpg

Dans le dixième arrondissement à Paris, médecins et acteurs associatifs se sont retrouvés au Comptoir Général. Salle faite de bois et de verdure, elle offre un cadre de réflexion différent et agréable, en accord avec le thème peu conventionnel de cette réunion. L’accueil est chaleureux, l’ambiance détendue, comme si le sujet faisait déjà planer. Le patio, à la végétation luxuriante, participe à la sensation d’être coupé de l’extérieur, comme dans une bulle verte. Passées ces considérations botaniques, on s’installe dans les rangées de chaises en face des différents intervenants.


Des produits de consommation… courante
Les substances dites à usage festif englobent l’alcool le tabac, les "perturbateurs" (poppers, gaz de choraéthyl appelé Dr Henning, cannabis), les "hallucinogènes" (MDMA, ecstasy, kétamine), les "stimulants" (cocaïne, crystal, amphétamines, méphédrone) et les "dépresseurs" (GHB/GBL). Au niveau de leur consommation en France, les études sur la population générale de l’INPES (Institut national de la prévention et de l’éducation à la santé) de 2005 et ESCAPAD (sur les jeunes de moins de 17 ans) montrent que les produits les plus utilisés sont l’alcool (42,5 millions de personnes ont déjà consommé une fois dans leur vie) et le tabac (34,8 millions), loin devant le cannabis ou les médicaments psychotropes. Les autres substances, notamment illicites, sont, au plan national, plus confidentielles. On retrouve les mêmes ordres de grandeur pour la consommation régulière durant l’année. D’après l’étude ESCAPAD, de 2008, il y a une forte augmentation de la consommation de cocaïne, tous milieux confondus, ainsi que pour les méta-amphétamines. D’après la même étude, ce sont chez les "inactifs" (chômeurs, étudiants-travailleur), que l’on trouve les plus forts taux de consommation régulière.


Point de vue d’observateur
D’après l’intervenante de l’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies), le cadre de la consommation de drogues récréatives est "poreux". Selon elle, les usagers sont "socialement intégrés" et l’usage récréatif se distingue d’un usage "problématique", aux conséquences "sanitaires et sociales". Le contexte est attaché au milieu festif, qu’il soit "alternatif techno" ou plus "clubbing" gay. Par ailleurs, la diffusion d’un produit dépend du milieu géographique. Le mouvement techno, alternatif, a été le fondateur et les "satellites" qui ont fait sortir ces substances de leur milieu. Cette diffusion se fait vers les boites de nuit électros et les soirées dites "urbaines". La consommation de produits commence vers l’adolescence et se réduit à partir de 35 ans. Les "hits" sont la cocaïne, en forte hausse, le poppers chez les plus jeunes et une prise de kétamine qui se développe. Les opiacés (héroïne) sont en hausse et d’après elle, on se dirigerait vers la fin du tabou lié à l’injection. Jusqu'alors marginale (5% de la population a injecté une fois dans sa vie), l’injection est plus visible, même si elle est encore synonyme de rejet, voire d’exclusion. De nouveaux résultats sont attendus bientôt, "reflétant sans doute les tendances constatées". Les chiffres donnés font réagir les associatifs présents, notamment sur le caractère "problématique" de la prise de produits et sur les représentations des personnes qui en sont usagères.


Associés and co !
Concernant les associations de produits, elles seraient la règle dans le milieu alternatif, avec une absence de connaissance des interactions et avec une consommation "anarchique" de produits, d’après l’intervenante de l’OFDT. Que ce soit pour le snif ou l’utilisation de pipe à crack, la question de la contamination à l’hépatite C se pose, et devra se faire sans les représentations, en soignant la terminologie utilisée (ce qui n’est pas toujours le cas durant cette réunion). Après avoir brossé un répertoire quasi-exhaustif des produits utilisés, Régis Missonnier, médecin, entend relier la question de la consommation de substances psycho-actives à la prise en charge de la sexualité d’un patient. L’auditoire commence à s’agiter devant ce catalogue de produits, parfois très nouveaux. En effet, beaucoup de médecins et de soignants dans la salle semblent découvrir l’importance de cette problématique dans le questionnement et l’entretien menés par le médecin. La personne séropositive n’en parlera pas, d’après lui, d’elle-même, notamment chez les gays. Nouer le dialogue sur l’usage éventuel de drogues est une mission qui incombe aux médecins. Dans la situation d’une personne séropositive sous traitement, les interactions de produits avec les traitements antirétroviraux ne sont pas à négliger. Interrogé sur les données utilisées pour cette présentation, Régis Missonnier évoque son expérience en tant que médecin de ville et hospitalier.


Hmmm, des SUMSM !
C’est au tour de Gilles Pialoux, professeur de médecine et célèbre pour son rapport co-rédigé avec France Lert, sur la réduction des risques sexuels dans les groupes à risque, qui intervient sur le groupe des SUMSM (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et consommateurs de produits), sous évalué selon lui. L’absence de prise en compte de ces pratiques sexuelles, mêlées à de la prise de produits, notamment le "slam" (injection de produit près des organes génitaux, lors d’une relation sexuelle) serait préjudiciable quand à la prévention auprès des gays. Dans un groupe à forte prévalence au VIH, la prévention combinant le traitement (TasP : traitement comme prévention) et le dépistage lui parait prioritaire. Dans l’enquête Presse Gay de 2004, 47% des personnes interrogées déclarent avoir consommé une substance psycho-active dans les douze derniers mois. Cette étude avait notamment montré le lien entre la prise de produits et l’augmentation de la prise de risque lors d’une relation sexuelle. Gilles Pialoux recommande donc une approche sur le comportement, la stratégie de réduction des risques sexuels à proposer aux personnes concernées, liée à l’observance et aux interactions, la Prep (à propos de laquelle un essai biomédical est lancé) et le TasP. Dans sa conclusion, il pose aussi la question de la pureté des substances et l’interdiction du "testing" (analyse pour connaitre la nature du produit utilisé). Un militant de AIDES l’interroge justement sur le frein que pourrait représenter la loi de 1970, qui encadre la politique de lutte contre les drogues. Gilles Pialoux admet, en effet, que la présomption de consommation et l’interdiction du testing sont contre-productives, dans les stratégies de réduction des risques. Il avertit également sur une sous-estimation de la consommation dans le milieu gay, avec des impacts sur les prises de risques et sur les aspects cliniques, pour lui "négligés". Il invite à travailler de pair avec les acteurs associatifs afin de ne plus "dissocier les réseaux sexuels et les addictions".


Tout est sous contrôle…
La particularité de la communauté gay, où l’influence des pairs est importante, a aussi été abordée par la présentation d’une partie de l’étude HEPAIG, qui se penche sur la "perception de la transmission de l’hépatite C chez les homosexuels masculins, séropositifs au VIH". Chez ces derniers, leur comportement dit à risque est parfois lié à une prise de produit, dans un contexte festif. Les motifs varient et le sens de cette consommation peut être relié à un manque de confiance en soi, ou l’envie de maximiser la prise de plaisir lors d’un acte sexuel. Quel sens alors pourrait-on donner à la prise de produit ? L’étude montre une relative confiance dans le produit consommé, ainsi que dans le processus éventuel de soins en cas de problème de santé. Un certain mimétisme d’appartenance, une confiance et un échange dans la pratique et la prise de substances, dans la communauté. Avec une conscience de l’impact physiologique, mais un certain refus d’évoquer une "toxicomanie", avec une notion de contrôle dans sa prise de produits, régulièrement évoquée dans les témoignages. La découverte d’une séropositivité au VHC, surprend, mais est souvent bien acceptée, même si la connaissance des moyens de prévention et des modes de contamination reste assez floue. Les personnes interrogées dans l’étude reconnaissent l’impact "relatif" des campagnes de prévention, même si ces dernières ne sont pas toujours suffisamment approfondies.


La toile stupéfiante !
Internet, lui aussi, est un espace nouveau et très vaste, que les usagers de produits se sont approprié, avec un vocabulaire, voire un langage crypté. La naissance de "psychonautes", recherchant à améliorer leur connaissance des produits et des pratiques, montre que le web est un espace de liberté où les consommateurs peuvent venir échanger et se rencontrer. Les forums fleurissent et les sites dédiés bourgeonnent et donnent une certaine accessibilité aux produits. D’après l’étude TREND, qui prend une approche ethnographique sur des groupes ciblés (gay, milieu alternatif et urbain), l’attrait pour de nouvelles expériences fait d’Internet un lieu de choix pour la consommation de substances illicites. Les représentations qu’ils en ont sont paradoxales. Gage de qualité pour certains, symbole de produits strictement licites pour d’autres, n’ayant donc que peu ou pas d’intérêt. Dans le milieu festif gay, on voit apparaître une identification entre personnes consommant des produits, avec une quête de la performance. Avec une particularité dans le milieu  hard, d’un "chemical triage", où l’usage d’une ou de plusieurs drogues devient un critère de choix de son partenaire, dans le référencement de son profil Internet.


Sur ces sujets, tout le monde a eu sa dose, et la salle semble satisfaite des enjeux soulevés par cette réunion. Comme le dit un médecin : "c’est quand même plus sympa qu’un énième colloque sur le cardio-vasculaire !".


(1) : Coordination régionale de lutte contre l’infection à VIH. Instances de coordination de lutte contre le sida à l’échelle des régions (soins, prévention et prise en charge extra-hospitalière). Depuis 2006, ils remplacent les CISIH, avec une fonction élargie, et une composition de leurs membres plus diversifiée : des acteurs/actrices de la recherche et des soins, de la prévention et du dépistage, internes ou externes aux hôpitaux et des représentant-e-s d’associations de malades et d’usager-e-s du système de santé. (Source Act-Up)

Commentaires

Portrait de jarrod

je me demande parfois si ces réunions existent pour faire l'apologie des drogues ou pour vraiment dissuader les utilisateurs.... il est évident maintenant que les poppers entre autre, largement utilisés à partir de 1975 ont favorisé l'apparition de la baisse de l'immunité... il faut ringuardiser l'utilisation de drogues.... interdire de fumer dans la rue comme cela commence à se faire à New york, créer des logements interdits aux fumeurs, car qu'ils s'empoisonnent c est leur problème mais sans gener autrui , le tabagisme passif est un scandale..... memer une vie la plus saine possible est bénéfique pour notre santé..... dommage qu'il n'y ait pas de réunion concernant les médecines alternatives ; les thérapies douces qui permettent d'améliorer la santé des séropositifs..... une conférence avec jean pierre willem ! c'est en tout cas ce que j'attends d'un site comme séronet......
Portrait de maya

et puis arrétons de rembourser des chimiothérapies à ces enfoirés qui se sont crée des cancers du poumons "exprès ", et pendant qu'on y est à ces pédés qui sont séropos...l'ont bien cherché ...c'est dans ta logique ...

ce que tu attends d'un site comme seronet... brrrrrr ca me fait froid dans le dos et ça n'arrivera jamais!

Portrait de frabro

Peut être est-il utile de faire le catalogue de tous les produits psychotropes utilisés, histoire de rafraîchir les mémoires ou de montrer aux participant l'étendue de la gamme proposée. Je vois moins bien ce que l'on peut tirer de chiffres tels que 42, 5 millions de personnes ont consommé de l'alcool une fois dans leur vie...sinon de constater comme s'il en était besoin que les consommations de masse ne portent pas sur les produits illicites mais sur tabac alcool et médicaments (ces derniers oubliés dans le catalogue il me semble...) Il est bon de rappeler que l'usage festif ne révèle pas une dépendance ou une toxicomanie. Il est bon aussi de rappeler qu'il suffit d'une seule pratique à risque une seule fois pour contracter une hépatite virale ou le VIH, et que la consommation de produits (même une seule fois et à but festif controlé...)diminue considérablement la vigilance à ce sujet même chez ceux qui sont bien informés. Rappeler que les traitements diminuent la transmission du VIH par les séropos soit, mais il me paraîtrait dommage que l'on fasse passer pour anodine la consommation de produits dès lors que le risque VIH est minimisé. De même, la "banalisation" du VHC "bien accepté" comme une fatalité me fait froid dans le dos : peut être que l'on devrait faire lire quelques blogs de seronet à ce sujet à ces chercheurs et autres observateurs... Bref, ce genre de colloque me laisse rêveur quand à la réelle prise en compte de cette problématique liant mal être, produits et sexe en les camouflant sous les oripeaux de la fête...
Portrait de theCapedavengeR

Le regard sur l'utilisation de drogues ilicites peine à changer. Il suffit d'une pratique à risque une seule fois pour être contaminé ... Certes, mais tout est pratique à risque. Se faire transfuser dans les années 80 était pratique à risque, le faître même de naître est une pratique à risque, avoir une relation sexuelle non protégée avec sa/son partenaire de longue date en qui on a toute confiance est une pratique à risque. Au petit jeu de la culpabilisation, on trouvera toujours une bonne raison pour dire qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait. Il n'est juste pas possible de mener une vie parfaitement saine, je crois qu'il va falloir composer avec cette idée. Dans cet article, la phrase : "le sens de cette consommation peut être relié à un manque de confiance en soi" me gène. Une consommation ou une "prise de risque" ne peuvent-elles tout simplement être relié à l'envie de s'éclater ?
Portrait de jarrod

maya wrote:

et puis arrétons de rembourser des chimiothérapies à ces enfoirés qui se sont crée des cancers du poumons "exprès ", et pendant qu'on y est à ces pédés qui sont séropos...l'ont bien cherché ...c'est dans ta logique ...

ce que tu attends d'un site comme seronet... brrrrrr ca me fait froid dans le dos et ça n'arrivera jamais!

Pour ta gouverne , je te signale que mon ami est décédé d'un cancer du poumon l'année dernière , il n'avait jamais fumé de sa vie et ne buvait pas d'alcool ! dire que c'est le tabagisme passif ou la pollution qui a provoqué son cancer nul ne le sait.....

Donc ne déforme pas mes propos si tu es fumeuse ou usagère de drogue cela te regarde ce n'est pas mon problème . il est maintenant sur et certain qu'il y a un lien de causalité entre le tabac et le cancer du poumon , il me parait donc logique et utile de le rappeller , si des villes comme NEW YORK interdise de fumer maintenant dans les rues , donne des amendes aux fumeurs jetant négligeament leurs dechets sur les plages (d'autres pays suivent ces règles) , je suis tout à fait d'accord sur ces principes et milite activement pour que les memes méthodes soient appliqués en France

En outre je suis tout à fait d'accord pour que l'on dépénalise le cannabis mais à condition qu'il soit prescrit par un médecin en tisane ou en comprimés , le fait de fumer le cannabis est dangereux il peut provoquer également le cancer du poumon ! il faut donc dire les choses telles qu'elles existent meme si cela ne fait pas plaisir aux fumeurs....

En ce qui me concerne j'habitais auparavant vers le panthéon que j'estimais trop pollué , jai choisi un environnement plus sain , une propriété avec un terrain de 1100M2 à 5KLM de PARIS et proche du métro ...mais dans un quartier résidentiel avec peu de circulation... c'est le prix à payer pour éviter la pollution , je cultive dans un coin de mon jardin des orties pour en faire des soupes... c'est plus original que fumer des pétards ...on est au 21è Sciècle... 

ceci dit j'ai été un consommateur de Poppers , mais maintenant je suis informé c est tout après tout chacun est libre de faire ce qu'il veut mais en aucun cas il doit etre interdit de nuire à la santé d'autrui....

Portrait de jarrod

theCapedavengeR wrote:
Le regard sur l'utilisation de drogues ilicites peine à changer. Il suffit d'une pratique à risque une seule fois pour être contaminé ... Certes, mais tout est pratique à risque. Se faire transfuser dans les années 80 était pratique à risque, le faître même de naître est une pratique à risque, avoir une relation sexuelle non protégée avec sa/son partenaire de longue date en qui on a toute confiance est une pratique à risque. Au petit jeu de la culpabilisation, on trouvera toujours une bonne raison pour dire qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait. Il n'est juste pas possible de mener une vie parfaitement saine, je crois qu'il va falloir composer avec cette idée. Dans cet article, la phrase : "le sens de cette consommation peut être relié à un manque de confiance en soi" me gène. Une consommation ou une "prise de risque" ne peuvent-elles tout simplement être relié à l'envie de s'éclater ?

Il n'est pas possible effectivement de mener une vie parfaitement saine , mais le fait de faire l'apologie des drogues ne me semble pas cohérent....comme de parler de "drogues récréatives"

Effectivement la consommation de drogue est lièe à un manque de confiance en soi et surtout un manque de connaissance de ces produits et les conséquences sur l'individu.....

Donc à quand des colloques sur les médecines alternatives , aux methodes douces pour soulager nos maux , plutot que des réunions de propagande sur les drogues.....

Portrait de Zzorg

Les personnes qui utilisent certaines drogues, en milieu festif notamment, ne sont pas toutes des personnes à problèmes, souffrants de manque de confiance en eux, ça me rappelle les "on commence par un joint on finit avec une pompe dans le bras" qu'on nous a resservi jusqu'à la fin des 80's pratiquement. Beaucoup d'usagers occasionnels ne développeront jamais une consommation problématique. La guerre contre la drogue est un échec, le tout répressif ne marche pas, pire il a fait et continue de faire d'énormes dégâts. La guerre contre la drogue s'est toujours faites au détriment de la santé publique, et en marchant sur la gueule des usagers, pour certains déjà très fragilisés. L'exemple français et ce qui se passait dans les années 90 avec la préfecture de police qui gênait le travail de médecins du monde et autres assocs (les flics qui planquaient près des camions d'échange de seringues à Paris...) rend la France coupable de non assistance à population en danger, en exposant les héroïnomanes pendant de nombreuses années au VIH et hépatites, avec le succès que l'on connait... Des scientifiques, dont beaucoup étaient complètement opposé à toute forme de débat sur la dépénalisation de l'usage de drogues, voir de légalisation, ont fait machine arrière, et beaucoup de ceux-là ont signé l'appel de Vienne, formulé pendant le dernière conférence internationale contre le sida en juillet 2010 consultable ici... http://www.ladeclarationdevienne.com/la-deacuteclaration.html Voilà voilà... :-) Zzorg
Portrait de theCapedavengeR

Si la consommation de drogues provient d'un manque de confiance en soi, comment expliquer alors que certaines personnes réduisent voire stoppent leur consommation lorsqu'elles ne vont pas bien, et au contraire recommencent à faire la fête et à consommer des produits lorsqu'elles reprennent confiance en elles ? Et pour les dégâts sur nos petits poumons, une solution existe, un peu chère certes : le vaporisateur : qui permet de dégager les substances actives du cannabis sans qu'il y ait combustion pour autant, ce qui réduit les goudrons et autres substances nocives que l'on inhale lorsqu'il y a combustion. Et ne pas oublier les délicieux space cakes que l'on peut confectionner avec amour à la maison. Sinon, pourquoi pas autoriser la prescription de cannabis sous une forme ou une autre par le médecin (les effets thérapeutiques de la marijuana sont de plus en plus mis en évidence), mais pourquoi interdire la consommation sans prescription ?
Portrait de louve85

Interdire de fumer dans la rue et dans les logements ??? Mais bientôt, il faudra avoir sur soi la liste de ce que l'on a le droit de faire !!! On a encore le droit de sourire, au fait ??? Et puis personnellement je n'ai pas vu de "propagande" sur la drogue. La dépénalisation du consommateur (d'herbe) me paraît être la seule solution envisageable, mais je n'ai pas besoin d'une ordonnance pour les orties, alors pourquoi j'irai payer un toubib et enrichir un cultivateur "patenté" pour me soigner alors que ça peut être : chanvre bio, local et gratuit ? Et puis la "médecine douce n'est pas accessible à tous, pas plus que l'achat (ou même la location) d'une propriété avec 1100 mètres carrés. Bon pour les orties, je dis pas, surtout que ça se "cultive" plutôt tout seul. Bon, peut-être que je vis sur une autre planète...
Portrait de jarrod

louve85 wrote:
Interdire de fumer dans la rue et dans les logements ??? Mais bientôt, il faudra avoir sur soi la liste de ce que l'on a le droit de faire !!! On a encore le droit de sourire, au fait ??? Et puis personnellement je n'ai pas vu de "propagande" sur la drogue. La dépénalisation du consommateur (d'herbe) me paraît être la seule solution envisageable, mais je n'ai pas besoin d'une ordonnance pour les orties, alors pourquoi j'irai payer un toubib et enrichir un cultivateur "patenté" pour me soigner alors que ça peut être : chanvre bio, local et gratuit ? Et puis la "médecine douce n'est pas accessible à tous, pas plus que l'achat (ou même la location) d'une propriété avec 1100 mètres carrés. Bon pour les orties, je dis pas, surtout que ça se "cultive" plutôt tout seul. Bon, peut-être que je vis sur une autre planète...

Mais oui , je le redis , Nul ne doit nuire à la santé d'autrui, tu peux sourire mais il est un fait certain que FUMER EST UN MARQUEUR SOCIAL et qu'il faut tout faire dès l'école pour informer dès le plus jeune age ! et ne pas inciter que ce soit au cinéma dans les séries les jeunes à fumer...

Le cannabis je l'ai dit , c'est dangereux tous les spécialistes en addiction le disent et tu n'as pas fait d'études médicales d'après tes propos , je suis bien sur comme je l'ai dit plus haut pour la dépénalisation du cannabis sous ordonnance mais en tisane ou en comprime mais pas en le fumant, c'est tout de meme incroyable aujourd hui de ne pas comprendre le lien de causalité entre le cancer du poumon  , de la gorge etc , ou le déficit immunitaire   , et la consommation de drogue.....

Les médecines douces et les thérapies alternatives ne sont pas accessibles à tous(et elles sont surtout dénigrées par des ignorants) , oui c est vrai et c'est scandaleux car on nous oblige à cotiser pour ensuite nous imposer des traitements parfois très toxiques , il faut nous donner le choix et malheureusement le citoyen , et surtout les associations de lutte contre le sida les cancers sont responsables de cette situation tout à fait anormale , laissant entres les mains des laboratoires pharmaceutiques tous les pouvoirs......

Il ne faut pas s'enfermer dans le passé et suivre comme des moutons ceux qui pensent que la drogue c'est branché ou festif...la drogue c est ringard ! moi dans mes relations il n'y a pas de fumeurs, ni de drogués... c'est un choix personnel mais je n'empeche personne de s'empoisonner de se suicider , chacun est libre après tout... l'état francais a longtemps distribué aux soldats gratuitement des cigarettes , c'était une tres bonne opération car les fumeurs travaillaient jusque 40 ou 45a puis mourraient en 3 mois c'était très rentable pour l'état....

Portrait de romainparis

lorsque l'on fume dans la rue ou sur une plage ? Voudrais-tu privatiser l'air ? Le compartimentaliser ? Créer des bulles avec du bon air pour les "bons" citoyens et d'autres pour les "mauvais" ?
Portrait de jarrod

j'estime que chacun doit respecter l'autre , le fait de marcher sur une plage avec des mégots de cigarettes un peu partout , ce n'est pas très agréable pour un  fumeur comme un non fumeur, donc j'estime mais c'est mon opinion personnelle qu'il faut sanctionner ce genre d'incivilités et sensibiliser la population déjà sur ce sujet..... En Espagne on interdit de fumer dans certains jardins publics , c'est très désagréable quand on est à la terrasse d'un café ou d'un restaurant de recevoir des fumées toxiques en pleine figure. A New York cela semble tout à fait normal de trouver à la vente des appartements interdits aux fumeurs, il est interdit de fumer sur certaines plages dans des rues également..... Le tabac est dangereux pour les fumeurs et les non fumeurs , il faut rembourser tous les traitements pour les fumeurs et les aider au mieux afin de protéger leur santé , car je comprends tout à fait que c'est difficile d'arreter , mais il faut surtout taxer LOURDEMENT l'industrie du tabac qui est responsable de MILLIONS de morts.... mais chacun est libre de fumer ou de prendre d'autres produits à partir du moment ou il ne nuit pas à autrui....

je t'informe que tu as écrit ton titre en majuscule il y a quelqu'un sur ce site qui veut sanctionner ce genre de "pratiques"....  attention ! donc tu vois certains sont genés par la fumée d'autres par les majuscules  .....

Portrait de frabro

J'ai lu plus haut que "tous les spécialistes disent que..." sans que l'on sache de qui il était question. Je met donc ci-dessous trois lien qui dirigent vers des associations de professionnels de l'addiction, de militants de la réduction des risques, et d'une association communautaire d'usagers de drogues. Tous sont d'accord pour mettre fin au tout répressif, à la pénalisation et à la prohibition forcenée notamment du cannabis. C'est aussi la position de Aides, de Act Up... Il me semble par ailleurs que l'article de départ parlait d"'usage festif de drogue et de la sexualité associée, et que le tabac ne fait pas partie de ce contexte, même si pour moi alcool, tabac et médicaments psychotropes sont bien plus dangereux en terme de santé publique que les produits illicites http://www.anitea.fr/ http://www.asud.org/ http://a-f-r.org/plume/Ressources/Publications-dans-les-medias/Briser-le... Bonne lecture !
Portrait de theCapedavengeR

Ben justement, d'un point de vue légal, chacun n'est pas libre, non. Et c'est bien le problème.

Enfin je comprends que certaines personnes soient opposées à la drogue, et même tant mieux ça permet de faire contrepoint à ceux qui la considèrent comme la panacée universelle.

Il ya tout de même une sorte de tabou gênant par rapport aux produits psychotropes. Pour ne parler du cannabis, ses bénéfices thérapeutiques sont de plus en plus connus. Et pourtant, combien semble loin le jour où il pourra être prescrit par un médecin en France.

J'ai l'impression de retomber dans tous les vieux poncifs, mais l'alcool est tout ce qu'il y a de plus légal en France, et pourtant c'est une drogue ô combien lourde en termes d'effets néfastes. La consommation en est tout de même régulée par une bonne connaissance du produit, des modes de consommation socialement intégrés, un pression sociale visant à limiter les dérives etc. Il y a tout de même des problèmes d'alcoolisme, pourtant personne ne songe à interdire l'alcool. Par ailleurs, (sans parler de la cocaïne ni des autres drogues "festives"), l'usage du cannabis est tellement répandu dans les faits qu'il devient presque indécent d'hypocrisie de maintenir son interdiction légale. Ah et puis tiens ! pour parler tout de même de la cocaïne, des analyses ont été faites dans les toilettes des parlements européens. Eh bien, tenez-vous bien ! on a trouvé des traces de cocaïne dans presque toutes ! Oui, oui, dans presque toutes et donc notamment dans les toilettes du parlement français, vous savez ce parlement où les députés votent des lois pour interdire l'usage des drogues.

Portrait de romainparis

titre en majuscule, donc ne te sert pas de mon post pour régler tes comptes qui ne me concernent pas. Je suis d'accord pour les mégots, mais cela n'a rien à voir avec le tabagisme passif dans la rue ou sur la plage, deux lieux où les non-fumeurs ne respirent pas la fumée de cigarette, donc où les fumeurs ne l'imposent pas à autrui. Par conséquent, vouloir interdire de fumer dans la rue ou sur une plage pour des raisons de santé publique est un mensonge et une dérive fasciste. Quant à ce qu'il se passe au Usa, je n'en fous car je n'ai aucune envie de vivre sous un système américain, autant puritain que décadent ; il y a déjà trop d'hypocrisie en France, pas la peine d'en faire une idéologie de vie...
Portrait de Zzorg

Tu parles de ce que tu ne connais pas. De plus tu ne sembles pas lire les liens mis en argumentation, pourtant il y a du lourd. Tu opposes l'article plus haut, que tu vois comme un brûlot pro-drogues qui en ferait le prosélytisme aux médecines douces ? Mais les adeptes des médecines douces utilisent souvent ce que tu appelles drogues. Eux appellent ça remèdes. Remède ou poison, c'est selon la dose... Comment peux-tu parler de médecine douces/alternatives et être aussi fermé sur les drogues ? Ainsi les Ashanincas (amazoniens, et pour ne citer qu'eux) ont mis au point leur herboristerie grâce à des mixtures hallucinogènes, qui leur permettaient lors de séances d'altération de la conscience, de découvrir le potentiel curatif de nombreuses plantes. Ton opposition est donc un non-sens, tu n'as qu'une seule vision des drogues, négative et ethnocentrée, une vision occidentale, urbaine, qui n'aperçoit pas ce que les hallucinogènes ont apportés en terme de connaissances aux indiens, et au final, à l'humanité toute entière. Aujourd'hui les scientifiques s'intéressent à ces médecines, et les industries pharmaceutiques cherchent à piller leur savoir. L'homme, quand il n'était encore qu'un chasseur/cueilleur, a rapidement découvert les plantes psychotropes, et les travaux de nombreux chercheurs (jérémy Narby pour n'en citer qu'un), parfois dès le XIXe siècle, ont mis en avant comment cela avait fait avancer les connaissances pour soigner. Remède ou poison, c'est selon la dose... Zzorg
Portrait de ouhlala

et totalement inoffensif, et tant mieux pour ceux que ça intéresse. Ce n'est nullement le sujet de ce forum, je le reconnais.

A l'exception de l'héroïne, dont le pouvoir addictogène est immense, ce n'est pas la drogue et sa consommation qui sont pathologiques, c'est la souffrance individuelle et les comportements irrationnels et parfois autodestructeurs qu'elle entraîne, qui mènent à des situations pathologiques. "La drogue" devient un problème dans une société qui a des problèmes et où les gens souffrent. Les substances psychotropes n'appartiennent même pas à notre civilisation, elles appartiennent à l'histoire de l'humanité. Nous n'avons même pas conscience de ce lien. La mémoire et la culture ne sont pas le fort des sociétés fascistes non plus (ou alors artificielles).

La confiance en soi, elle, n'y est jamais aussi grande. Là où l'uniformité rassurante est la règle et où tout ce qui déroge est voué à l'exclusion. Exclure, c'est s'exclure de l'autre et devenir dingue et la simplicité, la facilité de l'entre-soi méne à la folie. Parfois, la drogue est un même un remède pour se prémunir de cette folie là... (je rigole). La picole, la clop, les cachetons, toutes ces addictions sont des problèmes de santé publique, comme d'autres addictions, la bouffe, la vitesse, et toutes sont susceptibles de tuer ou d'accroître encore la souffrance existentielle. Que dire du sexe, du fric, et j'en passe. Moi je ne vais pas m'arrêter de vivre pour autant, et 60km/h c'est déjà très rapide pour moi.

Portrait de ouhlala

à peine. Utiliser une substance psychotrope, c'est provoquer un état de conscience altéré. Pas au sens de "frelaté", mais de autre. Les expériences sont variées, se confronter à sa propre identité, en introduisant un peu d'autre en soi (pas de mauvais jeu de mots mais par les temps qui courent ça ne ferait pas de mal à certains), permettre l'expression de schémas inconscients qui par l'interprétation produisent un effet de savoir et renforcent les capacités d'adaptation. Ce n'est pas tout à fait de la psychanalyse de salon que de dire que l'autre et l'inconscient, c'est la même chose. Mais toutes ces digressions apologétiques des états de conscience modifiés (la conscience dans tous ses états) n'ont finalement pas grand-chose à voir avec les pratiques qu'on observe maintenant, non ? Si ? Sous 8.6 et lumière stromboscopique, un peu quand même ? N'empêche, je ne pratique pas mais une fois de temps en temps je ne dirais pas non.
Portrait de colau6

elle a bon dot la drogue,si yavais pas autant de pourritures autoure des citoyens yaurais bocoups moins de consomateures...jpeux donnée bcp dexemple,mais jveux pas métalée sur l'sujet.
Portrait de Sophie-seronet

Bonjour,

Tous les posts avec attaques personnelles ainsi que les hors sujets ont été dépubliés.

Une très belle journée sous le soleil ! Sophie