Les femmes encore discriminées dans la prévention

Publié par olivier-seronet le 06.03.2009
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Le 8 mars, la Journée internationale de la Femme, est l'occasion de rappeler, une fois encore, que les femmes ne sont pas à la fête en matière de VIH/sida y compris en matière de prévention. Oxfam France – Agir ici et AIDES interpellent la ministre de la Santé et Carla Bruni-Sarkozy sur les moyens financiers à donner pour la prévention des femmes.
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 "Malgré l’absence de toute autre forme de protection contrôlée par la femme et en dépit de la féminisation de l’épidémie de VIH/sida, les préservatifs féminins restent inaccessibles et leur intérêt pour la protection des femmes séronégatives et séropositives demeure inexploité", c'est une partie du message que AIDES lance à l'occasion de la Journée internationale de la Femme, le 8 mars. Disponible en France depuis 1998, le préservatif féminin (le femidon) coûte environ 18 fois plus qu’un préservatif masculin. Chez nous, le préservatif féminin est cher (de 2 à 3 € l’unité). Il est peu disponible et peu valorisé.
"De nombreux bailleurs et responsables politiques ne sont pas convaincus qu’il existe une demande suffisante", expliquent Oxfam France – Agir ici et AIDES. Pourtant certains chiffres parlent : "Les femmes sont de plus en plus touchées par le VIH/sida. En Afrique subsaharienne, 61 % des adultes et 75 % des jeunes contaminés sont des femmes." Et il y a même des exemples qui montrent qu'une politique active de promotion du préservatif féminin à un net intérêt. Ainsi, au Brésil, la proportion de rapports protégés parmi les femmes qui ont adopté le préservatif féminin est passée de 33 à 70 %.


"Parce que nous sommes encore confrontées à des inégalités sociales et économiques majeures, que certaines d’entre nous vivent encore des situations de dépendance financière et de violences dans leur relation avec les hommes, il peut être difficile de négocier des rapports sexuels protégés. L’accès au préservatif féminin reste difficile et coûteux. Nous demandons que son prix de vente soit fixé à 20 centimes d’euros et qu’il soit disponible dans les pharmacies, les lycées et la grande distribution", revendique le groupe Femmes de AIDES.


A la veille du 8 mars, Journée internationale de la femme, les deux associations demandent à la  ministre de la Santé, au Secrétaire d'État chargé de la Coopération et à Carla Bruni Sarkozy, ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida de "plaider pour que des moyens soient alloués au développement et à l’accessibilité des préservatifs féminins en France et dans le monde, partout où les femmes en ont besoin."

Crédit photo : Spoon