Porno… mais piano !

L'idée est très répandue : le visionnage de pornos conditionne les rapports hommes et la sexualité et pas dans le bon sens. Nombreux d'ailleurs sont les psys qui affirment que les amateurs de pornographie chercheraient à reproduire dans leur vie réelle les comportements vus sur leur écran, voire qu'il y aurait un lien entre la pornographie et les violences sexuelles faites aux femmes. C'est faux affirme un sociologue canadien qui a passé deux ans a étudier l'impact du porno chez les hommes. Dire cela, "ce serait aussi logique que dire que les publicités de la vodka Smirnoff conduisent à l'alcoolisme", dit le sociologue interrogé par l'AFP.  Pour le plus grand nombre il s'agit, selon lui, de satisfaire une "fantaisie marginale" relevant de leur "monosexualité" (une création foucaldienne), et il serait abusif d'extrapoler des cas pathologiques. Deux ans d'enquête, cela permet aussi d'avoir quelques chiffres. Les célibataires font une consommation deux fois plus grande de pornos, avec trois séances de 42 minutes par semaine en moyenne, contre 1,7 séance de 27 minutes pour ceux qui vivent en couple.  Deuxième constat : "Qu'ils soient célibataires ou pas, ils surfent presque tous en solitaire, précisant qu'ils n'ont pas envie de partager ce moment personnel avec quelqu'un, y compris avec leur partenaire." Bref, les mecs la jouent perso. Autre comportement fréquent : les "hommes sélectionnent les scènes qui leur font de l'effet et appuient sur le bouton "avance rapide" sur celles qui leur déplaisent." Ce qui est plus intéressant,  c'est que le sociologue affirme que les "hommes viennent chercher dans la pornographie des fantasmes déjà formés lorsqu'ils en ont fait la première rencontre, en général vers l'âge de 12 ans." Bref, ce serait la réponse au grand mystère de l'oeuf de Colomb transposé au merveilleux monde du X (le fantasme vient du porno ou le porno crée le fantasme ?) Selon lui : "les hommes font une séparation nette entre leurs fantasmes et la vie réelle."