VHC : Act Up s’attaque aux labos

Publié par jfl-seronet le 17.02.2011
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"Ce matin, une quinzaine de militantes et militants d'Act Up-Paris ont fait irruption au siège du LEEM [Les Entreprises du médicament], le groupe de pression des industriels du médicament, indique Act Up-Paris dans un communiqué (15 février) Les activistes ont bloqué l'entrée des bureaux avec du ruban adhésif jaune et noir : le LEEM est une scène de crime permanent".
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L’association entendait ainsi dénoncer "la politique de développement de molécules contre le virus de l'hépatite C". Pour l’association, cette politique "sacrifie la vie et la santé de milliers de personnes qui vivent à la fois avec le VIH et le VHC. Nous exigeons que 1 500 personnes co-infectées au VIH et au VHC aient accès en urgence aux molécules développées par les laboratoires MSD/Schering Plough et Janssen [il s’agit du télaprévir et du bocéprévir, deux nouvelles molécules anti-VHC]. Faute de quoi, elles seront condamnées".
Dans le communiqué, Act Up-Paris critique le LEEM : "C'est ici que l'on décide comment imposer à la société une stratégie de développement et de commercialisation des médicaments pour les seuls bénéfices de quelques actionnaires, même quand ces intérêts nuisent au bien-être, à la santé et à la vie de populations entières. C'est le cas des personnes qui vivent avec le virus du sida (VIH) et le virus de l'hépatite C (VHC). 35 % des personnes vivant avec le VIH ont aussi le VHC et seulement 25 % d’entre elles répondent aux traitements actuellement disponibles contre l'hépatite. Il y a urgence : les hépatites sont la première cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH", assène l’association. "Les personnes qui auraient le plus besoin des nouveaux traitements parce qu’elles sont en danger de mort et qu’elles ne répondent plus au traitement actuel sont exclues des essais thérapeutiques, explique Act Up-Paris. En effet, les laboratoires ne sélectionnent que des patients dont le profil médical confirmera au mieux l'efficacité des molécules testées. Cela permet d’optimiser les résultats et de les présenter sous un jour favorable, en mentant par omission sur toutes les personnes pour lesquelles le traitement risque d'être mal supporté. Au nom d'une vision fondée sur une rentabilité à court terme, l'industrie pharmaceutique empêche ainsi les personnes qui en ont un besoin vital, d'avoir accès à ces médicaments en développement". L’association réclame un "accès précoce, dans le cadre d'essais cliniques ou en compassionnel pour 1 500 personnes co-infectées VIH/VHC en situation d'urgence ; en premier lieu pour le bocéprevir de MSD/Schering Plough et le telaprevir de Janssen" et une "inclusion des personnes co-infectées VIH/VHC dans les essais cliniques, dès la phase II, avec une attention particulière sur les spécificités de la co-infection".
Plus d’infos sur www.actupparis.org