ALD et médecins traitants

En mai dernier, le gouvernement avait lancé une campagne « d'aller vers » de l'Assurance-maladie afin que le nombre de personnes en affection de longue durée (ALD) sans médecin traitant baisse. Il est, en effet, passé de 510 000 fin 2018 à 714 000 fin 2022. « La courbe semble en passe de s'inverser », indique le Quotidien du Médecin, qui note que quelque 53 000 personnes malades chroniques en ALD auraient déjà retrouvé un-e médecin traitant. Mais ce progrès pourrait connaître un blocage car les syndicats représentatifs des médecins libéraux ont annoncé qu'ils refusaient de se rendre au ministère de la Santé pour assister au comité de pilotage du plan d'action concernant les patients en ALD sans médecin traitant, indique le quotidien médical. « Loin d’être un véritable plan pérenne pour renforcer durablement l’accès aux soins primaires, il s’agit avant tout d’un plan de communication s’appuyant sur l’engagement sans faille des médecins, mais sans leur témoigner la moindre reconnaissance », taclent les organisations syndicales. De surcroit, ce « boycott » serait l’occasion pour les syndicats de protester contre « les attaques incessantes qui finiront sans aucun doute par provoquer une fuite massive de leurs effectifs vers d’autres modes d’exercice, la dernière en date étant la mise en cause pour leurs prescriptions d'arrêts de travail [IJ], avec une volonté assumée de Bercy d'en diminuer le nombre, au détriment des patients ». Cela fait allusion à la volonté de la Caisse nationale d’assurance Maladie de « renforcer la chasse aux indemnités journalières ».