Aliments ultra-transformés et santé

27 Février 2019
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Une étude française publiée lundi 11 février dans la revue de l’Association médicale américaine, Jama internal medicine, apporte une nouvelle information sur les effets des aliments ultra-transformés sur la santé, explique Le Monde (12 février). Conduite par l’Eren (équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle, université Paris 13, Inserm, Inra, Cnam), cette étude a analysé les données de 44 551 participants-es à la grande étude NutriNet-Santé, créée en 2009. Ces personnes, de plus de 45 ans, à 73 % des femmes, devaient indiquer en ligne ce qu’elles avaient mangé et bu pendant plusieurs périodes de 24 heures répétées régulièrement. Comme l’explique Le Monde, les « aliments ultra-transformés représentaient 14,4 % de leur consommation (en termes de grammage d’aliments), et 29 % de leur apport énergétique total ». Au bout de sept ans, 602 personnes étaient décédées dont 219 par cancer. Les données ont ensuite été analysées. Conclusion : une augmentation de 10 % de la proportion d’aliments ultra-transformés dans l’alimentation était associée à une augmentation de 14 % de la mortalité ». Par ailleurs, les « données montrent (…) que la consommation d’aliments ultra-transformés est davantage le fait de personnes de revenus ou à niveau d’éducation faibles, vivant seules, ayant un faible niveau d’activité physique, et d’indice de masse corporelle plus élevé ». Cette étude supplémentaire s’ajoute à celle publié en 2018 dans la revue médicale britannique British medical journal qui mettait en évidence un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque de cancer, suggérant qu’une augmentation de 10 % de la part d’aliments ultra-transformés était associée à une hausse de 12 % du risque global de cancer, notamment du sein, l’un des cancers les plus fréquents.