Avis suisse : pas d’effet sur les contaminations

C’est une nouvelle qui fera (peut être) taire ses détracteurs, qui le jugeait prématuré. L’avis suisse, fait de recommandations popularisées par le professeur suisse Bernard Hirschel, avait, à sa publication en 2008, annoncé que des personnes séropositives sous traitements, sous certaines conditions, pouvaient renoncer au préservatif. En effet, une personne en couple stable, sous trithérapie efficace, avec une charge virale indétectable depuis au moins six mois et sans infection sexuellement transmissible peut abandonner le latex avec un risque quasi-nul de contaminer son partenaire. Aujourd’hui, une étude réalisée en Suisse de mars 2007 à avril 2009, sur plus de 7 000 participants n’a pas décelé une hausse des nouvelles infections à VIH, montrant que les personnes ont su intégrer ces recommandations, complexes. L’effet de l’avis suisse a été plus important dans les groupes où les personnes étaient dans des relations stables, avec une charge virale indétectable. L’utilisation du préservatif reste élevée (plus de 80%) quand le partenaire est séronégatif, que ce soit un partenaire occasionnel ou au sein de son couple. En revanche, lorsque le partenaire est également séropositif, cette proportion tombe à 48%.