Consentement parental et VIH

24 Février 2022
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Tensions. Ce n’est un secret pour personne, l’adolescence est souvent la période des premiers rapports sexuels. Comme le constate une étude de l’Onusida, de nombreux pays disposent de lois sur l’âge de consentement en relation avec l’activité sexuelle. Le problème, c’est que ces lois sont souvent incompatibles avec celles sur l’âge minimum pour accéder aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive sans autorisation parentale. Cela signifie que les adolescents et adolescentes peuvent légalement avoir des rapports sexuels avant d’être officiellement autorisés-es à accéder à des informations ou services relatifs à des pratiques sexuelles sans danger pour la santé ou à la contraception. De fait, cette situation les expose à un risque plus élevé de contamination par le VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles et de grossesse non désirée. Dans son travail, l’Onusida rappelle qu’il a été démontré que « la propension à recourir aux services de santé augmente avec l’abolition des lois exigeant l’autorisation des parents pour accéder aux services de santé sexuelle et reproductive, à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH ». Cet effet est encore plus fort lorsque les écoles sont autorisées à fournir une éducation sexuelle complète adaptée à l’âge des jeunes afin de leur donner les moyens de se protéger du VIH, des IST, des grossesses non désirées et des violences sexuelles ou fondées sur le genre. En 2021, quarante pays ont signalé à l’Onusida qu’ils disposaient de lois exigeant le consentement parental ou d’un-e responsable légal-e pour que les adolescents-es puissent accéder à des contraceptifs hormonaux ou à long terme, 108 ont indiqué que ce consentement était requis pour un test de dépistage du VIH, 43 pour l’autodépistage du VIH, 92 pour le traitement du VIH et 22 pour la Prep. Parmi ces pays, certains prévoient des exceptions sur la base d’une preuve de maturité : dix pays pour les contraceptifs hormonaux ou de longue durée, quinze pour le dépistage du VIH, huit pour l’autodépistage et neuf pour le traitement du VIH. La limite d’âge des lois sur le consentement parental varie selon les services. La majorité des pays qui ont signalé avoir des « exigences » en matière de consentement parental ou d’un-e responsable légal-e avaient une limite d’âge de 18 ans, à l’exception de quelques pays où les jeunes, dès 14 ans, peuvent accéder à un service sans consentement parental/d’un-e responsable légal-e, toutefois cela varie selon le service.