Covid-19 : des news des vaccins

13 Mars 2021
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La vaccination contre la Covid-19 est en voie d'être intensifiée en Afrique, selon l'Onu qui a annoncé, lundi 8 mars, des livraisons dans neuf pays de ce continent. « Davantage de doses de vaccins contre la Covid-19, via le mécanisme onusien Covax, ont été livrées à neuf pays africains », s'est félicité un des porte-paroles de l'Onu, Stéphane Dujarric. Il s'agit du « Mozambique, du Togo, de l'Éthiopie, du Malawi, du Liberia, de Djibouti, de Sao Tomé-et-Principe, de l'Ouganda et du Mali », a-t-il précisé. De leur côté, les États-Unis ont dénoncé, le même jour, une campagne de « désinformation » menée en ligne par la Russie contre deux des vaccins anti-Covid-19 autorisés aux États-Unis. L’affaire mobilise la diplomatie américaine qui a mobilisé une unité chargée de surveiller et contrer la propagande étrangère. Cette unité « a identifié quatre plateformes internet russes, dirigées par les services russes de renseignement, qui répandent la désinformation », a déclaré le porte-parole du département d'État Ned Price. « Ces sites contiennent de la désinformation au sujet de deux des vaccins qui ont été autorisés » aux États-Unis, a-t-il précisé devant la presse. Selon le quotidien Wall Street Journal, qui a révélé cette information, cité par l’AFP : cette « campagne » vise notamment le vaccin de Pfizer/BioNTech. « Il est très clair que la Russie a recours à ses vieilles méthodes, et en faisant cela met potentiellement en péril des personnes puisqu'elle répand la désinformation au sujet de vaccins dont nous savons qu'ils sauvent des vies chaque jour », a martelé Ned Price. En France, le « scandale » est d’une autre nature. Des médecins généralistes privés temporairement de doses de vaccins (qui sont envoyés prioritairement à des pharmacies) ont crié au scandale et appelé à la démission du Directeur général de la santé, le professeur Jérôme Salomon. « Pour céder au caprice des pharmaciens, la Direction générale de la santé décide que les médecins ne pourront pas vacciner la semaine prochaine [semaine du 15 mars, ndlr] alors que tous les rendez-vous sont déjà pris », a déploré le syndicat des médecins libéraux. Un message « inacceptable », s'est aussi insurgé, sur Twitter, l'Ordre des médecins. La CSMF, première organisation de la profession, s'insurge également contre « une décision aberrante, incompréhensible » qui met les médecins « dans l'obligation d'annuler des rendez-vous déjà pris ». Comme si cela ne suffisait pas, l'Ordre national des infirmiers est lui aussi entré dans le débat. Il a demandé dans un communiqué lundi 8 mars « une dotation spécifique de vaccins pour les infirmiers », et même de pouvoir « prescrire le vaccin, notamment pour intervenir à domicile ». Côté politique, un député LREM préconise même que l’on fasse appel aux vétérinaires pour augmenter l’offre de vaccinations. Les vétérinaires « pratiquent la vaccination quotidiennement ». « Si nous devions être confrontés à un manque de professionnels pour vacciner, faire appel aux vétérinaires volontaires parmi la réserve sanitaire permettrait de répondre à la volonté affichée par le gouvernement d'accélérer la campagne vaccinale », a expliqué à l’AFP le député Loïc Dombreval. À ce jour, 3,7 millions de Français-es ont reçu au moins une dose de vaccin (soit environ 5,6 % de la population), dont 1,9 million ont été vaccinés-es avec deux doses. Qu’en est-il des taux d’incidence ? Le taux d'incidence est repassé sous les 400 nouveaux cas de Covid-19 pour 100 000 habitants-es sur sept jours dans le Pas-de-Calais, avant même son premier week-end confiné. Mais, il grimpe désormais à 433 en Seine-Saint-Denis, et en moyenne à 346 pour toute l'Île-de-France, bien au-dessus du seuil d'alerte maximale fixé à 250 par le gouvernement, rappelle l’AFP. Au niveau national, le nombre de personnes soignées dans les services de réanimation ne cesse de progresser, à 3 849 dans toute la France lundi 8 mars, contre 4 900 au pic de la seconde vague et 7 000 lors de la première. Avec une charge très élevée dans les Hauts-de-France, en Provence Alpes-Côte d'Azur et en Île-de-France, qui oblige à transférer des personnes malades vers d'autres régions.