Drogues et liqueurs : au boulot pour le dépistage

27 Mai 2011
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Dans un récent avis (mai 2011), le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ouvre la porte à l’utilisation à grande échelle des tests de détection de l’alcool et des drogues dans les entreprises. Selon le CCNE, "aucun argument éthique ne s'oppose à ce que les employeurs recourent à des mesures de dépistage systématique ou inopiné, si le but est de garantir la sécurité de leurs clients et de leurs salariés". Cet avis a été rédigé à la demande de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt). Interrogé dans "Le Figaro", son président Etienne Apaire rappelle que "la loi autorise actuellement ces contrôles, mais pour un nombre très limité de postes dits à risque". L’idée, c’est d’ailleurs une préconisation du CCNE, serait de proposer une définition plus large de ce qu’est un poste de sécurité ou un poste dit à risque… Le CCNE avance cette définition : "Tout poste exigeant une vigilance particulière". Pour être précis, le CCNE préconise de bien encadrer le dispositif qui permettrait notamment des contrôles inopinés. Concrètement, il y aurait des négociations collectives sur "les postes et fonctions de sûreté et de sécurité" concernés par les mesures de dépistage. Par ailleurs, comme l’explique "Le Figaro" (20 mai), "seuls les tests salivaires et les contrôles d'alcoolémie [seraient] autorisés. Le CCNE exclut les prélèvements urinaires, sanguins et capillaires, qui permettent de retrouver des traces de consommation ancienne".