Le bictégravrir vaut-il le switch ?

23 Mars 2018
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Une étude présentée par le Professeur Jean-Michel Molina (AP-HP Paris) a étudié l’opportunité d’un switch entre le nouveau bictégravrir/emtricitabine/TAF (bientôt connu sous le nom commercial de Biktarvy) et la combinaison dolutégravir/abacavir /3TC (connue sous le nom de Triumeq). Le bictégravir est une anti-intégrase avec une haute barrière aux résistances, en un seul comprimé (single tablet regimen). D’après les résultats, le bictégravrir/emtricitabine/TAF n’est pas inférieur au dolutégravir/abacavir/ 3TC, avec seulement 2 % d’effets indésirables rapportés par les chercheurs. Concernant l’effet sur les reins, les os ou les graisses, très peu d’évolution après 48 semaines et très peu de différences entre les deux combinaisons. Idem pour le cholestérol. Peu d’effets indésirables, mais deux décès durant l’étude, sans lien avec la médication de l’essai. Alors, si les deux combinaisons sont aussi efficaces, pourquoi passer de l’une à l’autre ? Une bonne question à laquelle Jean-Michel Molina a répondu que pour les personnes co-infectées avec le VHB, le bictégravir représente une meilleure option pour le contrôle des deux virus.